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La part de ma sensibilité dans l addiction

Par Profil supprimé

"Peux-tu ouvrir un fil sur sur l’hypersensibilité, cela m’intrigue un peu j'avoue. Ce qui te gène vraiment dans ce truc. 4000 mot maxi. Merci."

Houlala rien qu'avec le titre je me dis que les 4000 mots ça va être difficile happy

Non en fait c'est assez simple (mais quand même prends le premier cachet je viens de finir et bon : c'est pas court, court :/)

L’ultra-sensibilité, l'hypersensibilité est prise en compte depuis peu pour expliquer certains comportements et je n'ai pas encore vu de travaux faisant un lien entre ça et les addictions, j ai peu cherché aussi. Il y a des interprétations différentes. Pour certains un facteur génétique, un nombre de connexions nerveuses entre en compte. Pour d'autres c'est plus des événements prénataux, des transmissions parentales hors génétique, l'entourage dans les premiers temps de la vie. On retrouve ça chez les animaux aussi donc certains pensent que c'est un reste de notre passé comme peut l'être un peu le cerveau reptilien peut-être. Sur le nombre de personnes concernées aussi ça discute. De ce que je lis c'est environ 15-20% de la population qui est concernée. Parfois ils remarquent que de gros stress peuvent rendre très sensibles, mais pour ce que je ressens ce n est pas tout a fait ça. Ils s'accordent aussi sur les manifestations de cette ultra sensibilité.

Je te mets ce qu'en a tiré un psychanalyste dans son bouquin "Hypersensibles : trop sensibles pour être heureux ?" de Saverio Tomasella.
- Rechercher l’authenticité
- Apprécier la beauté et plus particulièrement la beauté de la nature
- Se réjouir du bonheur des autres. Être sociable, joyeux, enthousiaste.
- Être affecté par les souffrances, les malheurs et les détresses d’autrui.
- Percevoir tout sans filtre, sans protection. Être perméable à tout.
- Sentir monter des bouffées d’émotions imprévisibles.
- Vouloir tout le temps faire plaisir aux autres.
- Avoir peur de décevoir et d’être rejeté.
- Avoir besoin de temps pour réfléchir et de solitude pour se retrouver.
- Être dépendant de l’affection d’autrui et avoir peur d’être abandonné.
- Être vif, susceptible, facilement irritable et contrarié.
- Se sentir profondément déstabilisé par les critiques et la contradiction.
- Être rapidement submergé par la honte.
- Ressentir de la culpabilité pour presque rien.
- Être soudainement pris de panique.
- Être sur ses gardes. Se croire maudit et persécuté.
- Rechercher le silence, la lenteur et le calme.
- Éviter les disputes et les conflits.
- Chercher à se cacher, se replier sur soi, fuir les autres.
- Sentir son identité vaciller pour des motifs apparemment anodins.
- Avoir une mauvaise image de soi et une faible estime

« On comprend, au fil des pages, que l’hypersensibilité a tous les traits d’une humanité exacerbée qui nécessite l’utilisation de méthodes pour diminuer la souffrance engendrée et la transformer en force. » Nous ne ressentons pas tous tous ces points de la même manière, les parcours de vie font que l on a du avancer sur certains.

Alors voila je suis né avec une sensibilité différente de la moyenne des gens. Sans en avoir conscience. Si je pouvais remonter à la première sensation de manque, celui lié à la mère, à la faim, à tout ce qui peut prendre un bébé quand il pleure, je la verrai bien très vite assouvie. Pour d'autres elle sera peut être renouvelée sans cesse, créant peut-être ainsi, aussi, les fondations de notre rapport au manque. Quoiqu'il en soit cette sensibilité m'aura fait vivre toutes ces sensations plus fortement. Mon enfance a été idyllique, beaucoup de contacts avec d'autres enfants, de tous horizons, avec la nature. Tu vois pas de traumas donc pas vraiment de rapport négatif à cette sensibilité, pas besoin de rechercher des causes de comportements « bizarres ». Si ce n'est certaines anxiétés, un rapport affectif particulier mais c'était indécelable, j'étais un chouette môme happy

Les vraies premières montées arrivent à la préadolescence, aux premières émotions amoureuses » sexuées » et la ben il y a un anxio à portée de main, l'alcool. Il y avait des montées avant en fait mais c'était protégé, mon environnement était cool. Par contre c'est là que se fait le lien à ce psychotrope. C'était inconscient jusqu'aux mains qui tremblent... Pourtant avec le recul je me vois plein de fois faire le rat de labo : un stress, de l alcool. Avec le temps passant, des traumas plus forts à vivre, à ne pas dépasser, qui restent. Alors tu vois l'alcool n'est vraiment pour moi - et quelques autres - qu'un révélateur de ça. Un autre ultrasensible ayant plus avancé sur certains côtés aurait pu avoir un lien différent à l'alcool, quelqu'un sans cette sensibilité serait passé au travers de tout ça sans souci peut-être. On peut aussi imaginer que les effets des psychotropes s'impriment plus fort pour nous, le ressenti de la sérotonine, la perception de l'ivresse, de ce que ça libère en nous. Oui une sensibilité plus forte aussi pour tous les psychotropes…

En fait toutes les émotions ressenties viennent s'imprimer sur une peau a vif. Parfois c'est magnifique, parfois un enfer. Surtout quand on ne sait pas ce qui fait vivre tout ça comme ça. Développer des bons côtés de ça consciemment ou non, volontairement ou non, ça permet de vivre tout simplement, car c'est dans ces cotés-là que l'on s exprime, que l'on trouve de profondes raisons d’être.

En quoi cela pose problème dans mon cas présent ? C'est tout récent pour moi de comprendre ça et en protection je me suis fermé à certaines choses sans m'en rendre tout à fait compte. La vie m'y confronte à nouveau, je vois où j'en suis. Et j'en suis à un point où il faut que j'avance à nouveau, pas par peur de reboire, pour vivre.
Dans cette démarche je vais donc voir des soignants. Mon passé me fait naturellement me diriger vers un service addicto où une psy fait de l'EMDR. Et là, dans l’état émotionnel où je me trouve, avec au fond de moi cette envie profonde d’être compris, ce besoin que l'on connait d'abandon un peu, je trouve quelqu'un dont je vais ressentir chaque changement d'esprit et il faut que j'explique que non je ne vibre pas devant une bouteille, que oui c'était un anxiolytique, 10 min sur l'abstinence (le mot) et je sens en lui l’intérêt pour ces 10 ans sans alcool mais aussi ce truc qu'il parle à un malade alcoolique abstinent, comment ça percute ses certitudes et comment il s'y réfugie. Oui Oliv j'aurais dû me taire, faire "comme-ci" pour passer cette étape mais j'arrivais entier moi. Tout ça pour enfin arriver à "oui ils peuvent travailler sur la gestion des émotions", merci je viens de le faire happy Et cette sensation qui s'est gravée en moi qu'il va falloir refaire pareil avec l’infirmière psy, puis le doc pour peut-être avoir un rdv avec la psy. C'est pas grave dans l'absolu car je vais passer par autre chose mais avec cette sensibilité tu peux ressortir de ça pire que quand t'es arrivé. Au final ça me permet de travailler les bases de ma "spiritualité" blunk

Je sais pas comment te dire ça, Oliv, parfois je lis les gens. Pas un truc de medium ou autre, mais je suis tellement en contact avec leurs émotions que je les ressens. C'est pas aussi net mais par exemple j'ai travaillé avec des mômes en difficulté, au sortir d'entretiens on avait pas les mêmes conclusions et souvent j’étais dans quelque chose de plus juste. Mais c'est pas vraiment réfléchi sur le moment, c'est une espèce de concentration qui fait que sa bouche peut dire un truc mais c'est son corps, ses ressentis que j'entends. C'est cette sensibilité…

Et pour le rapport aux psys ben c'est un peu pareil, cela demande vraiment la bonne personne. Et si il ou elle ne pense pas en fonction de cette sensibilité et bien tu pourras retrouver dans mes comportements un peu de personnalité évitante, un peu de phobie sociale, un peu de parano, voir que le stress et j en oublie. Parce qu'effectivement dans les moments de stress, d'émotions, qu'on ne gère pas trop on va retrouver des comportements de ce type. Mais sans vraiment rentrer dans la case car ce ne sont que des symptômes de cette sensibilité. Et s'il y a ce jugement qui s’opère ben je le sens et c'est mort.

Ce qui me gêne en ce moment avec ça c'est que je suis à un changement de situation professionnelle et qu'il faut que je me décide en prenant en compte pleinement ma sensibilité, ce que je maitrise ou non d'elle, de comment cela peut évoluer. Rien d'insurmontable mais c'est un tout. Ça me met dans des « fréquences » ou je vais plus ressentir les douleurs et, crois-moi, il y en a de fortes qui s'expriment pas loin de moi. Tu rajoutes à ça 50% des mammifères disparus en 40 ans sans que ça fasse de bruit, ça parle encore économie, argent et pouvoir, une conscience révélée avec l’arrêt de l'alcool qui te fait prendre toutes les aberrations en pleine face, sans filtre et tu as un peu le cocktail de ce qui peut habiter un ultrasensible qui se libère d'une came happy

Mais à côté de ça le sourire d'un môme ça peut m'emporter loin, un coucher de soleil, une musique, un toucher, un baiser, tout ce qui ne coûte pas d'argent, qui fait fondamentalement partie de la vie, c'est grandiose, beau à en pleurer parfois… C'est pour tout ça que je dis à Julien que l'alcool n'est rien pour nous en fait, oui une bonne came qui nous a bien défoncés, dont ça fait mal de décrocher, mais c'est tout. Tous les événements s'impriment sur nous différemment, positifs ou négatifs. Quand on s'en retrouve-là avec l'alcool c'est que les événements négatifs ont laissé des traces profondes, qu'ils nous ont fait nous protéger d'une telle manière qu'il faut réapprendre à vivre. Si on le fait en ayant conscience de cette sensibilité, en la prenant pleinement en compte, on gagne au moins six ans sur moi et ma reconstruction happy Au moins ! J'ai presque envie de dire 10…

Bon désolé Oliv j'y arrive pas vraiment à faire bref, je vais voir ce que je peux faire avec l'EMDR pour ça !! happy Et puis cette fois c'était pour me faire du bien en premier chef alors mer.. blunk

Peut être que ça servira à d'autres, je l’espère.

Bonne journée à tous.

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55 réponses


Moderateur - 27/07/2017 à 14h58

Bonjour Flo66,

Une erreur de manipulation de ma part m'a fait publier votre fil hier mais sans que vous puissiez le voir. C'est corrigé.

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 27/07/2017 à 15h22

Bonjour merci je l ai refait car je pensais que ca avait buggé happy Ca va je l avais en tres grande partie sous world, et ca m a permis d arranger un peu la mise en page blunk Merci pour votre travail ici, courage et felicitation blunk

Profil supprimé - 27/07/2017 à 18h16

Illustration des avantages et inconvenients
Vu ce que je t ai dit dans mon rapport aux psys, vu que je le pouvais j ai ecrit un mail a quelques uns pour expliquer ma demarche plutot que d appeler prendre un rendez vous. Pas de reponses pour certains c est l ete, mais hier une reponse. C etait un site et c etait pas mal expliqué, plutot une vision bien du rapport au patient. Bon deux photos de groupes de paroles, metissés, super, homme femme, super, mais presque tous en chemises presque cravate, tailleurs, enfin plutot signes exterieurs de richesse. J avais pas vraiment fait cas, c est en voyant la reponse que suis venu regarder ca de plus pres.
Dans le mail j expliquais un peu les raisons de ma demande, voulais confirmation que l emdr pouvait etre efficace, je blaguais un peu en demandant si mon cas n etait pas desespere et je demandais les tarifs. Voila la reponse:

"Bonjour mes tarifs sont de 70 euros. Les séances sont généralement non remboursés mais quelques mutuelles participent parfois.
Cordialement"

Alors hier c etait un peu un espoir decu, j ai appris a en faire des lecons de vie, ca apprend beaucoup sur l espoir, c est juste que il y a des moments c est plus difficile, tu prends quand meme quelques impacts.
Il y a tout dans sa reponse, pas la peine d aller voir. Et tiens la ca commence a redevenir une chance, cette sensibilite me fait ecrire, plutot qu appeler pour juste un rendez vous, je peux voir les reponses et la, pas perdre 70 e. happy

Et aujourd hui cette reponse d un autre:

Bonjour monsieur,

L'EMDR pourrait être effectivement une piste pour désamorcer les bombes que peuvent parfois être les souvenirs traumatiques , et ce à notre insu. Pour arrêter de faire malgré nos réflexions, automatiquement désespérément la même chose , l'EMDR peut être une solution.
Pour fixer un rendez vous, il faut me joindre au téléphone, me laisser un message pour que je puisse vous rappeler.
Le tarif des consultations est de 40 euros.
Je n'ai pas de disponibilité pour une nouvelle prise en charge avant mi septembre actuellement.
Cordialement

Tu vois la difference? happy
Je sais pas si ca m aidera, si cette personne est douee en emdr, mais la je sais qu il y a quelqu un de plutot a l ecoute, qui a pris le temps de repondre a une"souffrance" de facon "humaine".

Et avec l attention que j ai pu porte a Mouette, a toi, cette reponse fait du bien. Voila c est un petit exemple de ce que peut etre cette ultrasensibilité. Rien d extraordinaire, la vie, un peu plus ressentie.
C est une chance.

Olivier 54150 - 27/07/2017 à 21h48

Bonjour Flo
J’ai bien compris, j’ai même trouvé un peu dingue de comment je me retrouve dans ce truc. Effectivement j'ai entendu trop souvent depuis tout petit que j'étais trop sensible. j’en ais bien conscience et je me retrouve dans 80% de la liste. je peux même rajouter quelque truc à cette liste. j’ai découvert une raison probable pour moi, lié à un traumatisme à la naissance. Genre on te met dans une couveuse dès que tu arrive au monde pour te changer le sang qui est empoisonné (incompatibilité sanguine des parents) 15 jours seul dans une couveuse, j’imagine que pour le bb ça doit être flippant. Bref, pas de quoi en faire toute une histoire.

Et comme toi, souvent l’impression que l'état des gens me traverse. C'est pas toujours agréable. Surtout quand il sont sur la défensive. Avoir conscience de cette sensibilité, c'est déjà pas mal, je crois. ça permet de plus profiter les bon côtés qu’on peut y trouver et que tu as cité.
Je crois aussi qu’il y a un piège. Hyper sensibilité, hyper peur des gens. Pour moi c'est un peu ça. Mais je ne lutte pas, c’est accepté et je tâche de relativiser.

Comme dirait Franck Lopvet, le but serais plus de s’accepter comme on est, avec nos bon et moins bon côté, plutôt que de vouloir se changer absolument.
L’important pour moi c’est d’être une peu plus meilleur qu’hier, peut importe le ou les domaines.
Trouver un psy avec qui le courant passe bien c’est pas facile, alors en plus spécialisé dans l’emdr, dur dur j’imagine. As tu pensé à l’alternative “microkinésithérapie” ça coûte pas grand chose d'essayer…
Magnétiseur ? ça j’ai adoré, très bonne sensation.

Actuellement je pratique l’autoradiothérapie, ça consiste à télécharger des conférences de Patricia Darré, Franck Lopvet, wayne dyer, Nassim Haramein ect...de les convertir en mp3 et d'écouter en voiture en allant au boulot. c’est sympas, et tampi pour Bob Dylan, Neil young, Renaud et Cie.
voila voila a+
Oliv

Profil supprimé - 28/07/2017 à 11h46

Avoir consciencence de cette sensibilite est deja pas mal... Tu parles comme un livre happy

Au sortir de la phase difficile, reprise de conso,valium, antidepresseurs, je me suis relance un peu dans la vie, en toute inconscience de cette sensibilité. Un peu de moi, des rencontres essentielles telle celle d un formateur qui m a pousse a m inscrire a ce poste au college avec les momes en difficultes. Je me suis reconfronte ouvertement a des choses qui aurait pu bloquer, des fetes, la sexualite, le rapport a l alcool, aux autres mais en fait j ai aussi continué de proteger les choses qui me touchaient profondement.
Quand mon ami est venu demander de l aide, j ai du me reveiller un peu et la, toujours grace a des rencontres, j ai eu acces a d autres univers. J ai pousse ma reflexion sur l alcool pour donner une realite lisible a ce que je ressentais, pour lui montrer qu en fait on arretait juste une drogue, j ai pu m ouvrir a la" spirutualité" de facon plus consciente, je suis repasse dans des formes d actions volontaires pour vraiment vivre.
Et c est dans ce parcours que quelque chose me laissait perplexe. Ca oui je ressentais bien les cotes negatifs quand j etais pousse dans mes retranchements, mais si j etais que depressif, anxieux, comment je pouvais vibrer autant sur de la musique, sur du beau, dans la nature. Comment je pouvais autant aimer la vie et avoir ces peurs?
La j ai trouve des ecrits sur cette forme de sensibilite. Et ca m a fait comme a toi, bizarre de me retrouver autant la dedans, puis ce fut comme si on m avait mis la lumiere happy Enfin je pouvais avoir une conscience un peu plus complete de ce qui me parcourait.
En ce moment c est revenu taper fort a la porte de la gestion des emotions alors les choses a faire sont tres claires.

Tu sais Oliv sur l instant je peux le vivre mal, c est fort et ca m embarque. Mais je sais ce que c est, j arrive a m en liberer plus vite. Tout ce que j ai pu ouvrir comme porte sur ma"spiritualite" quand j allais bien m aide et pleins de petits tracas de tous les jours ne me touchent plus, ca m a fait passer des paliers sur mon lien a l alcool.
Et surtout, surtout, le fait de savoir ce qui m arrive, me permet d etre assez vite dans l action, de facon precise, efficace je pense, sans avoir l envie de fuite. Ca me fait voir ca comme une des raisons de vivre, car tout ce que j ai a depasser m amenera a exploiter pleinement tous les bons cotes, a aller vers un moi profond, detaché le plus possible de l ego. Et ca ca me fait kiffer, c est plus qu une drogue, vraiment.

Je vais dire un truc con peut etre mais j ai teste pas mal de psychotropes et certains en conscience de ce que je faisais. Et quand je me suis retrouve net, j ai eu acces encore a des choses proches des effets de ces drogues. Avec la musique c est flagrant. Alors est ce que cela me ramene a des etats passes avec des declencheurs precis? C est pas l impression que ca me fait. J ai l impression que cela a ouvert des portes sur ce que peut etre la "pleine conscience." Je ne dis pas qu il faut consommer des drogues pour ca, je dis qu on peut avoir acces a la meme chose en plus fort en se sentant"connecte", en"travaillant"ca. Si j avais des enfants c est ca que je leur apprendrai je crois, a se connecter, j essaierai de leur faire connaitre quelque chose de plus fort que les drogues avant que la vie ne les mettent sur leur chemin.

"
Hyper sensibilité, hyper peur des gens. Pour moi c'est un peu ça. Mais je ne lutte pas, c’est accepté et je tâche de relativiser"

Je crois que tu as raison de ne pas lutter, d accepter. Il faut juste essaye d etre vigilant a la forme de fuite que cela peut representer. Je precise ca car j ai eu un peu la meme sensation, j ai accepter tel ou tel trucs car c etait la et il fallait avancer un peu de toute facon. C est vraiment en y etant confronté de face, pleinement que j ai vu qu en fait non, ca reste un probleme. Et tres vite j ai pu ciblé 2, 3 "traumas" ayant imprimes cette sensation sur ma sensibilité. C est ca que je veux nettoyer. Pour moi ca veut dire revenir dessus autrement que par des mots.
Tu vois la sensation de la depression? Pas dans les downs quand on pleure, mais comment ca peut donner l impression de se couper du monde. Cette protection a tous ressentis des emotions que l on peut se creer. Et bien j avais laisse la meme chose sur 2 failles profondes et a cote ca allait plutot bien vu d ou je venais.
En fait c est comme pour la gestion de conso, on sait ou on en est vraiment quand on se confronte a la difficulte qui nous touche.
J ai bien aime cette phrase des 4 accords: on sait si on a vraiment pardonné a quelqu un si quand on est en face on ne ressens aucune emotion negative.
Pour l hyper peur des gens, tu sais ou tu en es quand tu es confronte a cette peur. En faisant encore reference a mon experience (c est pas la panacee comme technique mais peut etre sens tu les memes choses.. ), j aurai pu me dire que j avais peur des gens. Surtout avec une conso de cannabis apres l arret. C est pas un anxio, c est un hallucinogene happy Mais en fait je n ai pas peur des gens, j en ai besoin, j aime vraiment certains rapports avec eux. Par contre le cote eponge me fait sentir les mal etres, les prendre pour moi . C est ca le probleme? J ai vu avec mon boulot que non, j arrive sans souci, avec les pre ados, a pas ramener ca a la maison, a sentir ce qui est a moi et ce qui ne l est pas. Alors quoi quelle difference entre adultes et enfants?... ben pour moi c est le rapport a la violence. Cela me met dans des zones rouges tres limites. Et ce n est pas que la peur des autres, c est aussi une peur de moi. Addicte, on/off aussi pour ca, lapin dans les phares ou fauve sans controle :/ Rien ou tout. L emotion ressentie est tres tres puissante, avec des impacts physiques, Et ma"peur" des gens c est ca. Mais ca se traduit par une anxiete generale dans certaines conditions avec des gens. Alors je voudrais que le declencheur arrete de me faire revivre le passé, d ou l emdr, nettoyer. Puis apprendre a gerer cette sensation sans qu elle soit reliee a un trauma.Je me demande d ailleurs si les therapies ou on affronte nos peurs en reel ne peuvent pas etre interessantes pour nous.
Enfin je dis nous mais tu l as peut etre deja gere cette peur happy Et peut etre que la peur des gens de represente pas la violence pour toi, ca peut etre aussi l abandon, d autres choses, c est interessant d aller voir ce qu ils representent ces gens.

.Je vais noter pour tes conseils "microkinesie therapie", je prends tout ce qu il y a a prendre blunk La aussi le praticien est important. C est dommage que toutes ces formes differentes de soin laisse une telle part aux "escrocs", parce qu il y a des pratiques qui font vraiment du bien. La magnetisme... C est fou ca, car je le fais a la chienne de mes parents, a un chat aussi, legerement car je maitrise pas vraiment l etat de conscience qui permet de pas perdre son energie, et je n y ai pas pense pour moi. Merci Oliv' pour reequilibrer ca me semble etre une bonne idee blunk

L audiotherapie j approuve et j adore, vive le mp3 et utube blunk

Vraiment merci Oliv car discuter avec toi la dessus me permet de clarifier des choses pour moi. Et puis je me dis que si toi tu t y es retrouvé, peut etre que d autres le feront aussi et nos mots resteront ici, meme si nous n y venons plus. Oui il y a optimiste aussi dans les manifestations de l ultrasensibilité happy

Et oui il est sur que vouloir changer cette sensibilite est peine perdue, ou alors bonjour la vie de medocs ^^ Peut etre qu une partie de notre chemin est d apprendre a gerer au mieux nos emotions pour pouvoir donner le plus possible tout ce que l on a de beau en nous. Pour arriver a etre le changement que nous voulons voir dans le monde...

Bonne journee

Olivier 54150 - 28/07/2017 à 17h56

Je suis content d’avoir inventé ce mot alors je te corrige. c’est autoradiothérapie et non audiotérapie. pardon.
oui, parler de “la peur des gens” reste quelque chose de vague. donc je précise: Le pire pour moi c’est “le conflit” je supporte très mal. Même si je ne suis pas concerné par la situation, je vais être très mal, rien que de voir des gens s’engueuler, même si je ne connais pas les personnes. je perd tout mes moyens.
Aussi la plupart des phénomènes de foule qui sont fait pour boire: mariage, fête d’anniv, nouvelle ans...etc ça m’soule, je m’ennuis donc j’évite au maxi, c’est quelquefois mal compris, ben tampi.
j’essaye de satisfaire plus mon besoin d’affirmation plutôt que mon besoin approbation. (c’est bien dit ça hein ?) c’est du Jacques Salomé.
Je remarque que quelque soit le problème, le bon truc c’est de prendre du recul. C’est un peu l’idée de la spiritualité, mais ça aussi c'est vague. Et quand la spiritualité devient une espèce de religion avec des règle, c’est moche.
Pour prendre du recule je m’intéresse un peu à la physique quantique et à l’univers. Bien sur on comprend pas tout, mais que serait la vie sans mystère ?
Il faut écouter mr Nassim Haramein, la conférence de Paris, la science rejoint la spiritualité et ça, j’aime bien. Oui elle dure 3h mais ça en vaut la peine, en plus il a un super humour.
Pour relativiser, tapez simplement “si-le-monde-était-un-village-de-100-personnes” sur Google.
oliv

Profil supprimé - 29/07/2017 à 18h10

Bonjour,

Flo, j'ai lu plusieurs de tes messages sur différents fils de discussion et j'étais également intriguée par tes références à l'hypersensibilité, l'ultrasensibilité, je suis donc contente de pouvoir en savoir plus grâce à tes explications.

Je me suis reconnue dans toutes les manifestations énoncées, sauf une, celle d'être affecté par la douleur des autres. C'est quelque chose que j'ai ressenti très fortement jusqu'à ma vie de jeune adulte. Je pleurais à la moindre souffrance d'un proche, ne supportais pas de voir quelqu'un se sentir humilié ou exclu, ressentant une honte indicible comme si c'était la mienne. Cela s'est arrêté après des décès dans ma famille et une expérience relationnelle que j'ai été incapable de gérer aux prémisses. Depuis, quand quelqu'un autour de moi est dans la peine ou la difficulté, c'est comme si je me déconnectais, de la personne et de moi-même. Je ne ressens qu'un profond malaise, je suis incapable de dire un mot et je sens un masque se poser sur mon visage, et une distance quasi-physique se créer entre la personne et moi.

J'ignore si je puis me qualifier d'ultrasensible ou d'hypersensible, mais comme Oliv, depuis mon enfance, on m'a toujours dit que j'étais sensible, en y ajoutant souvent en amont « trop »... Je vivais les choses excessivement, avec une passion qui me faisait moi-même honte ou peur, tant les bonnes que les mauvaises.
Je revois, je revis, rien qu’en y pensant tellement de scènes de mon enfance et de mon adolescence, lors desquels j’étais ravagée par des émotions que j’étais incapable de contrôler, me mettant dans des états que seul mon imaginaire pouvait me permettre d’expulser, me repliant alors sur moi-même et refusant tout contact extérieur.
Et j’ai particulièrement le souvenir de l’adolescence, les 16/17 ans, d’avoir pour la première fois dit : « c’est exténuant d’être comme ça, j’en peux plus ». Pourtant, en même temps, j’avais la certitude que je ne pourrai jamais faire autrement.

Tout a changé lorsque j’ai vécu le 1er décès d’un proche. J’ai cru que j’allais mourir moi aussi. Avant, j’avais mon cadre, ma famille. En une seule mort, tout a volé en éclats, et du jour au lendemain, j’ai eu l’impression que tout était fini, qu’ils étaient tous devenus des étrangers.
Mais je me trompais car un an plus tard, c’est mon père qui tombait malade. Et durant cette année de maladie à ses côtés, jamais je n’ai autant ressenti les choses. La douleur, l’angoisse, la peur, la panique, tout ça au quotidien et sans aucun répit. Je sais que ce sont des émotions normales, et très loin de moi l’idée de dire que c’était « pire » pour moi. Je ne peux que dire une chose, c’est que j’ai l’impression que cette année en a duré dix, qu’à aucun moment je n’ai repris mon souffle. C’est pendant qu’il était malade que j’ai pour la première fois connu ce qui s’apparente à de l’émoi amoureux et une 1ère confrontation à la sexualité et ça a été totalement ingérable pour moi.
Quand mon père est mort, j’ai enchaîné en une journée coup sur coup la folie, le déni et le soulagement. Et quelque part en moi, j’ai su que cette fois, je ne pourrai plus jamais revivre tout ce que j’avais traversé. En écrivant ces mots, je tremble car sais que je suis loin d’être la seule à avoir perdu des proches dans des circonstances difficiles, et je m’en veux car je me fais vraiment l’effet d’une parfaite individualiste qui croit porter tout le malheur du monde…
Mais c’était plus fort que moi. Je ne voulais pas sombrer, je voulais continuer à vivre, à vibrer, mais comme avant, c’était impossible. La douleur que cela pouvait signifier était trop atroce. Alors, je crois que j’ai décidé de me couper de la vie, métaphoriquement j’entends. Que je garde mes émotions à un niveau « acceptable ». Me contentant de ne vivre les choses qu’à moitié, de n’entrer en relation que de façon superficielle, car c’est déjà beaucoup, vraiment beaucoup : d’angoisse, de joie aussi, d’inquiétude ou d’énergie.

Et ma dépendance à l’alcool, elle s’est installée progressivement à partir de là. Ainsi que d’autres choses, comme la fuite dont tu parles très bien.
Pourtant, j’ai eu le sentiment d’avancer. J’ai cherché de l’aide et j’en ai trouvé. J’ai beaucoup réfléchi sur mon enfance, sur mes peurs, on m’a accompagné pour que j’arrive à faire le deuil de mon père et des autres personnes que j’ai perdus. J’ai aussi pu compter sur de belles personnes, sans l’écoute et les conseils desquelles je n’aurai pas pu accomplir des choses dans ma vie dont je suis fière aujourd’hui.
Mais chaque jour, je tremble à la moindre parole que je peux dire et que j’ai peur de voir mal interprétée, je panique dès qu’on me fait une réflexion un tant soit peu négative (ou que j'interprète comme tel !), je suis prête à me compromettre pour éviter toute dispute ou toute situation dans laquelle je pourrai me sentir mal ou dévalorisée. Les sentiments, les émotions, qu’elles soient les miennes ou celles des autres me font l’effet de tourbillons toujours prêts à m’emporter si je ne fais pas attention, si je ne me détache pas un minimum quitte à feindre l’indifférence.

Ouh là… Je me relis et je ne pensais pas que mes réflexions me pousseraient aussi loin !
Mais soit, ça devait avoir besoin de sortir… Peut-être que je suis même un peu hors sujet, car j'ai conscience que mon message fait aussi référence à des choses comme la peur de la mort, le manque de confiance en soi, les accidents de la vie. Des choses que tous les êtres humains partagent au-delà de leur sensibilité ou de leur addiction.
Mais quoi qu’il en soit, je te remercie Flo d’avoir parlé de la sensibilité, car ce que tu écris fait réfléchir. J’avais déjà pris conscience que ma dépendance à l’alcool avait un lien avec la gestion des émotions et l’anxiété, ta réflexion à ce sujet m’apporte des éclairages intéressants, et peut-être de nouvelles pistes complémentaires à étudier et à travailler.
Merci beaucoup à Oliv et toi pour votre partage d’expériences à ce sujet.

Profil supprimé - 31/07/2017 à 17h09

Bonjour Larne,

Flo, j'ai lu plusieurs de tes messages sur différents fils de discussion et j'étais également intriguée par tes références à l'hypersensibilité, l'ultrasensibilité, je suis donc contente de pouvoir en savoir plus grâce à tes explications.

J ecris depuis quelques mois ici, et ils m ont servi entre autre a me rendre compte que quelques uns , aux comportements addictifs, ressentaient plus ou moins les memes choses que moi, et pas uniquement au niveau de l alcool. Plus ca va, plus ecrire sur l alcool ne represente pas vraiment l essentiel pour moi. Alors j ai été aussi heureux de faire ce fil happy Apres je ne represente que ma vision des choses et les quelques lectures faites a ce sujet il ne faut pas l oublier…

Je me suis reconnue dans toutes les manifestations énoncées, sauf une, celle d'être affecté par la douleur des autres. Depuis, quand quelqu'un autour de moi est dans la peine ou la difficulté, c'est comme si je me déconnectais, de la personne et de moi-même. Je ne ressens qu'un profond malaise, je suis incapable de dire un mot et je sens un masque se poser sur mon visage, et une distance quasi-physique se créer entre la personne et moi.

Oui c est exactement ca, une deconnexion. Finalement quelque soit le »trauma », c est la sensation, l emotion qui resulte de l action qui est trop forte pour nous. Pour ne pas la »vivre » nous nous deconnectons.

J'ignore si je puis me qualifier d'ultrasensible ou d'hypersensible, mais comme Oliv, depuis mon enfance, on m'a toujours dit que j'étais sensible, en y ajoutant souvent en amont « trop »... Je vivais les choses excessivement, avec une passion qui me faisait moi-même honte ou peur, tant les bonnes que les mauvaises.

J ai envie de te dire qu il faut faire comme tu le sens. Me qualifier d ultrasensible m a fait du bien pour plusieurs raisons. J ai pu mettre un mot et du coup pleins d autres sur ce que je ressentais. Ca ca soulage car comme tu le dis on se sent parfois vraiment pas »normal ». Ca en met aussi pour les autres, psys, medecins, on parle la de quelque chose de maintenant reconnu. Et ca permet de ne pas voir que l element negatif que notre comportement peut reveler. J ai pu revoir certains éléments de ma vie avec un œil nouveau, moins culpabilisateur peut etre. Et puis cela cadre tellement avec mes comportements addictifs que la dessus aussi ca ouvre un nouveau jour. Enfin ca me permet d entrevoir des facons d agir que j espere adaptees.
Alors l es tu ? A te lire a mon avis, il n y a pas de doute ! happy Dois tu en faire une identite, dois tu te definir a travers ca ? C est a toi de voir, pour ma part c est quand ca devient utile, ce n est pas la premiere chose que je vais dire en me presentant. Il faut juste savoir que c est la et que cela guide une partie de notre vie.


Et j’ai particulièrement le souvenir de l’adolescence, les 16/17 ans, d’avoir pour la première fois dit : « c’est exténuant d’être comme ça, j’en peux plus ». Pourtant, en même temps, j’avais la certitude que je ne pourrai jamais faire autrement.

Tout a changé lorsque j’ai vécu le 1er décès d’un proche. J’ai cru que j’allais mourir moi aussi. Avant, j’avais mon cadre, ma famille. En une seule mort, tout a volé en éclats, et du jour au lendemain, j’ai eu l’impression que tout était fini, qu’ils étaient tous devenus des étrangers.
Je sais que ce sont des émotions normales, et très loin de moi l’idée de dire que c’était « pire » pour moi.
Comme dirait Oliv il est insense de se comparer a quelqu un d autre happy Il n y a pas de pire ou moins pire dans l absolu, il y a les choses et comment tu les ressens, comment tu les geres. Pour t aider a aller vers ca je peux te dire ceci sur ce sujet precis : oui avec de tels evenements ressentir des emotions est normal dans la mesure ou tous les humains(et pas qu eux) a la base ressentent des emotions. Par contre il n y a personne a l interieur de toi pour juger et pour peser l intensite de ces emotions, et personne n est a ta place pour gerer ce flot torrentiel d informations.

Oui pour toi Larne cela a du certainement etre pire que pour 75% des gens, car comme un quart environ tu ressens tout plus fort. Pour les 25% restant t es normale happy
Ces emotions sont la et on s en fout de comment les autres les ressentiraient, si ca rentrerait mieux dans la case prevue par la societe avec eux. Envoie le en vacances le juge qui prend toute cette place en toi, sa loi elle ne se base pas sur grand-chose. Tout ce que tu as a dire la dessus, ne le tais jamais en pensant que par rapport a d autres tu n en as pas le droit.


Quand mon père est mort, j’ai enchaîné en une journée coup sur coup la folie, le déni et le soulagement. Et quelque part en moi, j’ai su que cette fois, je ne pourrai plus jamais revivre tout ce que j’avais traversé. En écrivant ces mots, je tremble car sais que je suis loin d’être la seule à avoir perdu des proches dans des circonstances difficiles, et je m’en veux car je me fais vraiment l’effet d’une parfaite individualiste qui croit porter tout le malheur du monde…

Aaaaah ce juge… happy Tu imagines Larne l illusion dans laquelle il nous maintient… C est de ne plus pouvoir jamais revivre tout ce que tu as traverse dont tu devrais trembler, car cela represente ce voile sur tes emotions et sur la vie, ce n est pas de le dire. De plus une parfaite individualiste n aurait pas suivi son père un an jusqu a la fin blunk Je te le redis, elle vaut rien la loi de ce juge...



Mais c’était plus fort que moi. Je ne voulais pas sombrer, je voulais continuer à vivre, à vibrer, mais comme avant, c’était impossible. La douleur que cela pouvait signifier était trop atroce. Alors, je crois que j’ai décidé de me couper de la vie, métaphoriquement j’entends. Que je garde mes émotions à un niveau « acceptable ». Me contentant de ne vivre les choses qu’à moitié, de n’entrer en relation que de façon superficielle, car c’est déjà beaucoup, vraiment beaucoup : d’angoisse, de joie aussi, d’inquiétude ou d’énergie.

J ai fait la meme chose. Tu le decris tres bien, tu as un regard juste sur toi, quand c est le tien et pas celui de l autre vieux a perruque blunk
Ca fait quand meme penser a des etats depressifs mais on se fait nous-mêmes finalement le role d antidepresseurs. Dans la depression t es mal, tu vas dans le fond, les medocs lissent tous les pics d emotions, positives ou negatives. Nous plutôt que d etre mal on met nos filtres. On est pas bien non plus, c est bien gris quand meme… Dans mon chemin il se trouve que j etais en colloc de 6 personnes a ce moment, alors c était fete souvent, ca m a sorti un peu de cet etat mais j avais mon medoc. L alcool.
Le probleme en laissant cet etat de chose c est que tu te coupes de tout acces au beau de cette sensibilité. Et c est des petits riens qui portent haut.

Et ma dépendance à l’alcool, elle s’est installée progressivement à partir de là. Ainsi que d’autres choses, comme la fuite dont tu parles très bien.
Pourtant, j’ai eu le sentiment d’avancer. J’ai cherché de l’aide et j’en ai trouvé. J’ai beaucoup réfléchi sur mon enfance, sur mes peurs, on m’a accompagné pour que j’arrive à faire le deuil de mon père et des autres personnes que j’ai perdus. J’ai aussi pu compter sur de belles personnes, sans l’écoute et les conseils desquelles je n’aurai pas pu accomplir des choses dans ma vie dont je suis fière aujourd’hui.

Mais tu as avancé !!! On part du fond Larne et la tu es capable d ecrire tout ca, d avoir ciblé tout ca. Et tu sais quoi ? Je crois profondement que quand on arrete de boire c est pour aller vers la vie, c est un choix que l on fait. Et aller vers la vie pour nous c est a nouveau se permettre de ressentir.

Mais chaque jour, je tremble à la moindre parole que je peux dire et que j’ai peur de voir mal interprétée, je panique dès qu’on me fait une réflexion un tant soit peu négative (ou que j'interprète comme tel !), je suis prête à me compromettre pour éviter toute dispute ou toute situation dans laquelle je pourrai me sentir mal ou dévalorisée. Les sentiments, les émotions, qu’elles soient les miennes ou celles des autres me font l’effet de tourbillons toujours prêts à m’emporter si je ne fais pas attention, si je ne me détache pas un minimum quitte à feindre l’indifférence.

Quand nous sommes pris dans ces tourbillons nous ne ressentons plus que le negatif. Si longtemps Larne j ai pense que je ne pourrais plus ressentir. Crois moi pour ce qui va suivre, je ne suis pas medecin mais crois moi :
Dans la periode ou tu es ca va valser un peu au niveau emotions. Il y a des choses gerables d autres ou il ne faut pas hesiter des annees avant d etre aidee. Aller mieux pour toi va etre indissociable d a nouveau ressentir. Et tu le fais déjà en venir ecrire ici, en livrant tout ca. Je t ai lu aussi et a chaque fois j ai trouve de la bienveillance, ce quelque chose de beau a donner qui est la et qui tout doucement s exprime a nouveau.
Si tu veux fais tienne cette idee que tout ce que tu as vecu est venu s inscrire sur une « ame » , une peau sans protection. Que certaines choses ont laisse des marques. Trouve tes clefs pour que ces actions ne viennent plus te faire reagir comme quand elles ont eu lieu. Et fais tout ce que tu peux pour gerer au mieux tes emotions.
Vu d ici, je t invite a faire, ou a etre aidee pour faire la difference entre le traumatisme des deces, le tourbillon dans lequel il t a mise, et le poids du regard des autres. Quand on arrête tout se melange, le passe, ce qu on a fuit, ce qu on vit, c est un grand huit emotionnel.

L alcool va t impacter un petit moment encore, le temps que tu retrouves des equilibres, que tu fasses ton chemin dans le sevrage psychologique. Mais Larne en venant sur ce fil, en exprimant tout ca, tu peux déjà te dire que tu as une vision assez juste de ce qu il est pour toi. Je trouve ca tres important car ca aide a s en detacher. Apres c est le temps d une vie gerer nos emotions. Nous n y arriverons peut etre pas mais tu verras que chaque pas fait vers ca est un vrai pas vers la vie.


Ouh là… Je me relis et je ne pensais pas que mes réflexions me pousseraient aussi loin !

Tu vois, tu as besoin d exprimer, de ressentir blunk

Mais soit, ça devait avoir besoin de sortir… Peut-être que je suis même un peu hors sujet, car j'ai conscience que mon message fait aussi référence à des choses comme la peur de la mort, le manque de confiance en soi, les accidents de la vie. Des choses que tous les êtres humains partagent au-delà de leur sensibilité ou de leur addiction.

Tu es en plein dans le sujet et je crois qu il s appelle la Vie happy

Mais quoi qu’il en soit, je te remercie Flo d’avoir parlé de la sensibilité, car ce que tu écris fait réfléchir. J’avais déjà pris conscience que ma dépendance à l’alcool avait un lien avec la gestion des émotions et l’anxiété, ta réflexion à ce sujet m’apporte des éclairages intéressants, et peut-être de nouvelles pistes complémentaires à étudier et à travailler.

Merci a toi Larne pour cet esprit ouvert et la qualite d expression de ce que tu ressens, je m y retrouve énormément.
J en suis la, voir comment nettoyer et si cela fait un changement pour mes failles. Et tous les jours faire vivre ma part sensible avec un moment de connexion a la vie, apprendre a gerer un peu mieux..
Tu sais avec les livres ou personnes proposees par Oliv, moi et d autres tu peux déjà arriver a soulager pas mal de pensees negatives du quotidien. Je te promet qu un rendez vous important( en dehors de mes failles profondes )par exemple ne me fait plus partir en toupie pendant deux jours avant. Tu peux comprendre le lien entre les pensees et les emotions, faire taire des boucles incessantes de pensees qui font vivre des emotions negatives inutiles. Tu peux apaiser l intensite de certaines peurs sur la mort, changer un angle de vue sur la vie. Tu peux trouver des connexions particulieres au vivant. Ca offre ca l arret de l alcool.
J espere que tu trouveras tes pistes. Et ma foi ce fil peut aussi nous tenir au courant de ce que nous entreprenons pour ca, et de ce que ca fait sur nous.
Bonne journee Larne et bravo pour tout le chemin parcouru jusqu ici, oui, oui tu peux en etre fiere ! Pas la grosse tete hein, mais te dire que oui tu as avancé et tu avances encore happy

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