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Par Drunkette

932 réponses


Louis - 29/12/2020 à 00h17

Bonjour à tous et bienvenue à vous Ivan et Angie,

Bravo à vous Virginie et Barti d’avoir passé cette fête de Noël en toute sobriété !

Je suis aussi content pour moi puisque j’ai aussi été sobre.

Mais je ne m’enflamme pas car comme bon nombre d’entre vous, nous sommes en train de vivre chacun notre propre marathon.

J’ai réussi à monter ce 1er sommet sans trop de difficulté mais le 2ème arrive vite et surtout la route est encore très longue.

Donc, je reste très vigilant car une défaillance (quelques verres), une blessure (cuite), un abandon (reprise d’alcool) peuvent arriver à tout moment.

En tout cas, cette course commence à me procurer de plus en plus de plaisir, de bien-être, d’estime de moi et de fierté pour ma famille et surtout pour mes enfants (n’est-ce pas Barti).

Bonne course à tous et à bientôt !

Olivier 54150 - 29/12/2020 à 18h34

Bonjour à tous

C'est terrible lorsqu'on s'aperçoit à quelle point l'alcool efface le temps, ou plutôt de quelle façon il le fait.
C'est peut-être ce qu'on lui demande en fait, ne plus penser au temps qui passe.
Ressasser le passé, et l'avenir nous épuise et l'alcool comme la joie et certains état émotionnel à le don de nous faire sentir bien là où on est, dans une sorte de présent.
Encore le côté pratique, facile des psychotropes mais à quel prix ?
J'ai l'impression que des pan entier de ma vie se sont évaporé.
Bref.

Je pense qu'arrêter sur le long terme est en fonction de l'investissement du départ, (les douleurs du sevrage) et des bénéfices obtenus.
Si tout passe par son contraire (Friedrich Hegel), on peut imaginer que vivre l'abstinence positivement, est en fonction du vécu négatif dans la consommation.

Le souvenir de mon sevrage vécu comme une torture et avoir pris conscience que je n'ai pas vu grandir mes enfants font partie du processus pour ne pas reconsommer... entre autres

Pour faire simple, il faudrait oublier les bons moment passé avec l'alcool et mettre en relief les mauvais.happy

Bravo et
Merci pour vos témoignages.
Oliv

Profil supprimé - 30/12/2020 à 08h51

Bonjour à tous!

C'est toujours un grand plaisir de vous lire et cela me motive même si je suis encore loin d'atteindre mon objectif et admire toutes vos victoires.

Pour l'instant, je me contente de tenir bon sur la limitation de ma consommation 1 verre de champagne à noël et un verre de rouge qui a fini dans l'évier.

Mais chaque jour reste un défi et je sens l'envie grandissante en cette fin d'année en coucouning chez moi avec mon chéri. Ce qui est positif c'est que lui aussi boit moins...

J'ai réussi à parler de mon alcoolisme avec ma mère et avec ma plus jeune fille de 16 ans qui vit avec moi. Ma mère admet elle aussi boire trop et compte limiter sa consommation dès le mois de janvier. Ma fille m'a avoué qu'elle pensait ma consommation "normale" jusqu'à ce qu'elle entende à la tv : "L'alcool c'est maximum deux verres par jour et pas tous les jours." Je lui ai dit de se méfier de son rapport à l'alcool quand elle sera plus grande et que je serai toujours là pour en parler.

Je compte passer le cap de l'abstinence complète le 1er janvier, le mois "sans alcool" sera un bon prétexte pour tous ceux auprès desquels je ne veux pas justifier...

J'espère y arriver. Ce qui est certain c'est que ça fait 22 jours que je me couche dans mon lit en pleine conscience. Je dors mieux, je me lève en pleine forme et surtout, surtout, je n'ai plus de black out! Et ça, ça n'a pas de prix!

Bonne fin d'année à tous!

Jessy

Profil supprimé - 30/12/2020 à 10h04

Bonjour,

Je lis ce forum depuis quelques temps. Je me décide à écrire.

J’ai 40 ans. Séparé depuis un peu plus de 5 ans... à cause de ma consommation d’alcool. Je ne l’ai jamais reconnu. Depuis ma consommation n’a cessé d’augmenter. Entre temps j’ai perdu puis récupéré mon permis. J’ai vraiment pris conscience de mon problème à la fin du premier confinement. Après quelques semaines à « limiter » ma consommation j’ai replongé pendant le 2eme confinement. Stress, solitude ... que d’excuses. La vrai raison est que je suis alcoolique. J’ai parlé de mon problème à ma Generaliste qui m’a prescrit du baclofene et m’a orienté vers un psychiatre addictologue que je ne verrai que en février.

Aujourd’hui, j’ai peur. Peur de tout perdre. Alors que j’ai tout pour être heureux. Un bon boulot, 2 beaux enfants, une copine qui me soutient dans ma démarche.

Ma fille me voit boire et préfère être chez ça mère. Au travail on m’a fait la remarque sur mon état parfois bizarre. Vive le télétravail...
J’ai l’impression d’être sur le point de toucher le fond et cela m’angoisse encore plus.
J’oscille entre la motivation de reprendre la maîtrise de ma vie et le laisser aller parce que ... ce n’est pas grave. Pourtant oui c’est grave et ce n’est pas ce que je veux pour moi, pour mes enfants surtout. Je ne veux pas donner cette image. Je veux vivre !
Alors me voici. En plus du suivi médical que j’amorce je vais être plus assidu sur ce forum et surtout me bouger, en parler et faire ce qu’il faut pour m’en sortir et dire adieu à ce poison.

Davidoff31 - 30/12/2020 à 15h33

Bonjour a toutes et tous !!
Bienvenu aux nouveaux, pour garder le cap et le moral c'est important.
Je suis en route vers les 2 mois d abstinence. J'ai l impression que ça dure 10 ans alors qu'au final, c'est quand même assez peu...
La motivation est toujours au maximum, seul le moral fait du yoyo . Mais c'est pas en picolant que le moral serait meilleur, ca c'est une certitude !
Les fêtes de Noël se sont déroulées sans encombres, ni sollicitations, du aussi a la distance qui nous sépare de la famille et belle famille. C'était et sera 3 Noël et en nouvel an. Ma femme ne buvant pas d alcool, ca simplifie les choses. Et puis l'envie n'est pas la, c'est une bonne chose !

Après je me suis inscrit sur un groupe Facebook, et un autre groupe de parole qui fait des réunions via internet, par videos conférences. Ca reste une démarche vraiment personnelle, mais j'avais ce besoin de rompre avec une un certain anonymat, pouvoir échanger avec un peu plus de réel.

Pour jevaisyarriver, fait le choix de l abstinence, vraiment c'est le meilleur, mais certes pas le plus facile !
Yvan , moi c'est ma femme qui m'a dit fin octobre, je ne sais plus si je pe te faire confiance si tu je te laisse seule avec notre fille .. alors oui j avais merdé , mais ça calme c'est sur . Je me suis remis en question...

Je vous souhaite à tous une belle fin d année, et encore merci d'être là !

David.

barti - 31/12/2020 à 07h07

Bonjour les amis,

Heureux d'avoir de tes nouvelles David et comme toi, je trouve le temps un peu long.. 56 jours sans boire de mon côté. C’est énorme et finalement si peu..
Ne retombons pas dans nos vieux travers, cessons de compter, de regarder le passé pour nous tourner vers l’avenir. Un jour après l’autre et chaque journée sans boire est une victoire dont nous pouvons être fiers ! Comme toi le moral n’est pas toujours au beau fixe mais j’ai quand même l’impression que sans alcool, les petits épisodes dépressifs passent plus vite, se gèrent mieux et une bonne nuit de sommeil suffit désormais me concernant pour aller mieux et positiver de nouveau.

Je pense que l’arrêt de l’alcool qui est un projet en soi au début, un projet qui nous envahit totalement à la hauteur de l’envahissement de notre maladie, un but, une raison de vibrer et de ressentir des émotions fortes, nous laisse dans une sorte de vide après quelques semaines. Car non, ce n’est pas un projet de vie que d’arrêter de boire, c’est un moyen, pas un but.

Le but c’est de vivre en pleine conscience, d’être là pour les autres, de s’accomplir sans béquille artificielle, de jouir de la vie pour ce qu’elle est, avec ce qu’elle nous apporte dans son quotidien de joies, de tristesses, de difficultés parfois mais surtout de plaisirs et de beautés, d’amour pour les autres et pour soi-même.
Pour ma part, j’ai décidé d’être heureux et rien ne me fera changer d’avis, je l’espère, je n’en suis pas à un stade où je peux en être certain.

Bravo Louis, Jessy, Virginie. Bienvenue Jevaisyarriver, Angiemotivée, Orange-outange(c’est de pire en pire les pseudsos pour s’y retrouver !) Merci Olivier pour ta présence constante et ton accompagnement bienveillant. Toustroke, Julien, Yvan, Ninidrunk, Casadelsol, Rosita vous tenez le coup ? Une petite pensée pour nos Drunkette et Didou qui nous ont mis sur la voie. Je pense bien à vous.

J’ai relu les 150 messages du fil dans un moment un peu dur cette semaine et Dieu que c’est réconfortant !

Comme toi David, je sauterai peut-être le pas un de ces quatre en allant me confronter à la réalité et échanger mais pour le moment, nos échanges me suffisent et pour tout dire, je me sens bien incapable de m’ouvrir autrement qu’anonymement. Même si je réfute un peu le terme d’anonymat sur ce fil.
Nous ne sommes pas si anonymes que cela, nous commençons à nous connaître et évoquons des choses si personnelles que nous en savons probablement plus les uns sur les autres que bon nombre voire la totalité de nos proches et amis.

Je ne vous souhaiterais pas une bonne nouvelle année car elle le sera en cela que nous l’aborderons tous différents, changés par nos quelques semaines de prise de conscience et notre volonté indéfectible d’évoluer, nos progrès incroyables dans la connaissance de nous-même et l’acceptation de notre maladie qui nous unit.
Nous avons fait un grand pas, nous avons gravi de grandes marches, à nous de construire un mur derrière chaque marche pour ne pas redescendre.
Alors je vous souhaite à tous de poursuivre votre voie et suis certain que chacun trouvera la ressource pour y parvenir. Maintenant, demain, plus tard, peu importe.

Prenez soin de vous et à très bientôt

Barti

Profil supprimé - 03/01/2021 à 15h34

Bonjour à tout le monde, je suis nouveau ici enfin du moins à écrire, cela fait un moment que je passe quand je suis au plus mal et que j ai envis de changements. Comme beaucoup de monde j ai cru comprendre après une semaine et le moral remontait mes intentions d arrêter l alcool ne sont plus aussi forte qu apres avoir touché le fond. Cette fois je suis prêt à me rendre dans un centre spécialisé et mon entourage me soutienne dans cette démarche. J ai 36 ans et je bois depuis mes 14ans , j ai souvent arrêté par moi même 1 , 2 même 6mois , ne me voyant pas devenir plus heureux je replonge , je suis addictif si ce ´ est pas l alcool c est d autres drogues qui prennent le relais même les jeux. Je crois comprendre avec l âge que j essaie sûrement de comblé un manque dû à une enfance difficile mais sans avoir compris le manque en question. Cela fait des années que je me bat pour comprendre pourquoi l alcool à cet effet sur moi alors qu autour de moi beaucoup de gens boivent trop et le savent mais ne réagisse pas comme moi à tout ça, j ai lu ici que quelqu’un le vivait comme une injustice et je suis d accord avec lui mais je suis forcé de voir que pour moi l alcool c est zéro c est comme ça , le problème c est que si c est pas l alcool ça sera autres choses donc je dois savoir pourquoi une bonne fois pour toutes. Heureusement que mon ex compagne m’a fait une petite fille merveilleuse, ont est séparés depuis 2ans maintenant mais elle m’a vu replongé à chaque fois , je lui en fait voir de toutes ma couleurs et encore aujourd’hui elle ne m’a jamais laissé tomber. Quelle belle personne et moi qui a cru qu elle y était pour quelque chose ...quel idiot d avoir pensé ça alors que sans elle je ne suis rien , elle viens d une famille nombreuse et heureuse tout l inverse de moi donc je pensais qu elle comprenait pas alors qu en faite elle voulais juste le mieux pour nous. J espère y arriver ou au moins aller au bout des choses je leur dois bien ça. Je parle très peu en règle générale et à part des sms je n écrit pas alors j espère que vous arrivez à me lire, je suis étonné de moi même de venir parler ici mais ça m’a déjà fais du bien , j espère que tout ce portent le mieux possible , courage à tous et merci de votre accueil et de vos témoignages.

Drunkette - 04/01/2021 à 10h54

Salut à tous, aux nouveaux et aux anciens.

L'initiatrice de ce fil n'est pas forcément celle dont l'exemple est à suivre .... Vous me voyez venir ?

Bon, mon mari a voulu fêter nos un mois d'abstinence, "allez juste un verre", la veille de Noel ! Pfff
J'ai craqué. Je lui ai dit tout de suite : attention tu nous connais on risque de déraper.... Et on a dérapé. Evidemment j'ai bu à Noel puisque j'avais bu un p'tit coup la veille. Raisonnablement, moins que d'habitude mais bu.
Et puis la machine était relancée. Pour nouvel an nous étions seuls 3 jours, sans les enfants. Et on bu ces trois jours là. Beaucoup bu.

Aujourd'hui mon retour a la vie normale a un gout dégueulasse, j'ai honte et me sens faible.
Mais bon je suis seule de nouveau et je ne vais pas me jeter sur l'alcool . Je vais reprendre le bon chemin. Et travailler sur l'idée de la nécessité de ne plus jamais faire d'exception....

Retour case départ. Quel gâchis quand même.

Bravo à ceux qui ont été forts et solides dans ces moments de tentation. Je suis bien placée pour mesurer à quel point cela peut relever de l'exploit.

merci d'être là , tous et toutes
a bientôt

Olivier 54150 - 04/01/2021 à 11h09

Bonjour et bienvenue venus à tous ceux qui rejoignent le fil.

J'ai lu plus haut : "L'alcool c'est maximum deux verres par jour et pas tous les jours."

Celà pourrait résumer la définition de la dépendance à l'alcool.

En tant qu'alcoolique cette phrase n'a pas de sens pour moi.
Je n'ai pas le souvenir d'avoir bu que deux verres, ni de passer 24 h sans boire pendant ma vie éthylique.
Ma consommation avait au moins l'avantage d'être claire, j'étais vraiment alcoolique. Je le suis encore mais cela ne se voit pas puisque je ne consomme pas.

À vrai dire je ne peux pas vraiment savoir. Qui dit que je ne pourrai pas reprendre une conso avec deux verres par jour et pas tous les jours ?
Les expériences des autres, de ceux qui on tester et les professionnels de santé qui disent qu'il est impossible pour un alcoolique de reprendre une consommation "normal" même après une longue abstinence.

Ceci dit, en 22 ans d'observation et de questionnement sur le sujet, je vois que des personnes buvant beaucoup peuvent changer sans soins particuliers et boire un verre de temps en temps.

A quel facteurs correspond le côté irréversible, l'abstinence total...je ne sais pas.
La durée, les volumes, les traumas, l'environnement, la génétique.... impossible de savoir, et si c'était le cas, es-que cela aiderait ?

Beaucoup d'entre nous sentent bien le côté irréversible, ne plus jamais toucher une goutte d'alcool de toute sa vie.
Mais qui peut vraiment le dire ?
C'est un saut dans le vide et sérieux, ça fait trop peur. Alors on préfère négocier en comptent les jours, les mois, les années d'abstinence comme si une récompense pour la démarche avait une date anniversaire.
Si récompense il doit y avoir, alors elle est la vie, tout simplement. Juste on ne sait pas toujours bien l'apprécier.

Quand je vais mal, je pense que c'est juste quelques choses que je n'ai pas compris, que je ne comprends pas le sens de ce qui arrive. Trop de choses inconscientes, trop de croyances inadapté... Et le mental commence à tourner comme une course de Nascar.

Je trouve des points commun chez les personnes qui boivent peu.
-ceux qui n'aime pas ça tout simplement et ceux qui on peurs.
L'alcool devrait faire peur à tout le monde, pour une multitude de raisons.

Pas de vérité dans tout ça, juste un ressenti du moment.

Bonne semaine à tous.
Oliv

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