Profil supprimé - 09/12/2016 à 12h59

Bonjour à tous. Je ne suis toujours pas arrivée à arrêter de consommer. Je me pose beaucoup de questions sans réponses.
Pourquoi lorsque mon compagnon est absent de la semaine pour un déplacement, je ne bois pas et l'envie n'est quasiment jamais là ? Alors que dès qu'il est présent et qu'il ouvre une bouteille, je consomme.
Pourquoi arrivée en fin de semaine, je perds le contrôle, téléphone à toutes mes amies, tout en descendant une bouteille de vin ?
Aujourd'hui j'ai peur des conséquences sur mon état de santé. En effet, je ressent parfois une douleur du côté droit (le foie je suppose). Cela vous est il déjà arrivé ?

Tiote, je trouve ça déjà super bien d'arriver à ne rien boire pendant plus de 20 jours.

Profil supprimé - 09/12/2016 à 15h03

Bonjour Colibri,

Je vois une excellente nouvelle dans ce que je lis : lorsque mon compagnon est absent de la semaine pour un déplacement, je ne bois pas et l'envie n'est quasiment jamais là ... Si l'envie n'est pas là, très bon point. T'es-tu demandée ce qui te fait ne pas avoir envie ? l'activité ? Ca mérite d'être creusé, tu as déjà parlé à un psy ?

La fin de soirée est le moment que je redoute le plus aussi. Quelle est ta consommation ? Une bouteille pas plus ?
Bois-tu régulièrement de l'eau ?

Pour le mal de foie, ça m'est aussi arrivé. Pourquoi ne pas faire un examen complet ? Peut-être que cela te donnera une motivation supplémentaire. Autre idée : Un Psy spécialisé en adictologie pourrait t'aider à trouver raiponces à tes questions. Ce sont des pros, et si tu as une mutuelle cela ne te coutera pas si cher.

Profil supprimé - 09/12/2016 à 15h52

Bonjour Rebnanil

sauf qu'il n'est pas souvent en déplacement, et qu'il ne veut pas se passer de son apéro !
Je me suis effectivement souvent posé la question, et je connais plus ou moins la réponse. Comme je l'expliquai dans un précédent post, j'ai commencé à boire un peu avec lui l'apéro au début de notre relation, parce que c'était un rituel pour lui que j'ai eu envie de partager. Nous avons eu notre premier enfant, et j'ai déclenché des crises d'angoisse liées à un fort stress. En effet à cette époque là, ma belle mère absente dans notre relation, a commencer à devenir omniprésente et hyper stressante. Doucement sans m'en rendre compte, j'ai augmenté la fréquence et les doses. Après une crise d'angoisse, j'avais l'impression que cela me détendait. Mais ce que je n'avais pas compris, c'est que je n'étais pas heureuse dans mon couple. Les années ont passé nous avons eu un deuxième enfant, et cela s'est encore plus dégradé. Mais le mal était déjà fait pour ma dépendance. Lorsqu'il est présent, il ne gère absolument pas les enfants, il ne fait que crier, stresse tout le monde...et moi j'essaie d'échapper à ce stress, de me détendre...en buvant de l'alcool. La réponse serait de le quitter, j'y songe de plus en plus, mais mes enfants ont 10 et 5 ans et cela me fait un peu peur.

En ce qui concerne ma consommation, elle de 4 à 6 verres par soir, et une bouteille le soir généralement plutôt en fin de semaine quand je pense, je craque. En règle générale après cette bouteille, le lendemain je suis tellement mal que je ne bois pas de 1 ou 2 jours.

Oui je bois régulièrement de l'eau, mais pas comme il est préconisé entre les verres de vin. Je devrai peut être déjà commencer par là.

Quoiqu'il en soit merci de ta réponse. Cela fait du bien de se sentir écouter.

Et toi, tu en est où de ta conso ?

Profil supprimé - 09/12/2016 à 18h13

Colibri

Effectivement, tu as déjà une partie des réponses à tes questions.
Je me retrouve tellement dans certains aspects que tu décris...Je me demande aussi comment je peux tenir puis d'un coup, passer 3 heures au téléphone verre sur verre. mais dans ces cas-là, c'est de la pure détente pour moi. Je ne me vois pas passer autant de temps sans rien boire en même temps. Peut-être est-ce dû au fait que je les vois très peu et que du coup, j'ai l'impression de ne pas boire seule? De boire un verre avec eux? Je ne sais pas, je ne me suis pas posé la question, mais ce qui est sûr, c'est que j'aime ce moment là. Malheureusement, une fois ces coups de fil finis, bin je rebois...mon compagnon arrive peu après, et là, je lui raconte une partie de mes conversations. Le soucis c'est que le lendemain je me sens tellement mal que je ne peux amener mon fils à l'école par exemple. Alors que la veille, pas de trou noir ou autre. Ayant quelques soucis de glycémie parfois sans gravité, je pense que le corps galère +++ le lendemain. D'ailleurs, ces fameux lendemains, je peux boire entre 3 et 4 litres d'eau tant j'ai la pâteuse.
Si cela peut te "rassurer" un peu, je trouve plutôt bon signe que tu n'aies pas envie de consommer en l'absence de ton conjoint. Quant au fait de consommer quand il est là, inconsciemment, en partie, cela peut être dû au fait de toujours partager ça avec lui, au moins, encore partager quelque chose avec. Je ne fais qu'émettre une hypothèse bien évidemment.
Pour la douleur, déjà ressentie aussi, puis constamment un moment. Du coup, examens: scanner, prise de sang puis plus tard colo + fibro (car cela faisait sur la fin une barre qui me prenait du foie au pancréas). Et RIEN. Tout est nickel! Même mes Gamma sont en dessous de 5 !!! Tout ceci m'a soulagé +++ et m'a motivé. Mais malgré tout, il a fallu que je remettre des mines...ce qui m'a miné si je peux me permettre.
J'espère vous relire très bientôt. J'ai crée un autre fil de discussion où un lendemain, j'ai listé toutes les raisons pour lesquelles j'aimerais ne plus m'alcoolisé massivement parfois. Ainsi, j'espère en les relisant pouvoir tenir un peu + facilement parfois. Si vous voulez y participer, cela me ferait plaisir.
Gardons confiance, espoir et motivation. Belle soirée à vous.

Profil supprimé - 10/12/2016 à 14h19

Bonjour Tiote,

quel age a t'on fils ? Peut être est ce aussi pour toi un trop plein de pression cumulé entre la fatigue du petit (je connais ça ) et des problèmes de couple (ou pas) ? Ce qui expliquerai ce besoin de détente qui passe pour nous dans l'illusion de l'alcool avec les lendemains difficiles!
Je ne pourrai malheureusement pas te donner de conseil de détente autre, car pour se détendre autrement, faut il encore avoir une zone, une bulle de tranquillité, un endroit que pour soi sans dérangement permanent...et ça avec des enfants c'est plutôt difficile. Même si heureusement toute les femmes ou toute les mères n'ont pas besoin d'alcool pour se détendre!!

Je vais allé voir ton fil et tenter de lister aussi, en espérant que tout comme toi, cela me donnera du courage et de la volonté pour arrêter.

Espoir et motivation. Bonne journée à vous tous.

Profil supprimé - 11/12/2016 à 00h47

bonsoir,
je viens de m'inscrire.
tous les matins ma motivation est extraordinaire ; plus jamais je ne veux me lever avec mal au crâne, soif, me sentir mal,parfois au point de ne pas réussir à aller travailler...
tous les soirs à partir de 17 / 18 heures, j'ai oublié ma force du matin, je n'ai qu'une seule envie : aller boire "un" verre.
"un" n'existe pas, enfin n 'existe plus... un c'est 2, 3 4 5 ou plus...
il y a encore 10 ans j'étais une sportive de haut niveau. un accident a mis fin à tout. je ne peux même plus faire un jogging le dimanche matin !
j'ai tenté de rebondir. j'ai un nouveau job où ça se passe plutôt bien, un nouveau mari, cool, mais il aime faire la fête et boire (sans avoir les soucis que j'ai). moi, depuis janvier 2016, je me suis réveillée 5 fois aux urgences, ensanglantée, sans le moindre souvenir de ce que j'avais pu faire. mon mari m'a dit qu'il avait eu honte de moi... enfin il est resté.
je n'arrive pas à arrêter de boire plus de quelques jours. je vais avoir bientôt 50 ans, je n'ai pas envie de pourrir le reste de ma vie.
merci par avance pour vos témoignages et votre aide

Profil supprimé - 11/12/2016 à 16h30

Bonjour,
Si l on cherche quelques reponses il peut etre interessant de s imaginer sans boire dans les moments ou vous "craquez". Ma conso ne ressemblait pas a la votre( que l on peut appeler craving je crois), mais souvent l alcool vient en bouclier, en protection de quelque chose. Cela se fait de maniere inconsciente et cette inconscience est accentuee par le fait que prendre cette drogue est vraiment banalisé, culturel ici, donc on a peu ou pas de regard objectif sur ces premieres prises repetees.
Alors etre attentif a ce que vous ressentez en vous imaginant ces moments sans alcool peut aider a sentir ce qu il vous apporte vraiment.
La sensation de bien etre est normale, elle est propre au produit, il joue sur la degradation de la dopamine, la ralentit, en augmente donc les doses naturellement presentes et fait"oublier" au cerveau d en produire de lui meme, tout est un peu triste a l arret, faut que ca se reequilibre. Donc vous avez trouve une voie facile pour ressentir cet apaisement, le cerveau s en souvient bien
Ce qui est interessant c est le moment avant la premiere prise, est il generateur de "stress", d emotions positives ou negatives plus fortes? il y a t il un declencheur particulier, souvent le meme?
Je ne suis pas psy mais ce sont des questions que j ai trouve sur ma route pour avancer avec cette addiction, peut etre trouveront elles un echo en vous...
Vous avez la chance de ne pas consommer tous les jours, de pouvoir avoir des moments sans ces exces, si vous trouvez des reponses a ces questions, il serait alors possible de trouver d autres moyens d avoir cette sensation d apaisement. C est sur cela demande plus que de se servir un verre, l effet est moins immediat, le chemin moins facile, mais beaucoup plus profond et sans lendemains foireux

Je remet ici un lien vers un pdf concernat les travaux de neurologues suisses sur les drogues dont l alcool. L approche est neutre est tres interessante, c est toujours bien d en connaitre un maximum sur ce produit, cela permet de deculpabiliser un peu, d etre un peu plus objectif avec soi meme...
http://www.grea.ch/publications/neurosciences-de-laddiction

Et vous n etes pas dans le deni, c est deja un grand pas

Profil supprimé - 12/12/2016 à 07h03

Bonjour,
Je viens de m'inscrire et ce n'est pas facile
Voila des mois que je me mens, pensant pouvoir arreter quand je veux, mais apres le premier verre c'est fichu.
Tout les jours je dis "je ne bois pas aujourdhui " et une fois rentrée chez moi , je dis " juste 1" mais apres 1 c'est 2, puis 3 puis....
Alors je me tourne vers vous
Merci pour votre soutient

Profil supprimé - 12/12/2016 à 13h29

Flo66

Merci merci et merci !!!
Tout résonne en moi, d'autant plus ce jour "out"...
Alors merci encore....