roland - 08/12/2020 à 10h01

Bonjour,

Ici tout va bien, je n'en suis pas encore au stade ou je me dis que je dois arrêter complètement, j'aimerais retrouver une consommation raisonnable et plaisir.
Je ne sais pas si ce sera possible, l'avenir le dira, donc un peu bu ce week-end mais une consommation que je considère comme familiale et maitrisée.
A 3 adultes on a pris 2 apéros et bu une bouteille de vin.

Idéalement, je ne devrais pas boire cette semaine, au moins jusqu'à vendredi, et je commence à me préparer psychologiquement pour un Dry January.
Voilà, je ne suis pas totalement sobre, mais un déclic s'est enclenché, une prise de conscience et un pas dans la bonne direction, vers une diminution de ma consommation, et ce principalement quand je suis seul.
Je ne veux plus me réveiller dans le canapé à 5h du matin avec une bouteille vide et une cigarette a moitié fumée dans le cendrier.

@Olivier, se mettre dans des petites cases ne règle pas le problème mais permet de travailler sur soi, et peut-être d'en comprendre l'origine. Dans tous les cas un peu d'introspection ne peut pas faire de mal. J'ai aussi étudié le fonctionnement des addictions ces derniers jours, pourquoi et comment certains mécanismes se mettent en placent dans le cerveau. Dopamine, système de récompenses, etc .. je fais partie de ceux qui ont besoin de comprendre pour avancer.

@Lucie, Félicitations pour cette semaine, tu peux être fière de toi !

Bonne journée à vous tous,
Laurent

Olivier 54150 - 08/12/2020 à 14h41

Bonjour à tous

Oui Roland, la découverte de ces "cases" est très aidant. Le truc c'est de ne pas s'enfermer dedans.
Longtemps dans celle d'hypersensible, je n'en suis sortie que lorsque que j'ai compris le rôle et le fonctionnement des émotions, et c'est très libérateur. (Laurent Martinez)

Celà peut être intéressant de savoir que là, maintenant, si tu penses à vendredi, ce petit verre bien mérité, la récompense, le plaisir à venir, ton cerveau commence déjà à sécréter de la dopamine, juste en y pensant.
Sans parler d'obsession, le risque est d'avoir du mal à penser à autre chose, à d'autres plaisirs...

C'est juste mon expérience, pas la vérité.
Bravo à tous en tout cas pour ces belles prises de conscience.
Super Lucie, lâche rien.
Merci pour tout vos partages.
Oliv.

roland - 08/12/2020 à 16h03

Bonjour Olivier,

Merci pour tes conseils, effectivement, d'où le conseil récurrent de ne pas trop se projeter et d'avancer un jour après l'autre.
C'est la semaine ou j'ai mes enfants, donc pour l'instant penser à autre chose n'est pas trop difficile !

Je n'ai pas trop creusé les vidéos que tu recommandes, au premier abord elles m'ont semblé un peu "gourouesques" .. étant de nature très cartésien, je comprends assez facilement tout ce qui est d'ordre logique ou scientifique, à contrario je ne comprends pas grand chose à tout ce qui touche aux émotions, au psy, au relationnel, donc je décroche assez rapidement sur ce genre de vidéos.

Mais j'ai un travail à faire de ce côté aussi, c'est sûr. Il faudra que je trouve la bonne méthode ou la bonne source d'information.

Merci encore,

Marredemoi17 - 09/12/2020 à 17h21

Un petit coucou à tous,

Je continue mon petit bonhomme de chemin on n’est pas loin des 15 jours à présent et en effet Laurent chaque jour est un jour de plus. Pour ma part, plus aucune envie même cette semaine sans enfants c’est devenu une habitude mon rythme n’est plus le même et je m’y tiens .... j’aimerais cet hiver dépasser les 3 mois sans une goutte pour arriver au printemps et à l’été sereine... je vais continuer l addictologue chaque semaine il va m’aider à passer ces périodes j’en suis certaine .... je le lâche tout le temps quand j’ai eu le déclic mais c’est une erreur ...l’équilibre reste fragile

Et vous comment ça va aujourd’hui?

Lucie

roland - 17/12/2020 à 00h22

Bonsoir,

@Lucie, j'espère que tu tiens bon !
@Marianne, Qu'est ce que tu deviens ? Plus de nouvelles ... j'ai peur que celà ne soit pas très bon signe ..

@Olivier, je pense que tu as raison, se focaliser en se disant, je ne bois jusqu'à vendredi n'est pas une bonne solution,
Car évidemment, j'ai tenu, 5 jours sans un verre, et vendredi soir, j'ai lâché les chiens ...

Je pensais pouvoir me limiter à une conso raisonnable, aujourd'hui le constat est fait.
J'arrive à me limiter et même à m'abstenir quand j'ai mes enfants, mais dès que je me retrouve tout seul, je ne sais plus gérer.

Je vais donc laisser passer les fêtes, car je ne vois pas comment affronter ce moment, je ne peux pas dire à ma mère au réveillon de Noël, "Non merci, pas d'alcool", je vais laisser passer.
Et prendre rendez-vous avec un addictologue, ou un psy, je ne sais pas trop de quoi j'ai besoin, je vais m'adresser au CSAPA du coin, on verra bien, mais une chose est sûre, je n'y arriverai pas tout seul.

Bon courage à vous qui me lisez,
Olivier, merci de ta présence ici, ton expérience et ton recul sur la question sont précieux pour nous tous, enfin ..., en tous cas pour moi !
Lucie, Marianne, j'attends de vos nouvelles !

Laurent,

Profil supprimé - 17/12/2020 à 11h43

Bonjour
Je viens de lire tous vos messages et je me retrouve beaucoup dans tout ce qui a été dit.
J'ai bu deux bouteilles de vin blanc hier soir tout en discutant au téléphone avec ma meilleure amie jusqu'à deux heures du matin. J'avais même ouvert une troisième bouteille mais je suis partie me coucher sans boire le verre que je m'étais servi.
Ce matin évidemment je ne suis pas du tout bien. Grosse fatigue, nausées et mal à l'estomac. J'ai mal aux muscles aussi...
Bref. J'en ai marre de cette situation. Marre de cette dépendance qui s'agrave ces derniers mois. Pourtant je suis une personne raisonnable et responsable. Mais boire c'est un peu comme si je désobéissais, l'interdit c'est comme ça que je le vis.
Je le fais quand je suis seule évidemment. Mais j'en ai vraiment assez. Au final ce qui était un jeu au départ est une dépendance toxique aujourd'hui.
Je viens de décider que ça suffisait. A chaque fois je me dis mais non c'est bon regarde tu n'as pas bu depuis plusieurs jours. Puis je m'autorise un verre qui est le premier d'une longue succession... Pour au final me sentir lamentable le lendemain.
Donc j'en suis là.
Heureuse d'avoir trouvé vos témoignages. Je me dis du coup que je vais venir écrire ici quand l'envie de boire me prendra. Je ne veux plus de cette dépendance. D'ailleurs je viens de vider entièrement la bouteille de vin dans l'évier.
Je veux y croire et je veux réussir.
Merci de m'avoir lu.

roland - 26/01/2021 à 11h15

Bonjour à toutes et tous,
j'espère que vous allez bien, que les fêtes de fin d'années n'ont pas été trop arrosées.

De mon côté j'avance doucement, je relis mon dernier message qui date du 17/12 ou je dis que je vais m'adresser au CSAPA pour me faire accompagner. Voilà, on est le 26/01, le rendez vous est pris pour le 15/02.
On verra ou ça m'emmènera.

Tenez bon !

Marredemoi17 - 07/08/2021 à 19h54

13 novembre 2020 … retour en arrière …. je me relis…j’étais tellement contente et fière de moi, mon petit cahier à la main à compter les cigarettes et les verres d’alcool qui diminuaient de semaine en semaine….

L’hiver je tiens, je ne sais pas pourquoi, c’est plus facile, je n’arrête pas totalement, et c’est là que réside le véritable problème je le sais car se limiter à 2 verres par semaine en période d’équilibre on tient mais un choc émotionnel et c’est la rechute.

Fin février changement d’emploi puis contrainte de déménager dans l’urgence et c’est la rechute …. Trop d’émotions trop de stress trop d’angoisses, alors on se dit c’est pas grave quand tout rentrera dans l’ordre on arrêtera mais non le poison a ressurgi et est venu me ligoter à nouveau ….

Marredemoi17 - 07/08/2021 à 20h22

L’été est pire que tout l’été me semble si difficile cette année encore …

Je n’ai plus de béquilles plus d’enfants plus de sport (pas encore de pass sanitaire) pas de lien social pas d’entourage, Solitude est ma meilleure amie. Alors je m’ennuie et je bois après le travail comme depuis 11 ans.

Si l’alcool venait combler une solitude ancrée, aujourd’hui il m a enfermée définitivement dans celle ci. Je me sens vidée, vide de sens, sans objectif, sans rien alors je bois ou bien alors est-ce cet alcoolisme qui entraîne le vide, je cherche la relation de cause à effet.

J’ai à nouveau fait les mêmes conneries, c’est reparti pour un tour, je m’ennuie, je bois 1 verre puis 2 puis 3 et je pars dans ma folie, j’écris à n’importe qui, tout est bon, mes ex, des personnes inconnues même, des hommes bien sur et je me détruis, me ridiculise, je raconte n’importe quoi, je deviens une autre moi, j’invente, je mens, je cherche l’attention, le contact, je me retrouve face à des murs, personne ne me répond et je m auto dégrade, je me fais passer pour une folle, une hystérique, une pauvre fille complètement tarée, je parle toute seule j’envoie des dizaines et dizaines de messages sans réponse et je ne comprends pas pourquoi je fais cela. J’ai besoin qu’on s’intéresse à moi, besoin d’être aimée, réconfortée mais pourquoi je me dégrade aux yeux des hommes qui me plaisent. Il arrive qu ils finissent par écrire un unique message « tu es complètement folle toi ! » et finissent par me bloquer de partout.

Les lendemains sont tous les mêmes, culpabilité, honte, baisse d’estime et de confiance, fatigue, épuisement, déprime.

Je n’ai rien de ce diable en moi, je suis une personne gentille généreuse à l’écoute des autres bienveillante mais je me transforme littéralement avec l’alcool je deviens imbuvable plaintive chiante sans intérêt parfois prétentieuse parfois en colère parfois violente et je n’en peux plus je n’en peux vraiment plus.

Je m’en veux, je m’en veux tellement d’agir ainsi, de me détruire.

7 jours il suffit de 7 soirs d’abstinence pour commencer à entrevoir le jour et à retrouver les idées claires, c’est ce délai qu’il m’a toujours fallu tenir pour retrouver la force d’aller plus loin mais je n’y parviens plus … 1 bouteille 1 soir, rien le lendemain au lit à 21h, et le troisième soir je suis en forme rebelotte et c’est la spirale infernale.

Comment surmonter cette solitude des soirs où l’on est en forme et que l’on ne trouve que la solution de boire pour s’occuper et avoir un semblant de plaisir. L’alcool est une pourriture qui nous menotte, nous attache, nous accroche comme de la glue.

Ce soir est un soir sans puisqu’hier était encore un soir de trop mais qu’en sera t il dé demain ? Je vais essayer d’imaginer une meilleure suite …

Merci de m’avoir lue
Lucie