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Resilience

Par Rocca

65 réponses


Kaka2701 - 28/01/2024 à 10h28

Bonjour on est le 28 janvier du coup mon anniversaire c était hier! Je n ai pas vu une goutte d alcool pour cet événement ! Mais bon c est très dur ! J ai l impression d être une coquille vide je n ai pas le moral… 51 ans hier et pas de fête ????

Rocca - 29/01/2024 à 10h34

@trilo : Tu as raison, je vais attaquer tranquillement le sport, quand j aurais retrouvé une bonne condition physique j augmenterais les séances, surtout que j ai tendance à faire des tendinites au coude.

@kaka: Bon anniv !! c'est normal que tu n'aies pas le moral, j'ai ressenti exactement la même chose, sensation d être vide. Aujourd hui c est mon 26eme jour de sobriété, les nouvelles activités que j ai mis en place et nouvelles habitudes positives commence à s encrer dans mon subconscient, je ne pense plus du tout à l alcool. Je suis entrain de me créer une nouvelle addiction au bien être et à la sérénité. Cela prends du temps, mais au bout de 3-4 semaine de reprogrammation des habitudes et bien je suis étonné du résultat, ça marche bien sur moi.

C'est marrant, ce week end je me suis séparé de ma copine au bout de quasi 3 ans de relation, sans alcool je ne la supporte plus ... Il fallait que je picole avec elle pour me sentir bien et pour la supporter ... quel gâchis ... Sans alcool je ne trouve plus aucune complicité et me suis rendu compte que cette relation étais toxique pour moi; Ma douleur au plexus a disparu comme par enchantement !!

3 eme jour d arrêt du tabac mélangé au cbd, je m étais fait de l huile mais je ressens pas le besoin d en prendre quotidiennement, j en prendrais quelques gouttes si je ressens un stress important que je n arrive pas à canaliser. Par contre la cigarette électronique prend cher, je vapote comme un pompier

Les vidéos que je regarde sur la puissance du subconscient, la force de l esprit, la résilience, le mindset m ont bien aidé aussi.

Le combat maintenant s'oriente vers le long terme, arriver à garder cette ligne de conduite et ne pas laisser le soufflet redescendre, ne pas craquer en cas de coup dur. Mon passage le plus compliqué sera l arrivée des beaux jours au printemps et l été, car à chaque fois je recraque à cette période ... Pour le moment je me reconstruit une santé mentale, chaque jour suffit sa peine et est une petite victoire

Kaka2701 - 29/01/2024 à 18h47

Bonsoir merci Rocca pour ton message c est très gentil c est toujours pas facile mais je tiens bon pas bu une seule goutte d alcool vendredi de cette semaine repas de fin d année avec mon travail ce sera un bon test pour voir si je peux dire non au rose!!!! J ai l impression de mener ce combat toute seule … à bientôt

Profil supprimé - 29/01/2024 à 18h51

@Kaka2701 c'est normal, c'est chimique. En gros quand tu bois t'as une grosse décharge d'hormones du plaisir, mais il faut bien le revers de la médaille, quand tu es en manque ou que tu arrêtes tu es fortement anxieux/déprimé. Quand tu ne le sais pas tu penses que tu déprimes, à force tu comprends que c'est le manque d'alcool. Le sevrage c'est 3 jours vraiment chiants (anxiété, fébrilité, tristesses, suées, insomnies...), 1 semaine sans moral et ensuite tout se rééquilibre.

@Rocca j'ai la même avec mon "amie". Dès qu'on doit se voir j'ai envie de picoler, c'est une personne que j'apprécie particulièrement, mais je sais que ce n'est pas "La".

Effectivement le combat le plus dur c'est sur le long terme... Passer par la phase "lune de miel" où tu te dis que tout est réglé, que tu es plus fort que tout, jusqu'au moment où il y aura une envie irrépréssible... C'est là où il faut vraiment avoir du mental.

Rocca - 30/01/2024 à 10h36

@alkogolik : on a pas mal de points communs face à notre consommation d'alcool, ça fait du bien de pouvoir partager

Je tiens à remercier tous les membres qui ont témoignés de leur parcours, leur faiblesses, leur combat face à eux même et aux produits psychotropes. Vous m'avez aidé à retrouver un peu confiance en moi, en la vie et en l'avenir.

Le fait de se motiver ensemble est réellement un + , quand on est livré à soi même et ses ruminations mentales c'est beaucoup plus difficile

Rocca - 30/01/2024 à 10h43

@kaka : Effectivement c'est un combat que l on mène seul au fond, on peut se faire aider, en parler, mais la finalité des choses sur le long terme c'est d'être fort mentalement pour garder le contrôle sur nos pulsions, et ça il y a que nous même qui puissions faire ce travail

Kaka2701 - 30/01/2024 à 11h32

Oui c est le mental qui va jouer un énorme rôle !!! Mais c est très très dur quand même c est pour mon mari et mes enfants que j ai décidé d arrêter de boire autant ! Mais j ai l impression d avoir une épée au dessus de la tête et un démon dans ma tête !!!

Rocca - 30/01/2024 à 13h52

KAKA, c'est une belle démarche de vouloir arrêter de te défoncer à l alcool pour ton mari et tes enfants, mais si je peut me permettre, fais le pour TOI , recherche les causes qui te donne un mal être à combler. Si tu le fais pour les autres tu seras pas en accord avec tes démons intérieurs, exorcise toi du mal qui est en toi. Renforce ton mental par la pensée positive, accepte de souffrir pour par la suite te sentir plus forte.

Albertin - 31/01/2024 à 08h13

Bonjour à tous,

C’est toujours très instructif de vous lire, pour enrichir ce sujet de « résilience ». En fait, comment on passe à la « vie d’après », une fois qu’on a décidé d’arrêter l’alcool ?

Cela résonne d’autant plus en moi que ça fait pile un an que j’ai tout stoppé. La leçon que j’en tire pour l’instant est que la vie d’après est une vie très différente de celle d’avant. Ce n’est pas juste la vie d’avant avec 0% d’éthanol, c’est autre chose. Une vie moins marquée par des hauts et des bas, une vie plus banale. Compte tenu aussi du moindre accaparement par la drogue alcoolique, on a beaucoup, beaucoup plus de temps : entre le temps qui n’est plus consacré à l’absorption d’alcool et l’absence de lendemains de cuite, on gagne 100% de temps « utile » en plus. Et le même gain en conscience des choses que l’on a faites ou dites.

Est-on davantage disponible pour les autres pour autant ? Paradoxalement, pas forcément. Dans mon cas, je retrouve ma personnalité intransigeante, voire cassante, que j’avais noyée sous l’alcool pendant des décennies. Dans la vie alcoolique, toujours entre deux cuites, on est sans cesse en train de s’excuser d’avoir picolé, d’avoir loupé un rendez-vous, d’avoir raconté n’importe quoi la veille, etc. en fait on est très « amiable » quand on est en position d’infériorité imposée par la boisson. On passe son temps à tenter de réparer ses bêtises, on est très gentil avec les gens par la force des choses ; on est indulgent avec eux parce qu’on a besoin qu’ils le soient avec nous. Désormais, n’étant plus diminué par l’alcool dans mes agissements, je redeviens moins facile avec les gens. Evidemment, je travaille à arrondir les angles de mon caractère… C’est une conséquence de l’arrêt de l’alcool que je n’avais pas envisagée, mais assez logique dans le fond : apprendre à être en société sans béquille, en faisant « l’effort » d’être aimable…

Par ailleurs, on n’a pas vraiment d’exemples à suivre, pas d’exemples de gens qui auraient arrêté l’alcool. La littérature, le cinéma : personne n’en parle, sauf dans quelques témoignages autobiographiques. Les médecins sont aussi désemparés. Pour eux, il me semble qu’il n’y a que deux états : soit vous buvez, éventuellement avec modération, soit votre corps en est au dernier stade de la cirrhose et il faut arrêter de boire. On est des extra terrestres pour eux, quand on décide d’arrêter alors qu’on pourrait encore boire. Les mecs bizarres qui arrêtent, ils n’ont jamais vu ça. Finalement, la vie d’après, c’est encore à nous de l’inventer.


Force à vous !

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