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Témoignage d'une petite sœur

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Bonsoir,


J'écris un peu sous le coup de l'émotion car je suis énervée, fatiguée, triste. Je n'en peux tout simplement plus. Je n'attends pas forcément de réponse, j'ai juste l'envie de défouler mes pensées sur ce site où d'autres personnes ont expliqué leur vécu.

Ma famille est une famille recomposée. Ma mère a quitté son ancien mari avec deux enfants à la charge. Quelques années plus tard, elle a rencontré mon père. Résultat, j'ai 14 ans d'écart avec mon demi-frère aîné.
Je tiens ici à préciser que mon père a toujours considéré mes demi comme ses enfants, il les connaît depuis tout petit et a vraiment tout fait pour eux. De la même manière, à mes yeux ils ne sont pas mes demi.

Ainsi depuis toute jeune, mon frère a toujours était jaloux de ma demi-sœur et moi, pour des raisons très diverses et variées (niveau scolaire, relation, etc). Il est l'enfant du milieu, et c'est vrai que ça n'est pas forcément la meilleure place. Mais cette jalousie a pris des tournures ingérables.
Encore adolescent, il avait commencé à se droguer et évidemment à boire. C'était épuisant, on devait toujours faire face à ses coups de colère. Il en est même venu au main avec ma demi-sœur. Les vacances n'en étaient pas. Les repas étaient fatigants. Les flics sont venus à la maison. Petite, j'ai vraiment détesté mon frère pour le fardeau qu'il imposait à ma famille. Dire que j'ai toujours connu mon frère sous l'emprise de l'alcool est vrai.
Mais bon, les années ont passé, et à mes 11 ans, il a enfin quitté la maison : la consommation d'alcool et de drogue n'ayant évidemment pas diminué. Mais bon, il n'était plus à la maison, il avait un taff, une copine (il les a enchaîné), et semblait se trouver petit à petit.

Puis, un jour, son meilleur pote a eu un enfant, ma sœur s'est mariée, j'ai eu mon bac. Bref, chacun autour de lui continuait à vivre et à avancer comme ils le pouvaient. Car, c'est bête de le dire, mais l'alcoolisme est un problème qui ne se fige pas à quelques années bien définies, mais c'est comme une courbe avec des hauts et des bas. Parfois ça va mieux, parfois ça va moins bien, parfois ça ne va pas du tout.
Mon frère a donc commencé à se réfugier encore plus dans l'alcool, et il s'est mis a à harceler ma famille par message et appel. Alors qu'on avait toujours essayé de cacher ses problèmes au reste de la famille, il a commencé à montrer sa colère au monde, et finalement il est bloqué par tout le monde maintenant, même ma demi-sœur qu'il a menacé. Son propre père ne veut plus le voir. Finalement il ne reste plus que mes parents et moi qui lui parlons encore un peu.
Mais problème, car il y en a forcément un ! Toutes les semaines il appelle nos parents et les insultes, alors qu'ils ont vraiment tout fait pour lui (payer ses amendes, lui donner des chèques chaque mois, le recueillir lorsque ça n'allait pas, dépenser pour des séances chez le psy). Il leur fait des reproches encore et encore. Notre mère se sent submergée depuis, elle passe son temps à penser à lui, à s'en vouloir de ne pas faire assez.
Et me concernant, ma relation avec lui est un rolling coaster ! Feindre que nous avons une relation merveilleuse devant les autres alors que par message il m'insulte de p*te et s'imagine que j'ai tourné dans un p*rno qu'il a évidemment envoyé à notre mère pour lui montrer à quel point j'étais une fille vicieuse qui trompait son entourage. J'avais 16 ans ! Et que mes aïeux sachent à quel point je lui en veux depuis, j'ose même pas avoir de relation avec un gars depuis !

Bref, ça fait 22 ans que mon frère boit et se drogue. Et 2 ans que c'est devenu un véritable enfer. Je ne sais plus si je dois le détester de faire autant souffrir notre mère et d'avoir menacé ma sœur et le reste de la famille. Ou si je dois ressentir encore un semblant d'affection à son égard, car au final, les rares bons souvenirs que j'ai de lui commencent à s'effacer.


Je m'excuse pour ce long pavé, les fautes, et une histoire qui n'a pas beaucoup d'intérêt.
Merci en tout cas d'avoir pris le temps de lire jusqu'ici. Et je souhaite bon courage à ceux qui vivent entourer d'une manière ou d'une autre de ce fléau qu'est l'alcool. Les choses peuvent s'arranger.

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