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Resilience

Par Rocca

65 réponses


Rocca - 19/01/2024 à 12h49

"Comment peut-on rester accro à un truc qui ne créé que des problèmes?"

Malheureusement c est une perte de contrôle. J'ai vu un documentaire scientifique à ce sujet qui explique que lors d une alcoolisation chronique et excessive sur une longue période, on a une partie du cerveau qui gère la motivation et une seconde partie qui gère le contrôle, totalement atrophiés donc plus en capacité de fonctionner normalement. D'un autre coté on a deux autres partie, celle de la mémoire et celle de la récompense (dopamine) qui sont à l inverse beaucoup plus grosses. Ce qui induit un déséquilibre neuronal et nous plonge dans un cycle infernal de recherche de plaisir immédiat sans aucun contrôle sur le phénomène. Le cerveau se souvient que c est bon car lui fait secréter de la dopamine en excès, et il n a plus de connexion avec la volonté et le contrôle. Du coup quand tu es un alcoolique, des que tu bois un verre la machine se remet en route, peu importe si ça fait des années que tu as arrêté ... d'où les rechuttes ... Certains arrivent à se gérer par la suite et avoir une conso normale (2 verres max) mais c'est un faible %.


J 16 , le week end arrive, je me suis acheté du jus de tomate et des softs. J'ai trouvé plein de vidéos sur le mindset sur youtube, ça motive grave !! Bon week end à vous en toute sobriété blunk

Albertin - 22/01/2024 à 16h42

Bonjour à tout le monde !

C’est très précieux de lire vos témoignages enrichissants.

Sur la notion de notion de résilience évoquée, que je connaissais de nom, et un peu les bouquins de Cyrulnik, avant mon arrêt, j’ai pas mal gambergé. Je crois que lors de mon sevrage, il y a un an, je ne savais pas si j’allais m’en sortir, et si oui dans quel état. Je m’étais dit que je « ramasse les morceaux » comme ils se présentaient à ce moment-là, faire avec et ne pas m’appesantir sur l’idée qui ne mène à rien que ma vie aurait pu être autrement si je n’avais pas été alcoolique. Cette forme urgente, instinctive, de couper le passé a été salutaire.

Maintenant, une fois que le sevrage physique est derrière moi (même si on reste toujours vulnérable en cas d’ingestion d’alcool), se pose la question de la vie d’après. Cette vie d’après, ma vie actuelle, et bien je la découvre au fur et à mesure, puisque globalement ça faisait 30 ans que je n’envisageais pas une sortie sans alcool, que toutes ou presque mes relations tournaient autour de la picole. Je redécouvre des traits de caractère de quand j’avais 20 ans, pas forcément flatteurs (intransigeant, sec, pas toujours commode) que j’avais progressivement éteints sous l’alcool. L’avantage c’est que maintenant je vais pouvoir corriger ces aspérités autrement que par l’abrutissement à l’éthanol.

C’est un peu bateau de dire ça, mais si jour après jour je progresse, quoique parfois avec hypocrisie !, dans des relations sociales plus fluides, plus amiables au moins en apparence, je pense que je tiendrai le bon bout, ou au moins j’aurais essayé. Pareil pour l’exercice physique, un peu à la fois un peu tous les jours.


J’ai l’impression jour après jour de redécouvrir les pièces d’une vieille maison vide, que j’aurais brièvement connue en état de marche à l’adolescence, et que maintenant j’ai l’opportunité d’occuper moi-même, de la meubler à nouveau…

Voilà mon état d’esprit…

Force à vous !

Rocca - 23/01/2024 à 10h27

@Albertin : J'ai aussi cette impression de maison vide à remeubler, mais avant de pouvoir y faire la déco, je sens que j'ai un gros nettoyage à faire de la poussière accumulée depuis 25 ans, puis faire quelques travaux de rénovation.

A force de regarder des vidéos sur le mindset et d'écouter une session d hypnose sur youtube avant de dormir (cycle quotidien à suivre 21 jours d affilés au minimum), je sens un renforcement de ma volonté et de ma ténacité face aux ruminations mentales négatives.

Mon état d'esprit actuel c'est de me détacher de ce système où l on a été formaté depuis l enfance pour être des pions, retrouver contact avec mon MOI intérieur que j'avais totalement négligé, avec la nature, vivre dans la simplicité et surtout ne plus être influençable par mon environnement.

Rocca - 24/01/2024 à 10h43

Aujourd'hui ça fait 3 semaines de sobriété, mon visage a totalement dégonflé, perdu 3 kg, je me sens beaucoup mieux physiquement.
Moralement, je me rend compte que ce que l alcool modifiait dans con comportement, qui me me rendait social, joyeux, déconneur, avec l envie d échanger avec les gens, et ben en fait ce n'étais pas ma personnalité profonde; 25 ans d alcoolisme et de cannabis avait totalement changé ma perception et ma façon d'être. Je me redécouvre calme, qui n'aime pas la majorité des gens, solitaire et bien comme cela, épicurien, curieux et entier, je supporte de moins en moins la bêtise humaine.

Caro03 - 25/01/2024 à 09h03

Bonjour,

Bravo Rocca et entièrement d'accord avec toi, sitôt le masque tombé on se redécouvre : calme, serein, solitaire, curieux et attentif. C'est une période charnière, on tente de se trouver un autre chemin, le bon cette fois. Attention toutefois que cela ne débouche pas sur une certaine forme de nostalgie et de baisse de moral. C'est comme si on repartait de la case départ, quelle direction allons-nous emprunter ? Toutes ces interrogations qui surgissent à ce moment-là peuvent induire une sorte de flottement, c'est comme une seconde naissance, on se cherche, on croit qu'on va bien mais on n'a pas encore tout résolu dans note tête.
Je me trouve très bien moi aussi dans cette solitude choisie et je réduis au minimum mes relations, notre regard est dorénavant différent.
Je pense avoir enfin trouvé ma voie, ma nature vraie, celle qui m'apaise et me fais vivre en harmonie avec moi-même, c'est une période de recherches plus ou moins longues selon chacun mais cela en vaut la peine.
Il faut surtout persévérer et ne pas faire machine arrière en se disant qu'on était quand même plus gai et enjoué quand on buvait "un" verre de temps en temps, cette période un peu plate se retrouve fréquemment mais peut nous surprendre après celle d'euphorie et de fierté que l'on peut ressentir aux premiers jours d'arrêt, ne rien lâcher, notre esprit et notre corps saura trouver la bonne direction.
Amitiés

Rocca - 25/01/2024 à 12h40

Bonjour Caro,

Merci pour ton partage.
tu as raison, effectivement je ressens une forme de nostalgie et une baisse de moral mais j'arrive à relativiser, en tout cas j'ai compris que ce n'est pas la bouteille qui m'aidera à trouver une solution

Profil supprimé - 25/01/2024 à 13h15

Salut Rocca,

Comme prévu j'ai "bien vécu" samedi au resto en restant à la bière et sans taper dans la vodka et curieusement dimanche je n'ai pas eu de mal à arrêter. Ce qui me fait toujours peur au moment du sevrage c'est de ne pas réussir à dormir et de rester dans le noir avec mes angoisses, et finalement j'étais tellement cramé après cette semaine de freestyle que ça s'est fait tout seul. Et puis surtout avant je restais un ou deux jours à somnoler tout seul dans ma chambre en attendant que "ça passe" et là je me suis forcé malgré l'épuisement à aller faire du jardin, à faire du sport...

5e jour de sobriété donc, et le plaisir du moment "lune de miel" où tu as une pêche d'enfer, l'envie de faire 1000 choses dans la journée et la sensation d'être le plus fort... Avant la prochaine happy

Mais cette fois dimanche j'ai eu commencé à avoir des douleurs que je n'avais jamais eu au niveau du foie et ça m'a vraiment fait flipper... Comme on en a parlé plus tôt je crois que seul l'argument santé pourra me convaincre. Je me suis lancé un défi de 4 mois sans alcool, c'est apparemment le temps nécessaire à la régénération complète du foie. Et ça me permettra accessoirement de perdre les 15kg que j'ai pris...

Et toi Caro03, toi aussi tu en es au stade où les amis ne t'appellent plus et où tu toi apprendre à vivre avec toi-même?

Rocca - 25/01/2024 à 15h19

Salut Alkogolik,

Félicitation à toi de ne pas avoir rechuté après ton alcoolisation de samedi. Pour tes douleurs au foie, pourquoi ne vois tu pas un médecin pour savoir si il est endommagé, de la fibrose ou autre... au moins tu y verra plus clair.
Quand à la régénération cellulaire, pour ma part j ai lu qu'il fallait 6 mois pour une régénération complète du cycle (si rien d'irréversible).

Kaka2701 - 25/01/2024 à 15h44

bonjour à tous,
je suis nouvelle sur cette plateforme de discutions , je suis mere de famille j'ai deux enfants et j'ai 51 ans.
je faisais l'apéro tout les jours du lundi au samedi (une bouteille de rosé )et en soiree là c'est le pire!! impossible de d'arrêter de boire!!!! du coup j'ai décidé d'arrêter complètement depuis trois jours oui cela ne fait pas longtemps mais l'apéro me manque après le boulot!!!une fille qui boit et se met minable c'est tres mal vu (famille, amis..)
mon mari ne boit pas mais il veut que j'arrete de boire...comment tenir????

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