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Le fil de discussion réservé aux femmes

Par Alcool Info Service

426 réponses


Profil supprimé - 07/06/2021 à 00h25

Bonjour

J'ai 32 ans et je suis alcoolique.
Je ne sais pas par ou commencer pour m'en sortir, mais je sais que je veux m'en sortir.

EMMAchal - 17/06/2021 à 15h44

Bonjour à toutes

OUI volontiers un fil infos réservées aux femmes.
Moi ça fait 25 ans que je me bats, rechutes et rechutes, cures, addictos.

Pas le moindre soutien au boulot. Tout le monde sait (même si je n'arrive jamais à mon travail en ayant consommé) et tout le monde parle entre eux. C'est une maladie honteuse, personne n'ose prononcer le mot ou me demander si je vais bien.

Très bonne professionnelle depuis 20 ans, mon patron me pousse à prendre la porte parce que ça fait désordre de savoir qu'un de ses personnels boit chez elle régulièrement le soir.

Considérés comme des parias les alcooliques. Pourtant lorsque notre corps commence à avoir mal, ça ressemble bien à une maladie et non à un vice honteux.

Profil supprimé - 23/06/2021 à 17h23

Chez AA, toutes et tous sont les bienvenus quel que soit leur sexe, leur couleur de peau, leur profession, leur situation sociale, leur profession. Je fréquente assidument un forum AA où les femmes sont majoritaires et où jusqu'à ce jour , tout se passe dans les meilleures conditions possibles .

Bienvenue EMMAchal ! Peut-être connais-tu déjà AA ? Sinon, n'hésite pas à pousser l'une de leurs nombreuses portes de par le monde .

Chez AA, au moins , tout comme ici d'ailleurs, tu ne seras pas jugée mais tout simplement encouragée à ne plus prendre un verre, un jour à la fois . Ce qui est bien, c'est que l'entraide y est journalière et qu'un programme de rétablissement est proposé . Y adhère qui le désire car rien n'est imposé . Il est cependant important de passer la première Etape qui est celle-ci : Nous avons admis que nous étions alcooliques et que nous avions perdu la maîtrise de notre vie " . Ce qui semble être le cas pour toi .N'attends donc pas que la situation s'aggrave car comme tu le sais l'alcoolisme est reconnu comme étant une maladie grave par l'Organisation Mondiale de la Santé . Ce n'est ni un vice ni une tare mais une maladie grave, progressive , incurable et parfois mortelle mais avec laquelle, dans l'abstinence , on peut très bien vivre une fois libéré . La capitulation devant l'alcool est importante , bien plus importante qu'un combat . je me suis battu durant 20 ans pour n'obtenir aucun résultat . Seule l'abstinence m'a complètement libéré jusqu'à ce jour et je conserve l'espoir de mourir un jour abstinent . Le plus tard possible bien sûr.
Bon courage à toi
salmiot1

farfalle - 07/07/2021 à 16h39

Bonjour,
je ne pensais pas un jour écrire ici mais j'ai besoin de soutien, de me libérer.
J'ai 32 ans maman de 2 magnifiques enfants, un mari...
Mais j'ai un gros problème avec l'alcool. Je peux boire jusqu'à 2 bouteilles de vin le soir, ou en journée au travail.
J'ai honte de moi, mon mari en souffre et moi aussi.
Au travail je bois en cachette, à la maison pareil.
J'ai toujours une bonne excuse: stressée de jongler entre le travail et ma vie de maman, ça me donne de la force,
pour fêter un évenement, pour me détendre, quand je suis triste...
Je n'en peux plus. J'avais réussi plusieurs mois à arreter suite à un accident de voiture, idem pour la clope.
Mais la c'est une catastrophe encore hier j'étais dans un état minable.
Aujourd'hui je veux vraiment arrêter.

Profil supprimé - 12/07/2021 à 23h40

Bonsoir Farfalle,
Je comprends ce que tu exprimé je suis également maman de 35 ans d'une magnifique fille de 5 ans, j'ai un travail qui m'épanoui et un nouveau conjoint qui a un fils de 7 ans. Après ma séparation avec le papa de ma fille, j'ai commencé à boire (même si j'avais auparavant le verre facile !) et cela s'est accentué au fur et à mesure. En deux ans et demi j'avoue ne plus me reconnaitre: je bois en cachette et cache le nombre de verre à mon conjoint car je n'arrive pas à m'arrêter (j'en suis à 5/6 verres par jour voire plus quand on ne me vois pas). Mon conjoint a trouvé mes bouteilles et mon couple à failli voler en éclat donc j'ai pris les devant et avec énormément de honte je suis allée en parler à mon médecin traitant qui m'a orientée vers un addictologue, qui a demandé un suivi psy au CMP de ma ville. Récemment j'ai avalé une plaquette de seresta devant mon conjoint qui m'a tout fait recracher car je ne me sens pas du tout aidée j'en peux plus des réflexions sur ma consommation, qui ne vient pas de lui mais je ne me sens pas aidée il n'a pas les mots qui me soulagent et en même temps à sa place je ne sais pas comment j'aurai réagi... Ce soir quand j'ai voulu me resservir un 3eme verre (de rosé) il m'a pris le verre et est parti se coucher fâché. Du coup je ne me sens pas bien et en suis maintenant au 5eme verre... J'ai envie d'arrêter mais en même temps cela me permet de m'endormir et calme toutes mes angoisses. J'ai vraiment honte de boire car l'image de la femme et de la maman parfaite ce n'est pas l'alcool..... Mais comme toi je bois pour différentes raisons: heureuse, triste, fatiguée, stressée... Toutes les raisons sont bonnes pour boire et je ne bois jamais qu'un verre... Vous, comment faite vous dans votre couple au quotidien, comment se manifeste le soutien de vos conjoints ?? Je suis un peu désespérée désolée du roman c'est la 1ere fois que je publie sur un forum

Lyna11 - 27/07/2021 à 07h11

Bonjour Bretagne,

Je suis désolée le but n'est pas d'être brutale mais le constat semble sans appel...tu es alcoolique...
Dans ton cas j'ai l'impression que tu te sers de l'alcool comme anti dépresseur...comme moi avant en fait...

Quel soutient attends-tu de ton conjoint ? Il ne peut pas te dire ce que tu veux entendre, que ça n'est pas grave et que tout va bien se passer Car ta consommation n'est pas normale et à juste titre ça lui fait peur, il doit être très inquiet pour toi. Il n'y a pas de bonne réaction de l'entourage dans ces cas là tu sais...par contre il y a une prise de conscience à avoir.
Je me permet de te parler franchement avant que tu en arrives à la dépendance physique...

Tu dis que tu en es à ton cinquième verre parce qu'il t' en as fait la remarque mais non ...il t'as fait la remarque parce que tu allais te servir un troisième verre... quand on en est là toutes les excuses sont bonnes pour boire et il arrive même qu'inconsiemment l'on crée des disputes pour pouvoir se justifier de le faire...
Tu es dépendante psychologiquement au produit et mes conseils seraient les suivants...
-lis le premier fil de conversation de ce forum qui s'appelle JOUR J
-et enfin il te faut comprendre ce que tu as essayé d'enfouir ou d'oublier avec l'alcool, tu sais ce sont ces problèmes qui rôdent sous la surface et qu'on fait tout pour empêcher de remonter...
Le cerveau arrivera toujours à ses fins ...donc il te faut vraiment un suivi psychologique à mon sens.

Ton conjoint est en train de soutenir à sa manière...c'est difficile de voir la personne qu'on aime sombrer tu sais...
Tu es venu sur ce forum et ça c'est formidable! Reste bien ici surtout ou va faire un tour du côté des alcooliques anonymes.

Pour info j'en suis à 6 mois sans alcool et sincèrement je ne me suis jamais sentie aussi bien...il y a toujours des coups durs et du stress mais j'ai appris à les traverser...mon conjoint et mes enfants sont fiers de moi et tu sais quoi moi aussi! Ca n'a pas.de prix. Mes paroles sont bienveillantes parce que j'étais à ta place il y a 6 mois !

esperance - 10/08/2021 à 18h46

Bonsoir

je jette un peu une bouteille à la mer.... C'est le cas de le dire.

Lire tous ces témoignages me fais me sentir moins seule.
Je me retrouve dans beaucoup.

Oui c'est honteux une femme qui boit, surtout quand on a des e
nfants, des responsabilités, une posture.
faire semblant tout le temps, avoir peur des dérapages....
Flipper de se réveiller le matin sans savoir comment on est allée se coucher, voir avec qui....
Se jurer chaque matin qu'on ne recommencera pas, et recommencer.

Perdre progressivement plein de choses, des amis qui ne vous invitent plus, la famille qui vole en éclat, des écarts au boulot, un accident parce que trop bu et plus capable de s'en rendre compte.
Tout m'échappe doucement et pourtant je continue. Jour après jour, soir après soir.

Je vide doucement ma bouteille de rosé. Parce que ça va bien, parce que ça va pas, pour décompresser, parce que ça me fait du bien....

je suis lucide sur ma dépendance, j'ai consulté, reconnu ma maladie mais je continue.

J'ai longuement regardé cette page avant de m'y inscrire, j ai hésité. Je ne savais pas quoi dire. En parler déjà, partager, se soutenir et s'en sortir c'est tout ce que je souhaite.

Je sais pas comment s'est arrivé, on est sans doute inégaux là dessus mais c'est là et bien là.
Savoir que je ne suis pas seule a vivre ça et à essayer de me battre.

Passer la porte des AA je m'en sens pas capable pour l'instant. Déjà juste envoyer ce message j'ai hésité.

Mais en lisant je me suis rendue compte que je n'était pas la seule dans ce cas.Et c'est sans doute le début de la fin de l'isolement.

je peux encore sauver beaucoup même si j'ai perdu beaucoup.
merci par avance pour vos messages, partage d'expérience......

J'ai de l'espoir

Cati - 13/08/2021 à 20h32

Bonjour Espérance
et tou(te)s les autres,

le fait que tu aies pris conscience de ton problème et que tu aies consulté est déjà un grand pas!
Ça prouve que tu veux avancer.

En effet écrire ici me semble facile aujourd'hui mais je me souviens que ça n'était pas naturel au début et ça m'a finalement beaucoup aidée.
J'ai bu pendant une vingtaine d'années et maintenant je ne bois plus depuis 3 ans.
Les premiers temps on se sent un peu à côté de la plaque, il faut un temps d'adaptation.
Aujourd'hui il m'arrive d'être tentée par un apéritif car tout le monde à l'air de trouver ça si festif mais j'ai toujours le souvenir des lendemains difficiles et je réalise que ça ne vaut vraiment pas le coup.

A toutes, n'hésitez pas à continuer à écrire sur ce forum: pour dire quelque chose ou pour ne rien dire,
juste parce que ça permet de rester motivée.

lonelylucky - 20/08/2021 à 22h29

Bonjour

J’ai reconnu mon problème avec l’alcool depuis quelques années entre sevrage et période de grande consommation.
Anxieuse, dépressive et avec un passé de boulimie l’alcool est le remède pour que être apaisée et en pouvoir manger sans culpabilité.
« Jeune » à 31 ans, je me suis rendue compte que ma tolérance à l’alcool devient plus forte. De 3/4 verres par jour je peux aisément boire une bouteille entière de vin.
Cela me dégoûte de moi même, des calories prises, de l’état de santé future que je connaîtrais. Pourtant rien n’arrive à me faire arrêter plus de 5 à 6 jours, je finis par céder à la tentation.
Je me hais pour être si faible et décevoir les gens proches de moi.

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