Comment dialoguer avec un proche qui boit ?
Comment parler à un conjoint ou un proche qui boit trop ? Ce n’est pas facile de trouver le ton juste. Voici quelques conseils.
Sommaire
Choisissez le bon moment
Pour pouvoir parler avec votre conjoint ou votre proche de ses difficultés avec l’alcool, il est important de choisir le bon moment. Cela peut être :
- lors d’un moment de calme entre vous,
- dans un moment de complicité ou de bonne humeur,
- lorsque vous sentez que votre proche est prêt à échanger,
- quand une occasion extérieure se présente : une émission ou un film qui aborde le sujet, un article de presse, les paroles d’une autre personne…
À l’inverse, n’entamez pas le dialogue si :
- Votre proche est trop alcoolisé.
- Vous sentez qu’il a besoin de boire.
- Il vous fait comprendre qu’il refuse d’en parler.
- Trop d’émotions sont en jeu entre vous (colère, tristesse, etc.).
Trouvez la bonne approche
C’est difficile de trouver les mots justes pour aborder un sujet délicat. Les « recettes miracles » n’existent pas. Ces quelques conseils peuvent vous aider à vous y préparer :
- Parlez de ce que vous ressentez, de ce qui vous inquiète plutôt que de lui parler de lui.
- Employez-le « je » plutôt que le « tu » (par exemple « je trouve ta consommation inquiétante » plutôt que « tu bois trop »).
- Ouvrez le dialogue en laissant à votre proche la possibilité de s’exprimer.
- Essayez d’éviter de le juger, de le critiquer. Cela fermerait l’échange.
Avant de démarrer l’échange, informez-vous sur l’addiction à l’alcool. Vous éviterez ainsi certaines idées reçues telles que « il suffit que tu arrêtes de boire » ou « avec un peu de volonté tout le monde y arrive », car dans le cas d’une addiction il ne s’agit pas simplement d’une question de volonté.
Essayez d'être patient
Il vous faudra peut-être du temps à tous les deux pour parler du sujet. Aussi, ne vous découragez pas si vos premières tentatives de dialogue sont des échecs. Réessayez, persévérez, soyez patient. Tout au long de ce processus, restez attentif aussi à vos propres besoins et à vos limites. Autorisez-vous des temps de pause, de respiration. N’attendez pas de vous sentir impuissant, débordé ou que vos limites soient atteintes pour en parler autour de vous et vous faire aider.