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jour J ?

Par Drunkette

932 réponses


Olivier 54150 - 10/12/2020 à 17h41

Hello Jessy

Bienvenue et bravo pour cette sage décision.
"L'alcool amoureux" que c'est jolie comme expression.
C'est pour minimiser l'effet dévastateur de l'alcool ?
Tu as besoin d'être alcoolisé pour vivre un état amoureux ?

Je comprends ce que tu veux dire, mais avoue qu'il y à de quoi se poser des questions et pas seulement sur une surconsommation d'alcool.

L'alcool à un effet inihbiteur, il supprime des barrières et des peurs. C'est pratique pour oser ou se lâcher et donc atteindre de hauts degrés d'intensité dans nos relations.
Voilà pour les bénéfices mais au bout du compte tu vois bien que ce n'est pas si simple. L'envers de la médaille peu être terrible à vivre.

On peux vivre cette état amoureux sans alcool bien sûr mais il faut visiter ses peurs, les balayer ou les apprivoiser.
Les peurs sont des émotions et les émotions ne parle que de soi, son vécu, ses expériences, ses traumas, son éducation...
Ce sont des moyens de défense, de protections enracinés, le plus souvent depuis l'enfance et devenu obsolètes car nous sommes adultes maintenant.

Voilà Jessy, merci pour ton témoignage et j'espère ne pas avoir été trop brusque.
Bon courage et au plaisir de te lire.
Oliv

Toustroke - 10/12/2020 à 23h42





Bonjour Drunkette et bonjour à vous tous héros au quotidien.

Oui, j’ai bien dit héros, vous ne vous en rendez peut être pas compte mais il faut une sacrée dose de courage pour venir sur ce forum et se livrer comme jamais on ne l’a fait, en exposant ces tortures mentales qu’impose l’alcool, psychologiques et physiques. C’est admirable, cela montre des perspectives complètement différentes pour vos lecteurs, toute l’énergie qui gicle littéralement de vos écrits fait tomber des barrières, ouvre des portes, repousse le mauvais réflexe.

Mais pourquoi il nous raconte ça ? Et bien vous m’avez tellement inspiré que ça fait juste quinze jours que je n’ai pas touché une goutte d’alcool, ce qui n’est plus arrivé depuis ….? sais pas, sais plus ...  

La prise de conscience est longue et difficile à accepter, et l’entourage toujours enclin à minimiser, alors j’ai essayé d’arrêter plusieurs fois en me disant que j’allais ralentir après la diète, mais ça, ça ne marche pas, et la machine à excuses toutes trouvées se met en marche, et puis la diète dure trois, quatre jours, deux fois dans l’année, et combien on est dans ce cas ? À partir de la quarantaine, beaucoup ! Et la cinquantaine alors … mais mon corps n’encaisse plus aussi bien à force d’assauts répétés, mais “je ne suis pas alcoolique”, même ma femme me le dit il y a trois ans alors que je me brouille avec un vieil ami de lycée après une soirée entre potes qui dégénère dans le “in vino veritas” qui dévie. Premier contact avec un questionnaire d’addiction, première claque, une fissure apparait, dix jours d’abstinence réussie, alors donc je ne suis pas dépendant et ça repart !

Mais la montée en régime continue, toutes les occasions sont bonnes en sauvant au mieux les apparences à la maison avec les enfants, les déjeuners du midi s’alcoolisent et chaque soirée en extérieur m’empêche de prendre le volant et ma femme me le rappelle heureusement, et la honte s’insinue progressivement dans la fissure … puis l’été arrivant, la traditionnelle sortie entre potes nous emmène dans des consommations que je tiens de moins en moins, alors que je pensais faire face et pouvoir rentrer tranquillement en moto: motard émérite depuis quarante ans, je me suis vautré lamentablement sur un séparateur de piste cyclable ! Pas blessé mais traumatisé, alors que vingt-cinq ans plus tôt, bourré, donc joyeux, je remontais chez moi a deux heures du matin en oubliant les lois de la gravité bien vite rappelées par une loooongue glissade finissant à l’hôpital, mais, croyez le, à aucun moment je ne me suis alors jugé alcoolique, c’est dire si l’acceptation est un long cheminement.

Mon boulot m’ayant appris le contrôle par les chiffres, je décidais alors de tenir le compte de ma consommation. Quelle bonne idée pour un esprit cartésien. Forcément faux (allez vous rappeler ce que vous avez bu ), forcément minoré (doses “maison”), j’arrive fin novembre un an après à 5 doses d’alcool par jour, 335 jours par an. S’y ajoute une cuite nécessitant que l’on me ramène à l’hôtel et dont je ne me souviens plus, mais surtout, une incroyable sortie de route en moto après ce qui devait être une simple bière … transformée en 5 pintes plus vin. Vingt trois heures, j’arrive sur un énorme rond point bien connu à … 120km/h au lieu de 50 et, émergeant soudainement, je freine trop tard, traverse les deux voies roue arrière bloquée, monte sur le rond point et m’arrête 50m plus loin, moto couchée. Rien, pas une égratignure, c’était pas mon heure, je suis désemparé et pas en état de relever 250 kilos. Un gars s’arrête et m’aide, me regarde dans les yeux, il me dit “ je suis policier, pas en service, tu as beaucoup beaucoup de chance – douche froide, je réalise la situation – et tu as surement de bonnes raisons que je ne veux pas connaitre. Tu vas marcher une demi heure et tu rentres et demain tu réfléchis”.

Et j’ai réfléchi. Dans les expériences citées il y a toujours le même ami, mon entourage qui minimise, une consommation avérée, un comportement à risques. Je cerne mieux le problème c’est décidé je vais d’abord arrêter un mois: reprise, 10 jours après, grosse désillusion.

Néanmoins, quelque chose s’est déclenché, j’appréhende ma dépendance. Un clash avec mon ado qui lui est dans la dépendance numérique achève le processus. Dans la réflexion, j’avais omis la recherche d’information, si facile si on le veut bien.

C’est comme ca que vous avez fait irruption, ce fil est une vraie corde qui m’a permis de m’agripper et tenir bon, sachant dire non, et peut être se découvrir. Olivier, ton blog est une mine, je me suis équipé d’un extracteur pour mieux gérer l’heure fatale, puis la santé et … j’ai découvert Jacques Salomé. Ma femme m’a dit “tu as changé, il y a une meilleure ambiance dans la maison”.

Pourvu que les vents restent portants

Merci

Didou - 11/12/2020 à 06h20

Bonjour à tous et bienvenue à Anne, Casadelsol, Louis, Ninidrunk, Jessy, et j'en oublie peut-être !

Merci encore à toi Drunkette car, par ton premier post, écrit un toute honnêteté et simplicité, tu as su nous mettre en confiance et nous inviter à témoigner plus facilement sur ce site ! La preuve, nous sommes de plus en plus nombreux à partager nos expériences, à nous soutenir par nos récits, c'est formidable !

J40 pour moi, 6ème semaine. J'ai été un peu absente ces derniers temps, entre les décorations de Noël et les achats de cadeaux. Et pourtant je n'ai pas encore démarré les bredele (dans ma région alsacienne, c'est un peu la tradition !). je n'ai pas écrit mais ce n'est pas pour autant que je ne vous ai pas tous lu !

J'ai apprécié lire Barti, toutes tes aventures (ou mésaventures plutôt) concernant tes cuites. Pas choquée, tout simplement admirative de pouvoir ainsi tout dévoiler. J'en aurai aussi quelques-unes à raconter dont je ne suis pas fière et dont j'ai vraiment honte : notamment la veille de la communion de mon fils où je me suis torchée, et je me suis réveillée le lendemain avec un mal de tête à devoir supporter la cérémonie à l'église puis le repas avec tous les convives. D'un moment de plaisir à partager on en passe à un moment de "torture" à supporter. Quelle honte sad

Jessy, tu parles "d'alcool amoureux", et je vais vous dévoiler quelque chose que je n'ai jamais dit, à personne d'ailleurs, car je trouve cela plutôt bizarre, malsain peut-être, je ne trouve pas les mots. Il est vrai, qu'avec plusieurs verres, voir bouteilles, je me sens plus libre sexuellement, et je m'amuse davantage avec mon époux. Je suis moins "timide", plus avenante ou provocatrice, Quand je ne bois pas, je n'en ai pas l'envie... Et je crois que, malheureusement, c'est ainsi depuis le début. Alors oui, je me pose beaucoup de questions : est ce le bon mari ? Suis-je encore amoureuse ? Pourquoi avec l'alcool je suis toute excitée alors que sans, je n'en ressens ni l'envie ni le besoin ? J'ai presque honte de vous avouer tout ceci, mais c'est au fond de moi et parce qu'on est anonyme, je me sens de pouvoir le dire, peu importe vos pensées ou vos jugements.

En ce qui concerne les fêtes, toujours en pleine réflexion mais à ce stade j'en suis encore à me dire que je m'autoriserai une ou deux soirées. Je ne veux pas être frustrée et recommencer (pour rien) un autre jour. Je me dis que je peux arriver à me limiter à deux soirées. Rêve ou réalité ?

Je vous souhaite ou belle journée à tous et un bon week-end ! Tenez bon !!!
Didou

Profil supprimé - 11/12/2020 à 09h26

Bonjour à tous,

J'attaque mon troisième jour sans alcool en ayant jamais autant bu d'eau gazeuse... Du coup je passe ma journée aux toilettes !

Le moral s'améliore. Je commence à me sentir mieux et fière de ne pas craquer bien que la fin de journée soit un peu compliquée en terme de tentation. Mais je resiste !

Ce fil m'aide beaucoup. Je lis chaque témoignage pour me rappeler que je ne suis pas seule devant ce défi.

Merci à tous pour vos témoignages salvateurs.

Bonne journée et bon week-end à vous tous et toutes.

Olivier 54150 - 11/12/2020 à 15h47

Bonjour à tous.

Didou, je me souviens m'avoir souvent posé cette question jeune adulte :
As tu déjà fait l'amour sans être alcoolisé ?

Sérieusement, jusqu'à l'âge de 28 ans, je ne sais pas, si c'est arrivé, c'était très rare.
Mais après tout, dans mon monde, c'était tellement normal de boire...
Même mon épouse qui, avait vu boire son père toute sa vie n'était pas plus étonné que ça.
Quand je me suis rendu compte que je ne pouvais pas rester sans alcool plus de six heures (sauf quand je dormais), quand j'ai cassé une voiture acheter la veille, quand j'ai oublié une fois mon fils de 8 ans au bistrot, quand j'appelais mon médecin le soir pour qu'il m'arrête, incapable de prendre la route pour aller travailler de nuit, quand un tiers de mon salaire servait à payer l'ardoise du bistrot....
J'me suis dis, ben faut qu't'arrête.

Et la question m'est venue : comment faire pour faire l'amour après ?
Bon, j'étais si mal que ce n'était pas vraiment la priorité.

L'arrêt de l'alcool à provoquer chez moi une perte de libido heureusement provisoire.

Mon couple est principalement basé sur le sexe donc ça va de se côté même si c'est une addiction aussi.
Pour moi, c'est une porte vers le cosmos, si j'ose dire, et une vie ne suffit pas pour en exploiter toutes les possibilités de jouissance.

Que la dépendance à l'alcool soit tabous, je peux comprendre, mais pour le sexe notamment dans un couple, c'est très bizarre pour moi.

Bien sûr nous sommes tous différents.

Pour les fêtes, tu parles de t'autoriser une petite consommation... Lorsque tu y penses ton cerveau produits déjà de la dopamine, juste en y pensant. C'est ce qui t'aide, à tenir je pense.
Il n'y a aucun mal mais ça peut être bon à savoir.
Sache qu'après cette exceptionnel consommation tu refabriqueras d'autres événements exceptionnel pour reconsommer, anniversaire, retrouvailles, pâque, vacances, nouvelle chaussures, weekend, un rayons de soleil ou une forte pluie....
C'est le côté démon et maléfique de l'alcool, des connexions neuronales encore mystérieuse même pour les neurologues.

Sans vrais explications, on peut quand même voir le côté positif du phénomène :

http://m.leplus.nouvelobs.com/con...rage-c-est-l-abstinence-totale.html#

Avec le recul, j'arrive à dire que l'alcoolisme est un cadeau tant cela permet de se découvrir lorsqu'on arrête, et je le pense vraiment.

Ceci est juste mon témoignage, pas la vérité.

Merci toustroke. Ha, Jacques Salomé mon ami, un des acteur principal de mon abstinence. Il m'a appris entre autres à me responsabilisé, ne plus jamais dire "c'est a cause de..." (Le courage d'être soi)
Merci Jacques et Valeria.

Oliv.

Profil supprimé - 11/12/2020 à 16h02

Bonjour à tous et merci pour votre accueil sur votre forum.
Hier soir j'ai annoncé (par téléphone car on ne s'est pas vu depuis mon bad trip de mardi) à mon chéri que j'arrête de boire. Sa réaction était prévisible, il me dit qu'il ne veut pas boire seul qu'il faut juste que je sache m'arrêter... J'ai beau lui expliquer que si je pouvais m'arrêter il n'y aurait jamais eu tous ces problèmes, il ne comprend pas.

On doit passer la soirée ensemble et j'appréhende... Vais-je craquer sous sa pression ? J'ai pris cette décision après avoir une fois de plus été méchante sous l'effet de l'alcool parce que c'était la fois de trop !
Je me réveille en pleine nuit, il n'est plus là... Je ne me souviens plus de la fin de soirée (enfin 22H la fin de soirée car assommée) des morceaux me reviennent... Une histoire de lumières et surtout je m'entends lui dire "rentre chez toi !".. Voilà il est parti...

Ce n'est pas la première fois et si je ne m'arrête pas de boire, ce ne sera pas la dernière. Je veux être heureuse sans boire, savoir faire la fête sans boire, savoir faire l'amour sans boire (pour revenir sur le témoignage très touchant de Didou). J'en suis même à me demander si finalement avec mon chéri nous ne partageons pas que ça... ça fait peur...

Bref, ce soir la grande épreuve... Il va vouloir boire un verre et je compte me servir un jus de tomate! Je me dis qu'est-ce que ça change pour lui si moi je ne bois pas. Mais j'avoue que l'année dernière j'ai refusé l'invitation d'une amie le 31 décembre car elle ne bois pas et je n'imaginais pas faire vraiment la fête si elle ne partageait pas un verre avec moi.J'ai donc peur de faire fuire mon homme si nous ne partageons plus ça ensemble.

Et très sincèrement, j'ai cette petite voix, toute petite qui me murmure... Si tu continues, ce n'est pas si grave.. évite juste les black-out... Je sais qu'au bout d'une gorgée, le black-out risque d'être l'issue... Triste sort....

Je vais essayer de tenir bon car j'aspire à une vie meilleure où j'aurais moins de mépris pour moi.

A bientôt

Jessy

Davidoff31 - 11/12/2020 à 18h21

Bonsoir a toutes et tous ! Et bienvenu Toustroke ! Bravo pour ton témoignage.
Bravo Barti pour ton témoignage et ton idée sur les moments alcoolisés !
Aujourd'hui, avec l abstinence et le fait de combattre ce démon, j'ai du mal a trouver des bons souvenirs, par contre je dirai pas le pire mais les pires ...
Jeune , quand je buvais, je m'étais promis certaines choses a ne pas faire... je les ai toutes transgresser cette dernière année. Et vous dire qu'aujourd'hui j'ai honte , je m'en veux, c'est peu dire. Conduire bourré, conduire bourré avec ma fille derrière alors qu'elle n'a que 3 ans et demi....
Jouer au foot avec des copains, suivi d'un apero. Je ne me souviens pas comment être rentré (un ami m'a ramené, je l'ai su le lendemain)
Je me réveille le matin, encore en short maillot et chaussettes de foot au pied, je me lève, la porte de la maison grande ouverte.... je regarde dehors, une bouteille de bière pas terminée... direction la salle de bain et la impossible de me déshabiller pour prendre une douche, grande douleur a l'épaule. J'étais sensé aller travailler ben non direction urgences. Fracture de la clavicule arrêté 3 mois , sans aucuns souvenirs de comment ca a pu m arrivé... bref voilà petite compilation. Mais d'en parler aujourd'hui me soulage, malgré la honte.
J'ai regardé le film Un dernier pour la route , qui parle , une histoire vraie, d'une personne qui devient abstinent... ça m'a beaucoup marqué, sur certaines choses que je faisais. Ça m'a un peu choqué de voir ou j'en étais arrivé. Une chose est sur pour moi, fêtes ou pas fêtes, pas d alcool !
Didou , c'est bien de se confier ici , personne ne te jugeras. Je trouve qu'on s'est bien tous trouvé, encore merci a Drunkette pour avoir ouvert cette discussion
J'en suis a presque 40 jours d arrêt. J'y pense de moins en moins. Le sevrage physique est passé je pense. Maintenant c'est sur la durée, a faire attention a la moindre tentation !
Merci a tous encore.
Bon week-end à tout le monde et faîtes attention à vous et à vos proches !

David

Olivier 54150 - 11/12/2020 à 18h45

Construire une relation basé sur l'alcool. Pourquoi pas, c'est une expérience comme une autre.
Ceci dit, il y en à qu'on essayé... Zon eu des problème.

Profil supprimé - 13/12/2020 à 03h55

Bonjour à tout le monde ,

Voilà après un an et demi d abstinence , cela fait 8 mois que j ai replongé .
Il me semble que ma consommation est encore plus excessive qu avant . Je bois des bières des le matin , c'est une véritable obsession pour moi dès que je suis réveillée . Je me dégoûte chaque jour un peu plus alors que j étais tellement fière durant mon abstinence , sans parler du bonheur de mes enfants ....
J ai honte de moi , je n arrive plus à me dire que je pouvais être bien sans alcool car je souffre d une dépression sévère , et pourtant j'ai été bien , et pourtant c'est revenu , cette envie folle de m enivrer et de me déconnecter de cette réalité trop dure parfois .
Aujourd'hui je n' ai pas bu et j'aimerais tenir même si j'ai du Mal à me faire confiance maintenant . Merci de m avoir lu , bon weekend à tous en espérant pouvoir trouver du soutien , je veux m en sortir ,
L alcool peut procurer un certain bien être à un moment mais détruire tellement de choses .

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