Profil supprimé - 30/10/2015 à 12h47

Grand merci pour ton témoignage Yuna. Moi ce soir je vais peut être reboire qq verres à l'occasion d'un apéro familial, après 3 mois 1/2 d"abstinence. J'ai la trouille en fait. C'est l'inconnu

Profil supprimé - 30/10/2015 à 14h00

Bonjour à tous,

bon c est pas glorieux tout ça! au final, j ai quand même réussi à perdre non pas mes clés mais celles de mon compagnon où forcément il y avait la seule clé de la boite aux lettres! je réussis toujours à faire des bétises, comment je ne sais pas?! Il me reste une possibilité de retrouver ces put*** de clés et ce sera en fin de semaine.
Bref sinon c est pas la grande forme, j ai énormément de mal à me remettre de lundi soir (ça m apprendra!), je suis en mode zombie malade (j ai envie de vomir depuis 2jours sans qu il ne se passe quoi que ce soit!)...
Sinon mon compagnon est revenu à la charge hier pour me parler de se faire des soirées entre nous seulement avec de l alcool et de la drogue bien sûr! Il a pas super apprécié que j aille faire la fête avec mes collègues et pas avec lui! J ai beau lui expliquer que je ne veux pas boir, il doit se dire que je fais de la comédie par rapport à l alcool, "mais t es pas une alcoolique finie de toutes façons, le médecin a vu pire que nous quand même!"...
Du coup, je ne dis plus rien! voila! Je sais c est pas forcément le meilleur moyen d arranger les choses... j en ai marre qu il essaye de me forcer la main... Là il me parle d une toute nouvelle drogue "super sympa" pour les soirées à deux...

Je vais balancer un truc que je n ai jamais dit à personne, les fois où je me suis droguée avec lui, moi c était pour rigoler, danser, faire la fofolle et c est tout. Pour lui, c est un moyen de faire l amour pendant des heures, et lorsque je lui disais non, il faisait la gueule avec des reproches etc. Du coup, je disais oui pour ne pas à gérer ses gueulantes ensuite. Et là j ai juste peur que ça reprenne comme avant... J ai l impression de retrouver une sexualité dite normale et là, ça recommence avec sa drogue de m****!

Comment lui expliquer gentillement?

Profil supprimé - 02/11/2015 à 13h23

bon bon bon... j ai rechuté... j étais au boulot samedi soir, et là la patronne qui me laisse les clés et qui me dit que ce soir c est moi qui gère tout jusqu à la fermeture, qu elle va se faire un resto avec sa fille. Bon moi super contente qu elle me fasse confiance! Bref je finis mon service, je commence à tout fermer et là, je me sers un ptit verre comme si de rien n était. Au final, j en ai bu trois et j ai rejoint ma patronne et sa fille au resto. Là elle me paye un verre, puis un autre et me voilà embarquer dans une soirée cuite! Je suis rentrée à trois heures du matin, complétement bourée... mon compagnon n a pas du tout apprécié bien sur...

Je n arrive pas à comprendre comment j arrive à ça alors que j étais super bien partie sur le chemin de la vie sans alcool!! Putain c est tellement simple en fait de prendre un verre, je pensais que je serai dégoutée... J ai rdv au cmp demain, en espérant que ce premier rdv va m aider!!

Profil supprimé - 02/11/2015 à 15h28

Yuna, oui c vrai que c'est dur, on trébuche quand on a des tentations, mois le premier, j'ai bu 5 verres hier soir c'est trop !
faut se méfier de ses habitudes, de celles des autres aussi. L'alcool est partout dans la société c'est vachement dur d'y échaper, car on ne veut pas se cloîtrer chez soi !

Mais bon à chaque fois qu'on trébuche c'est une piqure de rappel, on réfléchit à comment ne pas retomber de la même façon.
Haut les coeurs, on va y arriver à se libérer de l'esclavage de l'alcool.

Moderateur - 02/11/2015 à 15h57

Bonjour Yuna,

Si je devais analyser la situation je dirais que tout s'est enclenché au premier verre pris. Comme vous dites c'est "tellement simple". Il me semble que lorsque vous avez pris ce premier verre :
1) vous étiez particulièrement fatiguée (fin de service) et donc moins à même de mobiliser votre énergie pour ne pas boire ;
2) vous étiez entourée d'alcool : la tentation était grande ;
3) vous étiez peut-être heureuse d'avoir pu mener la barque, d'avoir eu la confiance de votre patronne et vous avez peut-être voulu, une fois votre travail terminé "vous récompenser" d'y être arrivée ;
4) vous aviez vécue cette semaine une rechute qui vous rendait particulièrement vulnérable à l'alcool, même si vous vous êtes dit aussi que c'était une cruelle piqûre de rappel. La ré-alcoolisation a mine de rien sapé l'idée que vous réussissiez à arrêter et rendu peut-être, à ce moment-là et pendant le reste de la soirée, moins forte l'idée que vous pouviez y arriver (pourtant si vous pouvez). Parfois nous souffrons tous, à un degré ou un autre, d'un petit air "d'à quoi bon" qui siffle dans notre tête et qui nous fait lâcher prise. L'arrêt de l'alcool ne permet pas cela et c'est notamment en cela qu'il est difficile et que garder sous le pied de l'énergie pour se défendre de ses pulsions est important. J'ai envie de vous dire "préservez-vous", "reposez-vous le plus possible".

Que faut-il faire maintenant ?

Je crois que vous devez, comme je l'ai fait ci-dessus, essayer d'analyser ce qui a déclenché ce premier verre et vous demander comment, dans des circonstances équivalentes, vous pourriez avoir une autre "réponse" que celle d'attraper un verre. Je questionnerais aussi le rôle de votre patronne car ce n'est pas la première fois, il me semble, qu'elle vous offre de l'alcool. Comment par exemple lui dire "non" quand elle vous en propose et prendre un soft à place sans que cela soit douloureux pour vous et dans l'objectif que que cela devienne "naturel" ? Vous voulez sans doute lui faire plaisir parce que c'est votre "patronne" mais réalisez aussi que les intentions des gens ne sont pas toujours bienveillantes et qu'au moins, si elle sait que vous essayez d'arrêter, vous pouvez vous demander comment cela se fait qu'elle vous offre si souvent des occasions de boire. Est-ce aussi une attitude de patronne "responsable" que d'offrir des tournées à son employée ? Surtout après un pleine journée de travail et - peut-être - à la veille d'une autre.

Il y a quelques temps il y a eu une campagne sur l'alcool "Oui on peut dire non". Je crois que vous pouvez vous en inspirer pour assumer le choix qui est le vôtre de ne plus boire d'alcool : parce que vous le voulez, parce que vous sentez que c'est nécessaire. Oui c'est votre droit !

N'hésitez pas aussi à en parler avec l'un de nous écoutants en appelant notre ligne !

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 02/11/2015 à 17h18

Merci modérateur pour cette réponse. Tout ce que vous dites me parle à part pour ma patronne! Elle ne sait pas que j arrête de boir, je lui ai simplement dit que je voulais faire une pause avec l alcool... Elle est plutôt bienveillante au contraire! Elle m a offert ce verre parce qu elle sait que je galère financièrement en ce moment et elle m a dit en me l offrant : "buvez le avec plaisir, parce qu au repas de fin de saison je n ai pas eu l impression que vous appréciez réellement de boir!"...
Je me croyais super forte avec ce mois d abstinence et au final j ai l impression que je ne vais pas y arriver... je retombe dans le même schéma d il y a quelques semaines... J essaye de voir à partir de quand l idée de boir un verre est arrivé avant de le prendre finalement... bien avant d arriver au boulot je crois et le fait d avoir les rennes du boulot m a fait me sentir hyper forte... du coup, j ai du me dire que je pouvais boir un verre sans en reprendre un autre derrière... je me suis dit "à quoi ça sert de boir ce verre?" je savais que ça rimait à rien mais je l ai bu quand même et ainsi de suite...
C est là que je me dis que je suis toute petite face à l alcool et que la partie est loin d être gagnée!! Il faut que je retrouve la gniak et vite!!

Profil supprimé - 02/11/2015 à 20h37

Yuna, il y a vraiment des limites que nous ne pouvons pas nous permettre de dépasser.
Personnellement j'ai repris l'alcool ce we, mais c'était programmé, après plus de 3 mois d'abstinence. J'ai rebu vendredi et samedi soir lors de repas de famille, sans excès. Mon nouvel objectif est de ne JAMAIS BOIRE SEULE, car je ne sors pas souvent et que je sais qu'en société normalement je ne me murge pas. C'est pas gagné, je le sais.

C'est étrange cet perte de confiance qu'occasionne le franchissement de la limite.

Peut être cette nouvelle expérience va-t-elle t'aider à connaître tes limites à ne pas franchir?
Là je m'inquiete pour toi car je pense que tu es actuellement en rechute. Ceci dit beaucoup d'alcooliques font beaucoup de tentatives avant de parvenir à maîtriser. Vu ta détermination, ta franchise et ta capacité à te livrer sur ce site, je crois que tu as beaucoup de chances d'y parvenir, même si pour l'instant, c'est loupé.
Je te souhaite du fond du coeur d'y arriver, même si ca prend un peu plus de temps que prévu! .

Profil supprimé - 05/11/2015 à 17h38

Bonjour à tous,

bon j ai eu mon rdv au cmp et au final, ils préférent m orienter vers le centre d addictologie de ma ville. J ai donc rdv à la fin du mois...

Sinon, j ai pris mon courage à deux mains et j ai appelé ma mère pour lui parler de tout ça... Elle a été soualgée que je lui en parle même si elle le savait déjà (sixième sens des mamans?!). Elle est à fond derrière moi car comme elle a dit : "j ai déjà vécu avec un alcoolique (mon père) et je ne permettrai pas que tu finisses comme lui!" voila, ça c est dit! Sinon, elle a parlé à mon compagnon et elle l a défoncé... "tu ne la tires pas vers le haut je trouve, elle n a pas évolué depuis qu elle est avec toi"... bref que du positif quoi!! ^^
Du coup, au lieu de se remettre en question, c est de ma faute si ma mère pense ça de lui... et donc c est à moi d arranger ça... je suis en partie responsable effectivement vu que je suis pas du genre loquace et que je ne dis pas tout à ma mère mais bon...

Mon beau père m a fait beaucoup de bien aussi en me disant qu il était de tout coeur avec moi et que je m attaquais à une sacrée bataille mais qu il me soutenait et qu il m aimait fort... bref j ai pleuré, je suis heureuse d avoir un papa de coeur qui ne m abandonne pas et qui est là pour moi (pas comme mon vrai père). Je sais que je peux vraiment compter sur lui, il a toujours été là pour moi!

En tout cas, je n ai pas bu depuis samedi et le fait d en avoir parlé avec ma famille me donne encore plus de force pour ne pas flancher!!

Merci à tous pour vos messages, ça me fait énormément de bien!
Allez on s accroche!! bisous à tous

Profil supprimé - 05/11/2015 à 19h26

Bravo YUNA,
C'est super d'en avoir parlé à ta mère et ton papa de coeur !
ça va t'aider beaucoup.
Oui on s'accroche tous, avec une pensée pour combattante.
Smack