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Par Drunkette

932 réponses


Olivier 54150 - 27/01/2021 à 15h37

Un défi perpétuel, Toustroke.
Je ne sais pas vraiment combien de temps ça m'a pris, mais une fois que j'ai su au plus profond de moi que l'alcool n'avais plus rien à m'apporter, il n'est plus question de défi.

J'insiste sur le fait qu'au bout d'un moment, ne pas consommer d'alcool n'est vraiment pas un problème, bien au contraire.
Même lorsque mon moral est au plus bas, l'idée de boire ne me viens plus à l'idée.
En acceptant qu'on ne peut pas être toujours au top, on se détend un peu.

Je n'ai pas régler tout mes problèmes, loin de là, je ne suis pas aussi équilibré que je le voudrais, mais l'alcool est belle et bien sortie de ma vie en tant que consommateur.

Je ne souhaite pas faire le beau avec mes discours, mes deux paquets de clopes par jour, mes casseroles..., ce que je veux dire, c'est que C'EST POSSIBLE de se passer d'éthanol sans se prendre la tête. Le temps joue bien sûr, mais aussi nos idées, nos prises de consciences, nos convictions, notre mémoire...etc

J'ai appris récemment, suite à une conférences, que le "craving" est un peu comme un muscle, plus on les traverses avec succès, plus c'est facile par la suite.
Régler ces histoires de "craving" c'est guérir la dépendance.
L'addictologue précise aussi que l'alcool et "neurotoxique" c'est à dire qu'il s'attaque directement à la matière du cerveau...rien que ça.
Voici le lien de cette conférence pour qui ça peut intéresser:
https://youtu.be/xzQELfRo2Zo

Bon courage à tous.
Oliv

Drunkette - 27/01/2021 à 17h08

Bonjour à tous,

Je vous avais écrit longuement mais à priori ce n est pas passé.

Enfin le courage d écrire plus longuement, après cette rechute et la honte qu elle m a inspirée....

Merci à tous pour vos encouragements.
Je sais que je vais y arriver. Je mets souvent du temps et des aller retour avant de prendre les grandes décisions de ma vie....

J ai encore passé un cap je pense. J avance et je vais peut être passer du "dire" au "faire". Car j ai eu ici de bien belles paroles d auto persuasion mais question mise en application c est plus compliqué.

J ai parlé à mon médecin, puis à un psychiatre. Comme pour m imposer cette réalité et accepter que je n y arriverai pas seule. En parler c est faire vivre le mal aux yeux de tous et donc l assumer...

Après cette énième cuite commune avec mon mari, lui aussi semble avoir compris que nous n avons plus d autres choix que d assumer et de changer.

Je suis à J+10 et ma honte à pour l instant encore raison de toute envie d alcool. Je ne sais pas si je vais continuer à compter, si cela doit être sans fin.

Le moral n est pas au top mais la motivation est là, je me gave de lecture sur le sujet et je vais entamer un travail psy. Histoire de mettre toutes les chances de mon côté !

À bientôt les champions !

barti - 29/01/2021 à 12h33

Bonjour les amis,
Quel plaisir de prendre de vos nouvelles. Je vois que tout le monde s’en sort à sa manière et Drunkette, bravo pour ce courage que tu as de t’accrocher, aller plus loin dans l’introspection, aller chercher de l’aide.

Rassure-toi, au bout d’un certain temps, on oublie un peu le chrono, on ne compte plus quotidiennement le nombre de jours d’abstinence. Pour ma part, je tiens un petit calendrier secret que je renseignais tous les matins au début. Maintenant, je prends un grand plaisir à le renseigner tous les 3-4 jours et à cocher mes réussites.
Comme toi Toustroke, j’ai passé des années à modéliser mes objectifs, mes progrès, mes échecs, passant des heures à me remonter le moral en imaginant des projections de consommation toutes plus prometrices les unes que les autres. En vain…
Comme pour la cigarette, j’ai arrêté de compter lorsque j’ai arrêté pour de bon de consommer. Et je suis sorti de mon propre esclavagisme ! Vivre le moment présent, point. Un jour après l’autre.

Et puis, la vie devient plus paisible, je réussis enfin à maîtriser mes envies irrépressibles de sucre. La santé est vraiment revenue, c’est spectaculaire !
Olivier, chez Alain, que je continue à dévorer, je m’appuie sur ce qu’il décrit comme notre rapport aux passions. C’est passionnant ( !) car on découvre notre dépendance à celles-ci, notre masochisme à mettre notre pensée à leurs services et à oublier d’écouter notre corps, nos instincts de vie. C’est presque de la neuroscience avec 100 ans d’avance. Par exemple, si je fais le parallèle avec l’alcool, ce que je comprends d’Alain c’est que si j’imagine que je bois ou que je suis en manque parce que je suis stressé, malheureux, incompris, faible etc., je me laisse envahir par mes passions et c’est un véritable effet boule de neige qui se produit : je m’irrite, je suis en colère donc je bois encore plus ou je suis encore plus en manque. Si au contraire, j’imagine que je bois ou je suis en manque parce que mon corps produit tel ou tel substance psychoactive, que mon cerveau est modifié par l’alcool et qu’il en a besoin physiologique, je relativise, je me déculpabilise, je mets mon esprit au service de la raison, je reprends vie et prends plaisir à reprendre le contrôle de mon être.
C’est peut-être un peu grossier comme analyse et peut-être que je passe à côté du propos essentiel du philosophe mais j’aime cette pensée !

Sinon, j’espère que vous allez bien, que vous prenez tous bien soin de vous.

Bon, j’ai peur qu’on ait un peu perdu Didou, alors si tu nous lis, dis-toi simplement que je suis certain qu’un certain nombre d’entre nous pensons à toi et à tous ceux qui sont dans notre bateau.

Très bon we à vous tous et positivons, la vie est belle, sans alcool nous concernant, elle est très belle !
A très bientôt

Barti

Profil supprimé - 29/01/2021 à 15h13

Bonjour à tous,
Cela fait également un moment que je n'ai pas écrit même si je continue à vous lire.
Pour ma part, je tiens le coup. J'attaque mon quatrième week-end sans alcool. Mais je me pose les mêmes questions que Barti... Vais-je réussir à me passer d'alcool pour le reste de ma vie?
Je n'en sais rien. En ai-je envie? Je n'en sais rien.
Pour l'instant il y a des hauts et des bas. Des moments sans question et des moments.... pffff... difficiles.

J'ai tenté le vin sans alcool. Le plus étrange fut la première gorgée. Je pense que mon cerveau s'attendait à recevoir sa dose et... Rien. trop étrange comme sensation... J'ai compris ce qu'une goûte d'éthanol provoque en moi. En buvant ce leurre qui ne trompe personne j'ai senti l'appel de l'éthanol qui ne vient pas... J'ai compris l'alcoolisme...

Autre sensation curieuse, une conversation entre deux collègues ce midi:
-"ce soir j'ai le droit à un apéro, c'est vendredi!
- Ah... Moi, exceptionnellement j'ai bu un petit verre de vin hier... On avait ouvert une bouteille dimanche..."
Dans ma tête, je me suis dit que ce genre de rapport à l'alcool, je ne l'ai jamais eu... Une bouteille ouverte pas finie? Bouteille qui est encore dans le frigo 4 jours après? Un apéro le vendredi? et c'est tout? elle se contente d'un verre?
Depuis que je ne bois plus, oui, il y a une bouteille de vin entamée par mon amoureux qui reste là... Mais c'est parce que je m'interdis la moindre goutte.
Si je recommence à boire, le "de temps en temps", le "un peu", le "juste un apéro", vais-je en être capable?
Je ne pense pas. Si une bouteille est entamée, pourquoi ne pas la finir? Un apéro, c'est bien, mais un bon verre pour accompagner le repas, c'est bien aussi et pourquoi pas???

Bref, je me pense être condamnée au zéro alcool mais en suis-je capable?

Encore beaucoup de questions...

Un jour à la fois... pour l'instant c'est zéro et ça me va... J'apprécie chaque soirée lucide. Je vais me coucher en prenant le temps de bouquiner un peu (je ne m'endors pas comme une grosse m sur le canap)
J'apprécie même mon petit jus de tomate en apéro et mon perrier pour accompagner mes repas...

Et pour être totalement franche, lorsque j'imagine m'autoriser de l'alcool, ce n'est pas juste pour une gorgée... Alors évitons...

Voilà où j'en suis en ce moment.

Vous lire régulièrement (surtout dans mes moments de doute) me fait du bien. Je me retrouve en vous et mes interrogations me semblent plus légitimes, partagées par d'autres.

Je vous souhaite à tous un très bon week-end, lucide

bisous

Jessy

Profil supprimé - 29/01/2021 à 21h16

Merci Jessy pour ton message. Moi aussi je me retrouve en toi. Heureusement il n y a aucun alcool dans mon frigo. Nouvelle recette je mets du pulco dans le Perrier. C est un peu plus fun parfois, surtout en apéro.
Oui je crois qu on est capable toute la vie parce que en fait, à plein de moments on n y pense plus du tout. Et on est bien en fait, lucide.
Mais je n aime pas passer au rayon vin du supermarché. Malgré tout. Peur de perdre cette force que je me suis mise à aimer.

2 mois et 3 semaines sobre . Je suis contente de réaliser que c est possible. J avais si peur de ne plus pouvoir m échapper. Ce n est pas si terrible d être avec soi même. On va peut-être apprendre à s’aimer ! Qui sait ?

À bientôt

Virginie

Didou - 01/02/2021 à 09h40

Bonjour tout le monde !

Je suis toujours là... Sans l'être ... Avec un peu d'alcool quand même. Si j'ai rechuté ? Oui, MAIS, non...

Je n'ai pas vérifié de quand date mon dernier post, mais pour faire un rapide retour en arrière, j'ai bu pendant les fêtes, comme je me l'étais autorisée, avec un petit abus quand même le soir de nouvel an c'est vrai.
Bizarrement, aucune honte, aucun regret. Mes 52 jours d'abstinence m'ont fait un bien fou, cela m'a remis dans le droit chemin et fait changer mes habitudes.
Depuis le début d'année, je m'autorise de temps à autres 2 verres, le week-end uniquement. Je n'ai plus aucune envie en semaine, plus de besoin. Et je me sens bien !
Je ne dirai pas que j'ai changé mon fusil d'épaule quand je disais "l'alcool, c'est tout ou rien", mais si on se sait raisonnable, je pense qu'on peut gérer un peu d'alcool de temps en temps. L'idée bien sûr n'est pas de vous inciter à la consommation !!
Alors, certains parleront peut-être de rechute, mais je ne considère pas cela ainsi. Parole d'alcoolique ??!
Je compte rester dans le droit chemin, vivre ma vie, sans me freiner totalement. Elle peut être si courte parfois (j'ai enterré mon beau-père la semaine dernière sad(( J'en profite, raisonnablement tout simplement.

Cependant, je suis très fière de vous lire et de constater que certains des plus anciens ont tenu ! (bravo Barti et les autres !!!). Continuez ainsi et soyez encore plus forts !!!

Je vous embrasse !

amy0859 - 01/02/2021 à 10h46

Cc.
Prend rdv avec un alcoologue.
Tu a le valium, le baclofen.
Moi je prend du baclofen depui plusieurs année mais j'en prend que 6le matin pu le midi pu le soir. Vue que je Boi pu comme avant.
Mais je continu le valium sa aide énormément le valium.
Courage à toi.
Tu peu prendre rdv aussi au csapa.
Moi je suis suivie chez eux.
Demande à voir un alcoologue au csapa c'est gratuit tout sa es tu resor avzc une ordonnance es une prise de sang à faire.
Courage ma belle.
Ne passe pas dans le rayons alcool tourne la tête.
Bien sur facile à dire mes moi sa ma aider.

amy0859 - 01/02/2021 à 10h49

Tu habite dans quel coin ? Il y'a des csapa partout 'j ai appeler hier moi j' ai rdv avec une tisf qui me connais depui des année es une autres qui la sauvé qui es venu me chercher a la maison j arriver pu à marcher je me nourriser que d alcool 'mais sa c loin derrière moi.
Il son super aux csapa.
Part contre dans la salle d' attente parfois tu peux tomber avec des drôles mais fait pas gaf pense à toi.
Reprend soins de toi

barti - 01/02/2021 à 14h31

Bonjour à tous,

Cool d'avoir de tes nouvelles Didou!
Je suis content pour toi. Tu sembles suivre une route qui te convient et qui te préserves. Bravo!
Nous sommes différents dans notre rapport à l'alcool et profondément inégaux..! Même si beaucoup de choses nous rassemblent.
J'ai eu et j'ai toujours la tentation de trouver ce rapport "idéal" à l'acool, contrôlé, mesuré et qui ne me ferait pas mourir de frustration..
J'ai bien avancé de mon côté et sais qu'il est préférable pour moi de stopper définitivement toute consommation, même modérée. Non que je ne pense pas en être capable, bien que... mais ma frustration de me limiter dépasserait haut la main le plaisir de l'autocontrôle.
J'apprends à vivre sans et les moments de doute se font de plus en plus rares.
Je vais bien!

Ce we a encore compté ses moments de doute et de vide, ses moments où l'on est pas dans son assiette et durant lesquels on a plus l'excuse d'avoir trop bu la veille.. Ils passent finalement assez vite et je ne changerais pour rien au monde les réveils du matin après les soirées sobres.
Cela fera trois mois cette semaine, anniversaire partagé avec Virginie. Un foie tout neuf à ce que j'ai pu lire!
Bon courage à tous et très bonne semaine !

Barti

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