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Ma femme va en cure

Par Profil supprimé

Bonjour,
Ma femme va aller en cure, probablement d'ici deux jours. Je souffre de son alcoolisme, et j'espère que cette cure lui apportera la force de l'abstinence.
Pendnat plusieurs semaine je vais être seul, je pourrai lui rendre visite selon les autorisations de son médecin psychiatre.
J'ai donc décidé de m'inscrire sur ce forum pour partager avec d'autres, s'échanger du courage, de la force. Je suis un peu au bout, je perds confiance en la vie et parfois j'avoue, je pense à me suicider.
Peut-être qu'échanger des "posts" sera un moyen positif. Tenir et croire quand on est seul me paraît chaque jour de plus en plus difficile.
Merci.

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2 réponses


Moderateur - 28/09/2015 à 15h37

Bonjour Emile,

Nous comprenons tout à fait, à Alcool info service, combien il est difficile à un proche de vivre avec un alcoolique. Savez-vous que vous n'êtes pas le seul dans cette situation et que des aides, légitimes, existent ?

Par exemple vous avez l'association Al-Anon, qui organise des groupes de parole entre proches de personnes alcooliques. C'est très aidant et je vous recommande de visiter leur site internet pour voir s'il y a un groupe proche de chez vous : http://al-anon.fr/

Vous pouvez également vous adresser à un Centre de Soins, d'Accompagnement et de Prévention des Addictions (CSAPA) proche de chez vous. Ces centres reçoivent et soutiennent aussi l'entourage dans ses difficultés avec la personne alcoolique. Vous trouverez l'adresse du CSAPA le plus proche dans notre rubrique "Adresses utiles" : http://www.alcool-info-service.fr/Adresses-utiles

Tout cela est entièrement gratuit.
Enfin il est possible que le centre de cure où va votre femme prévoie également une rencontre avec vous pour préparer la sortie de votre femme et son retour chez vous.

La personne qui fait un sevrage de l'alcool amorce un changement important dans sa vie et refait surface dans la cellule familiale. La conséquence de cela est que vous-même allez devoir réussir à la regarder différemment et de manière réconfortante une fois qu'elle sera sortie. Or, rien de moins facile quand on a derrière soit des années de lutte contre une personne qui n'était plus dans son état normal. Vous allez logiquement vous méfier, avoir des "réponses" qui ne correspondront pas à la nouvelle situation si vous ne préparez pas son retour. C'est la raison pour laquelle je vous encourage vraiment à profiter de son absence pour prendre vous-même contact avec Al-Anon et/ou un CSAPA. Vous aurez ainsi aussi des référents à qui parler quand cela ne va pas, quand vous ne comprenez pas ses réactions ou les vôtres.

Vous semblez fragilisé et vous tourner vers les autres est une excellente idée. Continuez à venir dans ce forum mais considérez aussi les propositions que je vous fais ici. Cela peut vous aider à mieux supporter la situation et augmenter les chances que son passage en cure de sevrage débouche sur une réussite durable.

Quoiqu'il arrive nous serons toujours à votre écoute. Ici dans les forums, par chat l'après-midi ou encore au téléphone. Ne restez pas seul avec votre mal-être.

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 29/09/2015 à 12h28

Merci,

Merci beaucoup pour votre réponse qui m'apporte du réconfort.
Je vais suivre vos conseils afin de trouver de l'aide.
J'ai oublié de préciser que ma femme est épileptique de naissance, à cette maladie s’est ajouté l’alcoolisme. Lorsqu’elle est en manque, sa souffrance est décuplée, devient atroce, elle est en grande souffrance. Bourrée de Valium et autres drogues, elle reste parfois comme presque sans vie, allongée dans le lit, son esprit ailleurs, son corps qui parfois, en guise de vie, tressaille un peu.

Hier soir encore deux crises d’épilepsie avec apnées. Ses médecins la suivent, demain matin je l’emmène à la clinique, elle commence sa cure avec en plus un réajustement de son traitement antiépileptique.
Parfaitement suivie par son neurologue (depuis sa naissance), puis par son psychiatre, j’ai l’espoir.

Cependant j’ai l’impression que c’est moi qui suis épuisé. Dès que j’ai quelques minutes de solitude, je pleure comme un enfant. Tout cela dans le silence envers la famille et nos proches.
J’aime ma femme. Je l’aime tellement.

Je donnerai de ses nouvelles ici sur ce forum, cet unique endroit dans lequel paradoxalement, l’anonymat me permet de me confier à des amis, des amis inconnus.

Merci

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