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Rechute, rechute, rechute pourquoi ?

Par Olivier 54150

27 réponses


Profil supprimé - 22/06/2018 à 09h21

Bonjour,

je suis une femme de 59 ans. Je me suis fait arrêter en état d'ivresse. Résultat : je me suis totalement arrêtée de boire de peur du contrôle sanguin pendant plus de 2 mois, 3 je crois. Et puis des amis sont venus à la maison et j'ai bu du vin. Après leur départ, j'ai cru que je pouvais de nouveau arrêter ma je n'y suis pas arrivée. Depuis, 5 jours (mon mari est absent), c'est l'enfer de l'alcool. Je suis suivie depuis plus de 2 ans par un alcoologue que je vois une fois par mois en CCAS. Je veux m'arrêter de nouveau (je fais de terribles colères), mais je pense que je n'y arriverai pas si je ne suis pas aidée au quotidien. Comment avez-vous fait pour vous arrêter après une rechute? Merci de m'aider.

Profil supprimé - 08/07/2018 à 00h36

Salut Oliv, et les autres,
(Mp:Allez un silence de plus en moins blunk)


Chez moi j ai pu voir nettement 2 types d envies: Celles liees au produit et celles liees a la fuite, l autodestruction, ect..
Pour mieux les differencier on peut se dire qu il y en a une qui intervient en presence d alcool, vue d une bouteille, son d un bouchon, odeur... Et l autre non, pas necessairement

.Pour celles liees au produit, elles ne m ont jamais fait reprendre ma conso d alcool. Ca pique, des fois faut serrer les dents mais c est assez fugace finalement, et ca se dissipe avec le temps. C est vraiment le manque de l ethanol qu on ressent dans ces moments, tous les stimulis agissent sur nous mais si les raisons de l arret sont assez profondes, ce cap se passe pas trop mal en trouvant tous les derives qu on peut, autres boissons, respirations, sport, savoir ce qu est exactement l alcool, son action, ect...

Et puis il y a les autres envies. Celles qui tape dans le ventre, profondement. Celles qui arrivent quand tu touches un truc que l alcool protegeait, celles qui te mettent face a toi meme. Et la peut etre que l entourage, les conditions de vie, comment on a pu apprendre a se regarder avant, notre condition psychologique du moment vont influencer notre reaction. J ai rebu a la premiere fois oú cette sensation est venue me prendre. Maintenant je pourrais te decrire exactement quelles sensations je suis allé toucher la et mon mode de reaction a ca. Mais sur le coup c etait un torrent d emotions, y avait pas de rive, juste une grosse bouee foireuse en forme de bouteille happy

Pour etre plus precis je te decris mon experience. J arrete de boire, sevrage hard a domicile, valium au debut, bedos, 3 mois se passe sans que je reboive. Plus de valium mais toujours des joints. La j ai ma place en post cure a la montagne, donc j arrete de fumer. J ai retrouve une forme du tonnerre, et c etait bien fait car a la fin on n avait plus d activites de prevues, du coup t es un peu comme chez toi.
Il y a eu comme un petit coup de redescente, je ne travaillais plus, plus trop de sous, celibataire, retour chez les parents a plus de 30 ans, ca commence a venir chatouiller tes peurs, tes doutes, tes failles....
Et un jour tu redescends, et pour moi ce fut dans un des noeuds que je cachais avec l alcool. Un mois apres je rebuvais.



Au final se passer d alcool est beaucoup plus facile que d apprendre a se regarder, a se connaitre. Parfois pour ca faut que ca tape fort, que tu reviennes gratter encore un peu la vase du fond.
Et recommencer de consommer est aussi une experience, celle qui nous fallait pour comprendre, se comprendre un peu mieux, pour ancrer une motivation plus grande, pour accepter de lacher prise sur certains sujets.


Et sur l addiction, la sensibilite, comment nous vivons les emotions tu sais ce que je pense blunk Je te remercie d ailleurs de transmettre ces infos. Sur les emotions, ce que j apprends la dessus, ou plutot ce que j experimente dessus, j essaierai de faire un post, histoire de pas faire les 10000 mots ici blunk

Apres l alcool il y a un univers qui souvre a nos yeux, a nos sens: nous memes. Tu m etonnes que ca fasse flipper big-smile

Bonne continuation a tous!!

Olivier 54150 - 09/07/2018 à 10h29

Bonjour tous.

Ah oui Flo, c'est bien décrit ces deux sortes d'envie.
Cela me.parais important d'en avoir conscience.
Ça fait avancer dans la compréhension.
Et oui, la prise de conscience et sûrement plus difficile que l'arrêt en lui même. Prise de conscience qu'il faudra entretenir, développer petit pas par petits pas, pour toujours je crois...

Profil supprimé - 09/07/2018 à 16h17

Salut à tous,

Merci pat54910 de m'avoir répondu.

C'est bizarre car ma vie est absolument merveilleuse mais je me dit que si j'enlève l'alcool ca va créer un sacré déséquilibre. Je n'aurais plus ce plaisir là. Il m'en restera plein quand même.

Je me demande s'il est possible un jour d'être à nouveau normal ? Avoir une consommation non cachée, controlée, dans des moments de plaisir, occasionnellement, et arreter ces conso cachées.
La semaine ça va bcp mieux. J'ai énormément reduis mes consommations, parfois il y a des loupés, mais comparé à avant c'est déjà une grande évolution.
Cette interdiction en semaine me libère, me soulage, me fais me sentir bien. J'apprécie ces soirées là.
Mais j'apprécie tout autant celles du week-end où je bois ...
Faut-il vraiment arriver à l'abstinence totale ?

Nous avons passé 1 semaine de vacances avec mon mari. Je lui avais dit que je voulais ne pas acheter d'alcool pour ne pas avoir de tentation. Juste un verre en terrasse occasionnellement, mais ne pas avoir de bouteille accessible dans notre logement. Bon la veille au soir nous n'avons rien bu. A l'arrivée en vacances mon mari est parti faire une course en voiture et moi j'ai trouvé 1 bouteille d'un alcool que je n'aime pas, mais j'ai quand même pris un verre. Puis hormis 1 soirée prévue avec des amis et 1 bouteille de 37.5cl que j'ai acheté un soir, je n'ai rien bu. Enfin ça c’est ce qu'il croit car j'ai aussi rajouté 1 bouteille de vin un jour dans les courses, que je me suis cachée et bu en 1 soirée. Mais au final pour 1 semaine de vacances c'est plus que raisonnable. Sauf que comme j'ai eu des conso cachée je culpabilise à mort.
C'est vraiment une maladie psychologiquement car au delà de l’addiction, ça créé des dégâts physiques mais aussi et surtout psychologique. La culpabilité, le sentiment de ne pas y arriver, le stress, l'esprit toujours occupé par ça ...J'aimerais que ma tête soit plus libre. Je donnerai tout pour un coup d'électro-choc dans cette tête !!

pat54910 - 10/07/2018 à 01h07

Salut a tous j' éspere que vous allez bien.

tout d' abord un petit coucou a oliv et a fofie qui je vois a pass de bonne vacances tout en ayant les memes vice qu' a la maison bon début mais fais l' effort de ne pas te caché car si tu te cache ca veux dire que tu te ment a toi même aussi n' oublie pas sa.

Puis maintenant je veux répondre a NOUBA.

déjà bienvenu sur le forum nous ne sommes pas médecin ni psychologue mais des anciens buveurs pas pour tous lol.
Oui alors revenons a nos bouteille lol non nos moutons c' est mieux, que te dire tout d' abord un très bon début d' être suivie par le CCAS au moins tu a conscience de ton problème la seule chose et l' unique chose que je peux te donner comme conseil y' en a pas lol y' a que toi qui la trouveras la solution la volonté l envie ne fais pas tout essaye de te découvrir car tout le monde pense qu' ils se connaissent mais en faite c' est faux apprend a vivre avec ton manque d' alcool découvrir quand tu es sur le point de craquer le pourquoi du comment et tu pousser par d' autre autour de toi qui te pousse vers cette consommation et prend t' es deux jambes ton cerveau et leve toi un matin et tu te dit sttoooppppp j' arrête tout mais sache qu' il faut que tu soit suivie et écoute car le sevrage alcoolique et encore plus dure qu' un sevrage de cocaïne etc... ai confiance en toi et sa fonctionneras tu verras ne craque surtout pas et avance au jour le jour moi aujourd’hui sa fais exactement 604 jours que je n' ai plus touché une goutte et je le vie trés bien encore mieux qu avant en espérant que tu y arrive tiens nous au courant et courage BIZ

Profil supprimé - 11/07/2018 à 12h51

Bonjour,

je m'incruste dans le fil..... j'ai décidé darréter complètement l'alcool, car comme d'autres je ne sais pas me contenter d'un verre. J'ai commencé à boire énormément juste avant de faire mon burn out.... j'étais mal dans mon job, ma vie privée en souffrait. J'ai démissionné, ça fait 2 ans. Aujourd'hui je bois moins souvent mais j'ai envie de dire toujours autant, je ne m'arrete pas à un verre, si il y a une bouteille de rouge elle y passe. D'où ma décision d'arréter.

J'ai tilté sur une des choses dite dans ce fil, les souvenirs relatifs à l'alcool. Je pense que je n'ai pas encore fait un trait sur cette période difficile de ma vie où je buvais après le travail. et boire me ramène à cette période ou le vin était ma récompense, mon soutient après une horrible journée de travail. C'est bizarre mais le fait de me dire ça m'encourage à rester sobre car j'ai vaincu ma depression, et je veux tirer un trait sur le passé.

Profil supprimé - 11/07/2018 à 16h30

Hello,

Pour moi la décision fut radicale : abstinence totale. Je me connais trop bien que pour m'accorder ne fut-ce qu'un verre : ce sera reparti comme avant.

Cela fait bientôt 23 mois, bientôt deux ans... Je me suis lancé dans le sport pour meubler ce moment creux du retour du travail et pour évacuer les angoisses que je soignais à l'alcool...

Certes les débuts ne furent pas faciles mais j'ai trouvé mon rythme de croisière happy

Profil supprimé - 11/07/2018 à 18h17

Je fais déjà beaucoup de sport,malheureusement les jeudis et les week end je ne peux pas y aller et c'est là que je suis le plus fragile.
Mon mari ne comprend pas que le sport m'aide à canaliser, pour lui ce n'est pas compliqué de ne pas boire ( pourtant il n'arrive pas à arrêter la cigarette)....
Peut être que cette fois ci jy arriverai. J'ai réussi à acquérir un mode de vie sain, arrêter la cigarette, alimentation équilibrée,sport, plus de medocs et je fout tout en lair avec l'alcool alors que je m'interdis un mc do.... rien que de l'écrire je trouve ça tellement bête.....je ferai mieux de manger un cheese... Lol
Pour le moment ça va je n ai pas encore entendue la petite voix qui me di "allez ça fait quelques jours que tu n'as pas bu, va t'acheter une bonne bouteille" mais j'ai tellement peur de l'entendre....

Profil supprimé - 15/08/2018 à 16h50

Bonjour Olivier,

Rechute?! Pourquoi?! Tellement de paramètres...
La vie n'est pas un long fleuve tranquille, loin s'en faut.
Je dirais que c'est une espèce de choix de vie, de dépendance en tout genre, pourquoi déjà être tombé dans l'alcool?!!! Une fuite? probablement... Quelle fuite?! Celle d'un constat amer sur sa vie dont l'on ne peut prendre les commandes? Fuite d'une responsabilité?
Quel est le maitre mot de cette dépendance et addiction?! Quelle est la souffrance camouflée derrière?! Elle est là la véritable question...
Ceux qui me disent (je ne citerai pas de noms blunk) j'ai l'impression d'être né alcoolique, heu... j'ai envie de dire, ben non, mec, tu as fait des choix de vie, des choix qui t'ont conduit à cet état... je me le dit tous les jours, j'ai mon libre arbitre, pourquoi je retombe dedans?! Ben j'ai dû surement louper une étape... Ou surtout, ben c'est facile... c'est une béquille, illusoire peut être, mais une béquille quand même qui me fera atteindre demain.

Pourquoi on retombe dans l'alcool? Comme l'ont dit de nombreuses personnes sur ce forum, c'est peut être juste une histoire de connexion entre les synapses, les neurones etc... si on va dans le sens scientifique de la compréhension du mécanisme oui why not?! Pourquoi pas en effet... Tout est lié non? ne crois tu pas? Il faut bien trouver un sens à tout ça... autant qu'elle soit scientifiquement établie, ça nous donne bonne conscience... genre "c'est pas moi c'est mon cerveau" blunk

Le libre arbitre, le fait de décider ou non si tu veux ou pas te défoncer pour oublier une situation compliquée à gérer, c'est toi qui le détiens, c'est toi le maitre à penser de ton corps... pourquoi on replonge? Ben parceque c'est easy...

Pourquoi choisir une situation compliquée où tu dois te débattre et déployer une énergie folle alors que nous avons la solution miracle en libre service et qui nous fera oublier jour après jour tout en nous tuant...(mais ça on le sait... ou pas, enfin surtout, on ne veut pas l'admettre) par ex une situation douloureuse qui nous oblige à faire des choix déterminant... non... laissons faire l'alcool, il décidera pour nous! Voilà par exemple ce qui pourrait nous faire replonger! Un dilemme entre nos envie viscérales et nos obligations... Je sais pas il y a tant de paramètres... Le désespoir, la mort de quelqu'un... tant de paramètres..

Tout est juste histoire de sensibilité, de frustration, d'impuissance sur des situations, de cogitation (beaucoup), de facilité, de ras le bol par moment, de destruction personnelle aussi... tant de paramètres qui font que les gens replongent! Toutes les histoires sont différentes, toutes les sensibilités sont différentes à chaque instant de nos vies...

L'être humain est capable de faire des choix, comme arrêter l'alcool, mais il est aussi à l'inverse capable de reprendre sa descente aux enfers... juste des fois sur un détail.. c'est moche oui, mais si ce forum existe, c'est aussi pour faire des déclics au bon moment...

Merci pour ton fil, c'est important de soulever toutes ces questions.

Almarita

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