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C'est décidé : j'arrête complètement l'alcool

Par Profil supprimé

57 réponses


Profil supprimé - 08/10/2014 à 19h37

Ha oui, très intéressant, je relirai ce com de temps en temps, mais dis-moi Seb, il t'a fallu combien de temps (à peu près !) entre le moment où tu as commencé à être abstinent et le moment où c'est devenu un comportement naturel et confortable ? Est-ce que tu as connu des alcoolisations occasionnelles avant d'y arriver ou non, nickel, difficile mais sans faille ?

EXcuse-moi, je mets peut-être le doigt sur le bleu, mais je préfère la vérité pour comprendre et avancer...

Merci à tous d'être là, on est pas nombreux, mais vaut mieux la qualité que la quantité, lol !!!

A+ bisou bisou Mimi

Profil supprimé - 08/10/2014 à 19h47

Hola, Olivier, tu m'impressionnes !... Bravo ! tu tiens sans faille... moi qui était fière, profil bas !!! lol !

Mais je tiens à t'apporter mon petit témoignage pour te rassurer et t'encourager : J'ai consulté 3 alcoologues en 20 ans pendant plusieurs mois voire plus pour sevrages en ambulatoire... Franchement, j'ai beaucoup apprécié ces personnes et j'avais plaisir à aller aux rendez-vous ; ce sont des êtres magnifiques d'humanité, de complicité, de compréhension et de gentillesse...

Et surtout, viens nous raconter, je me languis... Bisous bisou, don't worry be happy !!! Mimi

Profil supprimé - 09/10/2014 à 03h33

bonsoir Chrysalide

comme Seb, je ne réagis plus à chaud. je me laisse traverser par l'émotion ou le sentiment sans résister. J'accepte qu'il me traverse. si je réagis ou le retient ca induit un rapport de force ou de colère..
On continue..

Profil supprimé - 09/10/2014 à 09h02

Et dis-moi, il t'a fallu à peu près combien de temps pour ne plus penser à l'alcool, disons pour devenir un abstinent bienheureux ?

La Mimi les pieds dans le plat !!! Bizatous

Moderateur - 09/10/2014 à 10h24

Bonjour à tous !

La discussion que vous avez en ce moment est vraiment intéressante ! Car pour nous professionnels il est difficile de répondre justement à cette question de savoir à partir de quand - ou plutôt comment - on devient un abstinent "heureux", sans sentiment de contrainte. Bien sûr il y aura toujours des facteurs et points de vues individuels face à cela. Mais les points communs donnent des pistes sérieuses !

Je trouve passionnant le témoignage de Sébastien et Pfou sur le fait de se laisser traverser par les émotions pour ne réagir qu'à "froid" et ainsi ne pas se laisser envahir par des réactions susceptibles de les pousser à boire.

Comme dit souvent Pfou : "Continuez !" blunk

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 09/10/2014 à 10h38

Ben voui ! Mais jusqu'à présent, personne n'a répondu à ma question !!! lol !

Bon, allez, un peu de sincérité, les abstinents, on quitte un peu le flou pour la minute de vérité... re-lol !!!

(c'est pas grave, vous êtes super quand même ! re-re-lol-lol !!!)

Profil supprimé - 09/10/2014 à 11h13

Arff, c'est pas facile de mettre des dates mêmes approximatives mais bon, je vais essayer de te retranscrire l'histoire de mon abstinence.

la période d'avant :
Entre le moment où j'ai vraiment pris conscience que j'avais un réel problème avec l'alcool, et celui où j'ai cessé pour de bon, il s'est passé, je dirais environ 2 ans et demi. J'étais en lutte perpetuelle, je n'y arrivais pas, j'étais et je me sentais très seul, je tenais tout au plus une semaine à 10 jours sans alcool et c'était reparti parceque tellle ou telle contrariété ... J'avais des vomissement terribles le matin... Je tremblais ... J'avais peur et je m'enfonçais. Je passais du mode consomateur excessif à l'abstinence. Ouais, environ 2 ans et demi.

Puis alcool zero
Puis un jour ce véritable déclic s'est fait, j'étais vraiment très malade et j'en avais marre d'en avoir marre. Je ne tenais plus, j'étais au bout du rouleau. C'était le 28 mai 2010, un vendredi. Le matin, j'ai appelé ma mère, je lui ai dit texto : tu sais que j'ai un problème avec l'alcool ? ( les relations étaient devenues tendues ) elle m'a dit oui mais c'est à toi de décider si tu veux t'en sortir, je serai là pour toi. Je lui ai demandé de m'emmener le soir à une réunion Alcooliques Anonymes car je n'était pas sûr de tenir sans boire et donc pouvoir conduire le soir. Elle m'a dit pas de problèmes je passe te chercher à 19 h 30.
Elle est venue comme convenu, j'avais bu, beaucoup même, mais j'étais toujours décidé. Nous sommes allés à cette réunion, j'ai déballé mon sac, j'ai rencontré un tas de gens qui m'ont dit que j'avais fait le bon choix, j'avais envie de poser ce verre. Dans la journée, j'avais aussi pris un rdv avec un alcoologue pour le mercredi suivant. J'ai demandé à ma mère de rester chez moi tout le week end. Le samedi matin, mon corps tremblait de partout, je transpirais et je suis retourné à une réunion à 11 heures. L'après midi je n'avais plus de forces, j'ai dormi dormi dormi. Mais paas une goutte ! le dimanchea été dur mais ma mère était là et on a beaucoup parlé. Le lundi j'ai repris le boulot et j'ai souffert toute la journée. Je me suis mis l'objectif de ne pas boire jusqu'au repas de midi, j'ai tenu puis l'objectif de pas boire jusqu'au soir et j'ai tenu. Le soir je suis retourné en réunion et j'ai écouté. je venais de passer 3 jours sans alcool. je tremblais toujours et j'étais toujours crevé, épuisé . Mais je commençais à retrouver le sommeil. puis le mercredi, le RDV avec l'alcoologue qui m'a prescrit un traitement ( revia je crois) et vitamines B1 B6 ( de mémoire). Les jours suivants ont été mieux, je commençais à retrouver goût à la vie et j'étais content de tenir sans boire. je me disais que j'avais déjà un gros parcours. Je me fixais de ne pas boire pour la journée seulement et le soir je cochais une journée sur un grand calendrier, une victoire. puis le mois de juin s'est passé, j'avais des envies mais ça allait, j'avais rdv tout les 15 jours chez l'alcoologue et j'allais en réunion AA tous les lundis. Puis juillet, c'était mieux mais j'étais encore crevé, Août j'étais en vacances et je me suis reposé, j'ai fait des choses différentes et j'ai pas trop pensé à l'alcool puis je pense pouvoir dire qu'en septembre je suis devenu un abstinent heureux, j'avais pris de nouvelles habitudes et ça n'était pas trop difficile. j'était très vigilent car j'avais entendu parlé de petit nuage rose où l'on se sentait bien et un peu invincible et que ça pouvait devenir dangereux. Je n'avais plus envie d'alcool et ça ne hantais pas mes journées comme avant. J'en parlais avec ma nouvelle compagne que j'ai rencontrée en septembre d'ailleurs et je parlais aussi beaucoup avec ma mère. Puis le temps a passé et les difficultés se sont éloignées. C'était une nouvelle vie et je savourais de jours en jours ses bienfaits. Je n'ai donc pas touché une seule goutte d'alcool depuis le 28 mai 2010.

Voilà un peu mes premiers pas vers l'abstinence mais bien sûr, ce sont les miens, peut être que les tiens seront différents, en tout cas si je résume, je dirais quelques mois pour ma part pour vivre sans penser chaque jour à ce fichu alcool. J'espère que ce sera plus rapide pour toi mais malgré tout c'est pas si dur hors mis les premières semaines ou j'ai vraiment du me battre.

Je te souhaite de tout coeur de vivre autant de bonheur que moi grâce à l'abstinence.

Sébastien

Profil supprimé - 09/10/2014 à 19h41

Merci Séb pour ce témoignage très intéressant, et franchement BRAVO !

Je suis curieuse à cet endroit là parce que j'ai arrêté l'alcool 3 fois avec l'aide d'un alcoologue et j'ai tenu chaque fois 4 mois ! Mais je n'ai jamais éprouvé de sensation de bonheur particulière. J'en ai le souvenir, surtout les 2 premières fois, d'avoir lutté tout le temps puis décidé de me remettre à boire parce que j'avais pas envie de continuer de vivre comme ça !!! Mais ça m'a quand même aidée à limiter, gérer ma conso, tant faire se peut, et ne pas perdre ma dignité, mon métier etc...

Cette fois-ci j'ai décidé de faire ce pas seule, sans alcoologue ni médoc, uniquement ma présence sur ce site, et l'accompagnement les 2 premières semaine par un magnétiseur, ce qui m'a beaucoup aidée parce que je ne souffre pas physiquement du manque ou très peu, c'est plutot que je me sens perdue, déstabilisée, sans ma concubine bouteille ! J'ai pas d'énergie, chui ramolo, je me sens bizarre...

Il faut quand même reconnaitre que c'est très éprouvant pour l'alcoolique de gérer ses vomissements et autres indigestions, ses tremblements, ses amnésies, ses conneries, ses accidents etc... et je prends conscience en écrivant, que c'est peut-être plus difficile que d'expérimenter l'abstinence !!!

Mais ce qui me chagrine aussi, c'est pour ça que je demandais combien de temps il t'a fallu pour devenir un abstinent heureux, c'est que je me trouve moins sympa et moins drôle quand je ne bois pas...

Bon, voilà, je vais me servir un schweeps. Biz

Profil supprimé - 10/10/2014 à 10h20

Bonjour Chrysalide

Moi je te trouve très sympa, même quand tu bois pas !!!

Bon alors, c'est bien normal à mon avis de se poser tant de questions et si je peux t'y répondre , c'est un vrai plaisir pour moi. L'astuce à mon avis c'est qu'il faut rompre totalement avec sa vie de consomateur d'alcool. Il faut trouver des nouvelles choses que tu feras avec plaisir et surtout te faire plaisir. Je pense qu'il faut cultiver son abstinence pour qu'elle devienne heureuse sinon, effectivement , à quoi bon. Chaque jour ou presque, je me dis, tiens ça, je peux le faire parceque je ne bois pas ! Par exemple, depuis que je suis abstinent, j'ai passé mon brevet de pilote ULM, c'est quelque chose qui m'était impossible avant. Je m'éclate avec ça, je prends un plaisir fou. J'ai aussi rompu avec beaucoup de mes habitudes d'avant ( pour moi c'était par exemple de tariner avec mes potes le week end ... Maintenant, je trouve vraiment mieux d'être en famille avec ma petite femme adorable et ma fille. On prends le temps d'aller faire des petites virées au bord de la mer ou partir en vacances au soleil, tout ça c'est des choses que je ne faisais pas avant. Essaye de te trouver des choses qui te fasse plaisir, des choses nouvelles, des choses que tu peux savourer grâce à ton abstinence. L'alcoolisme à mon avis, c'est une maladie des émotions et je pense qu'il faut être sobre émotionellement pour s'y retrouver. ça peut être plein de choses à mettre en place, une vrai rupture quoi !

Par contre, il ne faut pas que tu cesses de venir ici ou ailleurs pour parler de ton alcool, même après pas mal d'abstinence. Pour moi, je pense que c'est essentiel car j'ai toujours besoin de me rappeler d'où je viens. Rester seul est dangeureux à mon avis;

Raconte nous toutes tes petites angoisses, tes nouveaux plaisirs, ... même ceux qui te parraissent anodins, je crois que c'est important car on ne soupçonne pas les difficultés des petits couacs qui peuvent malgré tout s'éviter en en parlant.

BIZ et bien à toi

Seb

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