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Famille à la dérive cherche conseils et solutions

Par Profil supprimé

Bonjour à tous,

Je suis nouvelle ici, et je ne sais pas bien par où commencer. Je crois que cela révèle assez mon état d'esprit.
Mon père est alcoolique depuis une dizaine d'années maintenant et cela ne s'arrange évidemment pas, malgré de nombreuses tentatives de dialogue à ce sujet. Je ne vis plus chez mes parents depuis 4 ans mais je subis indirectement la situation de par ce que me raconte ma mère régulièrement : violences verbales (jamais physiques), agressivité permanente, limite paranoïaque et cadavres de bouteilles qui ne sont plus vraiment cachés. J'en suis arrivée à un point où j'en ai ras le bol de faire des efforts et où j'évite de le voir ou de répondre à ses appels car je n'ai rien à lui dire. Je suis consciente que ce que je viens de dire est affreux et égoïste mais je n'en peux plus. J'ai directement subi ça pendant mon adolescence et maintenant que j'approche de la trentaine et que je fonde ma propre famille (bébé 1 est en route) je ne veux plus avoir à gérer cela.
J'ai bien compris que c'est une maladie et que l'entourage est absolument nécessaire pour changer la situation mais le peu de forces qu'il me reste va à mon bébé désormais. Il m'a entièrement vidée de la compassion, de la patience et de l'endurance dans lesquelles je pouvais puiser pour affronter le problème. Ce qui m'attriste profondément n'est pas la perte de notre relation père-fille (a-t-elle jamais existé d'ailleurs?), je m'y suis faite, mais le chagrin et les soucis que cela engendre pour ma mère et mon frère qui vivent avec lui au quotidien. Ma mère maintient le statut quo en disant que mon frère n'a pas besoin de ça, et mon frère évite le sujet en disant que de toute façon, il n'y a rien à faire et qu'il est irrécupérable. Mais je sais qu'ils sont épuisés psychologiquement et que les soucis s'accumulent. Dernier exemple en date outre des problèmes de santé "bénins" : la banque a bloqué sa carte bleue pour éviter un découvert supérieur à celui dont il a l'habitude tous les mois (pour info, mon père travaille, il est ouvrier et n'a officiellement aucune autre dépense que sa voiture, son déjeuner le midi et son téléphone portable). Cela m'a mise très en colère : nous venons d'un milieu modeste et ma mère ne peut pas assumer toutes les dépenses seules (et malheureusement, je ne peux pas l'aider financièrement). Je l'ai incitée à en discuter avec lui en lui montrant que la situation ne pouvait plus durer, au lieu de l'accepter avec résignation comme elle le fait. Mais mes propos n'ont semblé avoir aucun écho et elle a préféré changer de sujet pour parler de mon bébé. Au fond d'elle, je suis persuadée qu'elle veut que les choses changent mais elle non plus n'a plus de forces à jeter dans cette bataille ci car une autre nous appelle: des membres âgés de notre famille réclament aujourd'hui notre attention quasi quotidienne. Je suis tiraillée entre tourner les talons et faire ma vie avec mon mari qui est merveilleux et aider mon père, non pas pour lui-même, mais pour aider ma mère et mon frère, car je ne peux tout simplement pas les laisser tomber, eux.
Désolée pour le roman, j'ai essayé de faire aussi concis que possible. Merci des points de vue et des conseils que vous pourrez m'apporter car je nage en plein brouillard.

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3 réponses


Profil supprimé - 27/10/2014 à 21h11

salut pink lady,
je suis dans ta situation sauf que je suis fille unique
j ai 30 ans passé et j ai toujours vu mon pere ivre.
je reconnais ma vie dans ta description. j ai tout essayé pour aider mon pere, le soutien, la colere, les bagarres, la menace, je l ai amené aux AA et je le force à aller au CSAPA mais en vain il boit toujours et ne cessera jamais malheureusement.
ma mere reste avec lui car elle pense qu "apres 36ans de mariage, il est inutile de divorcer. au vu de cette decision, moi j ai pris le parti de ma mere et de l aider et la soutenir quoiqu il arrive. pour cela j ai pris un appartement dans le meme village pour etre proche d'elle quand elle a besoin de moi. elle n a pas d autre famille ici, de plus nous avons extremement honte de cette maladie que nous nous efforçons de la cacher à l entourage.
je pense que tu as raison de vouloir t occuper en 1er de ta grossesse et de ton couple, tu dois les preserver et les proteger de l alcoolisme de ton pere, et puis qu y sait, peut etre en le privant de son statut de grand pere tu lui donneras l element declancheur à sa prise de conscience, c'est ce que je te souhaite.
dans tous les cas, sache que tu n es pas seule, tu as ta propre famille et ça c 'est la plus grande force que tu peux avoir.
je pense qu à la naissance de ton bébé, le brouillard disparaitra.

Profil supprimé - 28/10/2014 à 09h31

bonjour Pink Lady,


Je ne ais pas si tu lira ce message et si cela pourra t'aider.

En tant qu'aide soignante, j'ai vue un certain nombre de patients ayant ce problème et j'ai été (et y suis encore) sur un plan personnelle témoin du gachis et de la destruction que provoque cette maladie autant sur la personne que sont entourage.

je tiens d'abord à te rassurer NON tu n'est pas une égoiste, tu te preserve car tu est enceinte et c'est bien normal, tu dois pensser a toi et au petit être qui grandit en toi. Maintenant tu as une famille et S' OCCUPER DE SOI est PRIMORDIALE pour pouvoir ETRE PRESENTE au aux autres

Ce qu'il faut que tu comprennes et c'est très dure, C'est DE LACHER PRISE chacun d'entre nous vivons des évènement plus ou moins dure, c'est la vie. Ce sont nos experience de vies et il est essentielle de comprendre que nous "devons les vivres à fond (pour certaine personne ) avant de rebondir".

je n'arrive pas à exprimé comme il faut mon sentiment, j'espère ne pas etre vexante.

Il faut que tu LACHE PRISE, pour pouvoir etre plus sereine. Ton inquiétude pour ta mère et ton frere sont normal, car dans ces situation on se dit que si on est pas présent on est égoiste, lache et qu'on abandonne tout le monde.
et C'EST FAUX !!!! ON SE PRESERVE c'est TOTALEMENT DIFFERENT.


La seule chose que tu peux faire au risque de me répéter est de prendre soins de toit et de ton bébé pour être présente pour ta famille, ça fera aussi du bien à ta mère et ton frère de voir que tout ce passe bien pour toi. tu sera leur "boufée d'oxygène"

J'ai pris quelque renseignement à droite à gauche pour un souci semblable au tiens sauf qu'il y'a dans mon cas beaucoup de violence meuble casser et menace.

Il en est ressortit que Quoi qu'il arrive, il est IMPOSSIBLE de soigner/aider une personne si elle est dans le déni, ou qu'élle n'en à pas envie.

Il faut savoir si ton père a envie ou non de se faire soigner, si la réponse est non, vous ne pourrez malheureusement rien pour lui. vous devrez vous proteger de lui pour votre santé.


Si la réponse est oui, tu peux lui conseiller d'aller voir voir un addictologue, alcoologue, psy ou de rentrer en cure, il y'a les alcoolique anonimes et que ton pere pourra compter sur votre soutient.


tu peux pour toi, ta mère et ton frère vous rendre dans des centre ou les consultations sont gratuite ou prendre RDV à l'hopital avec un medecin specialiser, cela vous permettra d'avoir d'autre point de vue, solution, en tout cas de parler à des professionnelle de santé qui seront vous écouter. être suivit par un psy pour vous aider à vous preserver et en parler avec le medecin de famille qui peut s'averer être une bonne resource.

J'aimerais pouvoir t'en dire plus, mais il est totalement impossible de soigner qq'un contre sa volonter, alors il faut vraiment savoir ou en ait ton père. Preservez vous un maximum, car ces situation sont toxique.


bon courrage toi.




Profil supprimé - 28/10/2014 à 10h45

Merci lillli et clochette pour vos réponses, cela fait du bien de voir qu'on n'est effectivement pas seule dans cette situation (même si on s'en doute, mais on ne ne le voit pas vraiment). Mon mari dit en gros comme vous, qu'on ne peut pas aider les gens contre leur volonté de continuer à boire ou de rester avec un conjoint qui boit et qu'il faut se préoccuper de soi, eux ayant fait leur choix. Je le comprends mais c'est toujours difficile à accepter : j'ai un tempérament qui ne refuse pas l'échec, mais qui refuse d'abandonner face à lui et c'est ce qui fait la force de mon métier. D'où un moral dans les chaussettes quand je ne trouve pas de solution.
Du coup, je propose de plus en plus souvent à mon frère de venir chez moi, passer l'après-midi ou dîner mais je ne suis pas toujours disponible, ce qui m'embête. Et pour ma mère, je la vois le weekend. Avant ma grossesse on faisait du sport ensemble, mais j'ai dû arrêter ; du coup elle y va toute seule et je sens que pour elle, c'est pas pareil. J'espère pouvoir reprendre assez vite pour la distraire un peu.
En tout cas, merci pour vos réponses et vos conseils, je vais essayer de les suivre. Tout mon soutien à toi lillli, fille unique, ça doit être encore moins évident que dans mon cas. Je te souhaite tout plein de courage et d'espoir.
Clochette, ne t'inquiète pas, j'ai bien compris ton message et je te remercie pour les conseils mais aussi pour le métier que tu exerces et qui n'est, à mon avis, pas assez reconnu.
Et comme on dit, demain est un autre jour.

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