Par chat

Chattez avec
Alcool Info Service

Par téléphone

Alcool Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Forums pour les consommateurs Télécharger en pdf Imprimer Envoyer à un ami

jour J ?

Par Drunkette

932 réponses


Davidoff31 - 09/11/2020 à 13h43

Bonjour Drunkette !
Et bonjour à Willdoit, Jenesaispasmarreter , Moijea , Didou, Olivier et tous....
Oui nous avons plus ou moins tous le même parcours. Pour ma part , une quinzaine d années a me dire que l alcool était festif , alors que c'était tout les soirs , avec collègues, copains, boire un verre après le travail etc ...
Jusqu'au jour ou , sans savoir pourquoi, on commence a boire plus tôt dans la journée, les quantités augmentent , se couchant raide . Le matin se demandant qu'est ce que j ai fait en fin de soirée.... Black out total.
Jusqu'au jour ou ma femme, pensant que je faisais une dépression me dit va voir le docteur j'en peux plus de te voir comme ça... elle sait que je bois , mais ne se doute pas de la quantité...
Rdv chez le docteur pris , puis la révélation. Oui j'étais en dépression, mais quand j'ai avoué ma consommation quotidienne, . Je savais que je buvais trop, mais le terme exact est alcoolique, dépendant a l alcool.
Heureusement, mon médecin traitant est quelqu'un que j apprécie vraiment, humaine, a l'écoute, douce.
Elle me conseille une psychiatre, malgré des appréhensions, le contact se passe a merveille, d'en parler, de savoir d'où ça vient, comment ça a pu dériver etc ça m'a beaucoup aidé.
Certes je n'en suis qu'au début, mais me sens déjà mieux. Abstinent depuis 1 semaines alcool et tabac.
J'ai un rdv a l anpaa début décembre, je ne sais pas ce que ça peut m apporter de plus, une écoute, des conseils, ca ne se refuse pas de toute façon au contraire .
Au plaisir de vous lire tous et vous souhaite bon courage.

Ps Drunkette oui je suis de Toulouse effectivement, vers les 7 deniers . Mais ici on se doit d être anonyme, nous n avons pas le droit échanger téléphone et adresse . On reste en contact ici avec plaisir.

Drunkette - 09/11/2020 à 14h22

Davidoff, c'est pas ton contact que je veux blunk c'est plutôt celui de ta psy ! Je viens d'arriver et c'est dur de savoir vers quel professionnel aller. J'avais repéré l'anpaa également.
Merci !

Davidoff31 - 09/11/2020 à 14h33

Re ! Désolé effectivement, je n'avais pas compris hihi
A priori ma psy ne prendrai pas de nouveaux patients. Elle m'a accepté, connaissant ma médecin traitant. Je peux toujours te donner les noms si t'es intéressé, c'est sur les boulevards.
Après, tout est une affaire d alchimie, avec moi , le courant passe très bien et me sens écouter, conseiller et pas juger. Ce qui est très agréable en soi.

barti - 09/11/2020 à 16h13

Ça fait du bien tout à coup de pouvoir discuter le plus sincèrement du monde avec vous, nous partageons tant de choses..
Justement, c'est un vrai questionnement pour moi auquel je n'ai pas de réponse: dois-je en parler à mes proches..
Pour le moment, je n'en ai pas le courage. Avouer à mon épouse ma surconsommation, mon alcoolisme, c'est reconnaître que je lui ai menti depuis tant d'années, que je ne lui ai pas fait confiance, que je lui ai caché ce problème alors que nous sommes si proches et que nous nous sommes jurés de n'avoir aucun secret l'un pour l'autre.
Comme tant d'autres, je pense que nos proches sous-estiment au plus haut point notre capacité à encaisser notre rythme de consommation quotidienne! Car probablement qu'on ne renvoie pas l'image classique de l'alcoolique lourdingue. Et pourtant...
Je me dis au fond que je me suis mis tout seul dans cette situation et que je dois m'en sortir seul. Pour moi, pour mon épouse, pour mes enfants mais leur en parler me fait l'effet de leur ajouter aujourd'hui un problème qu'ils n'ont pas à supporter.
Alors je m'essaie sur ce fil! et ces premiers échanges me font un bien fou. Je me reconnais en vous et m'amuse de nos points communs dont il faut mieux rire, ou sourire..
Bon, pour le ski Didou, je vais approfondir les stratégies de contournement.
Je suis preneur de vos conseils et de vos ressentis vis à vis de vos proches.
Bonne soirée sobre

Olivier 54150 - 09/11/2020 à 18h02

Bonsoir tous.

"" Le témoignage d'Olivier est d'une certaine façon dur à lire.
Le fait que vous soyez là, à en parler plus de 20 ans après, montre à quel point il faut être fort sur le long terme, que cela ne sera jamais un lointain souvenir....""

Je voudrais vous rassurer, qu'avec le temps, ne pas consommer d'alcool n'es pas un problème. Loin de là.
Je n'y pense plus depuis longtemps, heureusement.
Alors, quesque je fais ici ?
Je témoigne, tout simplement.
Comme tout le monde je vois défiler des familles, des vies détruites par cette drogue, cela me désole et je voudrais montrer que oui, on peut arrêter et vivre sans, même sur le très long terme.

Je ne suis pas plus fort quun autre, je pense qu'il s'agit plus de comprendre, de prises de consciences que de volonté ou de détermination.

Ne plus consommer change le vie c'est certain, et pour ne jamais y retoucher, d'une certaine façon, il faut en faire sont histoire d'une manière ou d'une autre...

En parler à ses proches ou pas, impossible de donner conseil, chaque histoire différentes malgré tout.
Bien sûr ça perturbe, ça fait peur, ça juge, ça conseil, c'est inévitable.
Les conséquences dans mon entourage on fait que chacun a revu sa consommation à la baisse. Aussi les relations qui tourne uniquement autour de l'alcool disparessent naturellement, évidemment.
Même mon bistrot préféré a fait faillite quand j'ai arrêté...

Je crois que quelques part au fond de nous, nous savons que l'abus d'alcool est juste un symptôme de quelques choses qu'on ne veut pas voir, qui fait peur...
C'est bien plus que de "s'abstenir" c'est une révolution personnelle.
Au plaisir de vous lire.
Olivier.

barti - 09/11/2020 à 18h18

Davidoff, je n'ai aucun conseil à donner, loin de là! mais arrêter simultanément alcool et tabac, c'est bougrement ambitieux et tu mets la barre haut! Des deux poisons, il y en a quand même un qui empoisonne plus et qui détruit la confiance en soi, la relation aux autres; l'estime de soi, c'est bien l'alcool.. bravo si tu arrives à mener de front ces deux défis, mais à l'inverse, ne sois pas trop dur avec toi même si tu t'en grilles quelques unes au prix de ne pas reboire un verre.
Bon courage!

Davidoff31 - 09/11/2020 à 18h48

Bonsoir Barti !
Oui j'ai placé la barre très haut, j avoue , d'ailleurs c'est ce que m'a dit ma psy happy
Mais j'ai deux addictions qui me tuent à petit feu . Alors oui , mon plus gros souci, c'est clairement l'alcool. Boire en cachette quand je suis en famille, m alcoolisé avant que ma femme et ma fille rentre quand je suis de repos en semaine, juste ce qu'il faut pour faire semblant d'être sobre puis une fois ma fille couché, faire semblant d aller au garage pour réparer un truc et boire en cachette , quelques bières que j avais prévu pour la soirée... j'ai honte aujourd'hui. Le dimanche, prétexte je vais chercher le pain, m arrête a la supérette, m achete 4 ou 5 cannetes de bière forte 50 cl que je bois dans ma voiture en 10 minutes chrono .... l enfer, je ne gérais plus rien

Lors de ma prise de conscience, début octobre, j'en ai parlé à ma femme mais elle n'a pas conscience de ma consommation réelle ou la minimise, pense que c'est festif. Ca l'a été oui , mais plus aujourd'hui, clairement.
20 ans d'alcool régulièrement, dont les deux dernières années dans la descente aux enfers . C'est à chacun de voir si on peut en parler à ses proches. Je sais que ma femme me soutient déjà sur ma dépression du a l alcool et des soucis professionnels arrivés il y a peu.
Alors oui , sacré challenge j avoue . Si j'y arrive, j'en serai d autant plus fier
Bonne soirée à tous !

Drunkette - 10/11/2020 à 10h10

Bonjour barti, que je n'avais pas encore salué.
Et bravo à toi aussi de venir en parler avec nous.
C'est vraiment assez incroyable pour moi de comprendre à quel point mon histoire est banale. Semblable aux vôtres.

Jusqu'ici je n'avouais pas mon problème comme étant celui d'un alcoolique car : je ne tombe pas raide morte par terre, je ne danse pas nue dans la rue, je ne bois pas d'alcool fort, je n'ai pas de problèmes d'argent à cause de çà, je ne tremble pas le matin, je ne pense pas avoir besoin de médicament pour arrêter....

Pas besoin d'en arriver là pour être alcoolique. Et mieux vaut s'arrêter avant.
Les déclics que nous semblons partager :
ressentir la honte de se cacher pour boire
vouloir ne gâcher ni sa santé ni sa vie de famille.

Pour ma part je n'ai jamais eu d'effets secondaires. Ni aigreur, ni même aucun mal de tête. Je ne connais pas la gueule de bois et pourtant je me dis que cela aurait pu être utile pour prendre conscience du problème....

Evidemment je me dis que de ne pas en parler à sa famille, ça facilite le fait d'y replonger, discrètement, en se cachant encore plus. Il est sans doute dangereux de se conserver cette possibilité. Affronter sa famille fait sans doute parti du processus, une façon de matérialiser et d'assumer.
Ceci dit ne pas en parler c'est aussi moins de pression et un défi personnel à relever...

De mon côté si j'arrive à refuser de boire ce week end, amis et mari vont commenter, pousser, mais comprendre et y réfléchir au fond d'eux j'en suis sure... Tout le monde autour de moi a un alcool festif dérapant sérieusement.
Mon mari a sans aucun doute plus de contrôle que moi. Cela m'étonnerait beaucoup d'apprendre qu'il boit seul quand on est séparé la semaine. Mais nous avons eu ensemble très souvent des discussions sur notre consommation excessive. Un vendredi soir tous les deux, c'est apéro avec une bouteille de rosé pour moi et une bouteille (75cl) de bière forte pour lui. Et on se partage une bouteille de vin de nouveau en mangeant. Les repas entre amis atteignent des quantités d'alcool complètement délirantes...

Il me suffira "juste" de tenir le coup. Dire que je fais une pause et la faire durer... Eternellement.
Je suis sure que mon mari m'emboitera le pas. Mais j'espère ne pas perdre mes amis.

Car nous sommes aussi apparemment tous conscients que limiter n'est pas une solution. Nous avons tous essayé. Sans succès. J'ai regardé cette vidéo, c'est un peu brouillon mais il en parle très simplement https://www.youtube.com/watch?v=YdRgQZ8gJwk&t=16s

Merci pour les encouragement Olivier, nous y arriverons aussi et un jour ce ne sera plus insurmontable !

Davidoff , je fume quasiment systématiquement quand je bois entre amis, loin de mes enfants. Je suis encore assez accro mais c'est complètement lié à l'alcool. Je n'ai jamais besoin de fumer non alcoolisée.
Je dis ça car je pense que tu as raison de tout arrêter en même temps même si c'est dur. Nous sommes des personnes fragiles, sensibles à l’addiction. Nous ne sommes pas égaux vis à vis de çà. Ce n'est pas anodin qu'un alcoolique ait d'autres addictions, en même temps ou au fil de sa vie : alcool, cigarette, cannabis voir d'autres drogues... Moi même j'ai fumé du cannabis à forte dose pendant 10 ans, puis la clope, puis l'alcool.
Ma seule crainte serait de médicamenter mon arrêt de l'alcool au point de tomber dans une autre addiction aux médicaments , anti dépresseurs ou autres... Je sais que j'en serai bien capable...

Hier, première soirée sobre depuis je ne sais pas quelle date ! Ma motivation m'a empêché de craquer. Pas de passage à l'épicerie prétendant que j'avais oublié un ingrédient pour préparer le repas. Repas à table à la bonne heure, tranquillement , avec mes enfants. Bien sur, l'esprit était ailleurs, chaque seconde à penser à l'alcool. Penser au fait que j'étais en train d'arriver à ne pas boire... Il va falloir que j’apprenne à remplir mes soirées d'autres choses car j'ai eu vraiment la sensation de m'ennuyer, de ne pas savoir quoi faire, j'étais au lit super tôt. Mais finalement je me suis endormie très tard (pas d'alcool pour m’assommer !) et ce matin comble du comble : j'ai mal au crâne !

C'est reparti pour une journée sobre ! Bon courage à tous

Répondre au fil Retour