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Par Alcool Info Service

426 réponses


Profil supprimé - 18/09/2020 à 15h47

bonjour, j'avais déposé un message au mois de juin. J'ai finalement trouvé une clinique pour une hospitalisation qui devait normalement durer un mois, je suis sorti au bout d'une semaine. j'ai eu un déclic, j'ai beaucoup parlé à mes enfants et à mon mari. Je suis resté 50 jours sans boire une goutte d'alcool, c'était dur, je n'ai pas voulu prendre de cachets (on m'avait préscrit du valium à la clinique et du seresta à ma sortie). j'ai fait pas mal de marche, j'ai réappris à respirer (ça a l'air bête mais ça m'a bcp aidé, je suis quelqu'un de très angoissée). J'ai craqué hier après une petite dispute avec ma fille. Elle est adolescente et c'est pas toujours facile. Du coup je culpabilise énormément. Je me demande si je vais tenir le coup, si cette entorse est un retour à la case départ ou si les bénéfices de mon arrêt de l'alcool son toujours là. Je suis un peu perdue

Moderateur - 18/09/2020 à 16h55

Bonjour Chrys1967, bonjour smart2,

@smart2
Il est vrai que ce fil de discussion s'était un peu endormi mais vous venez le ranimer happy

Soyez fière de vos progrès, même s'il y a toujours ces épisodes de consommation sans contrôle. A vous lire on peut avoir le sentiment que la "bringue", l'invitation et le fait de boire sont inéluctables. Dans les deux cas vous pouvez vous mettre des garde-fous : ne pas accepter peut-être les invitations les plus incitatrices à boire pour privilégier celles où vous resterez suffisamment au calme pour essayer de garder le contrôle. Pour garder le contrôle de votre consommation essayez de vous fixer des objectifs et de vous aider de certains de vos amis pour le faire. Mangez avant de boire, fixez un nombre maximum de verres, ne chargez pas trop ces verres, alternez avec des boissons non alcoolisées, trouvez des boissons non alcoolisées qui vous procurent du plaisir et que vous ne vivez pas comme une "punition" (il y a de délicieux mocktails ou encore certaines boissons originales qui peuvent plaire).
Penser qu'on ne peut "que" boire pour s'amuser c'est notamment penser que c'est seulement grâce à l'alcool que l'on va pouvoir ressentir des sensations agréables. Or c'est une représentation. Il n'en n'est rien. Les personnes qui vont en soirée et ne boivent pas d'alcool témoignent qu'elles sont très satisfaites aussi : elles se sont amusées, ont mieux profité de leurs amis et du temps passé avec eux. Elles sont contentes d'avoir préservé leur santé et de se réveiller le lendemain l'esprit clair et en forme, en se souvenant de toute la soirée.
Il y a vraiment une voie pour se passer d'alcool en soirée ou pour y limiter sa consommation. Mais il vous faut peut-être un peu d'aide pour y arriver. Vos amis, les discussions que vous pourrez avoir ici ou encore des professionnels des addictions pourraient peut-être vous aider à y arriver.
Merci en tout cas d'avoir bien voulu partager avec nous votre préoccupation, n'hésitez pas aussi à appeler notre ligne d'écoute pour en parler !

@Chrys1967
Chris, une seule alcoolisation ne remet pas en cause tous vos efforts. Ces incidents sont classiques dans le parcours vers l'abstinence et ce qui est vraiment important c'est que vous soyez convaincue que ce n'est pas une rechute et que vous continuez votre chemin d'abstinence. Vous avez eu une faiblesse dont les circonstances sont parfaitement explicables. Ce n'est pas comme si vous aviez voulu vous laisser aller. Vous étiez en colère ou frustrée et l'espace d'un instant l'alcool vous a paru être une solution pour vous soulager. Essayez de ne pas en culpabiliser. C'est normal, vous êtes humaine et on ne peut pas toujours être au top de ses objectifs. Mais voyez comment vous avez réagi : vous êtes venue ici pour en parler, vous n'êtes pas fière de vous et vous ne manifestez absolument pas l'envie de tout laisser tomber.
L'engrenage qui vous a conduit à boire à ce moment-là sera peut-être à analyser pour que vous identifiez ce qui vous aurait aidé et ce que vous pourriez prévoir de mettre en place pour que l'alcool ne soit plus une "réponse" si des circonstances du même genre se présentaient de nouveau. Vous pouvez d'ailleurs recontacter les professionnels qui vous ont aidé pour débriefer tout cela. Cela serait une bonne démarche et, nous l'espérons, cela vous permettrait d'être rassurée.
Car c'est sans doute votre talon d'Achile : vous êtes sujette à l'angoisse. Ne laissez pas cette angoisse prendre le dessus. Chrys vous êtes aujourd'hui toujours abstinente et vous avez toujours les bénéfices du travail que vous avez fait. Vous avez juste franchi une nouvelle étape pour en apprendre un peu plus sur vous et pour renforcer votre capacité à rester abstinente. Gardez foi en vous et toutes nos félicitations pour le chemin courageux que vous avez su parcourir jusqu'à aujourd'hui !

Bien cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 18/09/2020 à 17h09

merci de votre réponse. Quelque fois on se sent bien seule même si j'ai la chance d'avoir ma famille autour de moi, c'est quand même difficile pour eux de comprendre. C'est une lutte de tous les jours et j'espère m'en sortir.
merci encore

smart2 - 18/09/2020 à 18h34

Merci au "modérateur" pour vos bons conseils, de plus les messages ont été validés très rapidement.
J'ai arrêté de fumer il y a maintenant 11 mois exactement je m'étais fixé un objectif "pour mes 50 ans j'arrêterai de fumer et de boire" du coup j'ai réussi mon challenge avec un peu d'avance mais pour ce qui est de l'alcool il y a encore beaucoup de travail.
J'ai eu la meilleure des motivations qui existe au monde j'ai appris que j'allais être grand-mère et il est hors de question que ma petite fille me voit bourrée ! J'ai réussi à passer pas mal de soirée sans alcool cet été mon secret = je suis SAM celle qui ne boit pas et qui ramène tout le monde à bon port.
Alors ça marche très bien quand vous êtes invités happy mais quand la fête se passe chez vous c'est une autre histoire.
Maintenant parlons du quotidien : je n'ai pas subi le confinement comme beaucoup de gens car mon activité n'a pas cessée j'ai dû aller bosser tous les jours c'est peu être ce qui m'a sauvé je suppose que le confinement n'a pas dû aider les personnes dépendantes comme nous. Maintenant je bois très peu en semaine après j'ai trop de mal à me lever !

Chrys1967 je suppose que c'est ton année de naissance mois je suis de 69 on a pas beaucoup d'écart, je suis de tout coeur avec toi, tes efforts ne sont pas vains crois-moi c'est juste une rechute qui va engendrer une nouvelle prise de conscience : nous sommes très fragiles et nous pouvons déraper à tout moment. Il t'a fallu beaucoup de courage pour en arriver là alors soit fière de toi relève la tête et continue ton combat. A +

Profil supprimé - 20/09/2020 à 15h37

Bonjour à tous,
Je me retrouve un peu dans chacun d'entre vous...
J'ai perdu mon Papa il y a un an et demi et moi qui buvait déjà pour le plaisir d'être ivre régulièrement, je suis devenue dépendante week-end après week-end.
Mais les trous de mémoires récurrents m'ont fait peur et j'essaie à présent de boire moins.
J'ai un fils formidable de 12 ans et je passe à côté de sa vie parfois...
Je dis parfois parce-qu'en effet personne ne me fait part de mon excès alors que je mériterais des engueulades au moins.
Enfin hier j'ai fait l'amour avec mon mari formidable et je n'avais pas beaucoup bu( deux verres de vins) et je lui ai avoué après que j'etais heureuse de ne pas être saoul un samedi soir...
Faites tous les efforts possibles et aidez moi aussi

smart2 - 21/09/2020 à 17h51

Bonjour tout le monde,
Moi aussi je suis devenue encore plus dépendante à la mort de ma maman. J'ai toujours aimé faire la fête et me saouler depuis que j'ai été en âge de boire mais c'était que le week-end.
Quand j'ai perdu ma maman d'un cancer j'ai trouvé cela tellement injuste que j'ai noyé mon chagrin dans l'alcool, j'ai eu un arrêt maladie de 15 jours au cours duquel j'ai bu tous les soirs au moins j'allais me coucher complètement ivre ! Et puis l'habitude s'est installée petit à petit.

Aujourd'hui je vais mieux je bois occasionnellement la semaine, c'est surtout quand arrive le jeudi soir à l'approche du week-end que je commence à en ressentir le besoin ! Je bois le vendredi et samedi soir et le dimanche midi toujours du vin, du blanc du rosé ou du rouge... jamais d'alcool fort. Le pire c'est que je tiens pas l'alcool alors je finis toujours saoule parce que je ne suis pas capable de boire 1 ou 2 verres il faut que je finisse la bouteille. Du coup la journée passe hyper vite et j'ai l'impression de profiter de rien et nous voilà déjà lundi matin ! Mes enfants ne disent rien mais je sais qu'ils n'aiment pas me voir dans cet état.
J'ai encore beaucoup de travail à faire sur moi... courage les amis

Moderateur - 23/09/2020 à 10h31

Bonjour Chrys, Smart, Moija...

Merci pour vos messages et vos réponses.

Il y a quelques points saillants que j'aimerais souligner.

Le rôle de l'alcool pour "envelopper" vos émotions tout d'abord. Smart, Moija vous témoignez d'une utilisation intensive et festive de l'alcool dans les premiers temps de votre consommation. Mais lorsque votre papa ou votre maman sont décédés l'alcool a changé de rôle pour vous et c'est là qu'il s'est encore plus installé. L'alcool peut effectivement être un refuge lorsqu'on l'on a un trop plein d'émotions négatives, que l'on se sent très triste. Après tout c'est un euphorisant qui apporte une certaine chaleur ! Mais utiliser l'alcool (ou, peut-être aussi la fête lorsqu'elle est indissociable de l'alcool) comme "médicament" de sa douleur c'est une sorte de thérapie par la sensation. La sensation plaisante procurée par l'alcool prend d'autant plus de "relief" qu'elle s'étaye sur votre douleur et votre tristesse sous-jacentes. Comme vous le savez cela fait du bien sur le moment mais surtout cela vous fige dans votre douleur. Vous vous anesthésiez mais vous ne vous "soignez" pas. Cela vous empêche de digérer votre deuil, cela maintient la plaie ouverte malheureusement.

Chrys vous soulignez de votre côté que bien qu'entourée vous vous sentez parfois bien seule. Vous n'êtes pas la seule à dire cela. Il est vrai que les proches, bien que souvent bien intentionnés, ont beaucoup de mal à prendre toute la mesure de vos ressentis et de votre fragilité. Pour eux la vie est peut-être plus simple que pour vous qui vous sentez en lutte permanente. Si vous avez du mal à vous sentir entendue ou comprise parfois, puis-je vous suggérer à ce moment-là d'appeler notre ligne d'écoute pour en parler ? A Alcool info service notre écoute se veut empathique.

Mais ce que vous dites toutes les trois finalement c'est que vous avez une sensibilité émotionnelle à fleur de peau. Vous êtes sans doute des hypersensibles et vous faites comme vous pouvez avec le trop plein d'émotions que vous ressentez. L'alcool est plutôt une solution pratique, c'est un euphorisant-anesthésiant. Il y a cependant d'autres voies possibles. Je vous invite, si vous ne l'avez pas déjà fait, à vous intéresser à tout ce qui peut concerner non seulement la "gestion" mais aussi l'acceptation et l'utilisation de vos émotions. Il y a moyen de sublimer et donc d'utiliser positivement votre sensibilité pour ne plus en souffrir.

Mais globalement vous avez déjà toutes énormément progressé alors soyez positives avec vous-même et surtout essayez de gagner en confiance pour vous dire que vos efforts vont payer. Vous avez développé des stratégies qui portent leurs fruits. Pour certaines vous avez trouvé votre motivation : votre petite-fille ou votre fils notamment. C'est intéressant parce que ce que vous cherchez à faire en arrêtant ou diminuant l'alcool c'est de pouvoir profiter du moment présent avec eux. Sans alcool vous êtes un peu plus "vulnérables" mais vous savez aussi que vous pourrez réellement profiter de vos proches. C'est une très belle motivation, qui vous permettra de ne pas avoir de regrets plus tard.

Alors nous vous souhaitons le meilleur. Continuez à venir discuter ici quand vous en ressentez l'envie. Les discussions que vous pouvez avoir entre vous (plus qu'avec le Modérateur ! ), le soutien que vous vous apportez mutuellement sont aussi des biens précieux qui vous aideront. Vous vous sentirez moins seules et comprises surtout.

Bien cordialement,

le modérateur.

smart2 - 23/09/2020 à 19h29

Bonsoir tout le monde, je vais vous donner quelques astuces qui fonctionnent pour moi :

C'est le soir vous avez fini votre journée de travail, l'heure fatidique arrive. Lorsque le besoin s'en fait sentir, retarder au maximum le moment du passage à l'acte en vous occupant
Lisez, faites une lessive, téléphonez à votre amie, votre soeur, une collègue...faites vos comptes
Prenez une douche, mettez-vous sur les réseaux sociaux vous verrez le temps passe très vite.. éloignez-vous au maximum de votre cuisine ou votre salon, lieu où sont rangées en général le ravitaillement.. Même si vous retardez 1 heure le moment du 1er verre c'est toujours ça de gagné.
Pour ma part, je ressent l'envie de boire aux alentours des 18H30 c'est bête mais on dirait que j'ai une horloge dans la tête. Alors je me trouve une occupation et je m'y tiens je ne dis pas que je craque pas au bout d'1 heure mais c'est un bon début
Essayez vous verrez ça marche happy

Profil supprimé - 24/09/2020 à 10h56

bonjour, smart2 je me reconnait dans ton vécu. J'ai moi aussi ma petite horloge interne qui se déclenche aux alentours de 18h30 / 19h ! je n'ai jamais pris autant de douche que ces dernière semaines !! et je n'ai plus de retard dans mes lessives. mais trève de plaisanterie, c'est vraiment dur, d'autant plus que j'ai pu rester sobre pendant plus de 50 jours. Je pense voir un thérapeute pour comprendre d'où viennent mes angoisses.

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