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Comment arrêter seule

Par Soleils

37 réponses


Soleils - 13/06/2023 à 21h49

Bonsoir à toutes et à tous.
Avant tout, je vous remercie d'avoir participé à cette discussion. J'apprends beaucoup grâce à vos témoignages croyez moi. Je n'ai pas encore franchi le pas vers la médecine. Mon médecin généraliste est notre médecin de famille, il est impensable de m'orienter vers elle. Trop peur de sa réaction etc... J'ai trop honte.
Et aussi, je me dis que je peux encore essayer de m'en sortir seule. J'ai peut-être tord mais l'avenir me le dira. J'ai pas bu une goutte pendant 3 jours. C'est un défi que je m'etais lancé et j'ai réussi. Je vais essayer de M octroyer des petites victoires telles que celles ci et je verrai comment faire évoluer la stratégie. Je lutte contre moi même, c'est fou.
Pourriez-vous, s'il vous plaît, me décrire comment vous vous sentez quand vous êtes en manque ? Et aussi après avoir bu ? J'aimerais comprendre comment vous gerez ce que vous ressentez qd vous buvez et qd vous ne buvez pas en fait.
Je vis en couple et mon mari ne me dis rien. Je me demande s'il sait, s'il s'en doute ou bien s'il préfère ne rien dire....... Vos conjoints ou votre famille sont ils au courant de votre addiction ?
Encore merci pour vos réponses.
Restons forts

Albertin - 14/06/2023 à 16h04

Bonjour Soleils,

Votre parcours me rappelle certaines étapes du mien.

J’ai pris la décision de complètement arrêter fin janvier 2023, et n’ai pas repris depuis, soit plus de 4 mois complets. Avant l’arrêt je devais être à environ trois ou quatre bouteilles de whisky par semaine, alternant des jours sans et des jours avec beaucoup trop.

C’est la lecture des témoignages du forum qui m’a convaincu que pour moi une consommation modérée était impossible. J’étais convaincu que personne ne pouvait prendre cette décision à ma place. La question « avis du médecin » que vous soulevez, je me la suis posée. Je ne voulais pas spécialement raconter tout le détail à mon médecin, ni pourtant être totalement isolé d’une démarche médicale. J’ai donc pris rendez-vous pour des analyses de sang quelques jours après mon arrêt de consommation, pour prendre date, en lui disant simplement que je buvais trop, et que j’étais en train de faire une pause. Il a donc plutôt donné un avis sur les résultats des analyses une fois celles-ci réalisées, sachant que dans tous les cas ma décision d’arrêter définitivement était prise. Voilà ce qui a marché pour moi pour l’instant.


Pour le reste, encore une fois, ma décision d’arrêter était de mon fait. Je n’en ai pas parlé autour de moi. Au vu d’autres témoignages, certains au contraire se sentent épaulés d’en parler, de se faire accompagner dans des structures ad hoc. Chaque mode opératoire est unique, mais je crois que le principe commun est bien que pour beaucoup d’entre nous l’arrêt total est la seule solution, la modération ne marche pas.

Les premiers jours d’arrêt sont déroutants (suées, envie de boire énormément d’eau…), ensuite on constate qu’on a beaucoup plus de temps pour soi (normal, si on était bourré ou en gueule de bois la moitié du temps avant, ça fait du changement). Là, j’ai essayé d’être patient avec moi-même, ne pas en « faire trop », ne pas tenter de rattraper le temps perdu, me dire que ne rien faire et s’ennuyer un peu le soir c’est toujours mieux que de picoler comme avant. Semaine après semaine il y a de l’amélioration, on retrouve meilleur sommeil, on retrouve une humeur plus stable.

En ce qui concerne le « manque », je le trouve plus facile à gérer une fois qu’on sait qu’on ne boira plus jamais que lorsqu’on essaie de boire modérément. Ne plus jamais boire, il ne faut pas le prendre comme une punition. Ne pas boire du tout, c’est je pense retrouver l’état normal qui nous convient, et on n’a pas à s’excuser ni se justifier de ne pas boire.
En écrivant et en posant les mots, je me fais la réflexion que je me définis maintenant mieux en me disant « je ne bois pas » plutôt que « je ne bois plus »…


Restons forts

Soleils - 15/06/2023 à 06h37

Bonjour Albertin,
Merci pour votre témoignage. Pourriez vous me dire pourquoi vous avez fait une prise de sang ? À quoi ça sert ?

Albertin - 15/06/2023 à 10h47

Bonjour Soleils,

La consommation d'alcool fatigue l'organisme et peut avoir des effets sur différentes fonctions. Le médecin peut prescrire des examens simples par exemple via une prise de sang pour savoir si les fonctions sont ou non affectées, sachant qu'heureusement dans bien des cas il y a des retours à la "normale" après un arrêt d'alcool, sans autre traitement spécifique.

Rien n'empêche cependant d'arrêter la consommation dans un premier temps, l'étape 'examens médicaux' n'est pas un préalable obligatoire à l'arrêt.

Mais dans tous les cas, les résultats de l'analyse peuvent faire une base de discussion factuelle avec le médecin, plus simple à mener que des considérations plus générale que la pertinence ou non d'un arrêt complet, etc.

N'étant pas médecin, je parle évidemment sous le "contrôle" des modérateurs.

Moderateur - 15/06/2023 à 11h10

Bonjour Albertin, bonjour Soleils,

Albertin nous ne sommes pas médecins non plus mais ce que vous décrivez est une manière tout à fait intéressante d'utiliser des examens sanguins pour parler de la consommation d'alcool.

Soleils, la consommation régulière d'alcool peut se détecter à travers plusieurs indicateurs sanguins : les gamma-GT, le Volume Globulaire Moyen (VGM) et le pourcentage d'une enzyme dont on abrège le nom en CDT. D'autres examens sont possible mais ce sont les examens les plus pratiqués pour "dépister" une consommation régulière importante d'alcool. L'arrêt ou la diminution de la consommation d''alcool permet de faire revenir ces indicateurs dans des fourchettes "normales".

Cordialement,

le modérateur.

Piflo - 15/06/2023 à 12h29

Bonjour à vous, pour ma part j'ai arrêté le 12 à 21 heures, depuis je passe mes journées au lit et mon anxiété est ultra présente, j'ai beaucoup transpiré et ne pas sortir ne me dérange pas vraiment, je suis phobique social de base... Ce qui me dérange c'est l'impression d'avoir un regard de psychopathe quand je me regarde dans le miroir, je m'explique, c'est du à une pression ressenti dans l'œil mais absolument pas douloureuse, ça me fait juste fixer le regard sans arriver à le détendre dès que je me sens anxieux. J'ai du mal à m'exprimer sorry...

Ma mère est passée me faire des courses car je ne peux pas sortir, trop la pression de faire une attaque et surtout désagréable et ça ne passe pas, déjà fait l'expérience... La nuit à la rigueur mais le soleil se couche tard à cette époque. Sinon je commanderai.

Laure217 - 15/06/2023 à 14h25

Bonjour Soleils,

Je me sens très proche de vous par votre témoignage et c'est la première fois que j'ose enfin écrire sur ce site.
Moi non plus je ne me vois pas d'en parler à mon médecin.
Concernant les échanges précédent, je dois justement faire une prise de sang et n'ose pas y aller de peur des résultats. J'avais déjà le VGM trop haut et ça risque de se voir encore plus.

Moi non plus je ne sais pas comment sortir de cela...

Bravo à ceux qui s'en sortent, c'est aussi bien de pouvoir vous lire.

Soleils - 15/06/2023 à 21h53

Bonsoir à tous et à toutes,

Piflo, essaye de faire tes courses qd y'a pas trop de monde, Peut-être à l'ouverture du magasin.Mets des lunettes de soleil pour pas que les autres voient ton regard. Je suis sûre que tu peux essayer une astuce ou 2 pour sortir de la maison. Ça fait du bien de respirer l'air de dehors. Courage, un pas après l'autre.

Laure 217, je n'ose même pas imaginer les résultats de la prise de sang car comme toi le résultat me fait peur. Je ne savais même pas qu'on pouvait voir le niveau d'alcoolisme avec une prise de sang.... Je suis encore bien ignorante et grâce à vos témoignages j'en apprends de plus en plus.

Aujourd'hui, j'ai posé ma fille à l'école et je suis allée marcher dans le quartier. J'ai décidé de me bouger car j'ai pris des kilos depuis que je bois. Par contre une fois rentrée, je me suis détestée, j'ai cédé à la tentation hélas.... J'ai bu, moins que d'habitude mais voilà....
Pffff ohlala, c'est vraiment un cercle vicieux.
Mais bon, je rêve du jour où je dirai bye bye à l'alcool et je vais y arriver.
Je continue de me fixer des objectifs pour y parvenir. Étape par étape avec des hauts et des bas je le sais d'avance.

Avez-vous déjà fait l'expérience de vous fixer des objectifs ? Lesquels ?

J'ai vraiment plaisir à vous lire et à apprendre de vous.

Soyons forts et courageux

tom6303 - 15/06/2023 à 22h01

Bonsoir, alcoolique abstinent après 30 années de déni, de mensonges etc... chacun doit trouver la méthode qui lui convient, le chemin n'est pas facile car l'alcool est vraiment puissant... les risques de rechutes sont très élevés, j'ai moi même rechuté après une cure , alors qu'en sortant je m'était dit c'est fini plus jamais... puis une bière puis 2 puis la rechute... mais cette fois j'ai trouvé ce qui me convenais , et j'ai conscience que si jamais je rebois un verre je terminerai la bouteille ,,, et je ne le veux pas , ma vie même si elle est compliquée de part ma conso passée , est beaucoup plus belle sans alcool.... je vous souhaite beaucoup de force et de courage!

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