Profil supprimé - 01/08/2019 à 11h49

Merci à vous 2.

Le rdv s'est bien passée, j'ai pleuré pendant 1h15.. et évidemment j'ai pas réussi à y aller sobre.. J'étais pitoyable. Le personnel là bas est super.. j'ai été reçu par l'infirmière qui m'a orientée vers un médecin addicto.. On me parle d'hospitalisation pour sevrage.. et moi j'ai très peur alors je ne sais pas si certains ou certaines sont passés par là..

A 25 ans, je me continue à me borner en me disant que je peux arrêter seule mes conneries mais je ne sais plus vraiment.. C'est dur aussi de se dire que si je me lance là dedans , c'est plus une goutte.. et est-ce que j'en suis capable ?

Gina ou en es-tu ?? j'espère que tu arrives à tenir et toi Carojack ?? Tu navigues vers le deuxième mois ??

Je pense bien à vous..

Belle journée à tous.

Profil supprimé - 01/08/2019 à 13h29

Salut Suchislife,
Pour répondre à ta question, les cures en hosto sont (presque) toujours super. Tu es prise au sérieux, dorlotée, pas culpabilisée... Ce qui est difficile, c'est de sortir, quand on n'a plus le cocon protecteur des soignants...
Bon courage! Amitiés
Anneuf55

GinA - 01/08/2019 à 14h33

Bonjour Sushilife!

Je suis heureuse d’avoir de tes nouvelles. Merci de penser à moi et de t’informer où j’en suis dans ma démarche. Depuis mon inscription ici, tu es la seule qui m’a posé la question, ça me touche infiniment et m’encourage à continuer.

J’en suis à mon 25e jour d’abstinence et ça va très bien. J’ai même été à un anniversaire de mariage où la boisson était gratuite et à volonté mais j’ai apporté ma bière 0 alcool et me suis quand même bien amusée, plus timidement, mais j’ai passé une belle journée et ne regrettais rien le lendemain.

Mais je reste vigilante et je dois le demeurer à chaque jour, à chaque instant, à chaque seconde. J’ai des amis espagnols qui arrivent bientôt pour passer un mois et ça me fait peur car ils boivent beaucoup et à tous les jours comme je le faisais. Ce sera une grosse épreuve à traverser. J’espère qu’ils me respecteront dans mes choix et surtout, j’espère que mon petit démon intérieur ne va pas encore me convaincre que je suis capable de me laisser aller un peu le temps de leur visite, c’est impossible, JE SUIS ALCOOLIQUE!

Je t’admire de te prendre en mains à ton âge. Ça prend beaucoup de courage pour faire ces démarches et avouer ton problème, même si tu as bu avant, tu y es allée, chapeau! J’ai plus de 2 fois ton âge et mon égo et mon orgueil m’oblige à faire chemin seule. Il y a 8 ans j’ai pilé sur mon orgueil et suis allée en thérapie fermée et ça m’a beaucoup aidée. J’ai tenu bon au moins 2 ans mais ensuite je me suis imaginée assez forte pour prendre un verre, un seul et paf!

Ne lâche surtout pas, je t’envoie toute mon énergie positive. Tu as la chance d’agir maintenant et d’avoir une très belle vie à venir. J’ai plus de 2 fois ton âge et ne peux plus revenir en arrière. Je dois avancer avec comme boulet le poids de mes regrets.

Sincèrement,

GinA

Profil supprimé - 02/08/2019 à 18h38

Anneuf, les cures sont en effet souvent bonnes mais ce sont les curistes qui ne sont pas toujours assez motivés et qui une fois hors de l'établissement s'empressent de reprendre le fatal premier verre au lieu de se rendre chez AA ou dans une autre association d'aide aux alcooliques.

Sushislife, ne reste surtout plus seule, Il n'est jamais trop tôt pour arrêter l'alcool car les dégâts occasionnés par ce poison n'iront jamais qu'en s'aggravant .

Gina, bravo pour tes 25 jours . TU ES ALCOOLIQUE et tu le resteras jusque la fin de tes jours mais sache qu'il est possible de très bien vivre avec cette maladie . Il te suffira de ne pas prendre le premier verre un jour à la fois et de ne pas rester seule . Faire partie d'une association a été pour moi d'un grand secours . Je ne veux jamais quitter cette association malgré mon temps d'abstinence . C'est en aidant les autres à se libérer de l'alcool que l'on s'aide soi-même le mieux .

Bonne continuation à toutes

salmiot1

Profil supprimé - 03/08/2019 à 10h22

Coucou GinA,
Comment avouer que c’est compliqué... ben avec beaucoup de honte.... j’ai replongé vendredi passé et aussi hier... pourquoi / comment je ne sais pas.... j’ai hâte de retrouver la psy parce que je suis un peu perdu la...
Je ne bois pas toutes les jours, c’est déjà pas revenu comme avant mais là les 2 vendredis j’ai beaucoup consommé... franchement ça me fait ch***, j’avais fait un bon chemin.... mais je vais persévérer.
Un jour sans est toujours une victoire....
Courage à vous
Amitiés

GinA - 06/08/2019 à 03h29

Chère Carojack,

Courage! Personne ici n’a réussi du 1er coup. Et personne ne peut être certain de réussir encore aujourd’hui et demain. Des rechutes, j’en ai fait tout plein, j’ai connu plus de jours avec alcool que sans, j’essaie de ne plus culpabiliser avec ça. Maintenant, chaque journée sans boire est une réussite et si je rechute, je me relèverai plus forte. Ça va faire 1 mois le 8 que je me félicite à chaque jour en mettant un bonhomme sourire sur mon calendrier. J’ai commencé à intégrer un peu d’exercice physique et de la méditation, ça m’aide. Je reçois des amis bientôt, ils viennent passer un mois, j’ai peur...

Bon courage et bon renouveau xx

Profil supprimé - 06/08/2019 à 11h21

Bonjour tout le monde !

Oh la la mais c'est grave ce que tu dis là Gina ! Tu parles de toi et il me semble que les rechutes ne t'impressionnent pas trop et tant mieux pour toi mais quant à dire que personne ne peut arrêter sans connaître la rechute , c'est faux . J'en connais plusieurs qui ont arrêté le jour de leur arrivée chez AA . Ils ne sont pas très nombreux mais il ne faut pas exclure cette opportunité pour ne pas décourager nouvelles et nouveaux sur ce forum .Personnellement j'ai rechuté une seule fois après 3 mois d'abstinence car ou je n'avais rien compris à la maladie ou je me croyais différent ou encore guéri . Cela m'a valu une rechute de 9 mois et le jour où je suis revenu chez AA , ivre-mort, j'ai déposé les armes et ai capitulé devant le poison .
Cela fait des années à présent et au cours de toutes ces années , j'en ai connu des dizaines qui se sont suicidés en pleine rechute . Cela laisse à réfléchir . Dans l'alcool ne dit-on pas que l'on perd la maîtrise de sa vie et parfois même sa vie tout court .
Non, la rechute ne renforce pas mais fragilise de plus en plus . J'avais un grand ami qui arrivait en rechute régulièrement et un jour il nous dit " je crois bien que j'ai de plus en plus difficile de raccrocher ". Il a disparu à nouveau mais nous ne nous inquiétions pas trop vu qu'il était coutumier du fait . Un jour , il fut retrouvé pendu dans son habitation . Ceci n'est qu'un cas parmi tant d'autres mais je ne voudrais pas plomber l'atmosphère plus encore .

Gina , tu as fait l'expérience de plusieurs réunions AA dans différents groupes . peut-être devrais-tu essayer un forum AA . Je parle régulièrement de celui qui regroupe une majorité de femmes de tous âges . L'entraide y est formidable et si même les rechutes surviennent également de temps en temps, nous soufflons régulièrement de nombreuses bougies d'abstinence.
Pas la moindre envie dans mon chef de culpabiliser celui qui rechute car celui-là a besoin de beaucoup de compréhension mais je tiens vraiment à mettre le point sur la dangerosité de l'alcool et que l'abstinence , du jour au lendemain , est aussi possible . L'important est de ne pas resté seul(e) , de faire partie d'une association d'anciens buveurs , et de s'adresser également aux spécialistes en alcoologie du monde médical.

Carojack, remonte vite en selle et crois en toi, tu peux le faire ! Tout est possible, un jour à la fois .

Bonne route à toutes et à tous sur le chemin de l'abstinence

salmiot1

GinA - 06/08/2019 à 15h37

Bon,
J’en ai assez, je quitte ce groupe. Je n’en peux plus de me faire faire la morale par Salmiot. Pas moyen de discuter entre femmes dans un groupe pourtant réservé aux femmes sans qu’un homme vienne s’en mêler.

Avant de partir, laissez-moi répondre à ses attaques personnelles. Oui j’ai eu plusieurs rechutes dans ma vie et non je ne prends pas ça à la légère, bien au contraire. Qui est-il pour juger de mon degré de souffrance? J’ai bien dit « j’essaie » de ne pas culpabiliser. Tant mieux pour lui s’il n’en a fait qu’une seule rechute. Et chapeau à ceux qui ont réussi du 1er coup, je vous envie. D’ailleurs je n’ai jamais dit que personne ne réussissait du 1er coup, j’ai dit que personne ne pouvait être certain de ne jamais rechuter, nuance. Il faut garder le focus à chaque instant, de là l’importance de groupes et forums d’entraide, même après plusieurs années d’abstinence. C’est quand je me suis pensée guérie et assez forte pour boire occasionnellement que j’ai, à chaque fois, rechuté. Vous croyez vraiment que je n’aurais pas préféré réussir du 1er coup lors de ma première réunion AA à l’âge de 25 ans? J’en ai 58 et j’espère que cette fois-ci, c’est la bonne. Mais pouvez-vous me laisser me réjouir de chaque petite réussite quotidienne? Non? Alors je vais de ce pas chercher ailleurs soutien et compréhension.
J’essayais simplement de réconforter Carojack car quand on reste dans la culpabilité, c’est beaucoup plus long avant de reprendre le chemin de l’abstinence, je parle par expérience.
Je n’ai jamais dit non plus que la rechute renforçait, c’est de réussir à s’en sortir à nouveau après avoir tombé et d’avoir l’humilité d’avouer avoir failli qui nous rend plus forts. Rester dans la culpabilité et ne pas réussir à avouer ses défaillances nous garde au fond du baril.
«  Tomber est humain, se relever est divin ».

Bon courage et bonne chance à vous toutes, je vous garde dans mes pensées et espère vous recroiser sur un autre forum. Ne lâchez surtout pas, vous en valez la peine!

Sincèrement et amicalement,
GinA

Profil supprimé - 22/08/2019 à 23h56

Bonjour,
J'ai 37 ans, maman de 2 enfants et divorcée depuis peu.
Mon ex est bipolaire et m'a conduite à une grosse dépression puis burn out puisque je devais gérer tout, de la maison aux enfants en passant par l'entreprise que monsieur ne gérait plus.
Suite à ce burn out, j'ai été hospitalisée 2 mois pendant lesquels j'ai pris la décision de le quitter car ma vie était en jeu face au ras le bol (J'ai fait une TS).
En sortant, j'avais un emploi providentiel qui m'attendait, loin de mon ex. J'avais également un traitement avec anxiolytiques et antidépresseur. Je me reconstruisais.
Et puis un jour mon psychiatre a décidé de fortement diminuer mon anxiolytique alors qu'en même temps j'apprenais que mon cdd ne serait pas renouvelé contrairement à ce que j'espérais.
Alors pour compenser les angoisses, je me suis mise à consommer de l'alcool, d'abord un peu de temps en temps, puis tous les jours, beaucoup trop. J'aimais cette douce ivresse qui me donnait l'illusion de moins angoisser. Je bois toujours seule.
Depuis le début de l'année, j'ai pris conscience et j'admets que je suis tombée bêtement dans l'alcoolisme. Et il a maintenant l'effet inverse recherché, il me rend plus triste et désespérée.
En plus je le supporte de moins en moins physiquement.
J'arrive à rester jusqu'à 10 jours sans boire du tout, sans ressentir de manque physique. Et là qu'est ce que que je me sens mieux dans mon corps et ma tête !
Mais à la moindre situation stressante et angoissante, une petite voix m'encourage à aller chercher une bouteille. Et là c'est très difficile de résister.
Ce soir je suis sobre, je me sens bien, sereine.
Je serais ravie de discuter avec des personnes comme moi ou qui s'en sont sorties. Auriez-vous des conseils pour contrer la voix qui m'encourage à consommer (Je ne suis pas schizophrène hein) quand ça ne va pas comme je voudrais ?
Merci à vous pour la lecture du pavé.