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conjoint aux urgences depuis 4 jours

Par oliv

Bonjour,
Mon conjoint a été envoyé aux urgences lundi dernier et n'en ai pas ressorti.
Je n'ai pas pu avoir de contact avec lui car son portable est coupé.
Je ne peux pas non plus passer par le standard de l'hopital car les urgences ne répondent plus.
J'y passe donc le soir après mon travail pour récupérer quelques infos.
Au dernières nouvelles, il refuse le sevrage. Mais comme il est agité et incohérent, les urgences le gardent, ce qui revient à un sevrage forcé.
Ils me disent qu'il n'y a pas de lit pour le recevoir.
C'est inhumain de rester comme ça dans un couloir.
J'ai contacté son médecin traitant qui va se renseigner.
Je ne sais pas quoi faire!

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16 réponses


Pepite - 10/03/2022 à 12h14

Bonjour Oliv,

Bienvenue sur ce forum.

Vous êtes inquiet pour votre conjoint qui est hospitalisé et pour lequel vous avez 0 contact direct.

Les conditions d'accueil sont en effet discutables mais elles reflètent la réalité du manque de moyens des urgences.
Votre indignation est juste, partagée mais elle nous éloigne du problème de dépendance de votre proche.

Nous ne savons pas pourquoi il a été admis dans cette unité et vous révélez son déni face à son besoin de sevrage. Quelle est son histoire ?

Je vous invite à contacter un CSAPA pour discuter avec eux de la situation et pour que vous, vous puissiez trouver des réponses à vos questions.

"Profiter" de cette solitude pour vous reconnecter à vous, pour faire le point sur vos attentes, vos valeurs et ce qui est le plus important à vos yeux.

Prenez soin de vous, c'est la clé.

Pépite

oliv - 10/03/2022 à 14h53

Merci Pépite,
Depuis des semaines, il est de plus en plus fatigué. Il a des spasmes, des vomissements, et il dort beaucoup. Et dans la nuit de dimanche à lundi, il était très agité. Il est tombé 3 fois. Il avait des hallucinations. Il ne savait plus où il était ni quand on était. Il délirait. J'ai eu peur. En fait, je n'ai pas pensé tout de suite à l'alcool, même si je sais qu'il boit. J'ai cru à un AVC ou quelque chose d'approchant. Alors j'ai appelé SOS médecin qui a contacté le SAMU.
Il souffre de polyarthrite et l'alcool lui permet de calmer la douleur. Avant il n'en prenait que le soir. Mais depuis l'année dernière les doses ont augmenté. Je ne pensais pas que c'était à ce point. Pourtant, je transporte les bouteilles. A chaque fois que j'ai essayé d'en parler, il m'a dit qu'il "gérait". En gros, cela ne me regardait pas. Je m'en veux de ne pas avoir insisté.
Il est très fragile. En janvier, sa maman est décédée après des années d'Alzeimer. Il a hérité de la maison et cela pose un gros problème car on ne sait pas quoi en faire. Il y est trop attaché pour la vendre, mais ne veut pas y vivre. C'est compliqué.
Je vois mal comment je pourrais profiter de la situation.

Pepite - 10/03/2022 à 16h55

Merci pour ces précisions Oiv.

La polyarthrite est douloureuse mais il existe des traitements efficaces avec un suivi médical rigoureux.
L'hygiène de vie est à mettre en place dont l'alimentation, l'activité, le "je prends soin de moi".

S'il prend des médicaments, le mélange avec l'alcool est un non sens.

A discuter avec son médecin traitant. Savait-il pour sa conso ?

Les poussées d'arthrite sont difficiles à éprouver et chaque patient est différent.

Mais l'alcool ne fait qu'amplifier le problème, il maltraite son corps qui a besoin que l'on prenne soin de lui. Il vient de lui mettre des limites. Ecoutez le.

Vous avez cru bien faire en répondant à ses demandes d'approvisionnement mais prenez ce recul pour mettre en place un nouveau plan d'actions avec 0 alcool.

Pour sa mère, je suis désolée pour vous. C'est également une épreuve. Le temps du deuil est nécessaire.

Trouvez une personne de confiance pour le côté matériel. Parlez-en avec le Notaire. Confiez lui les problèmes de votre mari.
Mettez de côté tout cela pour se consacrer d'abord à sa santé.

Reconnectez vous à vous et regardez ce qui est juste sans culpabilité. Faites vous aider et accompagner par des professionnels. Csapa, hôpital de proximité avec service addictologie, médecin traitant, psy...

Prenez soin de vous, c'est important. Ce n'est pas une histoire de profit. C'est saisir le signal pour passer à autre chose.

Bien à vous,

Pépite

annegeisha - 11/03/2022 à 02h14

Bonjour,

Je me présente j'ai 46 ans et j'avais un copain plus jeune que moi avec qui je comptais reconstruire ma vie car je suis divorcée et j'ai trois filles qui vivent avec moi. Mais là, après plus de 5 ans de relation j'ai dû mettre un terme lundi car le weekend passé mon copain a bu et fait des mélanges d'alcool de nouveau. Or, il s'était tenu sans faire de mélange depuis des mois car il y avait déjà eu bcp d'autres séparations suite à ce souci.

Mais là je n'en pouvais plus il est revenu après le boulot puis passe chez ses parents qui boivent aussi tous les deux. Il avait déjà pas mal bu puis il m'a maltraitée au souper et s'est remit a boire en faisant des mélanges d'alcool. Ô combien de fois je lui ai demande de stopper et il m'a répondu je suis majeur et vacciné, je fais ce qu il me plait. Un de ses amis est venu et a essaye de calmer un peu ses humeurs mais une fois l'ami retourne j'évitais de lui parler trop car je sais qu il réagit mal et la il a eu des gestes violents ce n est pas la première fois donc je n'ai pas bougé, rien dit et le lendemain matin il est parti puis revenu peu après. Il avait déjà bu et a continue sur sa lancée. Je lui parlais à peine pour éviter le conflit mais je sentais que c’était trop pour moi, bcp trop et donc lundi, quand il a voulu venir après son travail, j'avais fermé les portes et mis ses affaires dehors. Bien entendu il m'a téléphoné je lui ai dit c'est terminé, retourne chez tes parents.

Évidemment il a de la peine, moi de mon côté aussi. De plus on habite a trois maisons un de l'autre donc on se croise c'est inévitable. Je l'aime toujours mais je n'en peux plus. Combien de fois j ai pas essaye de le raisonner il me dit ne pas être alcoolique hors il boit chaque jour et pourtant quand vraiment il stoppe c est une crème, il est super gentil avec les filles et moi-même mais une fois qu'il a bu un simple truc lui suffit pour qu'il s’énerve, que ce soit sur les filles ou sur moi en parole .. Là il m a dit que j'étais l'amour de sa vie et j'en suis sure aussi mais l alcool passe tjs avant tout. J'essaie de le sortir du contexte boisson et lui dit de se faire aider. Il refuse tout ça car il n'admet pas avoir un soucis car sa mère lui dit qu'un alcoolique ça boit dès que ça se réveille et j'ai beau dire non c'est une consommation journalière qui te rend alcoolique. Enfin soit. Là j ai encore discuté tantôt avec et j ai mal au cœur pour lui. Il me manque mais je ne lui dis pas car ça fait trop de mal. On se fait qq sms et là hier on a parlé un peu ensemble en promenant les chiens, il regrette amèrement ce qu il a fait du weekend mais je sais qu il recommencera car la dernière séparation il est resté plus de deux mois chez ses parents et a peine revenu de trois mois il recommence. Je n'en peux plus, aidez-moi svp merci.

annegeisha - 11/03/2022 à 02h18

bonjour oliv courage a vous seul soucis ils disent ne pas etre dependant de l alcool hors qu ils le sont et ca agit sur leurs neurones et leur santee ils se foutent en lair a se demander le soucis qu ils ont pour boire ainsi c est malheureux pour les personnes qui vivent a leur cotes car on ne sait plus ct reagir pour bien faire hors qu une cure ne peut pas leur faire de tort.courage a vous

oliv - 11/03/2022 à 09h50

Merci Pépite,
En fait, nous sommes assez isolés.
Ma famille est loin
Et son médecin aussi
C'est compliqué.

Pepite - 11/03/2022 à 11h05

Bonjour Oliv,

Si le cœur vous en dit, exprimez vous ici.
Partagez ce que vous ressentez.
Ce forum est anonyme et fiable à 100%.

Ne restez pas seule. Vous avez la possibilité d'appeler un Modérateur en ligne.
L'UNAFAM propose également une écoute avec un psychologue par le biais d'un numéro dédié.

Au plaisir de vous lire,

Pépite

Pepite - 11/03/2022 à 11h12

Bonjour Anne Geisha,

Bienvenue sur ce forum.

Partagez avec Oliv votre histoire vous profitera certainement à toutes les 2.

Maintenez cette distance pour une prise de recul avec votre compagnon qui n'a pas à vous maltraiter.
Dites lui combien vous êtes blessée.
Dites lui combien ce malheur retentit sur vous et sur votre famille.

Tenez bon sur ce qui est inacceptable, sur vos règles, vos valeurs.

Vous l'aimez, vous vous voyez en dehors d'une relation de couple.
Respectez ce cadre, pour votre estime de vous et pour vos filles.

Avec le temps, la confiance retrouvée par des faits durables, il sera toujours temps de renouer.

Profitez-en pour prendre soin de vous.

Pépite

oliv - 11/03/2022 à 14h41

Pour éviter les malentendus, je tiens à préciser que je ne suis pas une femme, même si je ne me considère pas non plus comme un homme. Mais c'est un autre problème qui peut avoir un lien avec l'alcool et qui explique en partie notre isolement. De toute façon, je pense que cela ne change pas grand chose.
Nous sommes donc pacsés. J'ai 56 ans et mon conjoint a 69 ans.
Ce n'est pas quelqu'un d'agressif. L'alcool le fait dormir et les dernières semaines, il dormait beaucoup.
J'ai tendance à refaire le fil des évènements qui l'ont conduit aux urgences. Dimanche dernier, j'étais invité au salon littéraire que était organisé dans le village où se trouve la fameuse maison. Comme il n'y a pas d'électricité en se moment, nous avions prévu de dormir chez la voisine qui est une amie. Mais samedi matin, mon compagnon a été pris de spasmes et de vomissements. Alors que tout était près il m'a dit qu'il était trop mal pour partir. Un peu plus tard dans la journée, il a aussi dit que ce serait mieux si je restais avec lui. J'ai expliqué que pour une fois que faisais quelque chose pour moi, je n'allais pas annuler. J'ai donc fait un aller et retour dimanche. La journée s'est très bien passée. Le soir à mon retour, je n'ai rien remarqué. Mais avec le recul, je pense qu'il avait dû passer la journée à boire. Il était normal pourtant. Quand on s'est couché, il a commencé à délirer. Cela a duré toute la nuit, avec 3 chutes. Il était très agité et se levait toues les 5 mn. Il y avait aussi des hallucinations. Les nuits difficiles se produisent parfois, mais jamais à ce stade. Lundi matin, il était perdu. Il ne savait plus où il se trouvait. J'ai eu peur. Alors j'ai appelé SOS médecin qui ont contacté le SAMU. Il a accepté de les suivre quand on lui a dit qu'il ferait juste des examens sans avoir besoin de se faire hospitaliser. Il était docile. Au dernier moment, il a vidé son verre d'une traite.
Il est toujours aux urgences et je n'ai aucun contact. J'y passe chaque soir pour demander des nouvelle. Hier je lui ai fait passer une lettre et ses mots croisés. Et ce soir je lui amène un téléphone pré payé. Le sien ne fonctionne plus très bien. Mais je ne sais pas si le téléphone est en panne ou s'il a été coupé volontairement.J'ai l'impression d'entrer dans une prison quand j'y vais.
Aux dernières nouvelles il est dans un état de pré delirium. Il est agité. Cela vient de l'arrêt brutal d'alcool alors qu'il ne voulait pas être sevré. Cette situation me révolte.

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