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Vos questions / nos réponsesBonjour,
Cela fait 2 ans que je suis avec mon copain. Il a un métier ou il est absent toute la semaine et ou il est interdit de boire. Il rentre le week end. Tous les week end, nous sortons avec ses amis et il boit jusqu a être en avoir mal au crâne et au bide le lendemain. Il me répond qu'il ne voit personne de la semaine et qu'il a besoin de décompresser et que de plus Son métier est trop dur. Le dimanche il ne se rappelle de plus grand chose et lorsque je lui rappelle il s'excuse mille fois et me dit qu'il ne veut pas me perdre et qu'il m'aime.
Lorsqu'il est en vacances et que le soir j'ai des réunions ou des activités il part au bar boire 2 bieres (de ce qu'il me dit) puis rentre à la maison en boire d'autres environ 3. Il ne fait jamais cela la semaine lorsqu'on est tous les 2. Sa réponse à ce comportement est : qu'il faut qu'il s'occupe car il est tout seul à la maison (Je pars maximum 1h30). Comme je lui dis lorsque je l'attends toute la semaine je ne bois pas.
Au début j'ai accepté mais de plus en plus je n'accepte plus. (Ce qu'il ne comprend pas car il me dit que je lai connu comme ça)
Lorsqu'il boit la semaine je suis obligée de lui faire des réflexions (Oui j'ai aussi mes tords) et la ça part très loin de son côté : des insultes, de la haine et même taper dans les murs. Nous avons 2 trous. Il me promet que lorsqu'il sera bourré il ne me tapera jamais dessus. Ce que j'espère.
Le reste de la semaine lorsqu'on est tous les 2 tout se passe extrêmement bien. Il est très câlin, au petit soin ... c'est donc très difficile pour moi de partir car je l'aime. Je l'aime lorsqu'il est sobre mais je le hais lorsqu'il a bu.
Enfin lorsque je lui dis qu'il a un problème avec l alcool il me dit que non tous ses amis sont pareil a boire autant et que c'est moi qui devrais consulter pour accepter ceci, qu'il faut que j'arrête de compter car même si la semaine il boit 5, 6 bières en une soirée il n est pas bourré mais juste bien.
Pensez vous qu'il a un réel problème ou est ce moi qui focalise trop sur ça ? Je suis complètement perdue.
Commentaire du modérateur
Bonjour,
Merci pour votre témoignage. Cette rubrique ne permet pas aux internautes de vous répondre. Nous vous conseillons donc, si c'est ce que vous souhaitiez, de créer un fil de discussion dans le forum pour l'entourage.
Il y a, aujourd'hui, un problème relationnel entre vous à cause de l'alcool. Il y a aussi, chez votre copain, un problème de contrôle de son comportement lorsqu'il est alcoolisé. Et, même s'il est tout à fait compréhensible de vouloir décompresser après une dure semaine de travail, le choix de l'alcool pour le faire n'est pas anodin.
De même, lorsque votre copain vous dit qu'il faut qu'il "s'occupe" lorsque vous vous absentez quelques heures et que pour lui "s'occuper" c'est boire, vous avez affaire là à une réponse et un comportement qui laissent supposer qu'il glisse vers l'alcoolisme : l'alcool occupe les places vides et il ne semble pas savoir faire autre chose.
En revanche il est plutôt positif et bon signe qu'il ne boive pas lorsque vous êtes tous les deux en semaine. Il garde des moyens de contrôle de sa consommation (à condition qu'il ne boive pas en cachette). Cependant c'est l'inverse qui se passe lorsqu'il est avec ses copains qui boivent autant que lui. Il y a donc une influence certaine de l'environnement sur sa consommation : vous êtes un frein, ses copains sont des déclencheurs ou des accélérateurs de sa consommation.
Les colères dont il fait preuve parfois sont peut-être proportionnelles aussi au fait que vous touchez un point sensible, quelque chose qu'il ne veut pas "voir".
Enfin, l'argument selon lequel il n'est pas "bourré mais juste bien" au bout de 5-6 bières est précisément un argument de plus pour envisager qu'il soit alcoolo-dépendant. 5-6 bières c'est une quantité importante pour la plupart des personnes. Ne pas être ivre avec cette quantité est un signe de tolérance à l'alcool. La tolérance à l'alcool se développe justement lorsqu'on en consomme régulièrement. Les personnes "alcooliques" sont ainsi rarement ivres malgré les grandes quantités d'alcool qu'elles boivent. Lorsque l'alcool permet d'être "juste bien" cela laisse supposer aussi que lorsqu'il n'a pas bu d'alcool il ressent un malaise ou un mal-être. Si c'est le cas c'est encore un signe de son attachement à l'alcool.
En l'état actuel des choses il semble donc être dans le "déni". Il n'est alors pas forcément recommandé de vouloir à tout prix lui faire reconnaître quelque chose qu'il ne veut pas ou ne peut pas voir. En revanche ce qui est bien concret c'est votre relation à tous les deux. Ce dont vous pouvez faire état c'est ce que vous perdez tous les deux avec ses alcoolisations : les effets négatifs sur vous en tant que conjointe et sur votre relation (moments perdus, disputes...). Parlez de vous, de comment vous vous sentez lorsque cela arrive, de vos besoins non satisfaits et aussi, c'est important, de vos limites.
Dans votre témoignage vous dites que vous n'acceptez plus. C'est que vous êtes arrivée aux bout de certaines de vos limites. Quelles sont-elles ? Qu'est-ce qui fait que ce qu'il fait aujourd'hui, qui semble identique à ce qu'il faisait avant, n'est pourtant plus supportable pour vous ? Comment le diriez-vous ? La réponse à ces questions peut vous donner des éléments sur ce que vous pouvez essayer de lui dire. Axez votre dialogue sur votre relation à tous les deux plus que sur l'alcool. C'est par ce biais que vous pouvez espérer obtenir des ajustements.
Avoir ses limites et les reconnaître c'est important. Ne vous sentez pas coupable d'en avoir et de les exprimer. Afin d'éviter de culpabiliser et d'avoir l'impression d'endosser le mauvais rôle, dans le but également d'essayer de trouver quoi faire et de pouvoir tenir sur la longueur, nous vous recommandons d'en parler à des tierces personnes. Cela peut être des proches compréhensifs, cela peut être aussi des professionnels des addictions (ou pas : votre médecin généraliste peut par exemple être un interlocuteur). Vous pouvez rencontrer gratuitement des professionnels des addictions en prenant rendez-vous auprès d'un CSAPA (Centre de soins, d'accompagnement et prévention en addictologie).
Vous trouverez les CSAPA le plus proche en utilisant notre rubrique adresses utiles ou en nous appelant sur notre ligne d'écoute au 0 980 980 930 (7j/7 de 8h à 2h, appel anonyme et non surtaxé).
Cordialement,
le modérateur.