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Comment aider mon mari ?

Par charlotte36

Bonjour à tous

Cela fait de nombreuses années que mon mari est dépendant à l'alcool (plus de 6 ans) et 2 ans qu'il est en arrêt de travail à cause de sérieux problèmes de santé. mis à part les séances de kiné, il ne se soigne pas, ne prends pas ses médicaments, je le vois décliner, il va de plus en plus mal, a du mal à marcher, à se lever le matin, saute des repas... et nos enfants en souffrent beaucoup car en plus il nous insulte très régulièrement avec des propos obscènes même envers les enfants (nos enfants avaient 5 et 7 ans quand il a commencé à "débloquer"blunk, s'isole, n'a quasi plus de vie sociale mais n'a toujours pas le déclic.

Des aides pour arrêter l'alcool lui ont été proposées à de nombreuses reprises mais il les a toujours refusées.

Je sais que lorsque la personne n'est pas décidée à se soigner, que ça ne sert à rien d'essayer de la convaincre mais je pense que certaines personnes ont besoin d'un gros coup de pouce pour se décider et mon mari en fait parti. Si personne ne lui tend la main et ne le guide, il ne se décidera jamais. Je suis désespérée, ma fille dit qu'elle le déteste et n'attend qu'une chose, c'est qu'on divorce...

Si vous pouviez m'aider ce serait super car je ne sais plus quoi faire !

merci beaucoup

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7 réponses


Louloute25 - 05/11/2021 à 21h49

Bonsoir

Je suis dans la même situation que vous sauf que nous n'avons pas d'enfant.

Mr est alcoolique il a fait une cure de désintoxication qui a fonctionner 2 mois puis a replonger dans l'alcool encore plus fort qu'au paravent.

Je ne sais plus comment l'aider à s'en sortir il représente un danger pour lui même suite a de nombreuses chutes ses conduites sous l'emprise d'alcool et son inattention dans la vie de tout les jours .


Je comprend votre besoin d'aide et le partage malheureusement je n'ai pas la solution.

Bonne soirée

Pepite - 06/11/2021 à 22h28

Bonsoir,

J'ai grandi avec un père alcoolique depuis mes 8 ans. J'en ai 50. Lui il a 74 ans, il ne boit plus depuis 5 ans. Il n'y arrive plus. Il est délabré.
Mes parents sont ensemble pour le pire. Le meilleur je ne le connais pas. Je les vois le moins possible parce que je suis angoissée à leur contact.

Ma mère materne mon père à qui elle donne toute son attention. Mes frères et moi n'avons aucun lien d'atrachement avec lui. Notre mère souffre mais elle rejette la faute sur lui lorsqu'on lui propose une alternative. C'est une situation de couple très difficile qui a explosé la famille.

Sur ce site vous trouverez des réponses à vos questions ainsi qu'une aide précieuse auprès d'un modérateur.

Parlez souvent avec vos enfants de ce qu'il se passe. Ecoutez vous, exprimez ce que vous ressentez sans vous juger. Ne dénigrez pas leur père sinon pourquoi rester avec lui ?
Rassurez les.
Il est inutile de raisonner votre mari lorsqu'il est ivre. J'insiste sur ce point.
Lorsqu'il est bien, exprimez lui clairement vos attentes, votre souffrance en disant JE. Pour cela réfléchissez sur vous, vos valeurs, vos projets.

Prenez soin de vous. Cela passe par je m'occupe de moi puis de ma famille.
Pour cela inscrivez vous aux mails gratuits et journaliers de fabuleuse au foyer. Un coaching bienveillant et efficace pour votre bien-être.

J'insiste Charlotte, prenez soin de vous.

Bien à vous,

Pepite

Fredtony - 07/11/2021 à 01h27

Bonjour j'ai vécu ça avec mon père et j'ai refait exactement la même chose,détruire et faire souffrir nos proches,j'ai commencé à17 ans à boire et à42 ans aujourd'hui j'ai arrêté du jour au lendemain sans traitement,je buvais une bouteille de vodka par jour30 milligrammes de seresta et baclofene pour arrêter de boire depuis m'est25 ans.je sais pas comment j'ai arrêté sérieusement je comprends pas,petit manque au début et aujourd'hui ça fait deux mois,je bois une bière exemple et jamais je l'a fini,aucune envie,rien
Votre mari n'a pas envie d'arrêté madame,il va falloir faire un choix pour vous aider et vos enfants désolé

charlotte36 - 30/11/2021 à 09h39

J'avais créé un poste en 2015. je le reli et je pleur comme une madeleine.


voilà mon poste, c'est un peu long...


" Bonjour,

je viens vers vous car mon mari est alcoolique. nous avons 2 jeunes enfants, une maison, chacun un travail fixe. moi fonctionnaire de catégorie C (bas salaire) et lui dans le privé (bas salaire également). nous avons beaucoup de mal à nous en sortir financièrement depuis très longtemps souvent un peu dans la "mouise" a demander de l'aide à mes parents pour ne pas plonger surtout que depuis assez longtemps déjà, mon mari s'est mis a boire plus qu'avant et c'est également un gros fumeur. petit a petit il s'est enfoncé dans l'alcool. il y a eu des mieux, périodes où il ne buvait qu'un peu de vin a table une bière de temps en temps, puis des bas où il se saoulait carrément tous les soirs et où il cumulait les verres de ricard, puis de vin a table et tant qu'à faire, un ou deux digestifs pour faire couler le tout !



depuis début juin il a des hallucinations qui portent principalement sur moi.



je penses qu'il avait tendance à la paranoïa avant ça ; a transformer des propos qu'il entendait, à "inventer" ou a tourner les choses pour qu'elles s'amplifient (surtout dans le négatif du style "scénario catastrophe" pour un tout petit truc, à se faire une montagne d'un rien mais c'était pas passade)



là c'est du sérieux. il est arrivé un soir du travail et il vient me voir dans notre chambre, j'étais en train de trier du linge pour le ranger dans les armoires, et me dit qu'il a entendu des collègues a lui parler d'un événement : des individus auraient forcé la porte d'une maison, auraient tasé la mère de famille puis l'auraient violé, menacé si elle parlait de ça et posté des photos sur internet sur les réseaux sociaux. je n'y ai porté guère attention lui répondant que ce genre de choses malheureusement pouvait arriver. sa réaction me semblait bizarre quand même. le lendemain soir il revient a la charge me disant qu'il pensait que c'était dans notre maison que ça s'était produit, et que la mère de famille s'était moi !!!



j'ai évidement réagi plutôt de manière énergique et je me suis emportée. et là, ça été crescendo. il pense que je suis une menteuse, parfois il est calme puis ça le prend il me sort des réflexions comme "j'en ai marre de vivre dans le mensonge". ou alors "de toutes façons, venant de la part d'une menteuse, ça ne m'étonne pas" "on ne peut pas faire confiance à une menteuse"...

il entends des réflexions partout portant sur des détails de mes viols (soit disant que je me serait offerte plusieurs fois!) ou sur lui comme quoi c'est de sa faute. jusqu'à m’entendre prononcer des phrases que je n'ai jamais prononcé, ou crier des choses au téléphones comme un matin où j'étais à la maison avec les enfants. il m'appelle du bord de la route en allant à son travail, complètement affolé et persuadé que des gents essayaient à nouveau de forcer la porte. je le rassure, lui dis que tout va bien et en raccrochant il est persuadé m'avoir entendu crier "ils sont à la porte ! elle va pas tenir longtemps aide moi !!! " ou quelque chose comme ça. et ça ne s'arrête pas.



j'ai essayé de lui expliquer qu'il ne m'était rien arrivée, que je vais bien que je lui parlerais s'il m'était arrivé un truc pareil. mais comme les personnes qu'il entends parler sont là physiquement et qu'il a très peur pour moi, il n'en démord pas.



après avoir augmenté sa consommation d'alcool (je m'en prenais plein les oreilles tout les soirs, ) puis diminué un peu par force, on en est toujours au même point. il refuse de consulter. j'ai appelé mon médecin plusieurs fois pour lui parler de tout ça. apparemment ces symptômes ne seraient peut-être pas lié à la consommation d'alcool, (ça les aggrave cependant) et ça pourrait être n'importe quoi (une pathologie psy comme un kyste au cerveau qui aurait grossi petit a petit ...) mais comme il refuse catégoriquement de consulter de peur qu'on le prenne pour un fou, on en est là... et ça commence a atteindre notre vie de couple et de famille car il ne veut plus rien faire, plus de sorties ni rien (si c'est pour entendre des saloperies autant que je reste chez moi) sauf quand il y a besoin de faire des courses, et il est quand même obligé d'aller travailler.



déjà s'il consultait pour arrêter sa consommation d'alcool ce serait un grand pas car peut-être que sans l'alcool, ça irait mieux et tout du moins je pourrais le raisonner pour qu'il fasse des examens. il n'est pas souvent saoul en ce moment mais il n'empêche qu'il est tout de suite sur le qui vive dès qu'il a but un verre d'apéritif.



il a quand même conscience qu'il boit beaucoup trop mais pense qu'il peut se débrouiller seul pour diminuer mais pas arrêter totalement alors qu'il faudrait ! il m'a dit un jour : "pour toi c'est zéro alcool mais je ne peux pas faire ça d'un coup" sur ce je lui ai répondu que c'est pour cela qu'il devait se faire aider.



j'ai appelé dernièrement le numéro vert du site et la dame qui m'a répondu m'a dit que ça ne servait a rien que je m'épuise a le convaincre que tout ce qu'il entend n'est pas réel car pour lui ça n'est, qu'il n'en démordra pas et que c'est extrêmement angoissant pour lui et qu'il a très peur pour les enfants et pour moi. pour elle il faut attendre qu'il ai vraiment une crise (genre un soir ou il est saoul et n'a plus toute sa tête), appeler le samu, leur expliquer tout et demander une hospitalisation. (H.D.T). là il lui feront tous les examens requis et diagnostiqueront ce qu'il a. c'est bête mais je n'attends que ça puisque je ne peux le convaincre même simplement d'aller voir son médecin. il m'en voudra horriblement si je fais ça mais bon...

je ne peux plus attendre qu'il se décide de part lui même et je lui est dit que s'il ne se décide rapidement pas à se soigner sérieusement je partirais, pour un temps du moins, car je ne veux plus que les enfants et moi ne subissions ça, même s'il n'a jamais levé la main sur nous. sur ce il me répond à chaque fois que je ne cherche que ça, à partir, et ce depuis longtemps (comme si je cherchais un prétexte en gros) et qu'on a qu'à divorcer et vendre la maison.(alors qu'il me dit la veille qu'on est sa raison de vivre ! )

le problème c'est que je ne sais ou aller..."



le temps a passé et c'est pire qu'avant. les enfants ont grandi et subi tous ça depuis des années ! je me sens coupable de n'être pas partie. Je n'y arrive pas. je ne sais toujours pas comment faire.

Pepite - 30/11/2021 à 12h17

Bonjour Chatlotte36,

@Fredtony, merci pour votre réponse. Quel a été le déclic ?

@Louloute et @Charlotte,

Vous vivez dans un environnement insécurisant et qui n'a pas de sens pour votre couple ni pour votre famille.

Quelle est votre représentation du couple.
Quelle est votre représentation de la famille.
Parlez vous de ce qu'il se passe avec vos enfants ?

Vous et vos proches subissez au quotidien ce malheur qui est la conséquence de l'addiction de vos époux prisonniers de l'alcool.

Ces hommes souffrent et leur douleur retentit négativement sur leur entourage. Il n'y a pas d'autres solutions qu'ils se fassent soigner.

En attendant, avec toute la compassion que nous leur devons, vous devez vous protéger, vous préserver et prendre du recul face à ce malheur qui n'a pas de limites sauf celle du drame ou de la tragédie.

Sans leur dire, rapprochez vous d'une assistante sociale, faites vous accompagner par des professionnels type CSAPA, associations, groupes de paroles, médecin traitant...
Contactez un modérateur ici pour qu'il vous donne les adresses utiles, entre autres.
Enfin, parlez de CE malheur à votre entourage en insistant bien que c'est un malheur. Vous n'en êtes pas responsable, ni lui. C'est important cette présentation.

Enfin, venez échanger ici car vous avez besoin de travailler sur vous, sur votre estime et de reprendre confiance.
Tenez et donnez vous la main dans cette épreuve.

A vous lire,

Pépite

charlotte36 - 12/04/2022 à 11h14

Je reviens vers vous car mon mari sort de l'hôpital pour un problème cardiaque. il était vraiment très mal ces dernier temps. gonflé essoufflé, il toussait beaucoup, avait du mal à marcher, dormait à peine, se réveillait en prenant des grandes aspirations ... il faut dire qu'il buvait toujours énormément et ne prenait pas du tout ses médicaments pour le diabète l'hypertension et le cœur.

quand il s'est décidé enfin à aller voir le médecin, ce dernier lui a trouvé de l'arythmie cardiaque et l'a envoyé en urgence en cardiologie à l'hôpital. il n'avait pas que de l'arythmie, il avait le cœur trop gros et qui battait tellement faiblement que mon mari avait de l'œdème pulmonaire. il était vraiment temps qu'il soit soigné.

Il a fait au bout de 4 jours un syndrome de sevrage alcoolique plus du délirium (agressivité, hallucinations, arrache sa perf ...) et comme avec son cœur ça se passait pas bien, il a été transféré en réanimation. il était vraiment mal et quand je l'ai appris j'ai été très choquée car en plus le médecin m'a dit qu'il n'était pas sorti d'affaire, que son cœur était très faible. de retour en cardiologie quand il a été sevré et que son cœur a été mieux, ils ont terminés d'adapter son traitement et l'on renvoyé à la maison comme ça avec une liste de médicaments.

j'aurais pensé qu'ils l'auraient envoyé dans un centre de rééducation pour les malades du cœur, en plus des séances de kiné, illes patients apprenne à vivre avec leur traitement, voient un psychologue, ont des cours de diététique (il y a beaucoup de diabétique)....

résultat la première chose qu'il a faite en rentrant c'est d'aller faire des courses et racheter ses alcools favoris. et recommencer à boire sans prendre son traitement. (qui ne risque pas d'interférer avec l'alcool du coup!) il va bien se garder de prendre les médicaments prescris pour arrêter de boire.

Je me suis fait un sang d'encre à en mal dormir, j'ai géré seule mon boulot et les enfants entre le collège les activités les rendez-vous, je lui ai même fait ses papiers urgents, je suis allée lui emmener ses affaires, lui transférer ses affaires en réa, aller le voir .... et lui en rentrant même pas un remerciement rien à foutre de nous;...

je suis rentrée dans une colère noire quand j'ai vu qu'il se remettait à boire. je sais que ça n'aura servi qu'à me soulager mais tant pis je suis trop dégoutée, blessée dévastée. voilà comment on détruit en quelques minutes tout ce qui a été fait pour lui en 1 semaine 1/2...

Jul77 - 20/04/2022 à 04h06

Bonjour Charlotte36,

Wow! C'est vrai que c'est vraiment un très gros problème d'alcool qu'il a votre conjoint. Même passer près de la mort ne semble rien y changer... Est-ce qu'il aime la vie? Parce qu'il se peut qu'il soit malheureux et désabusé et que la boisson soit la seule chose, le seul anesthésiant qui lui permet de continuer. Il est possible aussi qu'il ne désire jamais la quitter...

Je ne peux qu'essayer d'imaginer à quel point cette situation doit être difficile à supporter pour vous et vos enfants. C'est comme si vous ne pouvez pas l'aider parce qu'il ne veut pas être aidé.

L'alcool peut devenir une prison pour les alcooliques, mais vous me faites réaliser à quel point elle peut l'être aussi pour leurs proches.

Je suis reconnaissant d'avoir un jour été capable d'arrêter de consommer avant qu'il ne soit trop tard et que je finisse par gâcher l'existence de ma femme et de mes enfants. Ils n'auraient pas mérité que je leur impose ma dépendance avec tout ce que cela comporte.

Surtout prenez soins de vous.

Jul

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