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Par Drunkette

932 réponses


barti - 10/11/2020 à 10h31

Oh comme je me reconnais dans ce message Davidoff. Boire en cachette, au garage, dans sa voiture, dans les toilettes. Vite fait, bien fait, grosse dose et hop, ça repart, sans rien laisser entrevoir, tout au moins le pense-t-on..
Un signe non négligeable de cette addiction; quand ton épicier te tutoie, pas plus choqué que ça de te voir plusieurs fois par semaine t'acheter deux, trois bières, un flash d'alcool à 40° parce qu'une bouteille entière ça fait alcoolique et jamais une remarque déplacée!
Je n'ai pas fouillé ce sujet mais comme je l'ai dit, j'ai également des jeunes enfants et, c'est d'autant plus culpabilisant, je bois alors même que devrais profiter de leur présence, leur joie de vivre et leur amour indéfectible. On se dit qu'ils sont petits, qu'ils ne s'aperçoivent pas que leur père est légèrement saoul mais toujours joyeux. Je crains que leur amour soit au mieux aveugle, au pire beaucoup trop compréhensif..
Pas toujours simple cette charge émotionnelle et affective qu'ils nous renvoient. Alors peut-être l'alcool nous permet-il de mettre un peu de distance ou au contraire de se donner le sentiment de sublimer ces moments émouvants.
Je suis à J+5, tout commence, il va falloir apprendre à vivre différemment.
Pour le moment, sommeil pourri, question de l’alcool légèrement obsessionnelle.., frénésie gustative et je m'interdis de penser au lendemain, aux vacances, aux retrouvailles avec les amis et la famille. Vive le confinement!
Bonne journée à tous. Merci

barti - 10/11/2020 à 10h37

Davidoff, pour la clope, personnellement, j'ai réussi à vaincre cette addiction en vapotant. Seul remède efficace pour moi après avoir tout essayé (patchs, abstinence sans rien pour compenser, limitation...). C'est décrié, c'est peut-être mauvais pour la santé mais c'est mon ORL qui me l'avait conseillé il y a plus de 5 ans et depuis, certes je n'ai jamais arrêté de vapoter mais à dose plus faible et plus jamais eu de soucis ORL de sinusites ou rhino et grippes qui tournent mal. Plus une cigarette en 5 ans. C'est ma béquille assumée et ça a marché.Bon, c'est un peu hors sujet alcool mais si ça peut aider...

Davidoff31 - 10/11/2020 à 13h11

Je ne pense pas que ce soit hors sujet, même si le sujet principal est l alcool .
Ce sont mes deux talons d Achille, je tente de tout arrêter en même temps.... et qui sait , avec de la motivation, de l entraide , de l'écoute, j'espère y arriver. Pour la cigarette, je pense que pour ma part , ce sera le plus simple à arrêter.
Merci pour tes conseils en tout cas !

Davidoff31 - 10/11/2020 à 13h28

Et je me reconnais aussi sauf que l'épicerie du coin, quand je rentre, c'est plus du style, ah il vient chercher ses bouteilles... c'est pour ça que j'avais même changé d épiceries, je n'hésitais pas à aller plus loin pour trouver une supérette ou l'on ne me connaissait pas.
J'ai une fille de 4 ans, et je ressens exactement la même chose. La honte, au lieu de profiter de l'amour qu'elle me porte ... de bafouiller quand je lui lis une histoire avant de dormir. Quand j'y pense c'est vraiment pitoyable.
Comme m'a dit ma psy , ca ne sert a rien de ruminer, de regretter. Voir vers l avant, positif, garder cette motivation d oublier se poison, car dans mon cas , c'est abstinence à vie, c'est clair. Je me suis fait a l idée.
Je crains les prochaines réunions de famille, amis, fêtes de fin d année. On en est encore loin, déjà si j'y arrive sans avoir craqué, j'aurai gagné une belle bataille

barti - 12/11/2020 à 11h43

Bonjour à tous et à mon tour de te saluer Drunkette. J’en profite pour te remercier d’avoir créé ce fil dans lequel je crois que nous nous reconnaissons bien : parents, en couple, vie heureuse, heureuse mais alcoolisée…
C’est drôle de s’apercevoir que si nos symptômes sont différents, nos angoisses, nos peurs et nos espoirs sont très semblables.
Après l’euphorie des premiers jours d’arrêt, pas simple de tenir dans la durée. J+7 pour moi, ça tient mais c’est dur… Pas de symptôme particulier si ce n’est le sommeil qui n’est toujours pas au top. En revanche, un sentiment de vide le soir, de presque ennui. Premier vrai apéro au jus de tomates hier soir avec mon épouse avec laquelle j’ai pu commencer à discuter du problème (de façon très enjolivée rassurez-vous, Paris ne s’est pas fait en un jour... !). Je voulais éviter l’apéro et puis je me suis dit qu’il était dommage de s’enlever ce bon petit moment de calme et de retrouvailles en fin de journée. Direction l’épicier à qui j’achète mon jus de tomates. Médusé, l’épicier… Et finalement, bonne nouvelle, moment agréable et déstressant. Et puis, ça évite de rompre avec des moments de partage avec nos proches. J’espère que vous allez bien et que vous vous en sortez.
Bonne journée

Drunkette - 12/11/2020 à 11h59

Venir ici, parler, un peu dans le vide, me fait du bien. Auto thérapie.
Début du 4ème jour sobre.
L'ennui semble vouloir se combler, d'où une activité qui se réveille question ménage, cuisine...

Ou comment s'occuper l'esprit pour ne pas y penser...
Ou comment se rendre compte que boire occupait du temps de cerveau et du temps tout court, occupés que l'on est à acheter, se cacher, s'organiser, élaborer des plans sur la comète pour quand on arrêtera....

Hier j'ai bu un thé en cuisinant ! J'ai soif en permanence et de grosses fringales. Je compense autrement dit.

C'est assez obsessionnel. On ne pense qu'à çà. Comment on va résister.
Je me surprends à prendre une grande inspiration à chaque fois que mon esprit flanche, que je pense à la prochaine fois où on va me proposer un verre.
Vais-je y arriver ?

J'y pense tellement que même mes positions de lundi évoluent. Je me dis qu'officialiser les choses avec mon conjoint m'aiderait surement. Lui dire que j'ai bu, seule, beaucoup, depuis quelques semaines. Que je me suis fais peur. Que je suis alcoolique , que je dois l'accepter et lui aussi.

J'ai aussi remarqué que je remarque l'omniprésence de l'alcool, partout.
Dans ma ville, dans ma rue, les vitrines des petits épiciers faisant souvent leur beurre grâce à nous. Ils exposent fièrement tout cet alcool.
Les personnes en déshérence, qui n'ont pas su / pu dire stop au bon moment. Celui-ci assis sur un banc, endormi sur sa canette 50 cl de bière dégueu. Celle-ci marchant de traviole avec son chien et sa bouteille de pétillant. Ces jeunes là ayant dévalisé les rayons whisky pour une soirée de binch drinking assurée...
Et puis cette pub en ce moment à la radio et à la télé qui fait écho, forcément, puisqu'elle parle justement de l'alcoolisme de ceux qui ne vomissent pas, qui ne se battent pas, qui ne finissent pas torchons carpette, mais qui, pourtant s'abiment bel et bien la santé...

Je me demande en combien de temps on passe de la frustration à la libération. Au bout de combien de temps on accepte vraiment l'idée qu'on prend la bonne décision. Que non, une soirée de beuverie entre amis , ou une soirée de black out seule pour oublier ses emmerdes, ne valent pas le coup par rapport à sa santé, sa vie de famille, son estime de soi...
Au bout de combien de temps on accepte qu'on peut faire la fête, passer une bonne soirée, fêter quelque chose sans alcool. A quel moment cela devient possible et surtout logique ?

Mon épreuve c'est demain soir. Demain, vendredi soir. La difficulté est énorme. La fierté sera énorme aussi si je parviens à dire non. Le premier non.

Drunkette - 12/11/2020 à 12h07

Salut Barti,
Mon post est parti avant que le tien soit validé !
Bravo pour l'apéro jus de tomates blunk C'est une piste pour mon vendredi ! trouver un substitut pour garder la convivialité, bravo pour le +7, bravo pour la discussion avec ton épouse, bravo pour l'épicier blunk
Oui c'est dur, mais chaque jour est un pas de plus vers un peu plus de recul , de sérénité vis à vis de ça, pour que petit à petit, on y pense moins, que cela soit moins un effort... D'où ma question dans mon post précédent, combien de temps...?
J'ai déjà arrêter un mois mais là comme je sais que ce sera la dernière, c'est plus stressant, on a envie que cela vienne vite, le désintérêt, ou du moins la distance...
Bon courage !

barti - 12/11/2020 à 13h10

Ca me rassure sur la fringale, je ne suis pas tout seul..! C'est drôle sur ce que tu écris à propos des signaux qu'on détecte partout. Je me suis fait cette remarque hier en regardant un film avec les enfants, un film pour enfants! et pourtant, que vois-je, un couple heureux qui une fois les enfants couchés sont entrain de se siroter gentillement une bouteille de vin rouge, heureux, sans problème, le bonheur personnifié. M'étonnes pas que nos cerveaux aient un peu de mal.. Mon esprit espiègle m'a conduit à m'en amuser en me disant que me concernant, il y aurait eu une deuxième bouteille dans la cuisine que je me serais siroté en toute discrétion bien sur.. Voilà pourquoi on doit arrêter, on est pas dans un film américain et pour nous, ça ne se passe pas comme ça..
Tu vas y arriver, en étant à J+4, tu viens de passer brillamment le 11 novembre, jour de congé qui, s'il n'en restait qu'un, est probablement le plus triste de l'année (depuis qu'Halloween est à la mode, même le 1er novembre est devenu fun et donnait prétexte à boire!). Pour ton vendredi, si tu ne t'y sens pas pour déclamer ton refus de boire un verre, dis donc que tu es un peu patraque ce we et que tu évites de boire, ça te laissera une semaine de plus pour trouver une autre excuse le we suivant style, finalement, je fais une petite pause, ça me fait du bien... Un jour après l'autre, c'est ce que je me répète une bonne centaine de fois par jour pour tenir..
A très vite

Didou - 12/11/2020 à 14h31

Bonjour à tous,

11 jours... Dur, dur... Pas facile de tenir, mais c'est la première fois depuis .... (depuis quand déjà ? Je ne m'en souviens pas !) un bon laps de temps que je n'ai pas arrêté de boire aussi longtemps ! Pas de quoi être fière pour si peu...

Bizarrement, j'y pense plus souvent qu'avant, pas à boire, mais à l'alcool tout simplement. Dès le réveil, je me dis "aujourd'hui ça fait 11 jours, demain ça fera 12, le weed-end passé j'en serai à deux semaines...".

Les moments difficiles sont aussi les moments de prise de bec avec mon époux, ça n'arrive pas souvent (quoique peut-être un peu plus fréquemment avec le covid et nos points de vue divergents), mais quand ça arrive je n'ai qu'une seule envie, ouvrir une bouteille et me détendre. Mais pour le moment j'arrive encore à résister. Et pourtant, ma cave ne demanderait que ça sad

Le problème, c'est que j'aime ça ! Un bon crémant, un bon vin rouge,,, Avant ou pendant voir encore après le repas. Mais depuis que j'ai arrêté, le repas passé, je n'ai plus envie... Tant mieux.

Je partage et j'écris, sans forcément vous répondre, simplement pour témoigner et me confier.

Belle journée à tous

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