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Par Drunkette

932 réponses


Profil supprimé - 08/11/2021 à 17h14

Casadelsol, je suis contente de voir que quelqu'un se lance ce défi en même temps que moi

Pour te répondre Abbah, mon mari est conscient de mon problème mais a du mal à concevoir que je n'arrive pas à me restreindre. C'est à dire je commence et je m'arrête un fois que je n'en puisse plus.

Je ne sais pas boire pour le plaisir. Je n'apprécie pas les bonnes bouteilles comme on dit enfin si au début de la soirée. .

Pour le moment c'est une première étape à franchir.
Prenez soin de vous tous

Abbah - 09/11/2021 à 08h24

Bonjour a tous,

Casadelsol et VirginieB je pense que ça va vous motiver de le faire ensemble. Virginie c'est positif que ton mari sache, parfois on se cache et c'est une autre souffrance a gérer... les autres, aussi proches et tout amour qu'ils soient ne peuvent pas toujours saisir l'exactitude de ce qu'on traverse c'est pourquoi ce forum est vraiment une pépite...
Pour moi aujourd'hui c'est tisane et soupe. J'ai aussi un gros problème de poids à gérer donc j'essaie de faire attention à tout en même temps. Diète. Sport. Limiter ma conso. J'espère que je vais atteindre mes objectifs. Hélas en ce moment je suis en dents de scie... Je ne bois plus tous les soirs depuis septembre, et quand j'ai bu c'était peu alors que quand je buvais c'était une bouteille de vin qui y passait a moi seule. Mais cette semaine j'ai eu deux soirs où la bouteille est passée! Deux soirs .... Si ça avait été deux verres oui mais la bouteille ça faisait longtemps et je ne veux pas reprendre les quantités... Rester vigilante. Tenir mon journal de consommation. Je vais y arriver.... Le nombre de fois où j'ai lu parmi vos écrits que c'est une bataille de tous les instants , et bien oui je confirme !

Hâte d'avoir des nouvelles de vous tous que je lis depuis si longtemps...

Prenez soin de vous

RK_Satie - 09/11/2021 à 10h59

Coucou VirginieB,

C'est rigolo, pareil de mon côté: "Bah pkoi tu t'arretes pas?". Et la réponse, évidente, on la connait.
Un truc que je constate comme vous est que ça fait longtemps également que le gout m'importe peu.
Prends soin de toi également Abbah. Un de nos problèmes, je pense, est que l'on s oublie trop.
Alors pensez à vous et à bientôt.

barti - 09/11/2021 à 14h21

Bonjour à tous !

Bravo à vous Abbah, VirginieB et content de vous revoir Casadelsol et RK_Satie.

Virgnie, c’est une super idée de tenter un mois blanc même si ne perds pas à l’esprit que la seule règle qui vaille, c’est un jour après l’autre. Parfois, même le défi d’une semaine sans boire parait insurmontable. Pourtant, jour après jour, on constate qu’on y est arrivé. On ne s’angoisse plus à l’idée de ne pas réussir, on ne se met pas en échec, on regarde simplement ses progrès, ses petites victoires (que dis, je , ses grandes victoires !).

Abbah, j’ai été et je pense nous sommes nombreux à voir été dans la volonté farouche d’une consommation contrôlée. C’est vain pour beaucoup d’entre nous car cela ne dépend pas de nous, tout au moins cela ne dépend pas d’une pseudo volonté, force de caractère, opiniâtreté etc, etc.

Me concernant, quand j’ai arrêté cette voie de l’autocontrôle, je me suis senti libéré d’un poids énorme. Bizarrement, cesser totalement de boire m’a semblé infiniment plus simple que de lutter contre moi-même et mes satanés plans sur la comète d’une consommation prévisionnelle réfléchie, mesurée, et surtout obsédante, marquée par les échecs sans cesse répétés et une estime de soi plus qu’en berne.

A chacun sa voie, et chacune mérite d’être explorée afin de trouver celle qui nous sortira de cette foutue addiction.

Et puis, j’ai lu un post sur un autre fil l’autre jour qui m’a fait sourire : pour nous sortir de ce merdier, il n’y a qu’une chose à arrêter de faire, c’est boire de l’alcool. On ne nous demande pas de construire, de créer, de trouver la motivation pour produire quelque chose, être quelqu’un d’autre. Juste ne pas faire quelque chose. Vu ma propension à procrastiner, à glander épais, j’ai personnellement adopté cette règle toute simple, ne plus faire un truc ! C’était finalement parfaitement dans mes cordes !

Ici, le moral est revenu, les difficultés s’apaisent et le cap des un an passé, je me sens plus apaisé et cesse de décompter au quotidien le chemin parcouru.

Portez-vous bien, on est tous ensemble !

A très vite
Barti

Olivier 54150 - 09/11/2021 à 17h54

Bonsoir.
Une petit réflexion du soir...

Pour ma part, je n'ai pas trop le souvenir de toutes ces négociations avec l'alcool. Lorsque je me suis rendu compte que je n'arrivais pas à rester une journée sans boire, j'ai vite lâché l'affaire.
J'me suis dis, jsuis accro donc inutile de lutter... l'alcool, c'est ma passion pouvais-je dire presque fièrement.

J'ai bu de plus en plus, en regardant ma vie s'écrouler.
Au bout du bout, plus trop le choix pour moi de "me livrer" à la médecine.
Déjà, les négociations n'avais plus de place.

Je connais quand même ce sentiments tortueux, épuisant.
Je le vie avec le thc, et je me dis, (je sais) qu'avec l'alcool côté dépendance, c'est puissance dix...au moins. D'où ma très grande admiration pour vos combats.

Fonctionné par objectifs et une bonne méthode sans aucun doute.
Cependant, je crois qu'il y à un piège :

C'est démontré en imagerie cérébrale, lorsqu'on pense à un futur plaisir notre cerveau produits déjà de la dopamine. "Du plaisir à l'avance" et la dopamine agit au passage très fortement sur la mémoire.
C'est comme prévoir une rechute. Inconsciemment...ou pas.

Oui, pardon, vu comme ça, ce n'est pas très optimiste.
Perso je confirme que lorsque je m'autorisais juste un joint le soir, celui-ci me motivais toute la journée.

Pour le réveillon, le nouvel an, Mmm!! on aura le droit non ? Après tout ces efforts, en plus.
Et bien juste cette pensée produits déjà de la dopamine, grave la mémoire...
Bref, vous m'avez compris.

Donc, oui, déposer les armes une bonne fois pour toute, capituler, et ne plus lutter, comme disent les AA, c'est peut-être moins frustrant et on finit bien par passer à autre chose.
Tellement facile à dire... encore.

Pardon si je vous soul un peu avec ma science, mais j'avais envie de fumer. happy
Merci d'être là.
Très bonne soirée à vous.
Oliv

Abbah - 11/11/2021 à 01h12

Bonjour à tous
Mais non Olivier vous ne soulez personne! merci pour vos avis vos opinions éclairées. La rechute, tout à fait il faut y veiller. Barti heureuse que le moral soit revenu . de mon côté je continue ma petite semaine sans boire.

A très bientôt !

Davidoff31 - 16/11/2021 à 13h20

Bonjour à toutes et tous ! Nouvelles , nouveaux, les vieilles et vieux lol.

Petit moment que j'ai pas posté.
T'as pas passé la première année Barti ? Si je ne me trompes pas ...
Virginie B , bonne initiative le mois blanc , mais comme dis Barti, c'est plus simple de faire un jour a la fois. N'hésites pas à te faire aider par des professionnels. Il n'y a pas de honte. L alcoolisme est une maladie , reconnue par l OMS . C'est pas un vice ou un manque de volonté, mais bien une maladie. Je suis suivi par psy et addictologue, j'en suis pleinement satisfait.

Pour ma part, j'ai passé les 2 mois sans alcool, et 3 semaines sans tabac . Me voila sans addiction a nouveau. J'espère bien m'y tenir cette fois, faire attention aux coups de blues, des tentations , etc . J'ai chuté 1 fois, ça a été très très dur de sortir la tête du sceau.

Voilà , a nouveau heureux , sain , bonne humeur , bien dans ma peau. J'ai repris le sport , 3 fois 10km ces dernières semaines , gainage, abdos, cardio , bref , je revis .

Bon courage a tous dans vos combat , et un petit salut a mon copain d'un an Barti !

A bientôt.

David.

barti - 23/11/2021 à 10h19

Bonjour à tous les amis !

Et très heureux d’avoir de tes nouvelles mon Davidoff.. C’est reparti pour toi, c’est super.
Et ça confirme ma théorie de l’expérience vécue, le fait de se créer une histoire sans alcool. Je pense que ça aide énormément dans notre reconstruction ; se repérer dans le temps, savoir qu’on peut se sentir super bien sans alcool, au sommet !

J’ai entendu par hasard un podcast sur France Culture l’autre jour (une partie du Podcast je vous rassure, c’est quand même un peu barré parfois) sur l’alcoolisme féminin. Hyper intéressant, quelques conneries aussi sous l’angle c’est plus dur pour une femme. Non, je ne pense pas que cela soit plus dur, c’est différent, le regard de l’autre l’est aussi, les manières de s’en sortir le sont aussi. Bref, là n’est pas la question, je m’égare..

Un truc qui m’a donné à réfléchir était un témoignage sur le fait que finalement, l’alcoolisation bien qu’enrobée de son côté festif, joyeux, social était avant tout un moment solitaire, de retrouvaille avec soi-même. Un de ces rares moments dans la vie durant lequel on ne pense qu’à soi. Rien Qu’à soi. Un petit moment d’égoïsme, voire d’égocentrisme si délicieux où l’autre ne compte plus. On boit avant tout pour soi-même et Dieu que c’est agréable de se faire plaisir sans le partager.

Je pense que c’est un point commun à toutes les addictions, le besoin de se retrouver seul face à soi-même.

Et alors pourquoi vous dis-je cela pensez-vous ? Suis-je en pleine décompensation motivé comme jamais pour refaire ami ami avec notre très chère bouteille ?

Que nenni ! L’idée probablement c’est de ne pas rejeter cette idée : on est alcoolo car égoïste et on ne pense qu’à soi donc super simple, pour ne plus l’être, suffit de penser aux autres et de ne plus être autocentré. Gaufrage assuré…

Non, la vérité, c’est surement que ces moments de retrouvailles avec nous-mêmes, ces petits moments délicieux durant lesquels on fait quelque chose pour nous, rien que pour nous, en ne pensant absolument à personne d’autre, ils sont nécessaires, que dis-je, indispensables. Et ces moments, il faut au contraire les cultiver, les provoquer, en jouir pleinement.

Seulement, et c’est là que ça se corse, l’alcool nous permettait d’y accéder relativement facilement du fait de son effet psychotrope puissant. Une espère ce pilule du bonheur immédiat, un coupe file vers l’auto centrage (certain que ça ne se dit pas comme mot mais tout le monde a compris).

Et bien, elle est peut-être là la clef (ou l’une des clefs, je m’enflamme un peu là..), réussir à être abstinent, c’est réussir à se créer ces fameux moments pour soi mais sans chimie.
Le sport, la culture, la méditation, la glande, la flânerie, la lecture, les jeux vidéo, le jardin, le pétard, la clope, le CBD (bon, ce sont aussi des coupe file mais vaste débat sur leurs conséquences versus l’alcool..).

Bref, ma nouvelle idée, c’est de ne pas rejeter ce besoin individuel d’être soi avec soi mais de se provoquer ces rencontres. Et non, ce ne seront pas les fabuleuses relations familiales, amicales, professionnelles que nous cultiverons avec l’arrêt de l’alcool qui nous aideront. Enfin, si elles nous aideront un peu mais là n’est pas l’essentiel.
Ce sont vraiment, j’en suis certain maintenant, nos capacités à trouver et cultiver notre jardin… (grande référence s’il en est une !).

Voilà, c’était ma pensée du jour que je voulais partager avec vous mes amis.

Ici, tout va bien, un jour après l’autre. Bientôt un an et un mois d’abstinence et pas de retour en arrière prévu, on avance !

Je pense bien à vous tous.

Barti

Olivier 54150 - 24/11/2021 à 08h16

Bonjour.

***
Je pense que c’est un point commun à toutes les addictions, le besoin de se retrouver seul face à soi-même.
***

Barti Je te rejoins à 100% dans cette belle philosophie et je voudrais alimenter ton récit avec d'autres mots, idées.

Cet alcool réconfort, réconfort de se retrouver, nous coupe du monde, de l'extérieur, du passé, de l'avenir, de nos soucis, nos conflits intérieurs et extérieurs, bref, l'inhibition, le raisonnement.
Avec l'éthanol s'ajoute de hautes doses de dopamine, l'euphorie, évidemment, on en redemande, c'est super efficace et d'une facilité déconcertante si on n'y réfléchi bien.

Lorsque j'écris ou que je fabrique mes petits jouets en bois, il n'est pas rare que je me coupe du monde de cette façon.
En faite, cela ressemble beaucoup à un état d'hypnose.
Plus de temps qui passe, plus de pensés qui part dans tout les sens, consentré à fond et sans effort sur ce que l'on fait au moment présent... Le repas s'il est dans le four, va cramé à coup sûr. happy

C'est bien plus humain qu'égoïste à mon sens.

***
Le sport, la culture, la méditation, la glande, la flânerie, la lecture, les jeux vidéo, le jardin, le pétard, la clope, le CBD (bon, ce sont aussi des coupe file mais vaste débat sur leurs conséquences versus l’alcool..).
***

Je me suis toujours dis que "rien de pire que l'alcool" (à par l'héroïne peut-être)
Alors oui, peut importe la façon, le produit, du moment que ce n'est pas de l'alcool, ce sera toujours moins dangereux...

Il faut quand même garder à l'esprit que même sans alcool, on reste des "addictes"
J'ai fumé longtemps des joints soit disant pour ne pas boire, pour ne pas replonger.
Aucun regret, mais purée, le thc, pour moi est très addictif. Comme l'alcool il y a accoutumance, il faut augmenter les doses..etc etc
Pas autant qu'avec l'alcool mais j'en ais bien bavé pour me sortir de ce truc. Et il me titille encore.

Voilà voilà.
Belle journée à tous
Oliv

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