Profil supprimé - 21/10/2014 à 18h36

Hello Heptoilabas viens par ici, tu me fais rêver !...

Et tu voudrais pas devenir alcoologue ou addictologue, toi qui est étudiant en médecine ?

Franchement, c'est ce qui m'a dérangée un peu dans ma démarche d'acoolo-dépendante. Lorsque je consultais, j'avais des médecins, secrétaires, infirmières, psys... Tous adorables, respectueux et faisant tous leurs possibles pour m'aider, et d'ailleurs ils m'ont aidée.

Mais chaque fois que j'émettais une situation, un évènement, un sentiment, une émotion, etc ; particuliers à ceux qui boivent démesurément de l'alcool, je voyais qu'ils avaient besoin de quelques minutes pour que ça leur monte au cerveau et qu'ils le transmuttent en interprétation intellectuelle, puis y répondent... Ouf !!!

Franchement, un alcoologue abstinent, ça me fait rêver !... Re bienvenu parmi nous ! lol !...

Mais connaissant ces spécialistes, je ne vois pas en quoi ça pourrait les déranger d'aider un étudiant, bien au contraire. J'avais lu dans un livre qu'au Royaume-Uni, lorsque tu écris tu ton CV "alcoolique abstinent membre des AA", le poste à pourvoir te sera alloué en priorité, car l'abstinent est quelqu'un d'honnête, d'intègre, fort, sur qui on peut compter. Intéressant, non ?

Bref, profitons de ce site pour rectifier quelque peu le regard de notre cerveau reptilien !... (Mimi a besoin d'un peu d'humour en ce moment, rien de péjoratif...)

Cordialement. Mimi

Profil supprimé - 21/10/2014 à 18h58

Salut !

Je suis pleinement conscient de mon soucis/rapport à l'alcool et comme tu dis j'suis paumé sur mes motivations ...
Je sais qu'avant tout je le fais pour moi, parce que ça fais bien longtemps que je n'ai plus d'amis ... De prendre une vie normal ... La, c'est la phrase, à mon gout, toute faite, parce que la normalité est celle que j'ai toujours connu, c'esta a dire, L'alcool, l'ivresse, les soirées jusqu'au bout de l'ennui/la nuit/la vie ... C'est surtout, que je veux tourné la page, construire quelques choses sur des bases saines . J'ai toujours eu le don, aussi, de m'entiché de nana qui me tire vers le bas ...
En ce moment, je ressens un grand vide, les phases sobres sont plus importante que celle saoul, mais il n'empeche, que je n'arrive pas à un arret propre sans bavure ... J'ai besoin d'aide, j'en suis conscient ! J'ai honte de moi, de n'etre pas foutu de renoncer à une pu**** de cannette !! Surtout le matin en me levant, de voir les cadavres ... Ce soir, j'ai le cafard ... Trop de vide, trop d'espace, trop de solitude ...

Je vais vendredi à la csapa !

Merci !

Profil supprimé - 22/10/2014 à 14h09

La consommation d'alcool désocialise, alors on boit parce qu'on est seul et qu'on en souffre et on est seul parce qu'on boit.

La dernière cure ambulatoire que j'ai suivie a duré 2 ans et s'est terminée en décembre dernier et puis j'ai rechuté doucement. Je voyais le médecin une fois par mois et la psy environ toutes les 2 semaines, le reste du temps j'étais seule ! C'est pour ça que ce soir je vais pour la 1ere fois rejoindre un groupe de parole et d'entraide...

Mais peut-être qu'il y en a un au sein du csapa, tu nous raconteras comment ça se passe...

On va finir par y arriver, beaucoup d'autres y sont arrivés avant nous !

A bientôt. Bisou. Mimi

Profil supprimé - 22/10/2014 à 17h53

Un petit bonjour vite fait,

Je suis pas trop dispo aujourd'hui mais je voulias quand même pas rater le coche de te souhaiter une super réunion AA ce soir mimi.

Courage à toi heptoilàbas, de tout coeur avec toi. Je reviens demain c'est promis et on reparle de tout ça.

Bises abstinentes
Seb

Profil supprimé - 22/10/2014 à 23h40

Seb, t'es un amour ! J'avais lu ton post avant de partir à la réunion... Je raconte ce que j'ai vécu ce soir sur mon fil... ça a été 100 % positif !!!...

Profil supprimé - 23/10/2014 à 14h00

Heptoilàbas,

Tu ne dois en aucun cas avoir honte de ta situation. Il faut absolument que tu déculpabilises. L'alcoolisme est une maladie et ni toi ni moi ne l'avons choisie. C'est un piège via nos consommation excessives qui s'est refermé sur nous sans même qu'on s'en rende compte. J'ai connu des gens qui buvait plus que moi mais pour autant n'avait pas de dépendance, enfin je pense. On est pas tous égaux devant l'alcool. Ce qui veut dire que clairement quand tu vas chercher une canette dans ton frigo, c'est pas toi qui agit mais bel et bien ton cerveau qui est entâché par cette maladie. Bien sûr, si tu pouvais, en étant conscient de ton cas, tu ne la prendrais pas cette fichue canette. Mais c'est plus fort que toi, tu te dis que tu ne vas pas la prendre et rien que de ressasser cette idée, tu trouves des excuses pour te dire que finalement, ça va pas te faire de mal ! Que tu vas t'arrêter à cette canette et que demain c'est fini. Sauf que ça se passe pas comme ça, l'alcool est plus fort que toi et sur le coup tu ne vois pas de mal à prendre un verre mais le lendemain tu te dis, et merde, j'ai pas pu résister. Je te parle de ça comme ça parceque c'est ce que j'ai vécu aussi et j'ai entendu dire beaucoup d'amis strictement les mêmes choses.

Et encore une fois, Mimi a raison, tu ne dois surtout pas avoir de craintes d'aller rencontrer du personnel soignant les addictos puisque c'est leur métier, ils ne vont pas te juger, il sont là pour t'aider et seulement pour ça.

Je crois que tu es sur le bon chemin parceque tu as conscience de ton problème et ici, tu en parles librement. C'est comme ça que tu vas poser ton verre. Ne te mets pas de pression, ça se fera avec une maturité du sujet et de labonne volonté.

Pour ce qui est des filles que tu rencontres, je pense qu'on s'attire toujours ou presque des fréquentations plus ou liès à l'alcool dans ce monde de la fête, la consommation,...

Quand tu auras retrouvé ta sérenité et l'abstinence, tu verras, tu n'auras pas les mêmes relations, j'en suis persuadé.

Je sens que tu en as marre d'en avoir marre et que tu es entrain de capituler face à l'alcool. Reste sur cette idée et comme tu dis, tu vas trouver tes bases saines pour construire quelque chose de nouveau et bien équilibré. Il y a une vie après l'alcool.

Surtout ne reste pas seul, fait toi aider, ici et ou ailleurs, il y a plein de bouées auxquelles se racrocher et ne regarde pas la couleur de celle qui va te sauver. Accroche toi.

Seb

Profil supprimé - 26/10/2014 à 16h01

bonjour
je suis une femme qui partage la vie avec un alcoolique. je ne consomme pas. je vis sa maladie depuis 2 ans, une maladie sournoise qui est l'alcoolisme, car maladie qui ne nous tombe pas dessus comme ça? mais quand la vie devient difficile on comble les manques, les détresses.
tout se détruit pourtant autour, le fléau devient calvaire, gouffre mais rien ne peut arrêter! les cures? ne marchent pas vraiment car c'est la volonté qui manque. on le fait parce qu'il faut que ça cesse!
je vis avec lui, et avec elle, la deuxième femme l'alcool! elle prend plus de place que moi!
elle est tout le temps là!
moi qui suis non consommatrice non dépendante je ne peux m'imaginer la difficulté de l'alcoolique. j'ai choisi dans ma vie de m’intéresser à plein de choses, j'ai été dépressive, hospitalisée, etc... j'ai surmonté des grosses difficultés de couple, de séparation, de combats, je ne suis pas tombée dans l'alcool!?
j'apprends la maladie avec lui et je l'aide dans mes capacités de vie normale, lui redonner gout à la vie, régler les problèmes par psychologie, pour ne pas faire à sa place, lui faire prendre des décisions qu'il choisit. un accompagnement parfois difficile mais il avance. il y a 2 ans c'était un déchet, il a accepté différentes thérapies, la rencontre avec un acupuncteur, la 1ère séance compliquée! mais révélatrice de son problème!
il y va irrégulièrement mais le résultat de ces séances sont positives, car on ne traite pas l'alcool mais la personne! il a fait du reïki. excellent résultat sur la peur, la colère, la volonté. puis il a fait de la kinésiologie, excellent moteur de démarches à faire et mettre en place.
la dernière thérapie c'est l'ayurvédique! Résultat surprenant il ne s'alcoolise plus! il boit encore en cachette, et très peu, mais maintenant il en parle ouvertement, et il chemine sur ce chemin d'aller vers la décision de l'arrêt total!
les résultats de cet accompagnement c'est moins de problème d'argent, prise en main de sa vie, reconsolidation de ses liens avec sa fille de 8 ans! puis avec sa mère, son frère. le comportement de sa mère a changé elle ne le voit plus comme un monstre qui boit, mais comme un homme qui souffre et qui se soigne!
les cures n'ont pas de suivi derrière, les alcoologues ne l'aident pas; le système est parfois induit par ce remplacement de l'alcoolisation par un traitement de médicaments qui est une autre forme de dépendance! si j'ai pas mon cachet je dormirai pas, ou je passerai pas la journée!
je me bats aujourd'hui pour arriver au constat que l'on peut soigner l'alcoolisme autrement que par la voie chimique!
favoriser les médecines alternatives, l'homéopathie, la phytothérapies, les massages, l'ayurvédique, l'acupuncture, la kinésiologie, le reïki, la méditation et le SPORT! avoir des activités pour se faire du bien, se redonner de l'estime de soi! trouver un bon psy avec des techniques de soins contre les traumatismes. tout alcoolisme est lié à une émotion un sentiment d'impuissance face à une situation!
j'aimerais échanger sur ces points de vue avec vous.

Profil supprimé - 27/10/2014 à 18h24

Mouai ! ça fait un peu publicité mensongère à mon goût... C'est aussi un grand panier à fric, les médecines alternatives, certaines sont répertoriées "à risque sectaire", il faut être très méfiant ; ils m'ont quant à moi rien moins que dépouillée et couté plus cher que mon alcoolisme + tabac !!!

Méfis, brave gens, le diable est à ta porte !!! lol

Profil supprimé - 27/10/2014 à 18h28

Allouette, tu es sur le forum des consommateurs, pas sur celui attribué aux personnes de leur entourage... Les dialogues sont indubitablement différents...