Le premier jour du reste de ma vie ?

Bonjour 

Je lis relativement fréquemment vos messages, mais je n’ai pas eu le courage encore d’écrire jusqu’à aujourd’hui 

Je me présente je suis une femme de 67ans et je bois 1 bouteille de vin rosé par jour environ et des 1 à 3 mini bouteilles de mousseux en plus 

Cette consommation ne cesse d’augmenter depuis 10 ans, suite à un métier très stressant  et un passé sentimental difficile 

Je suis depuis peu à la retraite complète et je me dis qu’il est impossible de continuer comme cela. Cela me gâche la vie de tous les jours , dépression, fatigue, prise de poids troubles du sommeil troubles digestifs un petit budget à la fin du mois, relativement conséquent et isolement social

J’ai donc  décidé d’arrêter totalement ce jour et pour me motiver, je me suis inscrite à cette discussion.

Bonne journée à tous.

bonjour j’espère que vous allez bien? 

après mon premier message de février 2024... je suis toujours abstinent..

Plus une seule goutte d'alcool rentre dans mon corps... par contre les bourguignons j'en mange toujours :-) .

 après l'ablation de la vésicule biliaire car j’ai eu de très grosses crises en pleine nuit , a me revoir à faire des exercice de yoga a 4h du matin :-) 

cela m'a quand même mis un pet a la "gueule" cette ablation ... pas tant pour l’opération mais plus pour ma santé...

je buvais des whisky ou rhum tout les soirs 5-6 verres : après au dodo :-) les matin c’était l'enfer....

les débuts c’était chaud , pour dormir  , ne pas plonger le soir avec un verre etc...

bientôt maintenant 10 mois que je ne boit plus .... les soirées avec les amis et le sans alcool c'est pas trop dure . j'ai enfin ma tête et je sais ce que je fait et dit :-) 

cela choque beaucoup de personne quand tu dis que tu ne bois pas ...il suffit de leur dire que je prends soin de mon corps et faisant du sport cela m'aide ... 

je tenais a remercier ma vésicule :-) sans elle , je picolerai encore le soir , et ne verrai pas la vie comme aujourd'hui , cela a été un mal pour un bien !! POUR MOI... 

je suis de tout cœur avec vous .... persévérez.... tout est dans la tête... 

la bise a très vite 

laurent 

Bonsoir cela fait un moment que je vous lis j'ai déjà  essayer d'arrêter j'ai pas réussi à faire plus de 1 semaine d'abstinence je me disais que j'étais capable de contrôler ma consommation mais hier j'ai recommencé a boire de grosse quantité pour au final avoir passé une mauvaise soirée je me suis levée ce matin dans le mal très déçu de moi je veux vraiment ne plus boire cela ne me rapporte que du négatif et je perd des jours de bonheur et de bien être avec ma famille bah oui le lendemain je suis tellement déprimé que je reste enfermé chez moi avec cette foutu gueule de bois de mal être et j'en passe cette fois je vais m'accrocher et me rappeler que l'alcool m'a mise plusieurs fois en danger a chaque envie de consommer je relirai un mémo de tous les mauvais côté de se poison bon courage a tous 

Jour 1.

Insomnie à 3h30 après deux jours sans boire, hier jai craqué. Il semble que ce soit récurent si j'en crois les exemples de vies lus sur les forums d'alcooliques anonymes. 

Chaque jour ma culpabilité est grandissante. Je m'en veux toujours un peu plus lorsque je bois. Une partie de moi en redemande l'autre se bat pour ne plus en consommer. Je sais pas vraiment si je peux leur donner un nom... peut être passé et présent. Oui parce qu'en effet, à l'inverse de d'habitude, je suis beaucoup plus à l'écoute de mes ressentis et il faut dire qu'il y a 8 mois, j'ai rencontré ma compagne avec qui je partage aujourd'hui ma vie. A 3h30 ce matin elle a été à l'écoute, ma prise dans ses bras, comme à chaque fois que je ne dors pas. Elle est présente, je peux tout lui dire, tout lui confier. Elle commence toujours par me dire "pose ton téléphone mon amour" puis, elle attrape avec tendresse mon visage y dépose un baiser et délicatement me place sur sa poitrine. Comme tous les jours, elle est chaude et confortable. Une réelle safe place. Et de là, elle me parle, me demande ce que j'ai, ce qui m'angoisse, ce qui me fait peur. C'est étrange mais même si je déteste avoir des insomnies je trouve ces moments réels, puissants, honnêtes et amoureux. A la fois concis et clairs. Je n'ai jamais ressenti autant de soutien désintéressé... Un amour sain. Et vraiment, je sens comme ça me donne envie que le présent domine le passé et donc, ma consommation. 

Nous sommes en octobre, début septembre je décide de déménager et rejoindre l'amour de ma vie. Un pas de dix milles kilomètres puisque je suis originaire de la Réunion. Je lâche tout ce que j'ai vécu toute ma vie... et ça secoue. C'est intense. Alors j'apprends à me comprendre, à m'accepter, à faire différemment. 

Et après cette conversation de nuit qui va à l'essentiel, ma chérie s'est rendormie, elle est sublime quand elle dort... alors je l'ai à mon tour prise dans les bras et je me suis remémorer ma vie au plus loin que je me souvienne... et je pensais à tout ce qui m'avait marqué, blessé, choqué, atteind, détruite... et franchement, c'est pas parce que mes parents m'ont fait grandir dans une maison en bois avec vue sur mer que j'ai rencontré de bonnes personnes tout au long de ma vie. A commencer dans ma propre famille, mon propre frère, enfin demi frère, à abusé de moi. Je n'ai qu'une image en tête aujourd'hui à 31 ans, mais qui sait combien de fois c'est arrivé. J'imagine que ma mémoire a choisi de me protéger de la réalité. Quoi qu'il en soit j'ai encore la sensation de son membre dans ma bouche. A ce moment là j'ai 4 ou 5 ans.

Avant ça je me souviens que j'habitais en Suisse, je sais que je suis née dans le Doubs mais ça je ne m'en rappelle pas. Bref, en Suisse je me rappelle d'une maison à étage, je me rappelle avoir dessiné sur les murs de l'escalier pour faire plaisir à papa et maman. Mon père je suis son aînée et ma mère je suis sa deuxième. Ça a sûrement du sens dans la dualité avec le grand demi frère violeur. 

Je me rappelle aussi les champs de blé, j'adorais ça je crois. Puis, déménagement à l'île de la Réunion, là où je me rappelle de cette image, de ce viol, dans cette minuscule chambre ou je dormais sur un lit superposé, obligé de partager un espace avec un bourreau... 

Mon petit frère est arrivé après, je l'ai tout de suite aimé, même s'il pleurait beaucoup. J'ai tout de suite sentie qu'il serait mon ange gardien. On comprend ça plus tard dans mon histoire.  

Bref, aujourd'hui on est le 26 novembre 2024 et c'est pour la énième fois mon jour 1 sans alcool. Et je voulais vous le partager. 

Bonjour à tous, cela fait quelque jours que je passe pas mal de temps à vous lire, quand j'ai le temps. J'en ai enfin trouvé un peu pour partager mon histoire aussi. 

J'ai 35 ans et ça fait 20 ans que je bois, depuis toujours je ne sais pas m'arrêter, et très souvent ça fini mal, je deviens quelqu'un que je ne connais pas, que je hais, on me l'a toujours dit mais jusqu'à peu de temps en arrière je ne me rendais pas compte à quel point ou je ne voulais pas le voir. 

Je suis né en république Tchèque où j'ai vécu jusqu'à mes vingt ans puis je me suis retrouvé dans le sud de France où j'ai maintenant ma fille de 7 ans, une femme magnifique et depuis 3ans et demi une petite entreprise d'artisanat qui tourne de mieux en mieux. 

Pas besoin de vous dire que c'est bien festif dans le sud (bon pas plus qu'ailleurs, quand on veut :D). Mon cercle d'amis s'est donc bien entendu crée surtout dans les fêtes. 

Bon j'ai eu plusieurs prises de conscience, une importante il y a un an à peu près, où je ne sais plus. J'ai fait trop le con, quand le verre décisif a tout basculé, dispute avec ma femme, avec honte j'admets que j'étais au volant (bien bourré) et j'ai crée un accident. Ni elle ni mois n'avons pas eu de mal (physiquement). Elle a subi un choc considérable et moi, j'ai ouvert les yeux. Ce jour là je m'étais dit qu'il fallait faire quelque-chose. J'ai arrêté du jour au lendemain, pour moi mais surtout aussi pour la revoir, j'ai fait des thérapies alternatives, je tenais bien, mais j'avais toujours envie de boire, ce que j'ai fait au bout d'un mois pile de sevrage. Au début j'arrivais à boire juste une bière ou deux, mais ça a vite basculé et surtout vite j'ai recommencé à boire au quotidien, souvent la première despe ou autre à dix heures de matin, puis impossible de passer à autre chose.... à l'heure de l'apèro du soir déjà bourré mais pas méchant encore, juste pas conscience qu'il faut arrêter maintenant où alors ça va vriller. Et assez souvent ça a vrillé avec des conséquences plus ou moins graves. Les lendemains j'arrivais en plus à minimiser ma connerie et presque dire à ma chérie "Toi aussi, tu picoles....". 

Pur connard. Maintenant je me rends compte quelle chance j'ai, à quel point elle doit m'aimer pour qu'elle soit toujours là. Le weekend dernier j'ai encore déconné, en présence de ma fille en plus, je ne me souviens pas de tout mais j'ai écouté les messages vocaux que j'ai laissé ma femme une fois rentré à la maison sans elle (on a chacun son chez soi). J'ai tellement honte de cette personne méchante que j'ai pu devenir tant de fois, je ne comprends pas d'où ça vient, c'est horrible!!! Je ne veux plus jamais lui donner la chance de revenir, je ne boirai plus!!! J'ai RDV avec un psy la semaine prochaine pour creuser mais déjà sevré le sixième jour maintenant et par grande chance, je n'ai aucune envie de toucher à ça!!! J'ai réussi aujourd'hui acheter une grande bouteille de Jenlain ambrée (un délice) pour faire à manger ce soir, sans aucune envie de la péter. J'ai la réserve des bières à la maison encore, elles prennent la poussière dans l'atelier.... J'ai maintenant juste une Grande Envie de Vivre! Je me sens léger et propre. Dans les jours à venir j'ai envie d'en finir aussi avec le tabac, qui, lui encore m'empêche de me réveiller le matin tout en douceur.... 

Le grand test ça sera la fête du 31 décembre, on a les billets pour la république Tchèque, une cave à volonté dans un domaine viticole, avec les amis de là-bas, ça a toujours été une grosse teuf. Mais je suis tellement bien maintenant et j'ai des larmes de bonheur en vous confiant tout cela....

Grand merci à vous tous de pouvoir vous lire, de me lire, je vous souhaite beaucoup de courage et à très vite!!!! 

Bonjour a tous, 

je suis ici comme vous par ce que je suis alcolique et que je commence a accepter que je ne peux pas "juste arreter" ni meme "juste boire de temps en temps" - par contre cette deuxieme partie me fait peur - comme d'autres l'ont mentione a des moments de ce fil- car ca veut dire que arreter veut dire ne plus jamais reboire - et ca me semble trop gros... 
Vous lire m'a aide ces dernieres semaines a me rendre compte que la seule alternative possible est de tenter l'exercice de la sobriété... 

j'ai voulu poster ici pour moi - pour marquer une etape dans le tout frele debut de ce  processus - c'est dur de se sentir isole dans cette demarche (et pour moi encore plus difficile de demander de l'aide) donc ce forum me semble une utile premiere etape..
 

Bonjour, c'est pour moi aussi le début de la sobriété et j'ai décidé de le poster également sur ce site que je me suis mise à lire il y a 2 semaines !

Sobre depuis lundi !!! Cela remonte à ma dernière grossesse quand ça m'est arrivé !! Donc 8 ans !

J'ai tjs eu une consommation execive, ce qui me plaît c'est le lâcher prise... Mais c'est incompatible à la vie, plus de contrôle, plus de limite, plus de respect à sois même... Du relâchement dans l'enfer, de l'amusement en se tuant ??

Aucun sens... J'ai la chance de pouvoir me reposer et de ne faire que le minimum à la maison (y'a déjà matière !), sans me mettre de pression, juste essayer d'être bienveillante avec moi même...

Personne n'a su m'apporter de l'aide sur ce pb d'addiction donc on est seul maître à bord... Je suis qq de très empathique et j'avoue que dans ces temps où de moins en moins de personnes ne le sont, et bien je m'efforce de l'être moins...

J'ai quand même rdv avec une infirmière pour reparler une ixieme fois de mon alcoolisme... Je ne vois pas comment cela va m'aider, j'essaie juste de trouver des solutions possibles...

D'ailleurs le comble, c'est que souvent après faire mes aveux à des médecins, c'est craquage automatique, donc j'espère que ce ne sera pas le cas encore une fois !

Comme si tout me décevait...?

Je suis un peu perdue... Je sais juste que l'alcool m'apporte encore plus de flou, donc plus une solution...

J'ai du mal à mettre des mots sur mes comportements, mes ressentis.

Sûrement pour ça que je me sens tjs incomprise! 

Alors je vais essayer de me comprendre moi même !

Bonjour à tous, 

Bravo Saperlipopette pour ces premiers jours de sobriété. L'empathie est une belle et essentielle qualité dans cette société qui souvent en manque. Mais tu as aussi raison de penser d'abord à toi :)

Cagette, est ce que tu souhaites essayer d'arrêter ? de te faire accompagner ?

J'ai pour ma part arrêté de boire il y a 9 jours et suis arrivé sur le forum par hasard, ayant quelque peu envie de boire ce soir. 

j'ai un rapport à l'alcool qui est très lié à l'anxiété et à la dépression et j'ai décidé d'essayer d'arrêter au moins quelques temps, car alcool et antidépresseurs ne font pas bon ménage...

Je me dis que ca peut faire du bien d'échanger et de s'entraider dans cette période. 

Au plaisir de vous lire

Hello Loup et Saperlipopette,

8 et 9 jours  me semblent deja un bel exploit - bravo à vous.
En ce qui me concerne, aujourd'hui est le début du Jour 1 - (bon comme il est meme pas encore 10h du matin c'est un tout petit debut...)

J'ai fait le vide de toutes les bouteilles de la maison hier apres-midi - mon mari n'a pas trop compris le "concept de vider des bouteilles" mais a laissé faire - il ne bois que rarement et à moins que je ne lui demande n'achete jamais d'alcool par lui meme - ce qui est d'une part aidant et en meme temps opressant car j'ai du mettre beaucoup d'effort pour cacher ma consomation excessive...

Le point qui me donne un peu d'espoir est que j'ai reussi a ne pas boire hier soir - le soir est un moment  compliqué pour moi (comme pour beaucoup) c'est un debut.
 

Le plus frustrant d'une certaine maniere c'est que mon conjoint est plus preoccupe par le fait que je vapotte que par l'alcool (j'imagine par ce que je le cache mieux)...

les difficulés des premiers jours que j'ai pu lire me font un peu peur - mais c'est plus l'effet "rebonds" que je decouvre aupres de certains suite a plusieurs semaine d'abstinence qui m'angoisse le plus - comme toi Loup - le melange antidepressant - alcool est clairement un souci auquel mon corps a fini par "s'accomoder" mais qui n'aide pas avec l'anxiete ni la depression...
je ne me sens pas prete a demander de l'aide "institutionelle" ou medicale - je vais tenter d'avancer avec des bouteilles d'eau gazeuse enrichie en Magnesium (salees, piquantes mais pour l'instant ma principale option...) on verra a l'usage.

Je ferais le point demain pour savoir si le compteur avance...

Courage a vous!

Bonjour et merci pour vos témoignages !

J'ai malheureusement craqué hier soir, mais convaincu que ça ne m'apporte que du désespoir pourtant...

Ne pas vouloir boire et le faire quand même, là on se dit vraiment que le cerveau a prit chère...

Schizophrénie, facilité, faiblesse ??

Bon, en tout cas, on le sait, sortir ce poison de nous, ça nous avons le choix, alors mettons tout en œuvre pour s'y tenir et essayer d'y penser le moins possible ??

Penser à être bon avec sois...

S'aimer et aimer la vie, reprogrammer son cerveau !!

Courage et essayons d'être heureuse de ce que nous avons ?