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Alcoolisme et déni : je ne sais plus comment aider mon mari

Par Profil supprimé

20 réponses


Profil supprimé - 08/07/2015 à 16h31

bonjour,j'ai refait un fil de discussion nommé : mon mari boit en cachette ;j'espère que cette fois ci le modérateur va pas recommencer a tout supprimer comme la derniere fois car j'ai besoin de soutien de jour en jour la situation etant a ce jour que je suis seule avec mes enfants sans savoir ou il est alors qu'il a fait une tentative de suicide jeudi dernier et mon témoignage doit etre entier pour que notre histoire puisse etre comprise .Donc en faisant ce nouveau fil de discussion pour la 2eme fois nous espérons pouvoir etre entierement lu.merci

Profil supprimé - 16/07/2015 à 15h38

bonjour Myriam

j'ai lu attentivement votre témoignage, et je me suis reconnue en quelque sorte. Mon mari est alcoolique, il a 54 ans, mais il est dans le déni total et refuse de se soigner. Dès que j'aborde la question, dès que je prononce le mot "bouteille", ça tourne en vrille, il entre dans une colère noire. De plus il peut se montrer plutôt violent, surtout verbalement. Je ne sais que faire pour le persuader d'aller consulter son médecin.
bon courage

Profil supprimé - 17/07/2015 à 09h58

Bonjour Koko

Cela ressemble de très près à mon vécu mais sans doute aussi au vécu de toutes celles et ceux qu isont confrontés un jour au constat de l'alcoolisme de leur conjoint et du déni qui l'accompagne.

Dans mon cas de figure, le chemin s'est fait une plusieurs étapes, avec des épisodes de violence verbale intense.

La première foi j'ai posé un ultimatum : où la vie s'entendait sans alcool ou sans moi, je n'acceptais pas de faire "ménage à trois". Mais à ce moment à, jamais le mot alccolisme n'a été prononcé, mon mari était dans cet état d'esprit de faire table rase, de faire Fi du passé et de regarder devant. J'ai posé le mot de maltraitance psychologique, ça l'a heurté.

Sauf qu'il y a eu rechutes et que la dernière a été d'une violence telle que je suis partie chez des amis pour ne pas de le frapper en retour de ses propos violents.
Le lendemain toute communication était vaine, je suis partie bosser.
C'est par sms que le lien s'est renoué, très faiblement.
Progressivement, au fil des jours il a pu dire "j'ai bu, je ne bois plus, je ne suis pas à l'abri de recommencer". Toutes les phrases cocnernant l'alcoolisme était dites au passé, et le mot jamais prononcé.
Aujourd'hui encore, le passé est de rigueur mais le mot à pu être posé, et lié à une maladie.

Suite à cet épisode, il y a eu une autre esclandre quand j'ai retrouvé des bouteilles vides, cachées.
Nous avons retavaillé là dessus, j'ai accepté "sa version" (anciennes bouteilles qu'il jetait au fur et à mesure pour ne pas provoquer ma colère) contre un RDV chez le médecin.
J'ai du de mon côté beaucoup travailler sur ce que j'étais en mesure d'accepter et jusqu'au, sur ma suspicion aussi, sur le fait de le "fliquer".

Chez le médecin, il a joué cash, toujours au passé pour sa consommation mais nore médecin de famille n'est pas dupe.
Elle l'a mis sous Salincro et lui a fait faire des analyses
Etonamment, ces dernières ne sont pas alarmantes, justeune macrocytose qio marque une phase d'alcoolisme intense. Nojus ne sommes pas revenus sur ces anayses, il est capable de lire les résultats même si il les minimise. Le médecin de voit une fois par mois, nous n'avons pas fait appel à un psychologue car mon mari est résoluement contre.
Pour l'heure, ça tient mais c'est encore très récent.

Voila mon témoignage sur la progression de mon époux dont je pense qu'elle a été "insolite" au sens où il a réagi finalement assez vite et à accepté de se faire soigner.
Cela m'a permis moi aussi de travailler sur moi , mes réactions, ce que j'induisais de tension en étant sur mées gardes parfosi à bon escient, parfois non.
Aujourd'hui, je sais que la rechute est possible.
Il n'y a plus d'alccol à la maison et lorsque nous recevons, les fin de bouteilles sont jetés dans l'évier ensemble, d'un commun accord.
L'abstinence totale n'est pas acceptée et c'est pour moi le risque principale mais je fais avec.

L'attente du "déclic", de ma prise de conscience peut être longue, vaincre le déni peut ne pas se faire à %, tout est question d'accepter certains compromis pour avancer.
Je ne sais comment va évoluer votre histoire, je vous souhaite de tout coeur que la prise de conscience se fasse vite et qu'elle soit accompagnée d'une volonté de soin.

Profil supprimé - 20/07/2015 à 15h09

Bonjour Myriam

je viens de vous lire, et j'ai presque envie de dire que vous avez "de la chance" (même si ça peut choquer). Mon mari n'en est pas encore là. pas question d'aller consulter, pas question d'en parler, pas question de ne pas boire, pas question, pas question, pas question de rien !!
On n'avance pas. Déni total, violence verbale et insultes extrêmes tous les soirs. Il est extrêmement belliqueux, cherche les embrouilles pour tout et n'importe quoi. Mon lot de souffrance est quotidien. Je n'ai personne chez qui aller. Et pour couronner le tout, il perd la tête surtout le soir, sans doute ceci est lié à la grande consommation d'alcool.
Je ne sais pas jusqu'à quand cela va continuer.

Profil supprimé - 20/07/2015 à 17h01

Oui les pertes de mémoire étaient légion à la maison aussi, couplées à tous ces autres détails qui ne laissent aucun doute.

Je suis consciente que j'ai une chance énorme et j'aimerais que mes mots redonnent de l'espoir à ceux qui ne voient pas le bout du tunnel.

Cependant, toute la violence que vous décrivez, je l'ai cotoyée, j'en suis presque venue aux mains le jour où j'ai quitté la maison, me retenant de gifler mon mari sad
Et je me demande si ce n'est pas d'avoir frôlé ce passage à l'acte qui a déclenché le début du cheminement.

Si pour celui qui boit le déclencheur est complexe à entrevoir, pour celui qui accompagne, c'est le calvaire au quotidien, une longue descente aux enfers où l'on vit dans la crainte, la suspission, où tout se désagrège et l'on se demande quand et comment ça va se terminer.

Je vous envoie tout mon soutien moral, je n'ai que mots pour le faire, c'est peu je sais mais si ils peuvent vous aider ...

Profil supprimé - 21/07/2015 à 14h06

Merci pour votre soutien,

je me permets cependant de vous poser une question : Qu'est-ce qui, selon vous, a décidé votre mari de mettre un frein à l'alcool ?
Peut-être que votre réponse m'aidera à comprendre certaines choses.

Profil supprimé - 21/07/2015 à 15h46

Je crois dans ma situation c'est le fait que j'ai quitté la maison brusquement, sans dire où j'allais et qu'au retour, j'ai pu dire à mon mari que nous étions au bord du divorce.

Ses sentiments ont été suffisamment forts pour lui donner la force de sortir à demi du déni puis d'accepter d'être accopagner.

Aujourd'hui, cela fait un mois et 7 jour (il m'a envoyé un message pour me le dire et me remercier) mais nous sommes conscients que rien n'est gagné, il a pu l'écrire également.

Dans notre situation, la médiation par l'écrit a été d'un grand secours dans un premier temps même si nous avons du rapidement passer par la verbalisation car on sait que les mots posés sur le papier n'ont pas d'âme, ni d'intonnation et que tout est rapidement interprêtable et sujet à erreur ("je ne lis pas comme tu as écris ...."blunk

Profil supprimé - 05/08/2015 à 16h19

Bonjour,

Pour la première fois, je me lance, et me connecte sur un site afin d'échanger sur mon propre cas (enfin, celui de mon conjoint, père de mes enfants). Et oh, surprise, mes questions, mon incertitude face à la démarche à suivre, ne sont pas cas isolé.

Je comprends vos sentiments, le désespoir face à une nouvelle consommation excessive de son conjoint...

Pour ma part, je ne sais pas si je pourrai supporter longtemps cela. Tout allait mieux. vraiment. Consultations en service addiction, etc. Et puis, pouf. Un jour, il se cache comme un enfant (il buvait une briquette de vin blanc pour cuisine, tiède), et hier, il m'avoue, honteux, le regard bas, que oui, il a bu. Je lui demande de me donner immédiatement ce qui lui reste. Il va dans sa voiture, et sort du dessous de son coffre (là ou l'on range la roue de secours) une bouteille de pastis où il reste 2/3 cm, achetée la veille. Quelques heures après (alors qu'il est vraiment saoul, d'après ses propres terme) il va chercher notre fils chez la nounou en voiture... j'arrive à l'intercepter par téléphone, lui interdisant d'aller chercher notre fils dans cet état.

Ce n'est pas la première fois qu'il met en danger un de nos deux enfants. Il n'a jamais été violent, mais plusieurs fois je l'ai retrouvé vraiment très saoul alors qu'il gardait l'un d'entre eux. Comment lui faire encore confiance ?

Je crois que je suis à bout, et pense sérieusement à le quitter. Mais quid des enfants ?? D'autant que lorsqu'il n'est pas ce conjoint mou, saoul, c'est vraiment quelqu'un de'onnête, droit, un bon père, etc.

Comment faire pour les aider, nos hommes ?? puisque nous ne pouvons être leurs exutoires, et que nos propositions d'aide réelle ne mène à rien ?? Mais à force de menacer d'actions tangibles, et de ne pas les mettre à exécutions, nous ressemblons nous meme au petit garçon qui criait au loup...

Désolée de poser de question au lieu d'apporter des réponses...

Bien cordialement,

Moderateur - 05/08/2015 à 16h57

Bonjour Jaba54,

Il n'y a rien de moins évident à tenir que la position de conjoint d'une personne alcoolique. Comme vous vous en rendez compte il y a beaucoup de questions et peu de réponses.

A la lecture de ce que vous avez écrit je peux vous donner quelques éléments de repère :

1) Ne cherchez pas à contrôler sa consommation : il boit il boit, point. Cela ne sert à rien de le prendre en "faute" (cela l'infantilise) et de partir à la chasse aux bouteilles cachées. Encouragez-le au contraire à ne pas se cacher car c'est en rendant visible la consommation que celle-ci peut mieux être posée comme un "problème", quantifiée, questionnée. Vous serez toujours perdante au jeu du chat et de la souris.

2) Ne cherchez pas à le contrôler : on vous l'a sans doute déjà dit, vous l'avez peut-être lu, la solution passe par lui, pas par vous. C'est un mélange de volonté de s'en sortir, de capacité à faire état de ses difficultés et d'avoir envie d'autre chose aussi car les projets, l'envie de se reconstruire c'est capital. Pour qu'il y a arrive il faut qu'il se sente responsable de ses actes et qu'il croit en ses capacités à y arriver. Si vous le contrôlez, si vous le disqualifiez, si vous fournissez les solutions sans en passer par lui, vous risquez fort de maintenir le problème en l'aidant à ne pas se sentir "capable".

3) Etablissez votre périmètre de sécurité et vos limites à vous : vous le dites très bien, il a des comportements dangereux avec ses enfants, même s'il les aime, lorsqu'il est alcoolisé. C'est la partie difficile. En effet, alors que le conseil est de ne pas chercher à le contrôler lui ou à le disqualifier il est primordial d'assurer la sécurité de vos enfants et de l'empêcher de les mettre en danger. La "disqualification" nécessaire de son rôle de père (par exemple "ne va pas chercher les enfants lorsque tu es alcoolisé" ) doit bien être rattachée au fait qu'il s'alcoolise et que c'est dangereux et non à sa propre personne. C'est l'alcoolique qui est mis sur la touche et pas le père. Et il y a une bonne raison à cela : la sécurité. Discutez-en très clairement avec lui. Il est sans doute assez primordial de faire la distinction entre son moi propre et son moi alcoolisé. Cela peut l'aider à vouloir se débarrasser du deuxième.
Quant à vos propres limites sur ce que vous pouvez supporter c'est à vous de les mettre. Le conseil est peut-être que vous vous positionniez de cette manière : "Ok tu souffres d'une dépendance à l'alcool, c'est une maladie qui est plus forte que la volonté. Je suis très triste que pour le moment tu n'arrives pas à t'en sortir. Je vois bien que tu as essayé et je crois fermement que tu vas essayer encore et que tu es capable de t'en sortir. Maintenant je ne peux pas, pendant ce temps, te laisser me faire du mal et mettre en danger nos enfants. Je ne peux pas te dire ce que tu dois faire (seul toi peut le dire) alors je vais continuer à me protéger, à protéger nos enfants mais je vais aussi rester à tes côtés."

4) Je ne sais pas si j'interprète bien en pensant qu'il a arrêté puis fait un rechute mais si c'est le cas sachez qu'il est possible de tirer profit d'une rechute pour se renforcer et se donner encore plus de chances de réussite. Les spécialistes considèrent la rechute comme une étape nécessaire vers l'arrêt définitif. Je vous encourage à surmonter votre propre déception et à l'aider à surmonter la sienne en dédramatisant cela. Il y a des enseignements à tirer en comprenant d'où vient cette rechute (pas "que" de lui : il y a eu des déclencheurs). Surtout, encouragez-le à reprende le chemin du centre d'addictologie le plus tôt possible. Pour débriefer la rechute et recommencer à essayer d'arrêter. Les professionnels ont vraiment l'habitude de ce genre de situation et ne le jugeront pas. Arrêter c'est tout simplement difficile, avec des hauts et des bas mais surtout c'est possible !

Cordialement,

le modérateur.

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