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Par help4429

70 réponses


Profil supprimé - 15/01/2020 à 09h19

D'accord Cambodge happy en route vers le janvier sec total.
Oui on est le 15 déjà, moi je trouve que le temps passe moins vite mais c'est agréable je profite plus !

Tu as vécu de sacrées épreuves, ça n'a pas du être facile à gérer... Oui, généralement il y a un déclencheur extérieur à la consommation d'alcool, moi aussi j'ai vécu des chocs psychologiques et je sais que c'est la source de mes problèmes. Sans compter un mégachoc au début de ma vie adulte, qui m'a fait basculer.

Tiens bon, il faut parler quand ça ne va pas.

help4429 - 15/01/2020 à 11h05

Salut vous deux ! Pour moi aussi c'est un plaisir de vous lire.

Cambodge, ça ne doit pas être simple d'avoir vécu tout ça. Ca fait beaucoup effectivement. Comme dit Gast, il y a toujours des raisons à l'abus régulier d'alcool de toutes manières. Ce n'est que le symptôme de quelque(s) chose(s).
Moi aussi j'ai des choses que j'essaie d'enfouir depuis trop longtemps mais qui finissent toujours par remonter et que je veux maintenant apprendre à digérer une bonne fois pour toutes. Je veux aussi apprendre à mieux me connaître pour prendre ma vie en main et non plus la survoler. Et je dois dire qu'avec tout ce que je traverse en ce moment, et tout ce que je remue, la première chose à faire est de rester sobre et de regarder tout ça bien en face. C'est très dur par moments (pas de rester sobre, mais d'accueillir toutes ces émotions), mais je sens qu'avec l'aide des professionnels, le temps et mes réflexions, j'avance. Et ça fait du bien.

Vous n'avez jamais eu de suivi pour vos chocs traumatiques ?

Moi j'ai appris seulement hier, par exemple, que les émotions humaines ne sont qu'au nombre de 6, tout le reste étant des nuances de ces 6 émotions de base. C'est bien d'apprendre ça à mon âge...il était temps !

Je vous laisse aller voir sur le net pour les trouver, si ça vous intéresse.

A bientôt !

Cambodge - 16/01/2020 à 14h03

Bonjour Help, Bonjour Gast,

J'espère que vous allez bien aujourd'hui, merci à nouveau pour vos messages!

Oui, on a je crois tous eu de gros chocs pour en arriver la... la vie ne nous a pas fais de cadeau mais nous avons choisi de nous enfermer dans ce truc, perso j'ai pris l'alcool comme anti-depresseur, ce qui n'était pas la meilleure idée que j'ai eu de ma vie... mais sur le moment ca me faisait du bien

Hier soir, pour la première fois depuis mon arrêt, j'ai eu envie de boire, pas à outrance mais j'avais envie de boire un verre de vin, je ne l'ai pas fais, j'ai pris ma voiture, j'ai été voir un copain, mais ça m'a fais bizarre, c'était la première fois.. maintenant j’appréhende ce soir...

Je sais que je suis sensible à partir de la tombée de la nuit, parce que en journée, dans nos belles montagnes avec le soleil et la neige, honnêtement je n'y pense pas une seconde, mais arrivé au soir, à l'heure ou rentrait mon copain, ne le voyant évidemment pas arriver, je suis nostalgique, triste, et j'ai moins de force pour lutter contre nos démons...

Help, j'ai été regarder sur le net sur les émotions primaires, j'ai appris pleins de choses !
Gast, On est le 16 ! Bravo !

A bientôt, et soyez fort ...

help4429 - 16/01/2020 à 17h59

Cambodge, je dois filer mais je te laisse un petit mot pour t'encourager ce soir. Tu as fait preuve de courage hier soir et c'est très bien d'être allée chez un copain. Peut-être ne peux tu pas le faire à chaque fois que l'envie de boire un verre revient, mais si tu peux, fais le.
Sinon essaie de faire quelque chose qui te plaît (un film, lire, aller marcher, même seule et de nuit). Pense que tes montagnes sont là, même à la nuit tombée et qu'elles t'attendent en pleine forme le lendemain matin. Garde en tête que dans notre état un verre, seule, ce n'est pas faisable, en tout cas pas pour moi. Il y en aurait un deuxième, puis un troisième, etc... et ce serait reparti dans ce cercle vicieux, cette culpabilité qu'on aurait d'avoir cédé.
Je te fais confiance et pense bien à toi. Ecris si tu veux.

Saissile - 17/01/2020 à 00h50

Bonsoir,
je viens de vous lire et je tiens tout d'abord à vous féliciter ! J'aimerais que mon mari se ressaisisse comme vous !
Mon mari est alcoolique "occasionnel" depuis des années mais depuis 1 à 2 ans ça a empiré. Au début je me contentais de lui tendre une bouteille d'eau, puis j'essayai de l'emmener se coucher pour qu'il dorme plutôt que de continuer à boire. Et puis je fais toujours en sorte qu'aucun problème ne puisse l'embêter à la maison.
J'essayais d'aborder le sujet mais ce n'était jamais le moment et puis finalement pour lui il n'y avait pas de problème. J'ai d'ailleurs longtemps cru qu'il avait peut être une maladie neurologique ! Je ne l'ai jamais vu boire si ce n'est un verre de vin à table. Il allait toujours se cacher.
En décembre alors que j'étais partie voir de la famille avec notre bébé assez loin de chez nous il s'est mis une murge pas possible. Plus de nouvelles, il n'ouvrait pas aux voisins que j'avais missioné. Alors je suis partie en catastrophe le soir, faire 6h de route (j'ai du rouler très vite et sans pause pour pas réveiller le bébé). Arrivée au milieu de la nuit j'ai laissé notre fils à une voisine et je me suis retrouvée comme une conne à la porte de chez moi. Les clés étaient dans la serrure et mon tembourrinage n'a pas suscité de réaction chez mon mari... Un serrurier a du intervenir. J'ai attendu 3h avec 1° dehors. La suite a été riche en péripéties... Heureusement j'ai une voisine geniale, le lendemain elle n'est pas allé bosser pour garder le petit le temps que je m'occupe de mon mari, que je remette la maison en ordre. La il a fini par admettre du bout des lèvres qu'il a un problème et qu'il a besoin d'aide... Mais finalement non, une fois sobre il n'en voulu plus, c'était bon ça allait. A moi la tache quotidienne de m'assurer qu'il n'y aurait pas de tentations, que rien ne le brusquerai, de l'obliger à s'épancher sur ses potentiels problèmes au boulot...
Et voilà, comme je le craignais il a recommencé... Lors d'une convention professionnelle avec tout ses chefs d'entreprise. Imaginez comment j'ai pu me sentir quand sa drh à demi mot m'a demandé s'il pouvait avoir un problème avec l'alcool...
Je suis à mon compte avec une activité très ralentie pour pouvoir garder notre fils, je n'ai ni economies ni plus rien uniquement à moi d'ailleurs. Mon mari a(vait) une bonne situation et ne pensant pas à un potentiel divorce jusqu'ici ça n'a jamais été une priorité de prévoir de quoi subsister en cas de séparation.
Cependant, même si je pense être compréhensive, à l'écoute... On ne peut pas aider quelqu'un qui ne veut pas l'être... Je pense laisser un an à mon mari pour se ressaisir faute de quoi je le quitterais... Je ne me sens pas la force de surmonter une telle charge toute seule (en plus de notre bébé, de la maison, de mon entreprise...)
J'attends toujours ses excuses pour toutes ces fois où il eu un mauvais comportement, et pour toutes les fois où je dois mentir pour lui...
Demain soir il va rentrer de sa convention, je ne sais même pas comment je dois l'accueillir. L'envie de commencer par une gifle bien assénée ne me manque pas mais je sais que c'est contre productif. Le "role" du proche de l'alcoolique n'est pas simple, on ne sait pas par quel bout vous prendre et quel comportement avoir à quel moment... Même un équilibriste sur un filin de 100m en plein vent s'en sortirai mieux !
Voilà, un petit bout des etats d'âme que l'ont peu avoir en tant que proche... Je vous souhaite vraiment beaucoup de courage, et surtout tenez bon ! N'oubliez pas qu'autour de vous il y a plein de gens prêts à vous tendre la main et vous soutenir !

Cambodge - 17/01/2020 à 13h08

Bonjour Saissile,

Bienvenue dans notre petit groupe... pas simple, ce que tu vis... dans le cas de Help ou le mien, notre déclic a été le départ de notre conjoint, c'est un gros choc, la fin des projets communs, la solitude, l'absence, le manque et la culpabilité ! celle d'avoir réagit trop tard... pour un problème qui au final, dans mon cas, aurait pu se régler bien avant... j'espère que tu ne sera pas obligé d'en arriver à cette extrémité...

Si tu le souhaites, je veux bien discuter sur ce forum avec ton mari, et essayer de lui faire comprendre qu'il va tout perdre ,tout comme nous, et lui parler de la vie qui l'attend après le départ de sa femme et de son bébé... peut-être aura t'il le déclic que je n'ai pas eu plus tôt, et pourra sauver ce qui peut l'être..

Je pense perso que l'idée de la gifle n'est pas très bonne, il doit culpabiliser de s'être montré dans cet état devant ses collègues, et doit se sentir tout petit dans ses pompes, et mal à l'aise à l'idée de rentrer puisque tu es au courant de ce qui s'est passé, mais parfois comme pour nous un bon électrochoc ça calme !

Le processus c'est vrai est long, lui accorder le temps de se soigner est bien sur nécessaire, 1 an ou 2 ce n'est pas vraiment le problème je pense, c'est parfois très long pour certains, ce qu'il faut c'est qu'il commence, après entre les sites, les aides, les pros... pourvu qu'il est trouvé ce qui lui convient, il sera aidé.

Peut être peux tu aller sur le forum "l'alcool et les proches", tu y trouvera surement des situations similaires,

Je te souhaite beaucoup de courage, A bientôt,

Cambodge - 17/01/2020 à 13h19

Bonjour Help,

Merci pour ton message... hier soir, j'ai eu du bol, une copine m'a invité a une soirée crêpes avec ses enfants, résultat à la tombée de la nuit, je me suis dis tu tiens jusqu'à partir la bas, et basta... j'ai tenu, j'y suis allée, j'ai mangé, je suis rentrée, et pour être bien sur de ne pas tourner dans ma cuisine, dans laquelle je peux me fabriquer n'importe quel cocktails puisque j'ai encore tout à la maison...je ne suis pas allée dans ma chambre, d'ailleurs je n'arrive plus a y dormir depuis son départ, j'ai déplié mon canap, pris ma couette et je me suis mis devant la télé en mode cocon, tisane et snickers a proximité... ça m'a rappelé mes années d'étudiante !!

On verra bien ce soir quelle technique je vais me trouver !!

Je te souhaite une bonne journée, et je t'avoue que nos échanges me font beaucoup de bien, j'espère pouvoir t'aider en retour,
A bientôt,

help4429 - 17/01/2020 à 14h29

Bonjour Saissile (tiens, je viens de comprendre en le disant à vois haute), et merci pour tes félicitations et tes encouragements ! On les prend sans problème !

Non, nous ne sommes pas faciles à prendre... effectivement. Mais je te rassure (ou pas), nous-mêmes ne savons pas comment nous prendre non plus, par quel bout comme tu dis, et c'est bien le problème.

Ton mari semble en être à un point où même son travail est en danger, ainsi que son couple et donc son futur rapport à votre bébé. Pour l'instant, il n'a pas conscience de tout ça (ou alors il le sait vaguement, mais ne veut pas voir la vérité en face). Tu n'auras certainement pas de vraies excuses pour le moment, pas avant sa prise de conscience de son problème. On ne peut pas s'excuser sincèrement pour un comportement inadéquat qu'on ne veut pas reconnaître...

Je n'ai pas grand chose à te dire, à part qu'il faut un déclic. Peut-être que tu es en mesure de le provoquer, peut-être que ça ne pourra pas venir de toi. Tu dis que tu penses lui laisser un an. Pourquoi un an ? L'aimes-tu encore ? En tout cas, que ce soit un an ou 6 mois, et venant de vivre l'inverse, par pitié, tiens-le au courant de tes doutes, des blessures que son comportement provoque en toi, des difficultés que tu essaies, seule, de surmonter. Et par pitié, fais-le quand il est sobre, ou écris-lui, comme ça il peut lire et relire et peut-être plus facilement prendre conscience de ce qu'il est en train de gâcher. Parle-lui des solutions, ne serait-ce que d'aller voir le médecin, dis-lui que tu l'y accompagneras s'il en a besoin, parle-lui de ce forum, qu'il se renseigne sur les processus de l'alcoolisme dont il est victime, qu'il voie qu'il est loin d'être seul dans ce cas et que beaucoup de gens s'en sortent et vivent beaucoup mieux après. Et surtout dis-lui qu'il peut y arriver, qu'il va y arriver, aide-le si tu t'en sens capable. Après tout ça et avec du temps, s'il ne fait rien, alors tu auras tout essayé.

J'ai vécu l'inverse. Uniquement de la colère et des reproches de la part de ma compagne et en plus toujours dans les moments où je n'étais pas apte à entendre quoique ce soit. Non pas que j'étais à chaque fois trop imbibée, mais j'étais de toutes manières en plein dans la spirale des verres qui s'enchaînent ; l'alcool a un pouvoir sur le cerveau qui annihile la volonté, purement. A partir d'une certaine dose, il est donc pratiquement impossible de se raisonner et de s'arrêter et donc de conscientiser le problème. Colère, donc, puis silence. Comme tu l'as déjà lu, elle ne m'a rien dit, elle a fait son deuil en solitaire dans sa tête, juste à côté de moi, ne m'a préservée de rien et m'a asséné le coup fatal quand il était déjà beaucoup trop tard pour que je puisse faire quoique ce soit. Si elle m'avait tenu au courant de son détachement, si elle m'avait encouragée, si elle avait cru en moi et en notre couple, tout simplement, je ne sais pas si j'aurais réagi, et je ne le saurai jamais. Mais en tout cas j'aurais eu un choix à faire, en connaissance de cause. Et la chute si tant est qu'elle serait quand même survenue, aurait été moins pénible, moins dévastatrice. Parce qu'avec ce que je traverse, certains auraient plongé encore plus profondément dans l'alcoolisme. J'ai choisi l'inverse parce que j'ai un bon entourage et que j'ai une volonté de vivre et de reprendre ma vie en main. Mais la façon dont a réagi mon ex compagne n'est vraiment pas adéquate. Ca je peux te l'assurer.

J'espère que ma réponse, de la part d'une personne qui a le même problème que ton mari, t'a un peu éclairée. Je te souhaite tout le courage et la force d'essayer de sauver ton couple, s'il est encore temps.

A bientôt.

alohomora55 - 17/01/2020 à 19h16

Bonjour,

J’ai lu ton post initial mais pas les réponses, il est donc possible que je répète certaines choses ayant déjà été dites.

Tout d’abord je trouve que la réaction de ta compagne était inappropriée et malvenue. Qu’elle souffre de la situation est une chose mais il y a une manière correcte de traiter les gens et de mettre fin à une relation, et ce n’est pas ce qu’elle a fait.
Donc selon moi, sur la fin de la relation en tout cas, les torts sont partagés. Ensuite, tu te sens coupable et je le comprends vraiment, mais je pense que c’est exactement ce vers quoi l’alcool veut te pousser. En reconnaissant que tu as un problème qui ne dépend plus seulement de toi mais qu’une aide t’est nécessaire, tu te déchargeras petit à petit du poids de la culpabilité. Les AA et le coup de pouce d’un psychothérapeute t’aideront sûrement à mettre la situation en perspective et à te sortir de cette vicieuse spirale.

Courage!

Éloïse.

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