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Je me dégoûte

Par Profil supprimé

29 réponses


Profil supprimé - 06/03/2018 à 15h35

Yodasun,

Libre à toi , en plus de partager ici sur alcool info services , de t'inscrire sur le forum A.A. dont j'ai parlé ci-dessus . Là également tu seras très bien accueilli mais je ne te garantis pas que tu resteras abstinent jusqu'à la fin de tes jours car comme même avec un psy, avec une ou des cures ou tout autre association, il faut y mettre du sien mais de cela tu en es convaincu . La vie n'est pas un long fleuve tranquille parce que l'on cesse de boire, mais nous apprenons ensemble à traverser toutes ses embûches sans reprendre le premier verre .Bravo pour tes jours , persévère un jour à la fois et bravo à toi aussi Itemissaest pour tes 18 mois. Rien à faire , il nous faut changer nos habitudes .

Bonne route à toutes et à tous sans jamais sombrer dans le désespoir .

Profil supprimé - 07/03/2018 à 12h02

Bonjour à tous,

Vous lire m'a fait beaucoup de bien...
Coco, vous êtes une maman normale, on n'est jamais en immersion dans les familles pour voir ce qui se passe réellement, certainement qu'il y a des souffrances de part et d'autre non liées aux problèmes d'alcool...Je pense que parfois la culpabilité et le fait d'être au fond du trou nous font dire, après tout un peu plus ou un peu moins ça ne changera pas grand chose, sauf qu'à chaque fois c'est un nouvel abîme, une nouvelle blessure et souffrance...Il faut que nous gardions confiance jour après jour et en cela le message de Salmiot1 est très positif, je saurai m'en souvenir aussi...

IteMissaEst, quel âge à votre fille ?
La mienne a parlé à sa prof principale en lui racontant les détails de ce que j'ai fait et dit (moi même je ne me souviens pas du tout)... sa prof lui a demandé si elle souhaitait qu'elle en réfère à l'assistante sociale, ma fille a dit non, c'est arrivé une fois, ça va aller... Mais maintenant je suis dans la peur que la prof parle au directeur de collège qui en parlera à la protection de l'enfance et qu'une enquête soit faite et que ma fille soit placée.... Si la tornade est enclenchée, ça serait une vraie catastrophe.... Je dois donc assumer mes conneries par rapport à ma famille, mais en plus le regard de celles et ceux qui savent et je ne maîtrise plus rien...habiter un petit village pour ça c'est terrible, je ne sais pas si mes exploits vont être étalés sur la place publique, mais savoir que les amis de ma fille sont au courant et par extension leurs parents + la ou les profs, ça me donne juste envie de changer de planète...Je ne me plains pas car je mérite ce qui m'arrive, mais c'est très dur, je pleure uniquement dans ma voiture, en étant sûre de ne croiser personne... Je n'ai jamais réellement pardonné à mon père qui en est mort, mais aujourd'hui je me dis que c'est un peu facile aussi de n'accabler que lui, ce n'est quand même pas mon père qui me met le goulot dans la bouche..... Je voudrais que ces satanées pulsions disparaissent pour de bon.... Soyez fort par amour pour vous même, par amour pour vos proches ....

Profil supprimé - 07/03/2018 à 16h49

Ma fille devait avoir 17 ans lors de l'incident. Elle en a maintenant 21. Elle ne s'en est jamais ouverte à personne (que je sache). C'était pendant les vacances d'été donc pas de prof à qui en parler. De toute façon elle ne l'aurait pas fait.

Je ne sais pas comment fonctionne le système en France mais je pense qu'en Belgique la prof garderait ça sous le coude au cas où. Elle demandera peut-être à votre fille comment évolue la situation. On va appeler ça votre épée de Damoclès.

Paul Eluard écrivait "Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous". Dites-vous que cet incident était un rendez-vous avec vous même, une sorte d'avertissement, un feu orange. J'ai coutume de dire que "à quelque chose malheur est bon". Il faut saisir nos échecs et nos errements pour en tirer des leçons et en faire des tremplins vers un mieux.

Facile à dire ? Non, certes pas. A chacun de trouver la voie qui lui convient : seul, avec un médecin, une association, un forum. Le tout est de saisir cette opportunité et de prouver aux gens que nous blessons un jour que nous sommes capable de nous amender.

Courage

Profil supprimé - 08/03/2018 à 12h42

Bonjour Marie,

Votre histoire est tellement similaire à la mienne que je me suis décidé à vous répondre sur le forum (malgré moi ...) mais c'est tellement dommage de ne pas vous faire profiter de la solution que j'ai mis en place et qui fonctionne très bien depuis 3 ans.

J'ai fait des études longues et les soirées étudiantes sont certainement à l'origine de mes problèmes d'alcool.
Plus tard, mes consommations ont perdurées au prétexte d'avoir des charges et des horaires de boulot conséquents.

Après de nombreux incidents familiaux plus ou moins graves, j'ai pris conscience de mon problème d'alcool. Ma famille ne comprenait pas (et ne comprend toujours pas .....) ce qu'est l'alcoolisme puisque, pour eux, il suffisait de ne pas ouvrir une bouteille le soir en rentrant du boulot happy)

Il m'a fallu traiter le problème seul (ce qui semble également votre cas).
Je suis donc allé voir un médecin (qui n'était pas mon médecin traitant pour les mêmes raisons que vous) et je suis passé par plusieurs traitements :

- AOTAL : un effet placebo sur le début de traitement qui disparait rapidement et qui est donc rapidement inefficace. Ce traitement a, néanmoins, eu l’avantage de montrer à ma famille que j'avais décidé de faire quelque chose.

- BACLOFENE : Le médicament miracle s'est vite montré inadapté à moi. En effet, j'ai eu beaucoup d'effets secondaires (vertiges, nausées, palpitations ...) et je n'ai donc pas pu le temps de réellement tester son efficacité.

- Le remède miracle pour moi : l'ESPERAL : Le médicament qui m'a sauvé et qui me sauve encore.... Son principe est très simple. Il décuple les effets de l'alcool sur l'organisme, ce qui a pour conséquence de vous rendre extrêmement malade si vous consommez la moindre goutte d'alcool.... J'ai essayé à deux reprises de consommer de l'alcool et la dernière fois, j'ai failli terminer aux urgences .... Certes, c'est une solution radicale mais c'est c'est bien la seule qui fonctionne pour moi !!!! Un autre gros avantage de ce médicament est qu'il s'élimine très lentement de l'organisme et qu'il n'est donc pas possible de consommer d'alcool dans les 15 jours suivant l’arrêt du traitement.... vous voyez ou je veux en venir ???? C'est qu'il est impossible de craquer pour telle ou telle occasion puisque vous êtes toujours sous l'effet du médicament .... donc aucun prétexte ne peut venir casser votre abstinence.
Parmi les inconvénients de ce produit, outre le fait de s'interdire les aliments à base d'alcool, le plus problématique réside dans le fait que ce produit se prendra sur une très longue période voir à vie.... mais de toute façon, il faut bien garder à l'esprit que nous sommes alcooliques à vie !!!
Voilà pour le médicament,

Maintenant pour l'envie irrésistible de boire de l'alcool, étrangement, elle disparait assez vite avec la prise du médicament mais elle revient parfois au bout de quelques mois ... preuve que nous ne sommes jamais réellement guéri.
Pour ma part, et là, j'ignore si c'est une bêtise de faire cela, (dites moi ce que vous en pensez...), je m'autorise des weekends de relâche où je pars seul à la montagne (en accord avec ma famille) en ayant mes 15 jours sans Esperal et je me lâche un peu ... et même beaucoup. Je reviens le lundi la tête complètement enfarinée, et je n'ai qu'une envie : reprendre mon médicament pour que les choses redeviennent sobres car on est tellement mieux ainsi !!! Je fais ces weekends tous les 3 mois.

Voilà je tenais à vous apporter mon témoignage car le rejet de sa propre famille est un sentiment terrible. Bien souvent, celle-ci ne comprend pas le problème et ne sais pas le gérer. Il faut donc se débrouiller seul et chercher une solution de s'en sortir.

Mathieu

val974 - 08/03/2018 à 13h41

Bonjour Marie, et bonjour à tous,

je me sens tellement triste en lisant vos lignes Marie. Mon histoire est tristement semblable à celle de bon nombre d’entre nous.
Comme vous, Marie, je suis la fille d'un alcoolique qui nous a pourri la vie. Et je m'étais bien entendue jurée que jamais, jamais, je ne toucherai à cette cochonnerie.
Et puis la vie étudiante, les fêtes, les premiers chagrins d'amour... Et voilà, la machine était lancée.
Alors bien sûr, on se dit qu'on est jeune et qu'on saura bien vite tourner la page. Et puis non. On s'installe. On fait des enfants. On a un boulot stressant. On est inséré. Mais tous les soirs, on boit une bière, deux bières, ou plus pour faire une pause. On essaie de se dire que ce n'est rien, que c'est juste festif et qu'on gère. Mais en réalité, on fait l'autruche.
Je ne suis jamais allée aussi loin que vous. C'est une chance pour moi. Même si mes enfants m'ont vue une fois ivre morte dans le cadre d'une soirée avec des amis. Je n'ai jamais eu aussi honte...
Mais ma dernière fille, qui a 8 ans, m'explique depuis bientôt deux ans que l'alcool, c'est un poison et ce n'est pas bon pour la santé. Que lui répondre ? Bien sûr que c'est vrai. Alors aujourd'hui, journée de la femme, c'est décidé. J'arrête de boire !
Redressez la tête Marie ! Ne culpabilisez pas. C'est normal que vous ayez honte. Mais vous allez vous relever, pour vous, votre famille, vos enfants.
Fixez-vous chaque jour un objectif d'abstinence, et félicitez-vous chaque jour de votre succès. Et si c'est trop dur. On se relève, et on recommence.
Tenez-nous au courant de vos démarche et bonne route....

Profil supprimé - 08/03/2018 à 20h30

Bonsoir Math01 et Val 974,

Je me sens si seule que je regarde régulièrement si j'ai des messages du forum et quand je vois que j'en ai je sais que je vais avoir des témoignages, des encouragements, bref des mots qui vont me réchauffer le coeur et l'esprit...je sais que je ne serai pas jugée...
J'ai pris très rapidement rendez vous dans un centre d'aide et lorsque j'ai raconté brièvement à la secrétaire mon parcours, elle m'a dit vous ne semblez pas avoir besoin de sevrage... (je dois être ivre une fois tous les mois, voire tous les deux mois), je me dis que peut être je n'aurai pas besoin de médicaments, mais si les professionnels de santé estiment que oui, c'est sur que j'en prendrai même à vie s'il le faut....

Mais que vous disent vos conjoints ? Mon mari me dit tu vas finir par te retrouver toute seule !
Je sais que je peux y arriver, que je suis mieux sans toute cette merde dans mes veines.... Avant je me disais que je n'avais pas de problème avec l'alcool, puisque je ne consommais pas régulièrement genre tous les jours ou deux jours, mais depuis lundi matin, je me dis oui, t'as un vrai problème et besoin d'aide... Le problème comme vous dites Math01, l'entourage ne comprend pas....je ne demande pas de compassion de mon entourage, mais je m'accable suffisamment déjà toute seule et mon mari qui m'accable, ça m'enfonce encore plus....mais je ne peux pas lui en vouloir..... Néanmoins, vous lire me fait vraiment du bien..... Merci merci merci....on reste en contact hein ?

Profil supprimé - 09/03/2018 à 11h06

Bonjour ,

A toi Marie je voudrais dire ceci : si tu étais atteinte d'un cancer , t'en voudrais-tu ? Non je suppose et bien, la maladie grave dont tu souffres s'appelle l'alcoolisme et dis-toi bien que c'est aussi un cancer qui te ronge physiquement et psychiquement . L'alcool abîme tout et ta seule solution est de ne plus en consommer . Mais au fait , aujourd'hui as-tu déjà bu ? Je suppose aussi que non vu que tu ne bois pas tous les jours et je ne crois pas non plus , sans être médecin, que tu as besoin d'un sevrage . Tu peux t'abstenir d'alcool un jour à la fois tout en étant bien entourée par des personnes qui sont dans le même cas que toi et qui ne te jugeront pas. Tu en as déjà trouvé ici mais tu peux aussi en trouver chez A.A. C'est ce qu'on l'a dit à mon arrivée chez A.A. : ne prends pas le premier verre un jour à la fois quoi qu'on te dise, quoi qu'il arrive et quoi qu'on te fasse. Hé bien, ça marche et je suis devenu abstinent
assez facilement en ne m'éloignant pas de mes semblables . Je ne voudrais pour rien au monde revenir en arrière et je vis le moment présent le plus possible . Hier n'est plus et demain n'arrive jamais , je vis donc aujourd'hui seulement ; sans alcool, c'est tellement mieux .
Bon courage à toi , ne reste pas seule , peut-être as-tu besoin d'une petite aide médicamenteuse ? En as-tu parlé à ton médecin ? Ou mieux encore à un addictologue ?


Si tu aimes lire , je te mets le lien d'une brochure A.A. qui m'a beaucoup apporté et aujourd'hui encore je remlisais le chapitre sur '" L'important d'abord"
http://www.ama.lu/docs/AA_Vivre_sobre.pdf

A bientôt
belle journée

val974 - 09/03/2018 à 11h51

Bonjour Marie29

ne t'inquiète pas ! on ne va pas se lâcher ! On a tous besoin ici du soutien et de la compréhension des autres.

Mon conjoint n'est pas dans la même démarche que le tien. Il boit également tous les soirs, et même en journée le WE ou les vacances. Alors comme il ne va pas jusqu'à l'ivresse, il se dit qu'il gère.
On se prend de plus en plus la tête là-dessus car c'est moi qui n'en peux plus. J'ai l'impression qu'on se tue à petit feu, et qu'on fuit dans l'alcool un quotidien qui ne nous fait pas rêver. De son côté, il se braque quand j'essaie d'en discuter.

Mais tant pis. J'ai décidé que je faisais ça pour moi. Aujourd'hui, je suis à J1. Wouah !!!! Bon, il va falloir tenir le WE. Mais j'y crois.

De mon côté, j'ai choisi de ne consulter personne. Je n'assume pas complètement et cette démarche m'est trop difficile. Mais le soutien de ce fil, et d'autres, me sera d'une aide immense.

De ton côté, je comprends que ce ne soit pas facile d'être accablée par ton mari. Mais je pense aussi que tu dois comprendre ce qu'il ressent. Il doit se dire, encore des promesses qu'elle ne saura pas tenir.

Et si tu tentais de l'associer à la démarche de soins que tu as entreprise ? Peut-être que s'il acceptait de venir à l'un de tes rendez-vous, il comprendrait davantage ce que tu mets en place pour résoudre tes problèmes.

Quoi qu'il en soit, et même si tu peux essayer d'être compréhensive et patiente, tu ne dois pas le laisser te dévaloriser. L'estime que tu te portes à toi même est essentielle. Tu dois t'aimer pour prendre soin de toi. N'oublie pas ça. Ce n'est pas parce que tu as des difficultés que tu n'es pas une belle personne.

Très belle journée

Profil supprimé - 10/03/2018 à 13h08

Bonjour Marie
Bonjour à tous et à toutes
Je suis en pause et sans vous connaître je pense à vous
Le moral n'est pas au rdv car un sentiment de peur m envahit..
Je voudrais m en sortir et pourtant je ne fais pas l effort nécessaire
J étais boulimique et en commençant à boire je me suis aperçue que je ne me faisais plus vomir..
Je ne me suis pas aperçu que je remplaçais une addition par une autre addiction..
Je disais dans le 1 er post que ma mère était alcoolique et après des années d abstinence avait replongé...
Lorsque je sens qu au téléphone ça voix la trahit,je pense très fort à ma fille et je me dis qu'il va falloir aller la chercher cette p... D énergie de Vie... Pour ce sortir de ce chaos,de cette lente mais certaine destruction..
Je pense à vous..que faites vous en ce moment..
Êtes vous en train de passer un beau moment,êtes vous en train de lutter pour refuser un verre,êtes vous malheureux,avez vous progressé..
Je pense à Marie,car c est sur son message que je suis tombée
Par "hasard"
Chaque jour je pense à vous Marie,
Que nos énergies positives se rassemblent
Cette énergie à nous détruire,à détruire ceux que nous aimons, mettons la au service de la Vie..
Je vous souhaite à toutes et tous de passer un bon dimanche

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