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Par Drunkette

932 réponses


ClaraLB - 11/03/2022 à 09h47

Bonjour à tous,

Nouvelle inscrite sur ce forum, je me suis décidée à passer le pas et oser écrire que oui j’ai un énorme problème l’alcool.
J’ai pourtant tout pour être heureuse (conjoint, travail, amis, sport), je bois dès que je dois passer une soirée seule sans mon conjoint ou des amis.
C’est très étrange car la journée je n’y pense pas et le comble c’est que je n’aime pas le gout de l’alcool. J’apprécie même les soirées où je conduis et ne prend pas un verre.
Je regrette chaque lendemain, je tiens quelques jours et puis je recommence..
Je dois trouver une clé pour ne pas prendre ce 1er verre en solo.
J’ai tenté de consulter une addictologue mais mon problème ne serait pas assez gros selon elle pour envisager un suivi.. Pourtant si j’ai un gros problème.
J’ai pris la décision de commencer une thérapie avec une psychologue par moi même. Le 1er rdv est mardi.
Ancienne fumeuse je crois que je vais pouvoir avancer pour éradiquer l’alcool de ma vie, et stopper cette recherche d’ivresse qui stoppe mes angoisses.

Cela fait du bien de vider son sac et de poser les mots.

Bonne journée

Olivier 54150 - 11/03/2022 à 18h29

Bonjour

Clara c'est vraiment bien cette précision sur le fait de boire juste en mode solitude.
Sujet évoqué avec Barty début février sur ce fil...
Il saura mieux que moi t'en parler... J'ai toujours hâte de le lire.

Côté thérapie, c'est chouette, j'espère que ça va accroché avec le praticien. Inutile d'insister s'il n'y à pas d'affinité dès le début (j'ai vu pas mal de psy, pas toujours facile de trouver le bon pour sois.

Je reprends les mots de Bernard Werber :
Écrire un livre, c'est 25 ans de thérapie.
C'est ce que j'ai fait des le premier jour de mon abstinence,... écrire écrire écrire...
S'exprimer => mettre à l'extérieur.

Beaucoup de choses remonte lorsqu'on arrête une addiction car il ne s'agit que d'un symptôme finalement (des émotions enfermées), c'est pas toujours agréable mais une fois exprimé, nettoyé, (larmes) cela laisse une place incroyable pour de chouette trucs, toujours surprenant pour moi.

Merci Lyna. Oui, l'alcool en suffisante quantité, sur un certain temps, sur un certains schéma cérébraux, affecte la mémoire sur le très long terme pour ne pas dire à vie.
Il y à effectivement un point de non retour.

Je crois que c'est spécifique à l'alcool. Comme tu l'évoques, des millions de témoignages le démontre.

Ceci dit, ça reste perso. Moi je le sent dans mes tripes. Même après plus de 20 ans d'abstinence, je ne pense vraiment pas pouvoir maîtriser ma consommation si j'y retourne.
Comme je dis souvent, un verre et dans six mois je suis une épave, ou mort.

Surtout, c'est tellement cool de pouvoir se passer de ça sans soucis, sans y penser.
Ce fut une terribles prison pour moi et comme le sentiment de liberté face au produit perdure toujours après la libération, j'ai bani l'éthanol de ma vie.
Ça reste la plus belle décision de mon existence, celle qui à tout changé, et je le dis, c'est une petite fierté bienveillante inépuisable, j'en suis accro happy

Ceci dit, j'ai vécu, et j'imagine encore la violence d'entendre:
"plus jamais un verre de ta vie" pour une personne addicte, pris dans le lobby.

Et je me dis souvent, non! C'est trop dur pour celui qui devrait l'entendre.

Du coup, je me dis que l'abstinence devrait être avant tout une expérience.
Et pour cela, les objectifs de tenir la distance avec l'alcool sur un certain temps, c'est pas si mal.

Les connaissances sur le fonctionnement sont très aidantes effectivement, c'est comme ça que j'ai compris ma relation avec le produit.
Mais en neurologie, tout le système de récompense affecté par l'alcool, le pourquoi du comment, c'est quand même balaise à comprendre, même les spécialistes s'y perdent un peu. Tout n'est pas encore découvert. Ceci dit, cela ouvre tellement de portes... Ça vaut le coup de se creuser un peu la tête.

Hélas, ou pas, le côté pédagogique dans ce sens ne convient pas à tout le monde.
Beaucoup se tourne vers " une puissance supérieure " un dieu spécial alcooliques" des règles de vie strictes, et ça marche très bien aussi pour des millions de personnes dans le monde. AA et sont programme sur mesure, quasiment inchangé depuis les années trente.

D'autres on la chance de ne pas se poser de questions et arrête de boire tout simplement pour aller mieux, ou pour sauvé leurs peaux.

Il n'y à pas de règles, de vérité, je peux juste témoigner ce que je ressens là maintenant.
Écrire m'aide beaucoup et je vous remercie de m'avoir lu.
Oliv

Lilith510 - 13/03/2022 à 14h22

Bonjour,
Il y a quelque temps de ça j’avais posté sur ce forum.
Les choses ont évolué. Je suis sortie de clinique apres 3 mois et demi de clinique.
Bien que n’y pendant plus apres ma sortie les envies reviennent et je me bats contre celles ci.

Attendre 20 mn que l’envie revienne mais celle ci reapparait une heure apres. C’est galère.

Un conseils à me donner ?

En vous remerciant

Ingrid

Montagnes - 13/03/2022 à 17h26

Bonjour, pour moi aussi c'est le grand jour, le premier sans alcool... J'espère trouver l'énergie pour remplir ma vie autrement et être libre, vraiment. J'ai peur mais je ne sais pas de quoi ? Du vide ? Bon courage à vous tous

fontdeboutanche - 14/03/2022 à 11h51

Bonjour à tous.

Montagnes, je comprend et beaucoup d'entre nous ici ont eus des peurs et des craintes. As tu pensé à te faire aider ?
Déjà félicitation pour ta prise de conscience. Il faut avancer jour après jour doucement mais surement. Combattre les envies furtives et tenir bon.
Bon courage. Tu vas trouver de l'aide ici.

Profil supprimé - 14/03/2022 à 15h23

Bonjour à tous c'est Virginie, je reprends le fil après une longue interruption je suis retombée et j'ai eu beaucoup de mal à revenir à l'état ou j'ai eu la meme volonté d'arrêter.

Oui ma solitude aussi me pousse à boire, mais aussi les moments festifs entre amis, comment ne pas boire zut ! cette ivresse qui me rend heureuse, plus ouverte, plus drôle comment la retrouver autrement ? il faut réussir à ne pas être frustrée sans boire et je vais essayer de retrouver cet état, cela fait presque une semaine que je me suis enfermée chez moi à me reposer et ne pas boire, je suis très isolée, peut être que j'ai besoin de ce temps, je senjs que j'ai un probleme de communication en fait, j'ai du mal à m'ouvrir au monde de façon naturelle, je me ferme pour me protéger de je ne sais quoi. Je pense à consulter un kinésiologue. Et à la fois j'ai peur d'y aller, c'est tellement lourd pour moi de faire une démarche et c'est comme si j'avais l'impression qu on allait profiter de ma faiblesse.

J'ai quand meme fait un grand pas en avant depuis mes premiers témoignages, je ne me suis plus jamais retrouvée à dormir avec un inconnu, je tiens beaucoup moins l'alcool suite à mon 1er arret ce qui est tout de même mieux au final cela m'a obligé à prendre conscience plus vite que je me dégradais physiquement. Le pire c'est que mon apparence est très importante pour moi alors je me cache quand je ne suis pas en forme. cela ne m'aide vraiment pas à m'ouvrir.

Je dirais donc que ça fait 1 semaine que j en'ai pas bu. C'est mon anniversaire dimanche et samedi soir je vais diner avec une amie. Je pense que je vais tenir car mon amie est au courant de mon problème. C'est à moi de décider

Je vous embrasse et bon courage à tous

Virginie.

A_l_envers - 14/03/2022 à 15h36

Bonjour à tous,

Un petit message, qui peut-être pourra aider certain(e)s ici, en tout cas une expérience positive.
Je suis sortie de cure de sevrage à l'hôpital vendredi dernier, après un séjour de 11 jours.
L'équipe était vraiment super, il y avait des activités thérapeutiques tous les jours auxquelles j'ai participé avec enthousiasme, car j'étais vraiment motivée pour arrêter cette merde. Mais seule cela m'était tout simplement impossible.

Il se trouve que ces derniers temps ma dépendance était purement comportementale, elle n'était plus liée à des problèmes en particulier (même si je souffre d'anxiété chronique mais je suis traitée pour ça maintenant).
C'était donc totalement lié aux habitudes et au conditionnement que j'avais acquis chez moi depuis des années.

Depuis 15 jours donc, je n'ai pas bu une goutte d'alcool et j'ai REELLEMENT l'impression de REVIVRE.
Mon visage a changé, je dors beaucoup mieux, je me réveille tôt et en pleine forme, j'ai les idées claires et des projets plein la tête et je commence déjà à les appliquer car j'ai retrouvé le GOUT de vivre, de faire des choses qui me font plaisir. Ma mémoire s'est déjà améliorée aussi, même si je ne récupèrerai peut-être pas tout...
Bien sûr, le but est aussi de m'occuper un maximum l'esprit pour éviter de penser à l'alcool. Et c'est là dessus que j'ai énormément réfléchi et travaillé durant mon hospitalisation.

Ce week-end je ne me suis pas facilitée les choses, nous avons été invités chez des amis chez qui habituellement je buvais l'apéro et du vin, nous sommes allés au resto le soir avant un spectacle, et le dimanche nous avons reçu des invités qui avaient apporté une bouteille de Clairette de Die...

Eh bien je suis tellement fière de moi, car je n'ai pas résisté, j'ai tout simplement ignoré la présence si proche de mon poison. Cela n'a même pas été difficile de rester à l'eau pétillante ou de prendre un cocktail sans alcool au resto. Je crois que c'est parce que je suis tellement heureuse de me sentir à nouveau vivante et plus un zombie...

Je sais que je ne suis qu'au début du chemin, et qu'il est encore long.

Mais vraiment, je m'adresse à ceux qui sont en difficultés ici, la solution se trouve dans l'aide des professionnels de l'addictologie. N'essayez pas de vous battre seul contre votre part sombre.

Belle journée à vous

L.

Olivier 54150 - 14/03/2022 à 23h40

Bonjour

Bienvenue aux nouveaux venus sur ce fil.
J'espère que vous l'avez lu, il en vaut la peine.
Les débuts peuvent être très difficile, car ça remue, ça pique, ça tire...
Je rejoins L. qui dit qu'une aide médicale, ben, ce n'est pas du luxe.
Nos médecins préfère vous préscrire un anxiolytiques qu'une greffe du foi...je crois. C'est leurs métiers, il ne sont pas là pour nous condamner ou nous juger.

Virginie,
"cette ivresse qui me rend heureuse, plus ouverte, plus drôle comment la retrouver autrement ? "

J'aime beaucoup cette question.
Elle me concerne tellement.

C'est l'inhibition qui disparaît et provoque cette ivresse qui te rend si heureuse.
Plus drôle peut être, mais quel humour ? blunk

Avec l'alcool, dans notre cerveau, c'est portes ouvertes pour les neurones.
Ce qui était interdit à jeun ne l'est plus. Ce qui te faisais peur à jeun disparaît.

Sans peur irrationnelle, la vie est bien plus drôle, plus relax, plus pétillantes, plus, plus, plus... effectivement.

La magie de l'alcool est là, ces peurs disparaissent instantanément, sans effort.
Boire "c'est easy" comme disait Almarita sur ce site...

Hélas, l'alcool ne tri pas et certaines peur doivent rester à leurs places de peur, quoi qu'on disent.
Comme sauter d'un train en marche, ou rouler à 180 sur une nationale.
Coucher avec des trucs indésirables pour sois...
Et on le sait, l'accoutumance fait augmenter les doses très vite et, rapidement plus rien n'est viable.

Arrêter de boire et un chose, reconsidérer ses peurs, ses croyances, ses conditionnements, ses tromas... en est une autre.

Je l'avoue volontiers, pour moi, c'est encore beaucoup de théories tous ça. Car c'est vraiment pas facile à faire. J'écris pour moi d'abord happy
Je m'explique les choses à travers ta question.

Je ne bois plus depuis longtemps mais je ne deviens pas euphorique sur commande comme je pourrais le faire avec nombre de substances, alcool compris.
Je reste plutôt paciturne la plupart du temps, c'est pour ça que j'écris beaucoup, je m'en excuse happy

L'alcool c'est quand même des sacrés doses d'adrénaline quelques fois. C'est comme sauter à l'élastique ou d'un avion. Se retrouver dans une scène de 50 nuances de gray.
Évidemment on n'en redemande.

A regarder de plus prêt, la vie et l'univers est déjà extraordinaire sous toutes ses formes, mais je crois qu'on est simplement aveugle, on ne laisse plus la place à cette émerveillement, aux découvertes et à l'imprévisible.
Changer son regard me semble primordial.

Jsais pas si c'est aidant, je vous dirais en me relisant... happy

Bon courage
Oliv

farfalle - 15/03/2022 à 11h55

Bonjour à tous, voila enfin je me lance j'arrête car je n'en peux plus de cette situation. Me lever avec la gueule de bois, la fatigue, perte de mémoire...
A peine 32 ans j'ai l'impression d'en avoir le double.
J'ai de magnifiques enfants, un travail ... Dans mon couple trés peu de communication, du coup je me noyais dans l'alcool, je me sent souvent seule aussi. L'alcool me permettait d'oublier, d'ête heureuse, de tenir pour ma 2 ème journée aprés le boulot (ménage, enfants...)
Mais la vraiment je ne peux plus, je ne veux plus vivre comme ça et dépendre de l'alcool.
J'ai tenu plus d'une semaine puis j'ai replongé. je culpabilise tellemment.
J'aimerai tellement tenir et ne plus jamais boire.

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