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Le fil de discussion réservé aux femmes

Par Alcool Info Service

426 réponses


Profil supprimé - 04/11/2019 à 13h58

Salut "Vide" et bravo pour tes deux jours. La vie commence par de petits pas, et tu vas voir, d'ici quelque temps tu ne seras plus vide, mais pleine de projets. Simplement fais-toi aider par un bon toubib.
NB J'ai remarqué qu'il y a des hommes sur ce forum. Ce n'est pas honnête: messieurs, si nous choisissons un forum réservé aux femmes, il faut que vous respectiez notre choix. Quelle que soit votre bonne volonté, vous vous mettez en position de "voyeurs".
Aamitiés et courage à toutes
Anneuf55 (une femme alcoolique et même pas honte!!!)

Profil supprimé - 04/11/2019 à 19h49

Pris bonne note Anneuf, vraiment désolé ; je m'engage à ne plus participer sur ce forum réservé aux femmes .

Bonne continuation à vous toutes .

Profil supprimé - 06/11/2019 à 18h56

Bonjour Anneuf55

Merci. Aujourd'hui jen suis à mon j7 et je suis en formation depuis le début de semaine et je tiens.. Le plus dure est passé.
Jai meme mis de la distance dans la journée avec la cigarette. Un jour un pas.
Je vs remercie pr le soutien.
Bonne continuation à toutes.
Vide mais deja moins

Profil supprimé - 10/11/2019 à 16h09

Bonjour,

J’aimerais échanger avec vous car je me retrouve dans le désespoir total. Je vous explique ma situation, si vous voulez bien me lire.

J’ai 25 ans, mariée depuis 2 ans et demi avec un homme expetionnel. Il y’a 6 ans j’ai fait une tentative de suicide puis s’en ai suivie une dépression pendant de longues années.

Pendant cette période, je buvais bcp mais n’ai jamais réalisé que j’avais un problème avec l’alcool. Je buvais en soirée avec des amies mon mari mais le problème est que je n’arrivais pas à contrôler ma consommation. Je buvais jusqu’à en perdre conscience, black-out le lendemain, sentiment de honte, comportent irrespectueux envers mon mari... jusqu’à la goutte de trop.

Il y’a quelques jours, je buvais avec des copains à moi ( mon mari n’était pas là), j’ai tellement bu encore une fois que je me souvenais plus de la moitié de ma soirée.. le lendemain au réveil je sens que j’ai fait une énorme connerie.. je me rappelais de rien.. j’ai appelé un copain qui était à la soirée et m’a confirmé qu’en effet j’ai embrassé qqun pendant cette soirée ! Le choc total, je n’ai jamais voulu tromper mon mari et la personne que j’ai embrassé ne m’attire pas du tout.

J’aime mon mari à la folie et je ne sais pas ce que je deviendrais sans lui. Aujourd’hui, on est séparés à la suite de cela, je suis rentrée chez mes parents pour pouvoir me soigner et guérir cet alcoolisme qui m’a détruit ma vie.

Je ne sais pas s’il me pardonnera un jour, je l’espère. Je me dit que c’est une infidélité qui n’a aucun sens vu que je n’avais pas toute ma tête mais la question est est ce que je mérite son pardon ? Je me sens extrêmement mal, déprimée, je pleure toute la journée et j’ai peur que mon mari demande le divorce..

Merci par avance pour vos réponses et vos avis... il nya qu’ici où je peux exprimer ma souffrance sans qu’on me juge

Profil supprimé - 12/11/2019 à 09h44

Bonjour Vide et bravo, tu es sur la bonne route et tu as déjà passé le plus dur. Je suis sûre que tu sens revenir de la joie de vivre. e te tiens les miens, tiens les miennes, ce n'est qu'ensemble qu'on s'en sortira. Aamitiés Anneuf55

Zozo94 - 13/11/2019 à 11h57

Bonjour,

Bravo à vous pour votre courage et surtout tenez bon, on est ensemble !

Bonjour Kimerjy,

Tu as bien fait de venir ici t'exprimer et demander des conseils. Effectivement, tu ne seras pas jugée ici. A mon avis, cet événement est effectivement de "la goutte de trop" comme tu l'as dit, pour ton mari et surtout pour toi.

D'un côté, ce genre de situation peut nous rendre honteuses et nous faire culpabiliser, comme tu as pu le ressentir.

D'un autre côté, il faut que tu t'en serves pour t'en sortir. Oui tu t'en veux, oui tu te sens mal par rapport à ton mari, oui tu as peur désormais. Mais tu dois surtout te dire que plus jamais tu ne te mettras dans ce genre de situation à cause de l'alcool. Beaucoup de personne qui sont sur la voie de la guérison et de l'abstinence ont eu cet événement, ce déclic peut être, et suite à ça ont réalisé ce que l'alcool pouvait causer comme dégât et détruire leur vie et ceux qu'ils aiment.
Il faut que tu prennes ces décision pour toi, car c'est la seule manière de ce sortir de cette dépendance et de ne plus retomber dans ce genre de situation. Si tu décide de tout faire pour t'en sortir, de te faire accompagner par un médecin, de mettre en place toi même des choses pour prendre en main cette addiction et donc ta vie, alors non seulement ça se ressentira, et par conséquent tu pourras peu à peu regagner la confiance de ton entourage et de ton mari. Tu mériteras son pardon.

Considère cet événement comme un accident, tu n'étais pas consciente de ce que tu faisais car tu étais sous l'emprise de l'alcool. D'ailleurs, tu peux en parler à ton mari de ce qui se passe dans ta tête et dans ton corps à ce moment. Quand on n'est pas concerné on ne se rend pas toujours compte à quel point l'alcool nous guide et nous fait perdre nos moyens.
Considère le aussi pour toi comme un événement salutaire qui peut te permettre de rebondir et de reprendre le contrôle des choses, sans l'alcool qui t'a fait perdre ce contrôle.

J'espère que ça va mieux pour toi depuis ton message et je te souhaite bon courage

Profil supprimé - 13/11/2019 à 13h57

Bonjour zozo94,

Merci infiniment pour ton message de soutien. Effectivement je vois cet événement comme une occasion de tout arrêter et reprendre ma vie en main. C’est très difficile pour l’instant. Les sentiments de honte et de culpabilité me rongent encore. Pour l’alcool, je n’ai pas bu depuis 6 jours, je suis chez mes parents ( qui ne boivent pas ) et donc la tentation n’est pas là. J’espère qu’une fois livrée à moi même je ne rechuterais pas, il faudra que je sois extrêmement forte. Nous avons rdv avec une psychiatre mon mari et moi vendredi, en espérant qu’elle nous aidera à surmonter tout ça...

Merci encore pour ton message

Profil supprimé - 13/11/2019 à 17h03

Cela fait 3 jours. 3 jours. 3 jours.
Je suis contente comme à chaque nouvelle prise de décision de ne plus toucher à l'alcool mais inquiète comme à chaque fois car je risque (comme j'ai toujours fait jusqu'à maintenant) de replonger. Je réussis chaque année à arrêter l'alcool pendant plusieurs mois puis comme un monstre qui est en moi qui devient trop fort et qui me persuade que je ne suis plus accro je replonge, un peu, un peu plus, beaucoup. Les doses ne sont pas systématiquement importantes mais je sens une dépendance et cela me dérange. L'alcool ne me ruine pas mon job, mon quotidien, pas totalement, pour le moment... Ca l'a déjà fait pourtant ! Une jambe cassée, un nez cassé, des amitiés cassées et des amours aussi. Je n'ai pas un énorme problème pour les autres, et c'est aussi pour ca que c'est difficile. Pour moi, j'ai un gros problème, on me dit que je bois trop, que je me mets dans des états pas possibles de temps en temps mais pas plus que quelqu'un d'autre. Du coup quand j'arrête, c'est "mais tu es tout de même trop radicale, tu peux juste boire un verre ! Mais non !!! Un verre cela veut dire l'obsession du deuxième et ainsi de suite. Et le matin c'est la culpabilité, l'angoisse et l'anxiété.
Je veux arrêter ce cercle vicieux, j'ai besoin de me prendre moi même au sérieux même si les autres ne le font pas.
J'avais déjà réussi à tenir plusieurs mois mais comme on le sait tous, lorsque nous arrêtons longtemps on a l'impression de gérer et de pouvoir se limiter. Alors oui c'est vrai je ne bois plus autant qu'avant, mais si on continue, les habitudes reviennent éventuellement voire sûrement et les doses aussi lentement et sûrement. Lorsque j'ai décidé d'arrêter de nouveau, j'ai eu la peur de ne pas réussir, la peur de replonger, cette peur qui finalement nous happe vers la rechute. Je ne sais pas pourquoi cette fois ci semble si différente, peut-être qu'à force de rechuter on connait les déclencheurs et cette fois-ci je les ai éliminés. J'en ai parlé à mon compagnon aussi et à mes proches. Comme j'ai déjà arrêté plusieurs fois pour de longues durées je connais ma période critique, celle du "début" puis celle des "4-5 mois" celle qui nous fait sentir tellement confiant qu'on pense qu'on a changé, de façon irréversible. Aujourd'hui je suis plus mûre mais pas dupe. Je vais faire de mon mieux pour éviter les obstacles. Je suis une coureuse, une marathonienne. Cette route est mon marathon à mois qui ne s'arrêtera pas à 42 km. C'est con mais j'ai hâte d'écrire sur ce thread pour vous faire part du succès de ma première semaine, de mon premier mois, etc. Le plus important pour moi chaque jour est non pas de penser au premier moi ou à la première année mais juste à aujourd'hui, que cette journée compte et qu'elle ne soit pas imbibée. J'ai hâte de vous lire aussi, d'en découvrir plus sur vos expériences et de savoir si ce que vous traversez est similaire à mon histoire.
P.

Zozo94 - 14/11/2019 à 08h07

Bonjour Kimerjy,

D'abord bravo pour ces 6 jours ! Si tout va bien, tu dois entamer ton 7ème, tiens bon ça vaut le coup. Si tu as besoin de soutien, viens le chercher ici. J'en suis à mon 33e jour, et ça aurait été beaucoup plus difficile pour moi de tenir cette durée sans ce site. Profite d'être chez tes parents pour prendre ce bol d'air et prépare toi à tes premiers contacts avec la tentation de l'alcool. Prépares dès à présent des stratégies, des soupapes, quitte à appeler le numéro vert du site.
J'ai ressenti la même appréhension lorsque je suis sortie avec mes amies le weekend dernier, j'avais préparé mes réponses à l'avance, je me suis acheté un bon sirop avec du perrier bien frais. Finalement, même si j'ai eu une envie lorsqu'elle ont pris leur verre, c'est vite passé et j'ai passé une très bonne soirée sobre.
Pour la psychiatre, c'est une très bonne décision que vous avez prise. J'espère que ça vous aidera.

Bonjour Pandi9,

Bravo à toi aussi pour ces 3 jours. Comme tu l'as bien rappelé, on pense juste à aujourd'hui, un jour sans alcool est une victoire.
Ton témoignage m'a beaucoup parlé puisque j'ai replongé un nombre infini de fois à cause de la vision que les autres avaient de moi (tu abuses de temps en temps, tu ne bois pas tous les jours, tu ne bois pas le matin etc.). Tout ça qui fini par te persuader toi même que tu n'as pas de problème, donc on recommence à consommer et glisser vers des comportements anormaux. Pour peu que tu aies passé plusieurs semaines sans boire, ou en consommant raisonnablement, la confiance est au maximal, et c'est la que c'est dangereux. C'est ce qui s'est passé pour moi cet été : j'ai cru avoir une consommation raisonnable pendant quelques temps mais l'appel du verre de plus et de l'ivresse étaient toujours en arrière plan, et de plus en plus fort au fur et à mesure que les semaines passaient. Alors d'accord je ne buvais pas tous les jours, mais je peux t'assurer que dès que je buvais un verre dans n'importe quel contexte, je finissais toujours par chercher l'ivresse, quitte à boire seule, en cachette, ou à me resservir indéfiniment.

Tout ça pour dire que je comprends ta posture et t'encourage fortement sur la voie de l'abstinence. Il n'est jamais trop tôt pour arrêter et il ne faut pas attendre d'être "sûr" d'avoir un problème sérieux avec l'alcool (déjà parce que toi comme moi on est sûres, malgré ce que peut penser notre entourage qui n'est pas à notre place), de gâcher sa vie et d'avoir des soucis de santé pour enfin arrêter.

Je vous souhaite une très bonne journée et tenez bon, à bientôt !

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