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Paré au décollage

Par Fwinny

Bonjour tout le monde,

Je ne suis pas à l'aise avec ma consommation d'alcool. Alors clairement, je ne la maitrise pas, je la subis. Disons que j'arrive relativement bien à ne pas boire du tout.
Je me suis fixé des règles avec ma conjointe, par exemple pas d'alcool en semaine, et ça ça marche plutôt bien.
Cette année, encore une fois, j'ai fait le dry january, et je l'ai tenu, et ça m'a fait un bien fou que j'ai vraiment ressenti à plein de niveau : fatigue, capacité à apprécier l'instant présent, souvenirs...

Par contre, quand je bois un verre, ça ne s'arrête jamais là. Je vais directement vers l'ivresse, et je dirai même le cassage de gueule (la mienne bien sûr).
Donc c'est un whisky, puis un deuxième, un troisième, puis du vin.
Et ensuite des mauvaises nuits sans repos, je me sens pas bien le lendemain, je suis moins efficace au boulot, j'ai la tête nuageuse, etc...
En plus de ça, quand j'ai bu je me laisse aller à manger un peu tout et n'importe quoi, ce qui ne m'aide pas non plus sur le plan de la santé.

Et forcément, après ma phase de dry january, j'ai recommencé à boire des apéros et tout. et au tout début, c'était des apéro très light : juste 1 bière par exemple. Mais là, c'est reparti comme en 14.
Alors idéalement, j'aimerai réussir à boire 1 verre avec des copains ou lors d'un bon repas, et ne pas aller plus loin.
Mais plus l'alcool est fort et moins j'arrive à m'arrêter à 1 verre.
J'ai du mal aussi à me retenir de boire (de me casser la gueule) lorsque je suis seul, par exemple si ma compagne est en déplacement.

Et je me dis que, au final, ça ne m'apporte rien cette ivresse. Ni même 1 verre de vin finalement.
Donc je voudrais essayer d'augmenter largement mes plages "sans alcool". Par exemple, le week end lorsque je suis juste avec ma femme et mes enfants, je n'ai pas besoin d'alcool. ça ne m'apporte rien. Evidemment quand je suis tout seul aussi, ça ne peut pas être une réponse à l'ennui par exemple.

J'ai des copains (ou de la famille) avec qui je sais que ça sera beaucoup BEAUCOUP plus difficile de ne pas sortir d'alcool, ou de refuser celui qui est proposé. Mais au final, c'est assez rare.
Je pense que dans la plupart des cas, je peux refuser avec des excuses (que j'ai déjà utilisé) du style "non là je suis fatigué, ça risque de me casser"...

Je suis plus dans une logique d'essayer de rééduquer mon rapport à l'alcool pour que la consommation soit exceptionnelle, plutôt que de me dire que je veux tout arrêter.
Mais concrètement, j'aimerai quand même passer de grossomodo 150 ou 200 jours par an ou je bois (vendredi, samedi, dimanche, jours fériés, vacances, plus les entorses à la règle en semaine), à 20 ou 30...

Voilà, je le fais avant tout pour moi aujourd'hui, mais j'ai d'autres cas d'alcoolisme dans ma famille, donc je sais que ça pèse sur la famille, sur les proches. Je ne veux pas en arriver là.

Alors on accroche sa ceinture, et on se lance.
Objectif n°1 : ne pas boire de la semaine (ça ça devrait aller) ET ne pas boire ce week end. ça c'est beaucoup plus chaud.

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21 réponses


Fwinny - 14/03/2023 à 08h33

Jour 1 : tout s'est bien passé hier, pas de tentation.
En même temps, j'avais une légère gueule de bois de la veille qui me rappelait en continu que je me sentais pas bien, et qu'il ne fallait donc pas boire.

Ce soir j'ai un pot avec mon boulot, mais ma règle étant pas d'alcool en semaine, ça ne devrait pas être trop dur de partir sur un soft et de m'y contenter.

Fwinny - 16/03/2023 à 08h16

Nous sommes au début du jour 4, et voilà un petit récap des derniers jours :

Jour 2 :
j'ai un pot le soir avec le boulot. J'y vais en m'assurant qu'il y aura du soft, et en sachant dans ma tête que je ne boirais pas d'alcool.
Une fois sur place, je vois le champagne, et j'ai la tentation, non plus de l'ivresse, mais des fines bulles pétillantes sur la langue. Je me retiens, ça passe vite, et finalement je reste 1h avec mon soft et tout se passe bien. Pas de remarque particulière.
Le soir je rentre à la maison, la famille est en train de manger, et je vois que ma femme a ouvert une bouteille de vin pour cuisiner. Aïe. Bon, on reste sur sa règle, on n'ouvre pas d'un pouce la porte à la tentation, je prends une assiette, me pose à table et les suit sans me poser la question de boire du vin.
ça passe plutôt bien.

Jour 3 :
Grosse grosse journée au travail, je n'aurai pas le temps de boire, je vais rentrer crever et pas la tentation de boire. ça va être simple. Je sais que je vais tenir jusqu'à jeudi inclus, et que le vendredi soir va être dur. Mais je le sens bien, je vais résister.
Sauf que dans la journée ma femme me propose d'aller diner chez des amis le vendredi soir. Et ces amis sont de gros buveurs. Et je sais que ce qui nous réunit, c'est aussi en partie l'alcool, je sais que je ne pourrais pas simplement dire "non je ne bois pas ce soir". ça amenerait de la déception, de la frustration, pour mon pote. Je sais que je vais devoir boire.
Je passe un peu par toutes les étapes du deuil quand je vois sa proposition par sms : grosse tristesse / Dégout car je sais que je ne vais même pas tenir le J5, car je vais boire le vendredi soir. Puis colère, je suis vraiment énervé, je savais que j'allais les voir eux ou d'autres, mais j'aurais voulu que ça soit plus loin, c'est trop tôt, je n'ai pas l'occasion d'être fier de moi.
Puis négociation et acceptation : je me dis qu'au final c'est une super occassion pour voir si j'arrive à me modérer, à boire un peu moins que d'habitude avec eux et surtout, SURTOUT, à reprendre dès le samedi avec 0 alcool. Et quelque part, je sais qu'il y aura des jours dans l'année ou je boirais encore : nouvel an, et avec qq amis / familles pour qui on est dans ce cas de figure ou l'alcool fait partie de la tradition.
In fine je ne réponds pas à ma femme, nous n'avons rien acté avec nos amis, et peut être que nous allons esquiver ce diner happy
Mais bon, il faudra bien que je m'y confronte.

Autre pensée, j'aimerai avoir un truc "physique", visuel, pour me rappeler à mes principes. J'ai essayé de me faire une petite croix sur la main au crayon noir, au moment ou ma motivation était au top, pour que le soir je la regarde et je me rappelle de ne pas tomber.
Là, je me dis que je vais essayer de me trouver des jetons, comme on voit dans les films pour les AA : 5, 10, 15. Et je vais les acheter au fur et à mesure que je passe les paliers. Je les aurai sur moi, caché dans la poche, mais je pourrai m'y raccrocher.
C'est pas grand chose, mais j'ai le sentiment que ça peut m'aider.

Ce soir, on valide le J4, je n'ai aucun doute.
Demain soir est un autre jour. Si je reste à la maison ou avec d'autres copains, ça sera ok, j'ai la volonté. Si je vois ces copains festifs, ça va être impossible.

Today - 17/03/2023 à 13h08

Bonjour fwinny

Félicitations pour ses 1ers jours sans alcool ! Pour votre démarche aussi.

Je suis abstinente depuis 18mois quasiment. Le "je modère" ou "je gère" n'est pas pour moi, trop compliqué, trop frustrant, trop risqué. Donc c'est zéro.

Concernant votre potentielle soirée avec des amis très festifs, vous marquez que vous allez "devoir boire" pour ne pas décevoir votre ami....

Mais en quoi finalement êtes-vous obligé de boire ? Pourquoi vous sentirez-vous obligé de boire ?

Fwinny - 20/03/2023 à 09h57

Merci Today,

je dis que je vais devoir boire, car cela fait partie de ce qui nous a toujours réuni avec ce couple d'ami. ça fait partie de la tradition. Si je ne prends pas un verre, mon ami aura de la déception, de la frustration, il se sentira obligé de se modérer aussi et donc aura l'impression de moins vivre sa soirée.
Je le sais, on a déjà eu ce type de discussion.
Donc non, je ne suis pas obligé au sens ou je n'ai pas le couteau sous la gorge. Mais si je ne bois plus avec eux je sais d'avance qu'il sera un peu triste, qu'au final on se verra de moins en moins, pour peut être même avoir une relation qui se meure.
Et je n'en ai pas envie.

Retour sur ce week end qui a été de toutes les tensions et tentations pour moi.

J5 - Vendredi soir
finalement on reste à la maison, ça se passe assez bien car je m'étais vraiment fait à l'idée que je ne boirais pas.
On prend l'apéro, je prends une bière 0, et ça passe.

J6 - A partir de 16h le midi je commence à avoir des petites envies, de me dire que le soir je pourrais prendre un petit verre. Je fais taire rapidement cette tentation, et le soir se passe bien malgré quelques tentations.
Je suis fier de moi en me couchant, et à nouveau en me levant le dimanche happy
ça fait plaisir

J7 - le midi se passe bien, mais le soir, ça devient très dur. A partir de 18h je commence à avoir envie de prendre un verre. Et ce qui est fourbe, c'est que ce n'est pas une envie "physique". C'est dans la tête.
"allez, un week end sans alcool c'est déjà super, tu peux te permettre le dimanche soir"
"si tu bois juste une fois dans le week end franchement c'est cool"
"ça peut même être une petite récompense, et ça te permet de voir que tu peux modérer ta conso, c'est tout bénef"
"en plus devant une émission drole, tu l'apprécieras plus un peu pompet"

Et je trouve ça fou, c'est vraiment une petite voix (la mienne) qui me dit ça, comme je pourrais me dire que j'ai envie d'aller faire un tour dehors ou de boire un verre d'eau. En dédramatisant complètement.
Et j'ai du faire un effort assez puissant pour me dire que non, ce n'est pas mon plan, ce n'est pas ce que j'avais prévu, que si je bois un verre je vais en boire 4 ou 5, etc.
C'est une bataille contre soit même. On a l'impression d'être dans ces BD ou il y a le petit ange et le petit démon sur les épaules, qui nous parlent en même temps. C'est très étonnant ce phénomène.

Ce qui m'a permis de vraiment décider de ne pas boire, c'est de relire mon premier post de ce fil, sur ce forum. Ou je me suis dit que non, ce n'était pas anecdotique, et que je voulais continuer à ne pas boire.
Au final, une fois l'heure de l'apéro passée (bière 0%), et avec ça tous les risques que j'identifiais, j'ai ressenti comme un soulagement, vraiment.
Et je me suis couché fier de moi!

Et là je me dis qu'on est lundi et que je peux tenir assez facilement jusqu'à jeudi inclus.

Pour l'instant le plan de vol est respecté, malgré les turbulences!

Fwinny - 23/03/2023 à 08h42

Hier soir j'ai validé mon J10, j'en suis très content.
Et mis à part ce week end où ça n'a pas été évident, je n'ai pas trop de difficultés.
Hier midi, déjeuner avec des clients au restaurant. Ils prennent un verre de vin pour accompagner leur repas. Je n'ai pas eu de difficulté à dire "moi je reste à l'eau".
Pas besoin de se justifier, ils ne m'ont rien demandé, à peine un regard appuyé. Mais je suis sur de moi, donc ça passe.
Le week end approche avec son lot de doute et d'incertitude, mais je reste en famille rapprochée, et ce n'est pas un environnement où la tentation est trop forte pour moi. Donc ça devrait passer pour ce week end.

Bon courage à tous, on peut tous faire comme Today et 18 mois sans alcool! Prenons les jours les uns après les autres et réjouissons nous de nos réussites!

continuer - 23/03/2023 à 10h28

Bonjour,

Déjà bravo pour la prise de conscience. C'est déjà un grand pas. Comme vous je peux ne pas boire en semaine, même pendant un mois entier. Par contre, l'alcool vient combler l'anxiété, et arrive par "crise".

Si je peux vous donner un conseil, c'est d'aller dans un CSAPA (Centre de Soins d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie). Vous pourrez parler de votre problème sans jugement. Il y a aussi des groupes de paroles. Les gens sont bienveillants, gentils. Vous pourrez vous confier, échanger, et vous verrez le bien que cela fait.

On y rencontre des gens comme nous et l'échange est une aide indispensable.

Vous pouvez aussi (ce que j'ai fait) vous acheter un livre pour suivre votre consommation par exemple le carnet de suivi sur un an :" Maintenant j'arrête de boire : mon carnet de bord" de Thierry BRUN.

Ce carnet de bord est très utile, il permet de noter chaque jour sa consommation, son ressenti... et on peut le relire dans les moments difficiles. Cela va donner au bout d'un an une perspective de sa consommation.

Je pense qu'il faut prendre des outils quand on fait ce travail. Avoir des supports extérieurs. On y voit plus clair, c'est une aide très précieuse. Par exemple être suivi au CSAPA permet d'avoir un endroit où aller pour parler quand ça ne va pas. Il y a des psys, des infirmières, des groupes de parole.

Bon courage à vous. Continuez à travailler sur vous. Vous apprenez peu à peu beaucoup de choses sur vous-même et sur votre capacité à lutter et à vouloir changer les choses pour VOUS et votre bien-être.



Today - 24/03/2023 à 19h15

Bonsoir fwinny.

Nous sommes au week-end. Plus de tentations. Plus le temps d'y penser et d'en avoir envie.

Face à cela ?
Un jour à la fois. Une heure à la fois s'il le faut.
L'envie ? Elle est sournoise mais pas insurmontable dans la mesure où on lui laisse la réelle importance qu'elle a: pas grand chose. Elle peut se montrer impérieuse, furieuse....mais une fois le sevrage physique passé, il faut bien se dire qu'elle n'est pas mortelle si l'on n'y cède pas. Elle finira par passer....comme toutes les envies que l'on ne peut satisfaire.
Se dire que c'est juste une idée, une envie. Par principe, elle est éphémère. L'accepter comme telle permet de la relativiser et de la laisser s'en aller. Ne plus lutter contre car c'est contre-productif au final.

De l'aide, un accompagnement, quel qu'il soit est un plus non négligeable effectivement.
Mais parfois, l'on se lance dans l'abstinence seul et c'est seulement après un certain délai que l'on se pose des questions, que l'on s'interroge sur ce que l'on va faire de tout ça. Le déclic de la recherche d'aide vient alors à ce moment là.
Certaines personnes arrêtent seules et ensuite font une cure quelques mois après pour ne plus être dans le "tenir" mais atteindre le "hors alcool".
Je dirai chaque chose en son temps. Chacun son rythme.
Le principal étant de trouver son équilibre, d'être bien avec soi-même.

On avance pas à pas en se faisant confiance.

Bon week-end à tous

Fwinny - 27/03/2023 à 10h55

Bonjour à vous;

Merci Continuer et merci Today pour vos messages.

je reviens après ce week end avec une vraie déception. Je n'ai pas tenu, et je n'ai pas atteint le J15.
Tout le week end s'est bien passé, et dimanche soir je me suis laissé aller.
Pas d'occasion particulière, mais je me sentais bien après un bon week end en famille, j'ai eu cette envie qui est venue de boire un apéro, de se détendre, de profiter.
J'ai eu ma "conscience" qui me disait en même temps qu'il ne fallait pas, que c'était inutile, que je risquais de regretter.
Mais mon "envie" a été plus forte, et j'ai voulu l'écouter, je l'ai écouté volontairement.

C'est embêtant car rien ne m'y obligeait, j'aurai pu ne pas le faire.
Mais j'ai pris cet apéro, un whisky. et forcément un autre. et un troisième en cachette.

Bon, je ne me suis pas mis minable, mais j'ai cassé ma série, je n'ai pas été au bout de ce que je savais que je pouvais faire.
Je me suis fait avoir par moi même.

Et au final, ça ne m'a servi à rien, j'étais déjà bien dans mes baskets! je n'en avais pas besoin de ce verre.
Et ça m'a confirmé une fois de plus que ce n'ets pas un verre, jamais. C'est tout de suite plusieurs, jusqu'à ce que l'ivresse arrive.
et je le savais en prenant le premier verre, et c'est ça que je n'aime pas, c'est ça qui me montre que je ne maitrise pas ma consommation.

En buvant ce verre, je me suis déçu, je l'ai senti dès hier. Et ce matin à nouveau, je me suis dit que j'avais été con.
C'était facilement atteignable, et j'ai été faible. Rien d'autre à blamer que moi même.
Et ça ne servait à rien!! C'est ça qui m'embête.
Et ça a cassé les règles que je m'étais dit que je pourrais suivre en cible : ne plus boire seul à la maison en famille.
Je me disais pourquoi pas dans la convivialité avec des amis, mais pas quand il ne se passe rien. et voilà, au bout de 13 jours tenus, je casse la promesse que je m'étais faite à moi même.

J'aurai lu ton message Today, je pense que ça m'aurait aidé. Mais j'ai fait le choix de ne pas aller sur le forum, car je savais que ça me convaincrait de ne pas boire.
C'est là où c'est fourbe, où c'est un peu minable aussi. Mais c'est là où je me dis que la réponse est en moi, que j'ai la capacité à y faire face, et qu'il faut juste me mettre un coup de pied au cul.

Je pense que je vais aller solliciter le CSAPA, pour voir, pour parler.
Et je m'y remets de mon côté.
Cette semaine, ça devrait etre facile, mais je vais pas crier victoire trop tôt, je vais essayer de la sécuriser.
Et ce week end, et bah on le gerera quand on y sera.

Merci à vous pour vos conseils.

Today - 28/03/2023 à 00h01

Bonsoir Fwinny.

Je ne sais pas si c'est "être faible" que de reprendre ce 1er verre qui appelle immanquablement les suivants.
Je ne sais pas si c'est "être fort" que de réussir à ne pas prendre ce 1er verre.
Ce sont des notions très subjectives et aussi tellement sensibles au regard de l'autre.

Vous concernant, cela vous aura permis de vous confirmer que la modération est compliquée pour vous. Une expérience qui vous servira pour la suite.
Ce qui serait intéressant serait de creuser un peu sur le pourquoi de cette "envie".

Se mettre un coup de pied au cul. Je l'ai déjà écrit sur un autre fil de discussion, je ne crois pas que cela soit suffisant pour se séparer de l'alcool réellement. Se séparer d'une addiction est plus complexe.
J'étais à un stade plus avancé que vous dans mon rapport toxique à l'alcool.
Parcours classique d'une alcoolique : d'abord fiesta les week-ends jeune. Installée en vie de couple, les week-ends festifs avec les couples d'amis (qui ne mettaient pas à côté non plus). S'est immiscé tranquillement mais sûrement le fait de finir les bouteilles le lundi soir....puis le mardi....et hop un p'tit apéro "mérité" le jeudi....jusqu'à (tranquillement mais sûrement) prendre l'apéro tous les soirs. Pour finir par boire la bouteille voir un peu plus tous les soirs. À la fin, l'apéro du midi s'invitait les week-ends. Tout cela s'est mis en place sur 25ans. Sournoisement mais assurément. Avec des périodes de "pause" pendant les grossesses (c'était au moins ça). Jamais loupé une journée de boulot. Jamais alcoolisée au boulot.
Peut-être alors se dire que ce qui a mis du temps à s'installer ne peut être défait avec un simple coup de pied au cul? Il faut du temps pour défaire afin de refaire différemment. Il faut s'accorder de la patience. Être (enfin) à l'écoute de soi, apprendre à se connaître, s'adresser de la bienveillance.

Vous l'avez écrit, vous avez en vous tout ce qu'il faut pour y arriver.
Ce "faux-pas" de ce week-end, une expérience qui vous permettra de trouver les outils nécessaires pour déjouer l'envie lorsqu'elle se présentera à nouveau.

À bientôt

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