Voilà, ça fait des années que je viens sur ce forum sans jamais avoir partagé mon expérience de vie...
Je me retrouve en toutes les femmes conjointes de malades alcooliques qui écrivent ici, on a toutes les mêmes vies...
Alors moi j'ai mis beaucoup de temps mais aujourd'hui c'est terminé je pars avec mon enfant, peut être que c'est la seule chose qui le fera réagir je ne sais pas...on dit souvent que tant qu'on est là, ils ont encore cette sécurité, mais quand ils perdent tout c'est la qu'ils ont le déclic...je l'espère pour lui.
C'est invivable de vivre avec quelqu'un comme ça, il ne travaille pas depuis des années maintenant, à chaque fois qu'il reprend un travail il le perd à nouveau à cause de l'alcool je dois tout assumer financièrement ce n'est plus possible...aujourd'hui je suis sereine sur l'avenir car je sais que je ne serai plus avec lui, j'ai tellement espérer mais on ne peut rien y faire malheureusement je l'ai enfin compris, il n'y a que lui qui peut se faire soigner et en attendant et bien ça gâché tout, toute la famille en subit les conséquences...c'est comme ça...
Alors un conseil, si vous sentez qu'il faut partir, partez n'attendez pas ça ne sert à rien malheureusement moi j'ai perdu beaucoup de temps à attendre qu'il redevienne celui qu'il était mais ce n'est pas possible...une cure ne sert à rien si il n'y a pas de réelle motivation derrière...et malgré toute l'aide que j'ai pu lui apporter.. c'est triste et dommage mais on ne peut pas briser sa propre vie non plus...
Bon courage à toutes celles et ceux qui vivent ça de près ou de loin
Je vous souhaite de belles fêtes malgré tout
Par Liza
18/01/2023 à 06:32
Moi aussi je suis partie...
Je l'ai quitté alors que j'avais un enfant de 4ans,que jamais je n'aurai imaginé ça,je l'aimais.
Mais au fil des années qui passaient, de trop nombreuses disputes dues à son état alcoolisé, des moments gravés pour toujours dans ma mémoire où j'étais face à quelqu'un que je ne reconnaissais pas, que je n'aimais pas, puis que je détestais.
J'ai longtemps, très longtemps crû que je pourrai l'aider à s'en sortir. Illusion...
Il travaillait dans la restauration.Ca n'aide pas.Alors il a changé de métier...et ça n'a rien changé, il allait toujours boire après avec son collègue.
C'est étrange, en écrivant, je ne me souviens même pas du quotidien, il ne reste que les disputes,les cris.
L'alcool abîme profondement la personne,ce n'est plus elle, c'est devenu un monstre.
Et aujourd'hui, j'espère toujours qu'il saura être à la hauteur avec son enfant, qu'il ne lui fera pas subir la même chose qu'à moi.
J'en rêve encore aujourd'hui de ces moments alcoolisés...et destructeurs,alors que 5 ans sont passés.
L'alcool abîme le malade...mais les autres autour aussi.
Et j'étais une autre.
Je ne le serai plus jamais.
C'est une promesse que je me fais.
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Par rusti
20/01/2023 à 19:45
Tous vos témoignages résonnent bien entendu en moi.
Notamment le votre @always. Tout comme vous je suis débordante d’amour pour lui et ai adopté toutes les attitudes possibles. J’ai même fait subir à mes enfants ce que ses propres enfants refusent désormais. Ils se protègent et ne le voient que très peu.
Je suis tellement entière que je me retrouve complètement anéantie de le voir se tuer à petit feu. Car c’est un véritable suicide à moyen terme avec tous les problèmes médicaux qui vont se greffer par la suite. J’aurais subi son alcoolisme et je devrai aussi l’épauler dans la maladie puisque entre alcool tabac café, il cumule les risques de cancer. Et personne ne sera là puisque tout le monde a fuit, enfants, famille, amis, collègues . Il ne reste que moi, une loque fébrile qui en plus fait semblant devant les autres.
Je me sens glisser dans la dépression, ne dors plus, pleure sans cesse.
Moi aussi je pensais que notre amour triompherait. À la cinquantaine je pensais vraiment avoir enfin rencontré l’homme qui me convenait.
Moi aussi je lui en veux de ne pas nous laisser nous aimer à la hauteur de nos sentiments.
Depuis peu je suis allée à une réunion Al-Anon l’équivalent des alcooliques anonymes pour les accompagnants. Cela fait du bien de rencontrer les gens « en direct ». Cela ne change pas notre situation mais au moins on ne triche pas.
Les séances de psy m’aident également à accepter l’éventualité d’une séparation, enfin au moins un premier éloignement.
Je progresse pour aller vers une séparation,…rien que l’écrire me désespère.
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Par AnneCity
28/02/2023 à 01:46
Comme vos témoignages me parlent... Mon mari est alcoolique, nous sommes ensemble depuis 20 ans avec deux supers enfants de 17 ans et 15 ans que nous aimons. Depuis 7 ans, une perte d emploi, il n a pas retrouvé son équilibre et enchaine hospitalisation, petites périodes de travail et rechutes ... Là j y croyais, 4 mois de cure et post cure dans un super établissement. Mais depuis qq semaines l alcool revient, j ai peur, je suis en colère, je pleure et j enragé... Que faire ? Partir ? Il est si triste et seul... Et n aurais d ailleurs pas les moyens de se payer un appartement.
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Par jnb
24/11/2025 à 18:15
Bonsoir,
Je suis abstinent depuis plus de dix ans. Et me voilà de nouveau en face de ce demon par le biais de ma femme.
Tout comme vous, il y a l ange que l on a aimé, et ce demon qui ressort aux détours de nuits de beuveries a ne plus finir.
Connaissant que trop bien cette maladie j accepte ces moments car ils sont incontrôlable pour eux. Un verre c est de trop 20 pas assez.
Mais voilà, le déni permanent de ma chère et tendre, ses amis de bar ( car elle tient un bar), et toutes ces discussions qui au final ne servent qu a faire du mal a l un et l autre, suffisent.
Les je ne t aime plus, tu me manipule... et j en passe, pour les instant ou on aime a entendre, je t aime, c est toi ma vie et au final je te veux..
Tout cela, n est qu une vaste farce. Nos chères conjoints, oscille dans la peur , non pas de nous perdre, mais de perdre ce qu ils leurs permet de continuer a assouvir leurs bonheurs.
C est tres dure pour un abstinent, plus enclin a comprendre ce qui ce passe voir la personne de son coeur s eteindre et plonger.
A force de lutter contre nous, nous nous perdons, donc protégeons nous.
J ai attendu la enieme phrase du je ne t aime plus pars, entre les je t aime, pour saisir la balle au bond et m oter la culpabilité de partir.
Je ne la quitte pas, c est elle qui choisi son deni et me jette pour l alcool.
C est dure mais merci, la culpabilité ôté, je peu retourner a ma vie.
Elle va decliner, s abîmer, perdre beaucoup,mais je ne regarderai plus ce spectacle, et si elle décide de me rapproché, ce sera a la condition d accepter sa situation et d arreter ce deni qui tue tout.
Soins ou pas on peu vivre avec l alcool mais pas avec le deni.
En partant de la maison car je laisse tout, je lui ai dit, que la vie était drôlement faites car j avais vaincu l alcool, mais il a réussi a prendre mon coeur et mon amour.
L alcool est insidieux et prends vraiment tout qu elle prenne soin d elle.
Conjoint protegez vous, vivez car ce n est pas notre amour qui les sauveras si ils continuent dans le déni et les beuveries non maîtrisable.
Bon courage, je pars de chez moi triste mais le coeur déculpabilise.
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