Bonjour. Ma présence sur ce site est régulière depuis quelques semaines, mais voici que pour la première fois j'écris. Je me reconnais tellement dans ce que je lis ici. Je suis juste dans l'étape de prise de conscience : oui je suis alcoolique. Il faut que je me l'avoue une bonne fois pour toutes. Car peu importe que je ne boive que du vin, peu importe que je sois capable de ne pas boire pendant quelques jours. ce ne sont pas des excuses qui feraient que je ne suis pas "tout à fait " alcoolique. Si je le suis, complètement. Alcoolique. Alors bien sur, tant que c'est festif , ou même en couple, on fait comme si c'était pas grave. Même si les quantités sont là, même si la régularité et l'envie irrépressibles sont là. Mais quand , comme depuis deux mois, j'achète et bois de l'alcool seule car mon mari n'est plus là la semaine, et bien on est face à ses réalités. Bien obligée d'assumer. quand la bouteille se transforme en cubi parce que c'est plus facile à jeter, (et parce qu'on ne compte pas bien combien on boit ??), quand on s'arrête que parce que c'est vide ou parce qu'on s'endort comme une merde, quand on se cache de ses enfants qu'on colle devant la TV pour pouvoir boire, quand on se dit "pas demain " mais que demain on recommence, quand on se rend compte qu'on a oublié une partie de sa soirée canap tv quand on se dit que le week end on peut se lacher, sans s'avouer qu'on s'est laché toute la semaine quand on se rend compte qu'à la dernière invit chez des amis, on a amené une bouteille qu'on s'est sifflé toute seule quand on commence à se dire que finalement un ou deux verres le midi pourquoi pas... Alors OUI on est alcoolique. Comment ai je pu faire semblant de ne pas le voir depuis tout ce temps ? Et maintenant ? Je suis perdue ! Que dois je faire ? Vais je y arriver seule ? sans aide ? sans médicament ? dois je avoir le courage d'aller en parle à quelqu'un ? Je sais que je ne suis qu'au début d'un long chemin. La libération risque d'être longue et semée d'embûches. Je n'écrirai pas aujourd'hui c'est mon dernier verre car je suis faible. Et que je pressens que ce serait mentir, évidemment. Mais j'ai au moins écrit "je suis alcoolique"
Par Anonyme
14/10/2022 à 09:44
Guillaume,
Je te confirme que l'on se sent rapidement beaucoup mieux.
Mes angoisses (terribles) ont quasiment disparu ...
Le mal être matinal m'a quitté ...
Mon inconfort intestinal aussi...
Et une nouvelle énergie fait son apparition.
J'espère seulement que le manque va s'estomper avec les temps.
On tient bon .....;o)))
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Par casadelsol
14/10/2022 à 10:38
Salut à tous,
bon courage pour ceux qui s'y collent!
moi j'ai pas encore réussi l'abstinence totale. Je vois toujours arriver le vendredi de la tentation et j'y succombe....
MAIS, parce qu'il y a un MAIS, depuis que je suis sur ce forum, je trouve que pas mal de chose ont changé, dont ma consommation.
Je ne me cache plus que j'ai un problème avec l'alcool, derrière des faux arguments du genre, un p'tit coup ca fait pas de mal, t'as travaillé comme un âne cette semaine, ....
Tant mieux que les gens arrivent à gérer leur conso. Moi j'ai du mal. Une première bière signifie plusieurs derrières, même s'il devait n'y en avoir qu'une. Mais ça aussi je l'ai compris.
Bien que ma conso soit toujours trop élevée, elle est désormais coupée de plusieurs jours, et cette année j'arrive même à dire stop, chose inconcevable il y a encore 12 mois.
J'essaye de m'occuper un max. J'ai remarqué que si je ne faisais rien, ca m'incitait à picoler.
Je fais du sport dès que je peux. Ca me donne des objectifs. Partir naviguer en wingfoil après une nuit à picoler, c'est bien moins drôle qu'après une nuit sobre.
J'essaye de capitaliser un max sur mes jours sans. Qu'est ce que c'est bon de dormir sans avoir bu, que c'est plus facile de se lever le matin sans mal de tête ou dans un état vaseux, que c'est bon de pas avoir à se poser la question de se qu'il s'est passé le soir d'avant, ou de comment me regarde ma femme ou mes enfants....
J'ai drastiquement limité les excès mais maintenant je trouve que ma conso est encore trop importante le week end. On est vendredi aujourd'hui ma cave à bière est vide et elle le restera, objectif sport ce week end.
J'espère tenir, j'espère faire de plus gros progrès, j'aimerais quand même arriver à contrôler, mais j'ai toujours dans l'idée que peut être la solution devra être plus radicale et se passer totalement d'alcool.
En tout cas, profitons à max de la vie, continuons de pas boire pour ceux qui ont réussi et ceux comme moi qui galère encore pensons toujours avant d'ouvrir une bière: en ai-je vraiment besoin, et n'oublions pas de couper chaque verre d'alcool bu par de l'eau, ça diminue déjà.
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Par Anonyme
14/10/2022 à 13:54
Coucou à toutes et tous,
1 mois et 10 jours (mais je ne compte plus). Je vise 3 mois, puis on verra (pour un constat, pas pour reprendre). J'ai juste envie de m'accorder le verre convivial en décembre pour l'anniversaire de ma compagne, et à moindre mesure s'il y a un bon vin, même bon single malt de le déguster en cette fin d'année. Mais absolument pas me projeter dans une soirée "alcool". Bref on verra. C'est plus mon addiction que je vais interroger. Je l'ai fait pour la coke, la mdma, gbl, clopes, soit en "reprendre" après un sevrage et les laisser tomber aussi vite
Je reviens sur la question de l'abstinence qui forcément est centrale pour presque tout le monde.
Le sujet réel est plutôt : pourquoi je bois. Le goût ? L'effet d'ivresse même doux ? Donc s'abtenir de quoi finalement ?
N'y aurait-il pas un plaisir, un système de récompense autre que l'ivresse ?
Que recherche t-on avec un verre de vin ou autre ?
Si vous faîtes du sport, de la musique, regardez un film, un spectacle, une balade etc, le coté culturel, de curiosité, de santé, du besoin de s'évader, il y a un système de récompense.
L'alcool n'échappe pas à ça, et toutes les drogues en général. Regarder un consommateur de drogue autre que l'alcool comme un "mauvais drogué" est idiot, lui comme le sportif, comme le gastronome cherchera une récompense pour dire les choses simplement.
Il est difficile de se dire qu'un verre d'alcool est désagréable, la petite ivresse reste un plaisir délicat. Sauf que voilà, s'est installé un autre système connu de tous les consommateurs de drogues : cette séquence du petit plaisir respectueux de soi est très fragile, rapidement on augmente les doses, vient l'accoutumance et il ne reste plus rien finalement. On se torche. Et le plaisir de notre vie est vite dominé par la drogue. Alors qu'elle devrait être inexistante, oubliée.
L'abstinence ne doit pas être une punition mais une croix sur un système de récompense dont le capital/plaisir est terminé, comme-ci vous vouliez retrouver vos 20 ans, alors que vous en avez 40. Terminé le petit verre, il vous faudra la ou les bouteilles.
Que faire alors ?
Bien trouver d'autres systèmes de récompenses, non nocifs. Dit différemment une autre addiction mais respectueuse.
Viens la dernière question (ou la première de toutes) : pourquoi doit-on trouver une récompense ?
Parce que nos millions d'années d'évolution en tant qu'homo sapiens sapiens (comme statut aujourd'hui) est déteminée par ça. On ne sort pas d'une machine à humain ex nihilo. Nous sommes le precessus de millions d'années d'évolution.
Et dans la survie des espèces il y a le principe de récompence. Installé là, depuis le début.
On ne peut pas stopper notre coeur, mettre en sommeil notre système nerveux, arrêter de penser, stopper la ciruclation sanguine (ou le coeur), arrêter l'hemostase, de la même manière que notre existence est pourvue d'une recherche du plaisir (de la récompense), c'est un acte même de survie,.
Avez-vous érueisement un pouvoir total sur le fonctionnement de votre corps. Quand est-il si vous vous arrêter de manger pendant 15 jours ? Ca n'est donc pas qu'un choix, il y a un corps qui fonctionne quasi seul.
Les drogues sont une récompense immédiatement efficaces, sans efforts, disponibles partout et le cerveau le sait. Des années à boire, à l'éduquer à boire, à lui dire "le week prochain, alcool dans tel contexte". Tellement agréable aussi, convivial souvent (puis plus du tout).
Nous voilà devant un état pas simple ; réeduquer notre cerveau à nier et oublier l'alcool comme évidence pour une récompense (ceci répond au fameux "chouette, on va piccoler un peu, ou allez lachons nous ;un peu d'alcool), tel anniv, mariage, pot de fin de boulot, soirée qui commence... le délice de la récompense).
Donc l'abstinence c'est aussi ça :que l'alcool ne soit plus une option. Et non une privation (je suis abstinent, je me sanctionne).
Travailler doucement, avec patience pour que l'alcool ne soit plus le nectar génial qui offre tant de plaisir. Et en trouver d'autres.
Personnellement à l'heure actuelle je ne sais plus si les bons vins etc sont une réalité et que l'absitinence se pose comme une sanction. Voire même si l'alcool finalement bien gérée n'est pas un moyen de lacher prise, donc une solution temporaire pour une déshinibition rare.
J'attends de voir d'ici 3 mois pour une reflexion là dessus. Mais j'ai connu d'autres drogues et pour toutes sans exceptions, il n'y a plus jamais eu les premiers plaisirs comme autrefois, et à faible dose.
Quand j'ai repris (simple exemple) de la mdma, je n'ai pas eu ce plaisir retrouvé, il était plus "analysé" et surtout, j'ai moins bien accepté les effets secondires, voire pas du tout.
Gâcher mes lendemains étaient devenus pour moi intolérable, même pour 3 heures de plaisirs la veille.
Gros blabla.
Mais je pense que l'abstinence ne doit pas être vu comme une sanction, comme une punition de soi au pliaisir, mais comme une façon de router ces besoins de plaisirs vers d'autres plaisirs, et ça demande du temps.
Bon courage à toutes et tous, et soyez patients.
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Par Anonyme
14/10/2022 à 14:22
A casadelsol,
Je pense que s'offrir au moins 3 mois d'abstinence serait une bonne idée plutôt que se plonger dans du relatif soit le "un peu, un peu plus, trop, beaucoup trop".
Ceci ne t'empêchera en rien de reprendre une consommation mais au moins tu auras proposé à ton corps, ton psychisme une pause, et non une pseudo modération qui finalement ne fait qu'entretenir une dépendance, même mesurée, ce en tache de fond.
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Par casadelsol
14/10/2022 à 21:18
Hello illeassandre
Oui j ai fait 3 mois d abstinence l année dernière. Sans problème. Mais depuis j ai, en fait j ai pas envie de dire j ai repris ou rechitte car je consomme différemment, mais toujours trop.
En fait entre la petite ivresse comme tu dis et le trou noir malheureusement y a qu un pas que parfois je ne gère pas.
Dans un post je parlais de boulimie. Mais en fait c est un fonctionnement chez moi qui s arrêté pas à l alcool: quand je suis parti sur un délire au taf, j y vais, en wingfoil j arrête quand je suis tellement crevé que je tiens plus, les haribo c est jusqu au bout;) mais le souci le pire avec l alcool c est la perte de souvenir et de repère et de ridicule et ça j aime pas.
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Par casadelsol
14/10/2022 à 21:20
D ailleurs je suis sorti de l eau tout à l heure quand le soleil était couché et maintenant j ai mal (courbature xxl) ;)
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Par Anonyme
15/10/2022 à 13:02
@cadadelsol
Désolé de proposer des conseils naïfs, je débute dans le domaine de l'addiction sur l'alcool :)
J'ai le même comportement : boulimie, sauf sur la nourriture mais pour les drogues en général c'est la substance qui m'intéresse. Pas le reste (convivialité, goût, etc) et la qualité. Mauvaise je m'abstenais.
Haribo compris.
Seule exception un temps : les trés bon single malt... mais là aussi du premier petit verre je dérapais puis l'envie d'être saoul suivait.
J'attaquerai second mois et apparaît d'autres changements très intéressants. Bien plus riches que ceux post sevrage.
J'ai besoin de voir sur un an. Pas facile parce que mon entourage semble attendre...."tu as terminé quand ton abstinence ?"
Aucune soirée depuis pour me rester sans alcool. Pas du tout inquiet sinon d'être submergé par la fatigue... ivre on tient jusque 3h.
Entre profiter d'un sommeil...lutter contre ou veiller pour veiller, le choix est fait.
D'ailleurs à ce propos je buvais jeunes (20-30ans) avant les soirées pour tenir, sinon le sommeil m'appelait.
Le sport reste génial. Il ne faut pas hésiter à l'enrichir, avec des cours ou des conseils. Pour diversifier et éviter la routine.
Le pire pour moi avec l'alcool : mes soirées gâchées. Une recherche de la défonce, une fatigue inutile et le ++ : la culpabilité du lendemain.
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Par Anonyme
17/10/2022 à 09:46
Bonjour,
Après avoir essayé beaucoup de traitements et être quasiment dans la même situation que vous tous, je viens de prendre la décision de suivre une cure ambulatoire car je n'arrive plus à m'arrêter une seule soirée de boire.
Est-ce que l'un de vous a déjà essayer, ? je vois mon médecin référent au CSAPA dans un peu moins de 2 semaines, c'est lui qui prendra la décision définitive.
Je vous souhaite bon courage à tous et bonne journée.
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Par Nath74z
17/10/2022 à 10:04
Bonjour tout le monde,
Merci Ingrid, Olivier et Sylvain pour vos conseils, et ton blog très fourni Olivier, il faudra que j'y retourne. Vous avez de beaux parcours très stimulants !
Pas de poison depuis samedi il y a 9 jours.
Le moment le plus agréable pour moi dans cette période d'abstinence, c'est clairement le matin. Au lever. C’est vraiment le bonheur de se sentir frais et la tête toute légère, d'autant qu'à ce stade ma fatigue du début est complètement passée, je la sens se transformer en énergie de fond.
Illassandre, c'est intéressant le concept de récompense. Et cette faculté aussi à oublier que dans le cas de l'alcool et des autres drogues ce n'en est pas une du tout, si on considère nos états terribles le lendemain ! C’est plutôt une belle punition qu’on s’inflige ! mais oui, l’habitude de la récompense immédiate est tenace… et ce système vient de loin quand on songe que déjà enfant on nous filait des bons points quand on avait bien travaillé…
Les soirs où l’idée du verre m’est venue, j’ai pas trop chercher de palliatif en fait ou un autre type de récompense. J’ai laissé le nœud au ventre s’installer. Je l’ai ressenti, je ne l’ai pas fui. Il est passé, et voilà. On est plus forts que ce qu’on croit, je pense, il faut peut-être compter sur ses facultés intérieures à affronter une situation désagréable plutôt que chercher à compenser la sensation de manque. Enfin, chacun ses armes.
Les deux, trois derniers soirs je n’ai même pas pensé à prendre un verre.
La partie est loin d’être gagnée, je sais… !
Arnaud, Guillaume, j’espère que vous tenez bon.
Bonne journée à tous !
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Par fontdeboutanche
17/10/2022 à 10:48
Bonjour à toutes et à tous.
Bravo à ceux qui arrête l'alcool et courage ceux qui luttent. Je vous souhaite à tous de réussir.
Voilà 6 mois que j" n'ai pas bu une goutte d'alcool. A la suite d'une opération de la vésicule, le chir a vu que mon foi était atteint. Cirrhoses alcoolique, le mot a été lâché. J'ai arrêté l'alcool du jour au lendemain. Je suis surpris d'avoir réussi sans trop de problème. Le manque s'est très peu fait ressentir. Aujourd'hui les foi va mieux, j'ai perdu 12 Kg car je mange plus équilibré.
J'ai rendez vous tous les 6 mois à l’hôpital pour des examens et pour l'instant ça va.
Bon courage à tous.
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