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Par Drunkette

932 réponses


Helen - 17/10/2022 à 09h46

Bonjour,

Après avoir essayé beaucoup de traitements et être quasiment dans la même situation que vous tous, je viens de prendre la décision de suivre une cure ambulatoire car je n'arrive plus à m'arrêter une seule soirée de boire.

Est-ce que l'un de vous a déjà essayer, ? je vois mon médecin référent au CSAPA dans un peu moins de 2 semaines, c'est lui qui prendra la décision définitive.

Je vous souhaite bon courage à tous et bonne journée.

Nath74z - 17/10/2022 à 10h04

Bonjour tout le monde,

Merci Ingrid, Olivier et Sylvain pour vos conseils, et ton blog très fourni Olivier, il faudra que j'y retourne. Vous avez de beaux parcours très stimulants !

Pas de poison depuis samedi il y a 9 jours.
Le moment le plus agréable pour moi dans cette période d'abstinence, c'est clairement le matin. Au lever. C’est vraiment le bonheur de se sentir frais et la tête toute légère, d'autant qu'à ce stade ma fatigue du début est complètement passée, je la sens se transformer en énergie de fond.

Illassandre, c'est intéressant le concept de récompense. Et cette faculté aussi à oublier que dans le cas de l'alcool et des autres drogues ce n'en est pas une du tout, si on considère nos états terribles le lendemain ! C’est plutôt une belle punition qu’on s’inflige ! mais oui, l’habitude de la récompense immédiate est tenace… et ce système vient de loin quand on songe que déjà enfant on nous filait des bons points quand on avait bien travaillé…

Les soirs où l’idée du verre m’est venue, j’ai pas trop chercher de palliatif en fait ou un autre type de récompense. J’ai laissé le nœud au ventre s’installer. Je l’ai ressenti, je ne l’ai pas fui. Il est passé, et voilà. On est plus forts que ce qu’on croit, je pense, il faut peut-être compter sur ses facultés intérieures à affronter une situation désagréable plutôt que chercher à compenser la sensation de manque. Enfin, chacun ses armes.
Les deux, trois derniers soirs je n’ai même pas pensé à prendre un verre.
La partie est loin d’être gagnée, je sais… !

Arnaud, Guillaume, j’espère que vous tenez bon.
Bonne journée à tous !

fontdeboutanche - 17/10/2022 à 10h48

Bonjour à toutes et à tous.
Bravo à ceux qui arrête l'alcool et courage ceux qui luttent. Je vous souhaite à tous de réussir.
Voilà 6 mois que j" n'ai pas bu une goutte d'alcool. A la suite d'une opération de la vésicule, le chir a vu que mon foi était atteint. Cirrhoses alcoolique, le mot a été lâché. J'ai arrêté l'alcool du jour au lendemain. Je suis surpris d'avoir réussi sans trop de problème. Le manque s'est très peu fait ressentir. Aujourd'hui les foi va mieux, j'ai perdu 12 Kg car je mange plus équilibré.
J'ai rendez vous tous les 6 mois à l’hôpital pour des examens et pour l'instant ça va.
Bon courage à tous.

Profil supprimé - 17/10/2022 à 12h02

Bonjour tout le monde !

Je ne suis pas très assidu ici mais je vous ai lus ces derniers jours et je constate que beaucoup d'entre-vous êtes encore en train de vous chercher et , j'espère me tromper, vous vivez encore votre abstinence ou votre envie de rester abstinents, comme une privation et non comme une libération . Et pourtant c'est tellement mieux de capituler devant l'alcool et de ne plus se chercher la moindre excuse pour reprendre le premier verre et ici je pense à toi Didou qui va bientôt goûter aux joies de la montagne . Du thé chaud, c'est l'idéal pour toi et tu passeras un excellent séjour .
Je crois qu'il est impératif de se reconnaître alcoolique , d'admettre son impuissance devant l'alcool tout en sachant qu'alcoolique un jour , alcoolique toujours .

Olivier a pas mal d'années d'abstinence et est toujours là pour saisir les mains qui se tendent . Je fais de même sur un forum AA depuis de nombreuses années, pas par obligation mais pour rendre ce que j'ai reçu en AA . C'est chaque fois pour moi un bonheur renouvelé de voir l'un'e) ou l'autre sortir la tête de l'alcool et ne plus l'y remettre . Il y en a de ces heureux , de ces heureuses, qui ont capitulé devant l'alcool . Je reste en AA par plaisir , pas par obligation car en AA on y entre et on en sort quand on veut ; aucun compte à rendre à personne sinon à soi-même .

Le Dieu employé chez AA est une puissance supérieure telle que chacun la conçoit . Moi qui suis athée , j'ai pris le Mouvement des AA comme puissance supérieure et cela m'a suffi.

Alcoolique un jour , alcoolique toujours mais je vous assure que l'on vit très bien avec cette maladie en n e prenant pas le premier verre un jour à la fois , même les samedis et les dimanches .

Je fais mon abstinence pour moi et ne la lie à rien ni à personne , ni à mon ex qui m'a quitté , ni au cancer qui est venu me perturber un peu il y a quelques années, ni le décès de mes parents . Non, rien ni personne .

Bonne route à vous sur le chemin de l'abstinence, mais surtout ne rester pas seuls . Croyez-en vous, aimez-vous , respectez-vous.

salmiot1 .

Helen - 17/10/2022 à 13h09

bon courage fontdeboutanche

Profil supprimé - 17/10/2022 à 13h43

Bravo Fontdeboutange ! Persévère et même si un jour tu rencontres une difficulté car il y en a pour tout le monde, traverse-la sans alcool. C'est tout à fait possible , l'alcool n'en a jamais résolu aucune , bien au contraire , il les a aggravées.
Bonne continuation à toi !

jessy77 - 17/10/2022 à 22h37

Bonsoir à tous,
Je suis une ancienne sur cette discussion mais je n'écris pas souvent... Pourtant j'ai besoin de vous lire, de lire vos parcours, votre courage.
C'est ce forum qui m'a sauvée. Voilà bientôt 2 ans que j'ai accepté de voir la maladie en face.
J'ai d'abord cru pouvoir être plus forte que la bouteille mais j'ai accepté de perdre le combat. J'ai compris grâce à vos témoignages que quand on est alcoolique, il faut accepter que le seul moyen de se relever est d'abandonner, de renoncer à l'alcool.
" un verre c'est trop, dix verres c'est pas assez".
Cette phrase formulée par l'un d'entre vous me porte.
J'ai essayé de diminuer mais impossible, le premier verre appelle le deuxième puis le troisième.
Dire "stop, c'est assez" demande une énergie que je n'ai pas.
Alors l'abstinence s'est imposée.
Voilà un an et demi que je revis. Plus d'angoisses nocturnes pas de lendemain vaseux, plus de trou noir en me demandant quelle bêtise j'ai pu bien faire ou dire.
Je suis libre.
Mercredi après un moment difficile au boulot, je suis rentrée avec cette envie de me réfugier dans l'alcool. Comme quoi rien ne sera jamais gagné.
Mais je pense à demain et je sais ce que je ne veux plus vivre.
Dans un mois je marie ma fille. Je trinquerai sans alcool avec à la clef une merveilleuse récompense (puisqu'il faut parler de récompense) : celle d'être certaine de profiter de cet instant et surtout de m'en souvenir... je n'ai plus aucun souvenir de ses 18 ans. Si ce n'est celui pitoyable de regarder les photos et films faits par ma mère le lendemain. Je les regardais discrètement pour voir ce qui s'était passé, vérifier que je n'avais rien fait de regrettable et tenter de dissimuler mon état...rien de bien glorieux...
Je garde ces lendemains en tête (et ils sont nombreux) dès que l'envie de boire un verre me prend.
Et quel bonheur de commander fièrement un cocktail sans alcool quand je sors dans un bar.
Je sais d'où je viens, qui je suis..
Je n'oublie pas l'attente du vendredi soir pour enfin boire le verre mérité, puis l'autre, puis le suivant.
Je n'oublie pas l'appréhension des premiers vendredis soirs, des premiers restos, premiers barbecues, premiers anniversaires,.. lors de mes premiers mois d'abstinence.
Aujourd'hui c'est mon mode de vie et je suis heureuse.
Pourtant j'étais la première à dire "trop triste la vie sans alcool, on a qu'une vie, faut profiter quand même "
Mais c'est maintenant que je profite vraiment.
Je ne sais pas s'il y a des mots justes qui feront écho comme les mots qui m'ont portée sur ce forum et qui me portent encore.
Merci à tous, je suis alcoolique, je suis vous.
Jessy

BjKzj - 18/10/2022 à 09h39

Bonjour à tous,

Et merci pour tout.....
J+10 ....c'est toujours difficile ....mais vous lire me fait un bien fou ...

Belle journée,
Arnaud

Profil supprimé - 18/10/2022 à 13h51

Yo (handcheck)

Petit jeu un peu futile mais dans lequel je suis immergé. Les situations où il y a de l’alcool, ou votre personnalité représentait une identité disons de buveur, et qu'il vous faut remodeler.

Tout est mélangé.

Les contexte ou :

- Simple verre de circonstance, avec des personnes connues ou découvertes, généralement petite consommation conviviale

- Avec vos ami(e)s proches, ou collègues dont – forcément – le moment serait alcoolisé, ce dans un esprit soit de fête, soit d’habitudes (le déjeuner arrosé), l’anniversaire, la soirée où l’on se lâche, danse, chante, un peu improvisée… mais alcoolisée.

- Les invitations avec des personnes présentées, qu’elles soient de nature amicales, professionnelles, autres… et où il y aura de l’alcool plus ou moins banalisé, de haute qualité ou pas.


Que vais-je dire, comment répondre à la fameuse question (aux questions) :

- Vous ne buvez pas ?
- Vous ne buvez plus ?

Elles paraissent innocentes mais selon la personne en face de vous il y a aura tellement d’implicites (ou peu), de questionnement (ou peu) non verbalisés

Les implicites :

- Tu es malade ?
- Qu’est-ce qui se passe ?
- Un accident ?
- Tu deviens abstinent radical ?
- Un effet de mode ?
- T’as plus envie de t’amuser ?
- Tu nous rejettes ?
- Tu deviens snob ? (ah ah)
- T’es triste , pas envie d’être heureux avec nous ?
- Bizarre ce refus... toi qui était "bon vivant"
- … à vous d’en trouver

Viendra le moment où vous pourrez sans obligation et selon les personnes en face de vous vous exprimer.

J’ai envie de dire avec un peu de fermeté que les gens qui vous respectent, vous aiment, sauront vous accompagner et jamais vous juger… et même vous encourager dans votre démarche. Ceux qui vous dévalorisent, vous rejettent ou sont trop moqueurs (dans le sens de la malveillance), sont à mon avis des personnes toxiques, ou dans un déni tellement fort qu’ils préféreront sacrifier une amitié, la considérant comme trop liée à l’alcool, l’ivresse, la défonce.

Que faire avec des personnes toxiques ? Vous le savez déjà. C'est malheureusement comme les champignons.

Le plus important ici : le regard de ceux qui découvrent votre abstinence. Vous le savez, il faut plus ou moins justifier. Vous aurez différents comportements.

- Ceux qui s’interrogent et qui étonnamment vous répondent « tiens moi aussi je devrai faire une pause, tu as bien raison », et iront même jusqu’à s’intéresser à la démarche.

- Ceux qui fuit le débat avec une certaine maladresse (le regard) – moi je bois, ton problème n’est pas le mien.

- Ceux qui s’interrogent sur leur consommation (suis-je capable aussi ? Suis-je alcoolique avec mes deux verres de vin, single mal, Ricard du soir ?)

- Ceux qui s’en moquent en enchainent et peuvent vous motiver à les suivre (allez, lâche toi !), rhooo t’es chiant ave ton abstinence ? Tu l’arrêtes quand ?

- Ceux qui aimeraient enchainer, commander plus mais qui souffrent du regard des autres, du contexte (une pinte ok, mais deux ou plus c’est délicat, je suis regardé). Et ils se sentent regardé par vous (alors que vous en fichez)

- Ceux qui ne boivent jamais, et sont presque rassurés d’être enfin accompagné, encore plus par un ancien buveur.

- Ceux qui y voient une agression manifeste : ne plus boire c’est devenir con, influençable aux modes puritaines. L'alcool c'est la convivialité, le rire, la désinhibition et surtout un moi dans un univers culturel. Vous vous en excluez, tant pis pour vous.

- Ceux qui vous disent un « merci ! » dans le sens où votre présence ne les conditionnent plus à être seul(e) et même (entendu deux fois) à enfin refuser l’alcool des soirées (ils buvaient peu, mais par obligation, pour être un peu au même niveau d’ébriété).

Forcément, je travaille mes réponses, parfois j'improvise mais plus je suis proche de la vérité, plus c'est simple : j'arrête, je fais un break, je ne maîtrise plus. Tout va bien ! Je m'offre cette parenthèse. C'est un cadeau que je m'offre.

happy

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