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Par Drunkette

932 réponses


Fleurdelys - 18/10/2022 à 21h24

Merci Illassandre

Today - 18/10/2022 à 23h43

Bonsoir à tous.

Alors à ce petit "jeu" du "questionnement" ou de la réaction des autres face à mon abstinence?

De mon côté, j'ai eu le droit à des :
"c'est bien ! Tu comptes faire ça combien de temps ?"
"bah, t'as pas une cirrhose ou autre cochonnerie quand même pour ne plus boire ?!?!"
"oh ! C'est super ! Je devrais me modérer un peu aussi"
" Quoi??? Toi qui ne bois plus ?!?! J'y crois pas !!!! T'es sûre que tu vas pas prendre au moins un kir ??".
"hey! C'est pas le club des vieux au Scrabble là !"
"Mais quand même, c'est pas un verre qui va te tuer !"
" C'est courageux ce que tu fais, mais tu sais, on n'a qu'une seule vie donc autant en profiter !"
"T'as pensé à apporter ton sans alcool parce qu'ici il n'y en a pas"
"T'es sûr que tu ne veux pas goûter au moins, t'as fait que le sentir ! tu verras qu'il est pas trop mal ce vin !"
........ect......

Dernièrement, c'est plus l'étonnement que je ne boive toujours pas après autant de temps. Même de la part de ceux à qui j'avais clairement dit que je n'avais pas une bonne relation avec l'alcool et que c'est pour ça que j'arrêtais.

J'ai usé au départ du prétexte de soucis de santé (bénins) mais non compatibles avec l'alcool pour ceux avec qui je n'ai pas de rapports proches.
Les rares proches à qui j'ai "avoué" avoir un sérieux problème avec ma consommation d'alcool, la plupart n'avaient pas dû prendre au sérieux mon addiction vu leur étonnement face à mon abstinence qui perdure.
Il n'y a finalement qu'une amie et mes enfants qui ont compris et m'encouragent, m'accompagnent. J'oubliais, mon psy aussi !

Aujourd'hui, je ne me sens plus en devoir de me justifier de ma sobriété.
Parfois ça me "saoule" d'entendre après un peu plus d'une année de zéro alcool des remarques négatives mais ça passe assez vite et je reprends la zen attitude en disant juste "non je ne bois plus d'alcool.....oui je suis vieille....oui je suis chiante...". Ça clôt le sujet assez vite ainsi et surtout je perds moins mon temps.

Finalement, ils pensent comme ils veulent ou peuvent ! Et j'en fais de même.
Si ça a fait le tri dans mes relations ?
On va dire que globalement oui. Et c'est pas un mal ! Ma relation avec l'alcool n'était à priori pas la seule relation toxique à laquelle je m'accrochais !

Helen - 19/10/2022 à 10h05

Bonjour Today

Très intéressant votre publication. Je n'arrive pas à remonter le fil de votre histoire. Par quel moyen avez-vous réussi à arrêter l'alcool et devenir sobre ?

Je suis suivie au CSAPA depuis environ 1 an avec des traitements divers, des jours sobres puis rechute, et de moins en moins de jours sobres et de plus en plus de difficulté à ne pas boire. J'en suis arrivée à demander une cure ambulatoire dans les prochaines semaines en espérant que j'arrive enfin à m'en sortir.

Tous les matins, comme beaucoup, je me dis" c'était le dernier soir", et tous les soirs beaucoup de mal à résister, et craquage. Mauvaise nuit bien entendu, et le lendemain le cercle infernal recommence.

Bonne journée à tous

Carte - 19/10/2022 à 15h16

Bonjour Helen
Bravo pour ta persévérance et surtout ne lâche rien.... Il y a rechute et faux pas...
Apprendre sa maladie mentalement est long et l'acceptation aussi.
Parfois et même souvent, il faut parler en plusieurs années avant de reprendre le contrôle de sa consommation.
Stopper, reprendre, stopper et reprendre est très commun et cela est dans la normalité des choses.
Ne pas être dans la frustration et prendre toute les journées sans alcool comme une journée de gagné dans ta re fondation mentale. Avec le temps, tu y arriveras.
A titre perso pour te donner un aperçu, cela fait 13 ans que j'ai compris que j'étais malade.
2 à 3 ans sans alcool et oupssss rechute... Les faux pas, je ne les comptes plus.
24H sans alcool est une journée de gagné....

Reste surtout dans ton suivi CSAPA, c'est très important et si tu dois faire ou re faire une cure, n'hésite pas un instant. Il n'y a aucun remords à avoir, bien au contraire
C'est un travail de fond

Sylvain

Helen - 19/10/2022 à 16h02

Bonjour Carte,

Je te remercie pour ton message, c'est gentil, je crois que je n'ai pas encore assimilé que l'arrêt devra être définitif.

Par quoi les personnes ont remplacé leur boisson favorite lors des apéros ?

J'attends avec impatience ma cure, dans trois semaines, je mets tout mes espoirs dedans.

Bon courage à tous.

Marie-Hélène

Carte - 19/10/2022 à 18h37

perso, j'ai en place des processus afin de gérer les crises de craving...
Jamais d'alcool chez moi
boire beaucoup fraiche
diner tôt
et coca cola c'est du sucre et bien pas bien grave pour ma ligne LOL. je préfère avoir 5 kg de trop et un petit bidon que de prendre 5 verres de vin, d'avoir une nuit de M... Et de gérer la dépression après.
Les plaisirs de ne plus boire sont immenses et quand tu commences à en sentir les premiers effets, cela te donne du courge, de l'espoir, de la force pour continuer

Donne des nouvelles et prends cette cure qui arrive comme une lueur d'espoir d'avoir un entourage professionnel qui vont vraiment t'aider

Sylvain

Sabosan - 19/10/2022 à 21h21

Bonjour à tous
Pour répondre à cette histoire de questionnements quand on dit qu'on ne boit pas ou qu'on ne boit plus, j'ai une petite anecdote qui m'a un peu... choquée

Je ne bois plus depuis 9 mois, il y a quelques jours, j'ai eu une visite périodique à la médecine du travail, jusqu'ici rien d'anormal
Le médecin me demande si je consomme des drogues, réponse "non", si je fume, réponse "non," si je bois de l'alcool, réponse "non", et là, elle me dit "ah bon pour quelle raison ?"....

Pourquoi faire la remarque sur l'alcool et pas sur les autres substances ? C'est peut-être mon interprétation, mais je me suis dit qu'on touchait le fond si même un médecin stigmatisait la sobriété...j'ai bien dit juste non, et pas "je ne bois plus"

En tout cas, je vous souhaite à tous de réussir, c'est un vrai bonheur l'abstinence, une renaissance

Profil supprimé - 20/10/2022 à 11h03

Bonjour Sabosan,

Si cela peut vous rassurer, dans un article du Le monde, une étude montrait que 25 à 30% des généralistes souffraient d'alcoolisme chronique. Les médecins restent des citoyens comme nous,.autres et peuvent avoir comme regard sur l'alcool des biais culturels.

Je ne vous parle même pas des beuveries des soirées étudiantes.qui sont une horreur d'intoxication collective.

Une généraliste m'avait elle-meme dit qu'elle était ignorante et maladroite sur ce sujet. Voyant le nombre important de patient (et de femmes) la sollicitant pour ces addictions, elle aura travaillé le sujet, changer sa perception sur ce tandem alcool/culture et radicalement changer son approche de soin.

Dis un peu avec amertume, mon médecin de circonstance (le mien a changé de région), jeune, est d'une ignorange effarante sur ce sujet. Pour ne pas dire d'une nullité confondante.

Pas grave, je me suis pris en main et graçe au Web et ce site, celui de psychoactif.org aussi j'ai vu le nom "CSAPA", de bons conseils.

Carte - 20/10/2022 à 13h01

Bonjour à tous,
Addictologue, Médecin, psychiatre, psychologue sont des êtres humains

Mon dernier Addictologue fumait des joints le WK et mon avant dernière psychologue cherchait des relations avec ses patients. Alors, quoi vous dire? ce sont des exceptions heureusement car dans la grande majorité ce sont des PROS et perso je suis suivi par le CSAPA et j'ai trouvé une équipe formidable qui fait avec ses moyens qui ne sont pas énormes.

Il est par contre effectivement important de détecter vous même les comportements déviants et de s'écarter au plus vite. Nous sommes déjà alcooliques et il y a de quoi faire

Bonne journée à l'eau fraiche et courage à tous

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