Rocca - 25/01/2024 à 17h04

Bonjour Kaka,

Courage dans ta démarche.

Pour tenir dans la sobriété, il n' y a pas de solution magique, chacun porte une histoire avec l alcool différente.
Il y a des personnes dont la force mentale suffit pour se contrôler et qui savent dire NON
D'autres qui ont besoin de faire un travail psychologique sur les causes qui nous ont amenés à nous alcooliser tous les jours, traiter le mal à la racine et de retrouver un chemin de vie positif
Des gens ont besoin d une aide médicamenteuse pour stopper l'envie irrépressible de boire
Certains iront vers une hospitalisation et une cure pour être encadrés.

Mais pour tenir sur le long terme, je pense qu'il faut acquérir la force de la résilience. Se résigner que l'alcool est un pure poison légal et que ça n apporte que des problèmes sur le long terme, une raison suffisante pour plus y toucher à moins que l on s en tape de sa santé, ce qui peut être le cas de certains. (c'étais mon cas durant des années je voulais pas vivre vieux mais à 100%, bruler ma vie)
Renforcer le mental à gérer les émotions négatives sans avoir recours à une substance.

Kaka2701 - 25/01/2024 à 18h44

Bonsoir merci à vous pour votre réponse c est très gentil effectivement a moi d affronter mes démons! Si on boit en excès c est que forcément on a un mal être quelque part ! J attends le retour d un rdv avec un addictologue pour comprendre pourquoi boire merci beaucoup

Profil supprimé - 25/01/2024 à 22h38

Bonsoir Kaka,

Comme évoqué par Rocca, chaque alcoolique est différent de par son histoire et sa raison (volonté) d'arrêter, ce qui est certain c'est qu'à un moment donné l'alcool t'emmenera OBLIGATOIREMENT dans une spirale infernale et dévastatrice.

Une bouteille de rosé, pour une personne qui boit modérément, le petit apéro du WE, C'EST beaucoup. Pour moi qui suis plus "expérimenté", ça reste une dose qui peut te permettre de continuer à boire normalement, si tu fais une grande pause dès maintenant et que tu te remets en question sur ta consommation qui est déjà hors norme.

Car inexorablement (on passe tous par là), il va t'arriver un évènement de vie, un souci, boulot, décès, que sais-je et là ça va déraper et ce sera irratrapable. Tu vas commencer à te cacher, à planquer des bouteilles pour être sûre d'en avoir sous le coude, à passer à l'alcool dur pour que ça agisse plus vite, à boire dès le matin pour "lancer" la journée et ne pas angoisser.

Tu vas mentir à tes proches, qui sentiront à plein nez l'alcool de ton haleine et des pores de ta peau, tu feras comme si de rien n'était, ils ne voudront pas le voir mais ils auront compris. Et là tu seras devenue une alcoolique. Et là psychologiquement, je peux t'assurer qu'il faut avoir du mental parce que tu vas traverser l'enfer.

Pour ma part j'ai tout eu, suspension de permis, récidive, accident(s), soucis financiers, perte de TOUS mes amis sans exception, même les plus proches, pertes d'emplois, dépression, idées noires (liées à l'alcool, mais ça on ne le comprend pas tout de suite donc on boit parce qu'on pense qu'on déprime alors que c'est l'inverse), et maintenant je porte 18 ans de culpabilité, de "et si j'avais, si j'avais été "normal", je serai 10 fois plus loin qu'où je suis aujourd'hui, des années perdues dont je me souviens à peine la moitié... Bref franchement c'est compliqué dans la tête (même si j'ai appris à me renforcer et à accepter de vivre seul, avec les quelques êtres qui ont su vivre l'enfer de mes affres).

Et pour te dire, malgré tout ça (un être sensé pèserait le pour et le contre et dirait y'a pas photo), et bien moi je suis addict (je n'aime pas le terme alcoolique, même si c'est le mot) et je n'ai pas envie d'arrêter de boire. Ce que j'ai envie c'est d'arrêter les cycles où ça part en jours voire semaine de vrille avec un sevrage qui est, je peux te le garantir, inimaginable pour toi encore à l'heure actuelle. Mais je veux continuer à boire une pinte en mangeant, rester "normal". Victime de la pression sociale et conscient de l'être, mais en plus J'AIME vraiment l'effet psychotrope. Sauf que ça finit toujours par déborder, donc il va falloir réellement que je remette en question cette toute petite et innocente pinte qui m'a fait perdre la moitié de ma vie.

Je pense que vu ton "niveau" tu peux arrêter assez facilement, c'est dans la tête pour le moment, ce n'est pas physique et pas encore "trop" ancré, c'est plus un rituel. Si tu veux conserver ta famille et ne pas porter l'image alcoolique et devenir une pestiférée aux yeux de ton entourage, mon humble conseil serait d'arrêter quelques temps pour VIVRE véritablement sans cette substance qui t'es tout à fait dispensable pour être heureuse (ça pue, ça fait grossir, ça rend bête, ça épuise, ça créé des problèmes de santé...), et pour TE prouver et prouver à ta famille que tu n'en as pas besoin.

Tu es au stade "réversible" où tu n'as pas encore de décision vraiment drastique à prendre, profite-en avant que ça ne devienne (très) compliqué

Rocca - 26/01/2024 à 11h26

23 ème jour de sobriété

J'ai téléchargé sur mon téléphone l application OZ ensemble (gratuite), qui est vraiment très bien pour suivre son évolution d abstinence, les gains réalisé en économies d argent et il y a des activités pédagogiques. Bordel en 3 semaines j'ai déjà économisé 450 euros de bouteilles !!! énorme

J'ai fini mon tabac donc le reste de mes fleurs de CBD j ai fait de l huile avec ( pour 40 g de fleurs j ai fait 500 ml d huile, autant dire que j en ai pour longtemps !!!) . Je repasse à la clope électronique, fini la combustion.

Dès lundi reprise du sport quotidien (1h par jour), un jour cardio, un jour muscu haut du corps, un jour bas du corps et ainsi de suite avec 1 jours de repos le dimanche.

Niveau alimentation je me suis remis aux produits bruts, légumes vapeurs, œufs, viande blanche , poisson, pas de graisses trans (uniquement oméga 3, huile d olive, colza) ni de sucres rapides (je privilégie les sucres lents a faible indice glycémique). Je me refais aussi des jus de légumes crus (betterave, celeri, carottes, chou cale, concombre...)

Kaka2701 - 26/01/2024 à 19h07

Bonjour demain c est mon anniversaire est ce que je peux boire un coup?????je ne prendrais bien sûr pas ma boisson préférée le rose

Caro03 - 26/01/2024 à 19h14

Bonsoir,

C'est vrai Rocca que lorsqu'on arrête l'alcool on a terriblement envie de s'alimenter correctement, je suis végétarienne et dois donc énormément cuisiner car je n'achète aucun produit transformé hormis quelques produits en magasin bio dont la composition est correcte. C'est justement dans les rayons de fruits et légumes ou au magasin bio que je vais lorsque j'ai un coup de mou, certaines vont s'acheter des cosmétiques, ou vont chez le coiffeur, moi, c'est de l'intérieur, c'est comme ça, du coup, quand je sens que je vais craquer, je me dis que c'est stupide de se servir un whisky alors que j'ai acheté du radis noir ou de l'artichaut !
Mais là je suis un peu fatiguée, c'est aussi éreintant de s'occuper en permanence de soi, de son mieux-être, de vouloir refaire du sport, en plus je ne perds pas un gramme... Je ne suis pas épaisse, soit, mais quand même, je me passerais bien de ma petite bouée, enfin, c'est comme ça.
Attention au piège où l'on se dit qu'on peut se resservir ou craquer plus souvent pour une petite douceur sous prétexte qu'on ne boit plus et qu'on ne va pas tout stopper !
Bon week-end à vous, courage !

Profil supprimé - 26/01/2024 à 20h50

Salut Rocca,

Et oui ça fait tellement drôle quand tu sors des courses en te disant "j'ai tout ça pour seulement ça?!" Bien vu également la combustion...

Après est-ce que continuer à ingérer un produit chimique à la composition discutable reste intéressant et n'est pas seulement lié à tes rituels de vie? Ca ne doit pas apporter de plaisir particulier... Tu me diras pour ça je n'en dirai pas plus, l'alcool a été déversé à flots, en revanche je n'ai jamais touché une clope hormis pour vomir ensuite.

Le sport ça fait toute la différence... Bien-être et confiance en soi. Pour ma part je me suis lancé dans des travaux d'isolation dans mon appart, j'ai une sainte horreur du bricolage et de la peinture mais je m'y colle tous les jours au moins 3h, sans le "oh putain j'ai tellement pas envie..." du lendemain, et je me surprends à apprécier avancer sur ce petit projet, à matérialiser quelque chose de concret. Mais bon je ne connais que trop bien ce moment
où j'ai la sensation que tout repart dans le bon sens avant que le cerveau me rappelle à mes bons vieux démons.

A voir sur la durée, défi 4 mois. Seul truc problématique, je démarre un nouveau taf dans une semaine, j'ai déjà eu le coup de dire dans un précédent job "je ne bois pas" en intégrant la société, étant commercial on m'a dit clairement (c'était une boîte dans le BTP) dans ce milieu les clients picolent pas mal, si tu ne bois pas le midi avec eux tu ne vas pas créer le lien et on ne sait pas si on va valider ta période d'essai. Hallucinant.

Kaka2701 toi seule sait si tu peux boire un coup sans t'enfiler la bouteille L'occasion est belle justement pour ton anniversaire, pourquoi pas ne déboucher qu'une bouteille de bon champagne que tu partagerais avec tes convives en ne buvant qu'une coupe? C'est bien d'avoir une date butoir en tête, tu peux te dire demain un an de plus ça y est j'en ai fini avec ma bouteille tous les soirs. Ta famille en sera ravie et ta relation avec ton mari beaucoup plus détendue... Si lui ne boit pas, franchement le rosé c'est une infection dans l'haleine et sur la peau. C'est le bon moment pour t'arrêter, je pense que lui se dit actuellement je vois bien qu'elle boit trop mais je sais pas trop comment faire et je ne veux pas accepter qu'elle soit alcoolique.

Après pour avoir vu moult addictologues et psys, ça fait du bien de pouvoir en parler sans jugement mais ils ne feront pas de miracles. Il faut que ce soit TOI qui prenne la décision. Soit tu te dis je modère et tu parviens à tenir ta ligne de conduite (un verre par ci par là entre amis, jamais seule, pas tous les jours); soit tu n'y arrives pas, si tu ouvres une bouteille tu la descends, et bien il faudra accepter de devoir t'en passer. Ou te passer de ta famille, le choix t'appartiens...

Sunshine - 27/01/2024 à 11h13

Bonjour à tous,

Tout à fait d’accord avec toi Rocca. La force de résilience est cruciale pour tenir. Ce n’est pas l’arrêt le plus difficile finalement, comme tu le dis si bien chacun passe par un chemin différent car on a tous notre propre rapport à l’alcool. En revanche, tenir sur le long terme est le vrai combat d’une vie. La force de résilience est une aptitude qui se cultive tous les jours, et être capable de cela est une leçon de vie positive quotidienne.
Courage à tous.

Trilo - 27/01/2024 à 12h06

Rocca,
tu devrais recommencer le sport plus progressivement. 1h d'entrée chaque jour, non seulement ce sera dur mentalement mais surtout, avec un corps qui n'est plus habitué à ce type d'effort, la probabilité que tu te blesses est très grande. 2 fois par semaine pour commencer serait sans doute plus raisonnable. Après tu augmentes peu à peu. Eviter les blessures est très important. Sinon, le moral en prend un coup. Viser long terme...