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Journal de liberté

Par rewinder

371 réponses


Profil supprimé - 05/02/2024 à 10h23

Bienvenue Passka, comme le dit Helpgirl pas de yaka fokon, tu peux compter sur mon empathie et ma bienveillance pour tout ce que voudras exprimer de toi. J'ai relevé le petit bout de phrase que tu dis à propos de ton ex qui n'avais pas vu ton addiction mais ne supportait plus le quotidien... Oui, c'est le drame de l'ubiquité, pile et face, ton entourage voit le bon côté de la médaille, toi l'autre côté, jusqu au moment où la valeur de la pièce se révèle dans son tout... Courage et toutes mes ondes positives, encore renouvelées à toi et à toutes et à chacun de ce post. Domi.

Pomme884 - 05/02/2024 à 11h28

Bonjour à toutes et tous,
J’ai changé de pseudo.
Merci Rewinder et Domi pour vos messages. J’active encore aujourd’hui la part qui vibre.
À plus tard

rewinder - 05/02/2024 à 17h43

Pomme884,

Me voilà de retour, cette fois avec plus de temps pour te répondre. Tu te retrouves, comme chacun d'entre nous a pu le vivre à un moment ou à un autre, face à une conséquence à tout le moins désagréable de ton addiction. Ne perds pas de temps à t'insulter, penser du mal de toi, te morigéner et autre. Ton énergie, focalises là sur ta part qui vibre, sur ton envie de vivre. Fermes les yeux et imprégnes-toi de ce mode-là, ce mode "je suis en vie et je compte bien continuer".
Je ne sais pas si tu es déjà en situation de dépendance, si tu as les tremblements le matin au réveil ou les sudations importantes quand tu es en manque de ta dose de gnôle. Je n'ai pas l'impression, mais chaque organisme réagit à sa façon. Si tu n'es pas dans ce cas, alors RESTE SOBRE. Chacun sa méthode, Liv' se donne des objectifs de deux heures, d'autres des objectifs de 24h. Mais en tout cas, pas à pas, ça marche, et au fur et à mesure tes pas se feront de plus en plus grand.
Si par contre tu es en état déjà de dépendance aggravée, alors, je te suggère d'aller voir ton généraliste, afin qu'il te prescrive ce qu'il faut pour faire un sevrage. J'ai fait mes sevrages seuls, et c'était une connerie, un sevrage est un mécanisme terrible pour le corps. Si tu n'as pas de bon généraliste, alors les CAPSA peuvent t'aider.

Profites de cette "fenêtre de conscience", de ce moment tu t'es rendu compte que la gnôle prenait des décisions à ta place, et te sabotait la vie. Profites de cet énergie pour sortir de taule : la vie dehors, c'est hyper cool.
Et ton ex, si tu tiens à lui, et si il est digne de toi, alors il reviendra vers toi quand il verra ce que tu as accompli.
Rien n'est définitif, y'a pas de fatalité : tu peux gagner le match. Suffit de mener le combat !
Get up, stand up, don't give up the fight, Pomme884 !

Pomme884 - 05/02/2024 à 18h56

Merci Rewinder. Je n’ai pas de tels symptômes en effet. Simplement une immense tristesse et la sensation de ne servir à rien, et que ma vie ne vaut rien.
J’essaie de voir si je peux rester dans une consommation modérée. Je n’en suis pas sûre.
Pour le moment je me bats contre moi-même…

Olivier 54150 - 05/02/2024 à 19h47

Bonjour Pomme884
Deux bt de vin en peu de temps, j'imagine que c'était un peu voulu ce blackout. Peut-être une émotion à éradiquer vite fait...qu'aurais-tu fait sans alcool ? Les émotions ne sont pas faites pour êtres "maîtrisées" alors ont triche avec cette violente chimie qu'est l'ethanol. C'est comme ça qu'on a appris. Ça marche, jusqu'à un certain point, jusqu'à un certain drame.

Les émotions, quelles soit agréables ou pas, n'ont pas grand chose de rationnelles sur le moment, c'est ce qui fait notre humanité, c'est ce qui fait qu'on est pas des robots.
Elle sont précieuse car elle révèles ce qui nous touche, nos blessures ancré depuis souvent très longtemps.
Chaque émotion quel soit désagréable ou pas est une part de nous à guérir, avec de l'introspection, des recherches, des partages, des therapies...c'est pas simple et ça demande du temps.
C'est une démarche qui ce fait de front avec l'abstinence, l'alcool comme fuite et d'abord un symptôme.
Bienvenue Pomme884 sur le chemin de la liberté, la liberté de ne plus avoir besoin de s'anesthésier voir s'évanouir pour fuir une émotion.

Liv - 06/02/2024 à 08h39

Bonjour La Horde!

Je passe juste faire un coucou pour partager un petit point de la situation. Jour de parenthèse n°7.
Hier, journée éprouvante qui a un peu sapé mon bon état d'esprit que je travaille à construire. J'ai besoin de stabilité émotionnelle.

Avec un peu de recul sur mes dérapages récents, je pense pouvoir en apprendre que je suis passée dans une nouvelle phase de l'abstinence.

L'automatisme de l'alcool comme réaction à toute sorte de contrariété dans ma vie me semble relativement dépassé (même si ce ne sera jamais complément acquis, on se comprend). C'est indiscutablement une victoire.
Il reste en revanche le risque lié à l'accumulation. Je m'attaque donc plus à chercher à apprendre à moins accumuler, à ne pas saturer, qu'à gérer les envies, puisque ces dernières sont censées être là conséquence de la surcharge chez moi. Introspection à profusion.

Mais je prends quand même une minute pour dezoomer, pour regarder mon fort et constater qu'il a, tant bien que mal, résisté à l'assaut. Je suis encore, de nouveau, dans cette pièce réconfortante et douillette qu'est l'abstinence quand les portes sont bien fermées.
Mais aussi pour remarquer qu'il n'y a pas d'étranger qui m'assaille. L'envahisseur, c'est moi aussi. Ce sont mes propres pensées permissives. Ce qui veut dire que les troupes d'ennemis qui encerclent parfois mon fort, elles aussi sont à mes commandes. C'est moi qui ordonne les attaques.
Un jour, je pourrai garder la porte ouverte. J'y arriverai. Le chemin n'est pas terminé, mais je suis en route.

rewinder - 06/02/2024 à 09h25

Pomme,

Cool que tu ne sois pas dépendante, tu n'auras pas à vivre de sevrage.
La tristesse : penses à une chose : tu cumules 2 "provocateurs de tristesse" au moins : d'une part la séparation d'avec ton compagnon, d'autre part le fait que lorsque ton organisme est en manque d'alcool, il génère une molécule, je ne sasi plus son nom, qui provoque un sentiment dépressif, et donc une tristesse.
Mets ton esprit ailleurs, occupes le avec autre chose. Je te préviens : tu n'en auras pas envie. Alors force le, au bout de 15, 20, 30 minutes il s'y aborbera. Fait quelque chose que tu aimes faire, quoi que ce soit.
Tu écris bien : pourquoi n'écrirais-tu pas, pour toi, ce qui t'arrives, les émotions qui te traverse, le fil des événements qui t'a mené jusque là ? Ecrire, c'est comprendre, bien souvent. Et comprendre, c'est important pour mener sa vie en toute liberté
Enfin, consommation modérée : tu as tout à fait raison, c'est l'objectif à atteindre. Mais je crois que pour y arriver, tu devrais d'abord passer par une période de sobriété prolongée (on dit 6 mois généralement dans les CAPSA). Histoire de désintoxiquer ton corps. Après, tu pourras te dire que tu as fait un "reset", et tu pourra essayer de rec-consommer, en te limitant à deux verres par jour, avec au moins deux jours sans alcool chaque semaine, ce qui est le meilleur système pour rester dans une consommation plaisir.

rewinder - 06/02/2024 à 09h59

Liv',

Ca fait trop plaisir de lire tes mots ! Tu as encore gagné une nouvelle bataille. Mes respects, votre Altesse !

Olivier 54150 - 06/02/2024 à 12h58

Bonjour tout le monde

Moins accumulé, ne pas saturé, stabilité émotionnelle, merveilleux programme Liv.
Je me souviens à quel point je me protégeais mes premières années d'abstinence justement pour ne pas cumuler les envies. J'évitais les lieux où l'alcool coulait, les gens qui consommait...puis, avec le temps... Ben plus besoin d'éviter puisque de toute façon je n'ai plus envie d'y aller ou de voir ces gens. Idem pour les situations, mes déceptions qui me rendait triste... Prise de recul, faire cesser les boucles mental.
J'ai quand même mis cinq ans pour être à l'aise dans un repas de famille.

On peux éviter les contrariétés pour éviter les cravings, ça va de soit...
Et c'est très bien de ne pas faire volé le dragon
Mais l'idéal, c'est quand cette contrariété n'en n'est plus une une. Par un truchement mental, un changement de regard, décider que ce truc ne va plus t'atteindre.

C'est pas toujours facile. Et tout accepter c'est quelque fois retourné contre moi...mais bon, dans l'urgence, ce crée une coquille genre "rien n'est grave" aide pas mal. On tri après.
Fabrice Midal à vu juste avec "foutez vous la paix"...de belle leçons de vie, un gros succès ce livre.

Des pensées permissive, je n'en ai jamais eu après ma cure car j'ai tellement souffert durant le sevrage quelle n'avait aucune chance de me faire replonger.
Mais, où est le mérite d'apprendre grâce à la souffrance, je me le demande...arf, c'est son rôle après tout ... la plupart du temps, je crois.

J'ai remarqué que quand je me lève à 4h, je suis beaucoup plus émotif que si je me lève à 10h
Peut-être que nos rêves, qu'on s'en souviennent ou pas, font "tampons", "digèrent" nos émotions latentes, pour être plus serein la journée. C'est juste une idée, c'est peut-être juste le temps de sommeil qui compte...
Mais pour les émotions, le sommeil reste un facteur important, c'est sur.

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