Bonjour à tous et toutes,
Cinq jours que mon deuxième sevrage a commencé. Deuxième car il y a eu plusieurs essais vite avortés et un sevrage réél de deux/trois mois il y a un peu plus de dix ans.
Plus de 30 ans que je bois (j'ai 51 ans), l'alcool est devenu quotidien il y a 26 ans, il est vraiment excessif depuis 6/7 ans.
Depuis un an ou deux, je remarque l'épuisement de mon corps, le poids pris, l'essoufflement, les pbs gastriques..., je sens que si je continue ma fin va vite arriver. Je veux me donner une dernière chance avant le point de non-retour.
Alors, malgré tous les avantages que je trouve à boire pour gérer mon quotidien, ma vie, j'ai décidé d'arrêter.
Trouver le moment du déclenchement est bien difficile, repoussé...jusqu'à ce jour où on me conseille une intervention chirurgicale assez lourde, indépendante de l'alcool, qui m'obligerait à ne plus boire.
Je saisis alors la perche, avec peur, questionnements, regrets?...je sens que c'est une question de survie et "qu'on" m'envoie le déclic nécessaire, qu'il est temps...
Et tout se passe au mieux : opération réussie, pas de symptômes de sevrage, pas tellement de manque psychologique, une sorte d'acceptation.
Mais voilà, 5 jours sont passés, je suis rentrée chez moi et là ça se complique. Les envies sont là, la peur de ne pas résister aussi, alors j'écris ce message, peut-être qqs-uns d'entre vous étant passés par là pourront me soutenir un peu durant les qqs semaines à venir, me conseiller, me réexpliquer le pourquoi du comment...
Je veux arriver à une abstinence totale et définitive.
Merci de m'avoir lue et peut-être de m'aider.
Danièle
Par Carte
14/06/2022 à 07:01
Bonjour à vous deux,
Je ne suis pas certain que nous puissions nous en sortir (dans le sens philosophique du terme).
La maladie reste et restera gravé dans notre subconscient.
La différence est qu'il faille ouvrir une nouvelle page à notre histoire personnelle.
De façon pragmatique, je dirai que les 2 premiers mois semblent être les plus facile car la force d'arrêter est très forte. De 2 à 4 mois, le cerveau ne comprend pas et passe son temps à réclamer ce que nous ne voulons plus lui donner.
De 4 à 6 mois, la situation semble s'assagir avec enfin cette sensation de pouvoir contrôler les journées d'abstinence totale plus facilement.
Après c'est un travail purement psychologique, changer ses habitudes, faire du sport, avoir des occupations, respecter les règles de ne plus avoir d'alcool chez soit pour éviter les tentations. Le cerveau est un petit coquin.
L'estime de soit, l'envie d'aller vers l'avenir avec un esprit clair et revivre comme un humain qui n'a pas cette maladie.
C'est un long travail sur soit et les embuches sont nombreuses. Mais sortir de l'alcool n'est pas une ligne droite entre boire et ne plus boire. C'est l'inverse, c'est une trajectoire totalement biscornu avec des hauts et des bas.
Il faut surtout accepter ces moments compliqués et ne pas les rejeter. Ceci fait parti de notre processus.
C'est pourquoi, l'aide d'un psychologue, Psychiatre et groupe de parole sont important, car cela permet de reprendre confiance en soit et d'aller chercher peut être un élément du passé qui est la cause de ces sensations de déprime, de mal être, d'être seul, de s'ennuyer, de ne jamais pouvoir faire ce que nous avons envie de faire...
La société ne nous aide pas avec notre façon de vivre totalement porté sur la consommation et les codes que nous poussons être les bons à présenter.
Hors tout ceci et totalement faut.
Vivre en pleine conscience, avoir l'estime de sa personne, retrouver un sens à se vie et surtout vivre pleinement pour retrouver la joie de vivre... Voilà les axes importants à retrouver.
Mais nous sommes capables d'y arriver... A nous de nous bousculer pour parvenir à notre propre satisfaction.
Ce n'est pas simple car rien n'est simple, mais j'oserai dire que le passé est derrière (tu ne peux le changer) l'avenir tu ne le connais pas, alors vivre le présent est la seul chose qui va te permettre de retrouver l'envie de te retrouver et vivre ce que tu aimes.
Courage à vous deux mais soyez fier de votre démarche et des prises de décisions que vous avez prisent.
Sy
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Par Carte
14/06/2022 à 08:14
Re bonjour,
J'invite à lire ce livre que vous pouvez trouver un peu partout
" Avoir le courage de ne pas être aimé" le titre est provocateur. mais je pense que vous pourriez trouver des réponses divers
Bonne journée
Sy
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Par ddaniele
21/06/2022 à 12:19
roc Stéphane me demande un peu mon ressenti depuis mon arrêt et pq je l'ai fait alors voilà:
Je bois depuis plus de 30 ans, au début occasionnellement, puis tous les week-ends et puis tous les jours (au moins une bouteille de vin/jour, quelque soit le moment de la journée, mon travail, la présence de mes enfants, de mon mari...mais toujours en cachette) depuis 20 ans environ avec deux, trois pauses qd même (ma grossesse et allaitement, et deux sevrages de durée maximale de 2 mois je crois...).
Depuis 2012/13, impossible de ne pas boire chaque jour, besoin pour "tenir" ma famille recomposée, pour être pleine d'énergie, de joie (que je crois...). Personne ne le sait, ne le voit.
Une des principales explications de mon désir d'arrêter : J'adore mon mari et j'ai eu très peur qu'il finisse par s'en rende compte et ça je ne l'aurais pas supporté. Lui non plus je pense...
La deuxième : j'ai pris 15 kgs en 10 ans. Je déteste mon physique actuel.
La troisième : je sens que je suis de plus en plus en danger physiquement (à 51 ans je me sentais comme une petite vieille le matin, mal partout, essoufflée...)., pbs intestinaux, peur à chaque prise de sang, angoisse/à mon foie, au cancer, etc..
Suivie depuis 2019 par un centre d'addicto, rendez-vous tous les mois environ, je discute souvent avec le doc d'un désir de ne boire que le week-end, ou qqs soirs, et seulement 50 cl maxi... évidemment j'ai tjs échoué, je sais que je ne peux me limiter et qu'il faudrait que j'arrête complétement.
J'ai essayé tous les traitements (sauf les cures, vu que je ne veux pas que ça se sache) et rien n'a vraiment fonctionné. Et puis... on m'incite à subir une opération du pied, je sais que ça signifie plus d'alcool pdt plusieurs semaines car comment l'acheter, le cacher, s'en servir en cachette...avec un pied "en moins"?
Et là, un déclic : je me sens heureuse étonnamment car je sens qu'"on" m'offre la possibilité d'arrêter enfin. Cette chance je ne la laisse pas passer, même si ça me panique, m'inquiète, m'attriste aussi... je dis oui à l'opération.
J'ai eu très peur de faire un délirium, une mauvaise réaction à l'hosto et puis pas du tt.
Immobilisée, soignée pour mon pied, j'ai appris à m'occuper sans alcool et là, depuis, je bois de l'eau même si à côté de moi on prend un apéro.
Les premières heures : rassurée de n'avoir aucun symptômes. Ensuite, gérer le manque, attendre que ça passe, boire de l'eau, manger, dormir...
Les jours passent, le craving est là, sournois, mais je suis décidée. Je tiens, je me rends compte des changements en moi : je suis plus posée, en présence, je dégonfle déjà du ventre, je digère bien, je dors merveilleusement bien, je suis fière de moi...et j'ai peur aussi, car j'entends la petite voix qui me dit "après tu pourras reprendre un verre de tps en tps, ça ira, trop dommage si tu ne bois plus jamais, etc..."c'est comme ça que j'ai échoué mes deux précédents sevrages, je sais qu'il ne me faut plus une goutte d'alcool (comme il ne me faut plus une taffe de cigarette depuis que j'ai arrêté). J'espère pouvoir tenir ainsi pour toujours mais ne sais si j'y arriverai, alors je vis un jour après l'autre, en essayant de rester consciente des dangers à venir malgré tout. Je verrai bien.
Bon courage à vous tous
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Par ddaniele
26/06/2022 à 12:11
Un peu tristounet de n'avoir aucun retour, sur aucun fil depuis deux jours...
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Par Abby77
27/06/2022 à 17:56
Bonjour Daniele,
Pour moi je me contente de vous lire depuis quelques jours car j ai perdu la bataille cette fois-ci encore...chaque jour je me dis que j'arrete...puis le soir je remets au lendemain...
J'attends le vrai declic, celui qui sera assez fort pour me faire franchir le premier pas...il faut que je consulte.
Mon conjoint n'est conscient que de la partie visible de l'iceberg, et comme toi je ne veux pas qu'il en sache plus. Et pourtant il faut que j'avance, je suis tellement fatiguee de cette vie.
Te lire, et les similitudes entre nos deux cheminements, me donne espoir. Merci pour ton recit :-)
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Par ddaniele
28/06/2022 à 14:34
Perdre une bataille n'est pas perdre la guerre Abby.
En effet, il faut le déclic (et parfois le provoquer un peu : faire des examens de santé, oser aller qqpart où on ne pourra pas boire ex pour moi l'hosto,...), j'ai essayé plein de fois, le matin est tjs plein de motivation et ça se dégrade au fil de la journée, c'est normal.
Comme dit Carte un peu au dessus "C'est un long travail sur soit et les embuches sont nombreuses. Mais sortir de l'alcool n'est pas une ligne droite entre boire et ne plus boire. C'est l'inverse, c'est une trajectoire totalement biscornu avec des hauts et des bas.
Il faut surtout accepter ces moments compliqués et ne pas les rejeter. Ceci fait parti de notre processus.
C'est pourquoi, l'aide d'un psychologue, Psychiatre et groupe de parole sont important, car cela permet de reprendre confiance en soit et d'aller chercher peut être un élément du passé qui est la cause de ces sensations de déprime, de mal être, d'être seul, de s'ennuyer, de ne jamais pouvoir faire ce que nous avons envie de faire..."
Tant mieux si mon récit t'aide un peu.
Hier j'ai eu qqs soucis avec ma fille, dc gde montée de stress et du coup...craving immense et tte la journée, avec un très petit moral, j'ai tenu bon mais je sais que ds d'autres circonstances (fatigue, soirée et propositions, ...) j'aurais cédé.
Depuis que je ne bois plus, je suis hypersensible, ai envie de pleurer pr un rien.
Et pourtant je me sens très bien aussi. Sensation bizarre.
Bon courage.
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Par Olivier 54150
08/07/2022 à 11:35
Bonjour à tous
Et bravo pour vos parcours et vos partages.
J'ai lu ce fil avec beaucoup d'admiration.
Il est beaucoup question de "déclic"
Je me souviens l'avoir tellement attendus, c'était très frustrant.
Le "déclic" ... L'attendre un peu comme quelque chose de magique... Finalement ça ne m'a pas beaucoup aidé.
C'est après moulte problème causé par l'alcool, voiture détruire, travail manqué, compte en banque vidé... mais surtout mare d'en avoir mare d'en avoir mare, ce fut mon déclic.
Daniele, c'est pour ça, que j'aime quand tu dis qu'il est bon de le provoquer.
Car ques-qui vas le provoquer ce déclic ? Un accident de la route, une maladie, une séparation, un licenciement... Ben voui, ce sont rarement des évènements agréable qui provoque ce déclic.
Donc oui, c'est mieux de le provoquer, au moins il est possible de "choisir" :-)
Dans ce domaine, le déclic est une prise de conscience.
En fait, je n'aime pas trop ce mot à cause du côté soudain et fantastique qu'il sous-entend, on peut l'attendre longtemps alors disons plutôt "opportunité"
Cette hospitalisation à été une chouette opportunité je trouve, bien saisi, bravo Daniele.
Pour arrêter l'alcool, je n'y serai jamais arrivé sans une vraie prise en charge médicale, c'est à force de consulter que j'ai franchi le pas pour partir en cure. Des médecins à l'écoute, un diagnostic sans ambiguïté, des soins sérieux, ce fut une belle opportunité.
Il y a toutes une machinerie derrière le clic de déclic.
Pour le thc ça à été un peu plus laborieux, j'arrivais pas à me défaire de ce truc. Pas grave, les évènements s'en sont chargés, disons plutôt les autorités :-) . Après le coup de massue que provoquait mon retrait de permis, jme suis dis : enfin l'opportunité d'arrêter pour de bon. Ça fonctionne aussi mais trois mois sans permis, mille euros d'amende ça fait un peu cher le déclic.
Je savais bien que je fumais trop de clopes, au moins 30 par jour. J'attendais le "déclic", la motivation pour arrêter.
Il y a quelques mois, j'ai craché du sang. Panique, examens (la total mais rien trouvé), surtout une belle opportunité pour arrêter la clope, tellement j'ai eu peur.
Je ne sais pas d'où vient cette manie d'attendre les extrêmes pour changer les choses. C'est assez humain je pense. Mais où plaçons nous la barre ? Là aussi chacun est différent.
Il n'est pas rare de lire ou d'entendre des témoignages style : "j'ai commencé à apprécier la vie lorsque j'ai appris que j'avais un cancer."
Attendre d'être condamné par une maladie pour enfin lâcher prise du futile et passer du temps avec ses enfants, son partenaire ou soi même...
J'ai souvent un peu peur de somatiser tant je manque de joie de vivre. Rien arrive par hasard. Sans psychotropes j'arrive quand même un peu à prendre du recul, à dédramatiser à savourer mon abstinence, mais bon, j'ai encore du boulot.
Sadhguru l'explique bien, "garder à l'esprit que vous êtes mortel et vous n'aurez plus le temps de vous disputer ou de vous battre..."
Pour en revenir au titre de ce fil, daniele,
"simple" et efficace pour maintenir sont abstinence, sa motivation, surtout au début est de lire chaque jour des témoignages qui parle d'alcool et d'addiction mais ça va au-delà. Se reconnaître, voir tout un processus psychologique en synergie autour des psychotropes, c'est se découvrir à travers les autres. De beaux cadeaux.
Écrire et mettre ses propres mots renforceront votre détermination. Tu le fais déjà...ne lâche rien. Merci pour ce fil.
Oliv
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Par ddaniele
08/07/2022 à 18:49
Bonjour Oliv, et merci pour ton message.
Je trouvais que j'avais du mal à exprimer ce que je ressentais, que mes mots étaient un peu sans intérêt (ah on ne se refait pas, l'alcool n'est pas venu m'aider pour rien), donc ça m'a fait plaisir que tu aies apprécié ce fil.
Jolie discussion autour du déclic, en effet on peut l'attendre tte sa vie et le trouver trop tard, c'est ça que je redoutais(redoute): arrêter parce qu'on m'annonce une cirrhose, un cancer...ou parce que mon mari a compris mon alcoolisme, je voulais m'arrêter avant tt ça.
Pour la cigarette, j'avais amorcé le sevrage (envie d'un enfant) avec des patchs et un suivi addicto, un an après (tjs avec patch mais aussi avec encore qqs taffes par jour) j'apprends que je suis enceinte, patch et cigarettes arrêtés direct, pas repris au jour d'aujourd'hui (ma fille a 19 ans). Je sais que je ne dois pas reprendre, mais c'est facile je n'en ai aucune envie.
L'alcool est venu la remplacer petit à petit, sournoisement, de + en +, alors j'ai essayé d'avoir un deuxième enfant (une grossesse qui me ferait arrêter l'alcool, comme la première avait marché pour la cigarette)...mais mon couple était une catastrophe, le deuxième enfant n'est jamais venu, il a bien fait, je me suis séparée du père de ma fille.
Cette séparation a été le deuxième déclencheur de ma vie : j'ai arrêté l'alcool avec revia et suivi addicto!
Puis rechute qd j'ai eu trop de chagrin : devoir vivre sans ma fille une semaine / deux, je n'ai pas pu sans mon ami l'alcool...
Deux ans après, nouvel amour (mon mari), nouveau déclic, nouvel arrêt...tenu deux/trois mois avec une consommation très limitée...
Et depuis, des envies d'arrêter quotidiennes mais aussi un plaisir énorme à boire, à avoir cet alcool comme accompagnant ds ma vie...
Un problème aussi, je tiens très bien l'alcool, je n'ai pas ou peu de mauvais souvenirs de soirées comme bcp en ont (et peuvent y repenser pour tenir), je n'ai pas vraiment déconné avec mes proches, mes amis, j'étais juste un peu plus irritable, plus fatiguée, l'alcool n'est pas responsable de bcp de mauvais souvenirs, de mauvais trips, il m'a même bcp, bcp aidé à vivre, à avancer un pied devant l'autre.
Mais y a pas, je suis "trop raisonnable', et donc je cogite sur mes risques médicaux et sur celui que mon mari découvre tout. Je sais que c'est "anormal" de devoir boire tt le tps, que c'est dangereux (santé mais aussi conduite) et donc je me dis continuellement "faut que j'arrête".
C'est en effet cette hospitalisation qui m'a aidée, qd on me l'a proposée je me suis dit c'est à ce moment-là ou jamais...enfin, un signe sur mon chemin que je dois saisir, une chance.
Aujourd'hui, presque 6 semaines sans une goutte. Pourtant, mes parents, frères, autour de moi boivent l'apéro à ts les repas, je dis non, malgré l'envie.
Mais le manque est tjs là.
Je me sens bcp mieux, je m'aime bcp plus car me trouve "mieux" ds mon rapport aux autres, à la vie.
Mais je vis un moment sans souci, choyée et en "congé", c'est dans le fond assez facile...
Là dernier weekend ainsi, retour chez moi dimanche, retour là où je buvais le +, là où je cachais mes bouteilles, l'à où l'alcool était avec moi, au plus proche, présent pour tout, là où je prenais aussi plaisir à boire un verre avec mon mari (lui de tps en tps, moi en + du reste...)
Et j'ai peur.
Mon esprit pense "j'aimerais bien boire un verre de tps en tps seulement, avec mon mari, et plus rien en cachette, plus rien en semaine"...j'ai peur de céder à cette idée. La dernière fois que j'ai fait ça, l'alcool est revenu au quotidien.
Et en même tps j'ai envie d'essayer.
Cette inconnue (=vivre comme avant MAIS sans alcool du tout) me panique.
Peut-être vais-je tenir, peut-être vais-je demander de l'aide à ma psy, à mon addicto pour résister, peut-être vais-je craquer mais savoir resserrer les vis ensuite, et sinon...peut-être vais-je bcp regretter de céder...et ne plus trouver de nouveau déclic avant qu'il ne soit trop tard...
Je sais à présent que vous ne me répondrez peut-être pas avant lundi (modérateur en week-end oblige), alors je me sens un peu seule avec tt ça, mais ça m'a fait du bien de l'écrire.
Bises à tous.
Danièle
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Par Olivier 54150
11/07/2022 à 17:13
Bonjour Danièle
J'ai bien ressenti cette "solitude" bien avant de lire la dernière phrase de ton post. :-)
Pouvoir en parler ouvertement à ton psy me semble une évidence, même primordial.
Pas obligé de t'exposer dans ton entourage, tu peux simplement t'intéresser au méfaits de l'alcool sans te cacher... Articles, livres, témoignages, films, vidéos. Dire clairement, si ce n'est pas déjà fait que l'alcool te fais peur, que tu souhaites le banir de ta vie. Pas obligé d'avouer tes quantité consommé pour ouvrir une discussion.
C'est quand même pas rien de décider de ne plus jamais consommer. Tout change, c'est une révolution personnelle, c'est notre histoire.
D'ailleurs à propos de quantité, une études démontrent que l'alcool est un risque pour la santé dès la première goutte. https://www.sciencesetavenir.fr/sante/l-alcool-dangereux-pour-la-sante-…
Je tenais aussi très bien l'alcool. En faite, pour que je sois "bien" il me fallait quatre Ricard au minimum. Le double pour commencer à être un peu soûl, le triple pour pouvoir dormir :-/ , chaque jour sans exception, c'est une horrible prison.
Tenir l'alcool est loin d'être une vertu, c'est juste le signe d'une tolérance élevé et donc d'une forte dépendance. Tolérance qui ne peut QUE augmenter, même après un arrêt de plusieurs années.
Six semaines sans une goutte, mille bravos. Plus tu en sauras sur l'alcool, ses dégâts causés, le processus d'addiction, les croyances et dogmes qui tourne autour, plus tu seras armé pour pérenniser cette abstinence.
Dans ce sens, j'avais rassemblé quelques trucs qui m'ont aidé sur ce petit site :
https://olivierm54.wixsite.com/communications/news-and-events
Garde bien à l'esprit comment ce truc empoisonne la vie, qu'il ne résout aucun problème.
Il nous a aider à un moment de notre vie, oui, mais ce qui était peut-être juste hier ne l'est plus aujourd'hui, bien au contraire.
Continue à écrire, partager ici tes doutes, peurs, craving, victoire... Pour moi, l'écriture est une vraie thérapie :-)
Je vais aussi sur un groupe FB qui se nomme "La Vie Sans Alcool" j'aime bien.
Pendant les craving, les envie,
ne dit plus "il faut que j'arrête" dit: "j'ai arrêté et c'est la meilleur décision que j'ai pris de ma vie." Sois en fière, il y a de quoi. Repense au mal que fais cette cochonnerie.
À très vite.
Oliv
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Par ddaniele
12/07/2022 à 12:19
Bonjour Olivier,
Merci pour ton message, il m'a fait bcp de bien. Je suis déjà allée voir ton site et j'ai adoré, et le petit "dessin animé" court-métrage...quelle belle métaphore, si parlante.
Lors de mon premier arrêt, j'ai lu et vu maintes choses sur l'alcool, l'arrêt...j'ai adoré le film "un dernier pour la route" mais surtout les échanges dans le bonus et le livre. Là j'ai moins envie/besoin même si je l'ai fait les premiers jours.
Depuis mon retour chez moi, quelques angoisses, de l'ennui, des cravings...mais je n'ai tjs rien bu. Il faut dire que j'avais jeté toutes mes boissons cachées. Le bar est encore plein, la cave a qqs bouteilles, mais je n'y vais pas. Pas tentée (pour l'instant).
Cependant reste le problème de quoi faire qd mon mari proposera un verre?
lui il fait attention à sa ligne donc suis la même lignée que moi pour l'instant : on ne boit que de l'eau depuis dimanche (mon retour auprès de lui). Mais il n'a, bien évidemment, pas conscience de mon abstinence qui se voudrait totale et définitive, il me dit "qd on sera en vacances on s'autorisera qqs verres, sans abuser. Et le week-end de tps en tps, le tt c'est de ne boire qu'un ou deux verres..."
C'est tellement tentant. J'ai réussi à dire non ailleurs depuis 6 semaines, mais là j'ai envie de dire oui et j'espère arriver à arrêter en dehors de ces "qqs verres avec lui".
Pourtant, qd je lis les témoignages, je sais qu'un verre fait replonger...et je ne le veux pas.
Un jour après l'autre, je verrai bien...
Belle journée.
Danièle
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