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Par Alcool Info Service

426 réponses


Profil supprimé - 09/08/2017 à 18h43

Merci beaucoup cher Modérateur, j'ai suivi vos instructions.

Bonjour à toutes et à tous,

Je suis dépendante à l'alcool et à la cigarette depuis très longtemps, plus de 10 ans au quotidien et sachant que même si je buvais plus occasionnellement avant, je n'ai jamais eu de modération avec l'alcool. J'ai fait plusieurs tentatives pour arrêter et je suis à chaque fois assez vite retombée dans le cercle vicieux. Au cours de ces années, j'ai bien vu mon problème mais impossible de faire preuve d'une réelle volonté en fait. Je m' efforçais à ne plus boire ni fumer, ou soit l'un soit l'autre, ou essayer de diminuer et aujourd'hui, je suis à nouveau en tentative et je réalise que cette fois j'ai trouvé une réelle volonté qui me rend plus forte pour résister aux manques.

J'ai imaginé un jeune enfant en me disant que je ne pourrais jamais lui donner un verre d'alcool ni une cigarette. Pourquoi? je veux le protéger et ce n'est pas bon pour lui. Je l'aime cet enfant. Alors pourquoi la petite Chalotte elle se donne de l'alcool et des camels? parce que elle ne se protège pas, elle ne s'aime pas assez pour penser avec la même intransigeance. Ainsi, je ne m'accorde pas beaucoup d'amour à moi-même et au contraire, je trouve un certain plaisir à me détruire.
Peu de temps après, j'ai eu l'occasion de discuter avec un de mes voisins à la retraite qui est rentré complètement ivre et a sonné chez moi ne trouvant plus ses clés. Il est lui aussi très dépendant à l'alcool et il m'a beaucoup ému. Je vois qu'il aime vraiment bien boire mais pour lui aussi il n'y a pas de modération. Encore un peu imbibé, il me demande un dernier verre à boire. Je lui ai refusé clairement pour ne pas lui donner ce poison (et d'ailleurs je n'en ai plus du tout chez moi).
Là encore je réalise que je protège l'autre alors que moi, combien de fois j'ai repris un petit dernier alors que j'étais déjà bien chargée... donc pas du tout capable de me servir de ces mêmes réactions pour moi-même.
Voilà, c'était ancré dans mon raisonnement intellectuel que ce n'était pas bon pour moi mais pas dans mon vrai ressenti émotionnel.
Je ne me considérait pas en fait comme une personne, quelqu'un que j'aime et à qui je souhaite le meilleur.
Peu importe le déclencheur ou ce qui a fait que tout a commencé, le vrai souci est de ne pas m'aimer réellement.
Pourtant, je m'aime bien que je croyais, et maintenant j'apprends à m'aimer vraiment. Je ne donnerai plus d'alcool ni de cigarette à Chalotte car comme dit la pub, je le vaux bien

J'ai toujours les mêmes difficultés avec les symptômes du sevrage, mais cette réalisation m'a donné plus de force pour les combattre et m'occuper pour ne pas retomber. La partie n'est pas gagnée, j'y pense subitement comme un flash (tiens j'vais prendre un verre!) et aussi vite cela disparaît avec un petit sourire pour moi, j'ai encore gagné car ce n'était pas une vraie envie, juste un vieux reflex.

Là où j'ai des difficultés maintenant, c'est par moment une nervosité intérieure accompagnée d'une baisse d'énergie presque totale, l'impression d'être cotonneuse et électrifiée. j'espère que cela va cesser car dans ces moments là, je me sens mal physiquement, envie de m'écrouler n'importe où et de courir un 100 mètres en même temps.
Je ne prends aucun médicament ni aucun substitut car je préfère sans si je peux. Cela fait plusieurs jours mais je n'ai pas compté en fait. peut-être 2 semaines ou plus

Merci de m'avoir lu et j'aime cette solidarité ici, cette envie de s'encourager et c'est un grand réconfort qui m'a vraiment aidé ces derniers jours.

Amicalement vôtre

Profil supprimé - 22/08/2017 à 21h07

Bonjour à toutes et à tous,

Tout d'abord merci à Salmiot et Charlotte pour vos messages de soutien !!
J'ai réussi à traverser le festival avec du thé glacé blunk
Dans à peu près 48h, j'en serai à un mois de sobriété, en bonne partie grâce à l'aide que tous les témoignages m'ont apporté et m'apportent, alors encore merci !

Charlotte, bravo pour ton témoignage et cette image qui effectivement est forte.
Je me permets de réagir plus particulièrement à la fin de ton message précédent, car je ressens moi aussi cette nervosité intérieure et la baisse d'énergie. Les as-tu toujours ? Pour ma part, ça me fait l'effet de montagnes russes où je suis capable de passer en 5 secondes de vouloir bouger à fond à vouloir me pelotonner sous la couette, c'est très très désagréable XD Quelqu'un (Flo, si mes souvenirs sont bons) parlait de respiration sur le fil consacré à la sensibilité, et je dois dire que pour ma part, prendre le temps de respirer à fond fonctionne assez bien dans les moments de pics de nervosité.

Encore merci pour le partage, le courage et la bienveillance de tous !

Profil supprimé - 23/08/2017 à 09h57

Bonjour Larne,

je te tire mon chapeau ! Dans 24 heures, cela te fera un mois d'abstinence continue . Tu vois que ce n'est pas mission impossible . Mais ne t'attends pas à devenir parfaite car personne ne le sera jamais , quelle que soit la durée de l'abstinence . Acceptons-nous bien tels que nous sommes et faisons notre possible pour tendre vers un mieux-être , surtout dans sa propre peau et aimons-nous .

Bonjour Chalotte !

J'en reviens toujours à ce sportif gringalet qui monte sur le ring et qui en reçoit plein la figure de son adversaire bien plus fort que lui . Pour nous alcooliques, cet adversaire , c'est l'alcool qui nous a mis KO tant de fois .
Un beau jour , avec la complicité des A.A., j'ai jeté le gant , j'ai abdiqué devant l'alcool. Je me répète certainement mais ce fut ma plus belle victoire . Avec le temps , l'alcool ne reste pas une obsession et je peux participer à n'importe quelle fête de famille ou autres sans avoir la moindre envie de boire . Je sais pertinemment bien que le premier entraînerait les autres jusqu'à l'ivresse et les conneries qui en découlent.

Pour me détendre, de temps en temps je pratique de la façon suivante : une longue inspiration en 5 étapes et j'expire profondément et lentement par la bouche . Cela détend très fort après une dizaines d'exercices .

Bonne continuation un jour à la fois .

smart2 - 23/08/2017 à 18h54

Bonjour tout le monde

Est-ce que quelqu'un déjà entendu parler de l'arrêt de l'alcool par séance d'hypnose ? Vos réponse sont importantes parce que j'y pense sérieusement le taux de réussite annoncé est de l'ordre de 80 %

Merci pour vos réponses
A +

Profil supprimé - 25/08/2017 à 18h21

Bonjour à toutes et à tous,

Eh bien voilà, après un mois de sobriété quasi tout pile, j’ai craqué et j’ai bu.
Rien à voir avec une quelconque célébration, pas de fête, pas de déprime.
C’est arrivé comme ça. Je me suis levée et dans la matinée, j’ai commencé à sentir monter une angoisse sans raison, et une conviction : le soir, j’allai boire.
J’ai essayé de penser à autre chose, de respirer, de me rappeler des difficultés que j’avais surmontées ces dernières semaines. De pas tout gâcher.
Mais c’est très très bizarre, rien n’imprimait. Aucune de mes motivations habituelles, aucune de mes astuces ne fonctionnait.
Y’avait pourtant aucune raison particulière, c’était juste une certitude, un truc contre lequel j’arrivais pas à lutter. Je n’avais pas envie de boire tout de suite, non. Mais je voulais boire le soir, en rentrant. Vraiment, totalement, irrémédiablement. Et je savais que je ne résisterai pas.
Je savais aussi que ce ne serait pas qu’un verre. Maintenant, je me connais et je connais l’effet de l’alcool sur moi.
Et ça aussi, je me le suis dit : Tu sais ce que tu risques, tu sais que tu vas être ivre et que ça va sans doute te faire replonger. Mais… Non, impossible. C’était comme une marée montante, ça m’envahissait vague après vague, et ça engloutissait toutes les autres pensées.
Je suis rentrée chez moi, j’ai pris une bière qui était au fond de mon frigo et j’ai bu. Je me suis forcée à me poser, quitte à le faire autant le faire en pleine conscience. Au début, j’ai pas aimé. Le goût différait de mon souvenir, la sensation était un peu bizarre. Et puis après, j’ai embrayé sur de l’alcool plus fort. C’était comme si je me voyais de l’extérieur, en train de boire. Ça ne me procurait aucun plaisir, à peine juste une forme de détente. Pas de dégoût non plus, je peux juste dire que c’était étrange. Ça ne ressemblait pas à ce que j’avais vécu avant.
Je suis évidemment devenue ivre. J’ai échangé des textos avec des amis, regardé la TV, et puis je me suis couchée.
Ce matin, j’ai redécouvert la migraine, la sensation d’avoir mal au ventre, le malaise général dans le corps.
Là aussi je me sens comme dans une forme de distance : je m’observe avec la gueule de bois.
Et la conclusion ? Pour l’instant, je ne sais pas. Je me sens un peu honteuse. Je regrette, en partie. En partie seulement car je ressens toujours avec autant d’acuité le sentiment d’hier, comme quoi je savais que je ne résisterai pas.
Mais je sais aussi que c’était pas de l’envie de reboire, ou une illusion de croire que je pourrai boire modérément. Je voulais hier comme aujourd’hui continuer à vivre sans alcool. J’étais juste seule avec cette angoisse, et je n’ai pas trouvé la réponse pour lutter. Pas cette fois-ci.
Je m’interroge énormément sur la raison… Je ne comprends pas du tout ce qui s’est passé et c’est ça qui me fait peur. Pourquoi ai-je ressenti ça et pourquoi je n’ai pas pu résister ?
J’ai très peur que ça se reproduise.

Merci de m’avoir lu. Je sais qu’auparavant je n’aurais eu personne à qui confier ça, et je suis heureuse de pouvoir le faire ici.
Aujourd’hui, je n’ai pas pu mettre de petite croix sur le jeudi 24 août. C’est fait, c’est comme ça. Mais demain, je pourrai en mettre une sur le vendredi 25 août, alors tout n’est pas perdu ^^

PS@Smart2: J'ai entendu aussi parler de l'hypnose comme aide mais je n'ai pas expérimenté. J'ignore où on peut trouver plus d'informations...

smart2 - 29/08/2017 à 19h37

Salut Larne écoute-moi, quand le week-end arrive c'est toujours compliqué, vendredi soir je n'ai pas bu j'ai passé une bonne soirée j'étais en pleine forme samedi matin en me levant, j'ai vadrouillée toute la journée avec mon fils mais le soir à partir de 19H j'ai commencé à avoir envie d'un verre... je me suis tatée longtemps et à 19h30 j'ai craquée mon mari est rentré et on s'est servi un apéro (rosé) puis 2 puis 3 etc... on était bien on était sur la terrasse bref je me suis couchée bourrée !
Je peux te dire que le lendemain mal de crâne vaseuse j'ai regrettée grave. Du coup le dimanche perrier toute la journée. Depuis je n'ai pas rebu on est mardi soir et déjà l'envie me taraudait depuis 18h que je suis rentré du boulot alors je me suis servi un coca zéro bien frais je me suis mis à cuisiner, à faire des choses et l'envie est passée, il est 19h30 j'attends mon petit mari et on va se mettre à table direct voilà j'ai réussi.
Mais ce sera pas toujours le cas, on a le droit de craquer c'est humain l'essentiel c'est de se ressaisir tout de suite dès le lendemain, réaliser qu'on a fait une connerie et qu'on le regrette. Toujours garder en tête l'état dans lequel on se trouve le lendemain comme on est mal...
J'espère que ce soir tu n'as pas envie sinon occupe toi fait du ménage, de la cuisine arrose tes plantes prends un bouquin je sais pas moi .... desfois l'envie est trop forte on veut pas mais on finit par boire quand même c'est comme ça
Bon courage écrit si ça va pas on est là happy

Profil supprimé - 29/10/2017 à 04h07

Bonjour,
Je suis inquiète au sujet de ma consommation d'alcool : je bois tous les soirs (biere ou vin)... mais la je suis en vacances et je me suis mise à prendre un petit verre a midi, en préparant le dejeuner, ou pour me donner du courage avant d'entreprendre un gros menage.
Au début de l'année, je suis restée sans boire de janvier à juin. Je me suis trouvée mieux, plus jolie, plus active, plus présente avec mes enfants... et puis J'ai recommencé avec les beaux jours : petite bière en terrasse avant de rentrer...
Je viens d'arrêter de fumer et de prendre des médicaments a la codeine, mais arrêter de boire me semble très difficile. Je suis une psychothérapie et je vois un psychiatre une fois par mois pour prescription d'antidepresseurs... mais je n'ai pas envie de leur parler de ça : J'ai honte.
Pensez vous que je puisse arrêter seule, je veux dire, sans recruter comme en juin ? Pas envie de rentrer dans tout le cursus prise en charge etc... il faut vraiment que j'arrête mais J'ai peur de n'être pas assez forte. Merci d'avance pour vos réponses..

Profil supprimé - 01/11/2017 à 19h53

Bonsoir, je suis depuis deux ans en depression, suivi pau psychiatre. Contrairement a toi, j'ai tjrs dit que je consommais de l'alcool et j'avais conscience de boure trop et de plus en plus. En etant en relation de confiance avec ma psychiatre, j'ai accepte de rencontrer une psychologue en addicto. Au bout de neuf mois j'ai dit ok, je veux arreter. Ca fait 15 jours que je suis abstinente.
Je pense que ta honte ne doit pas etre plus forte que ta raison, ce st des pro qui te respecteront comme actrice dans ta demarche. N'hesite pas a les rencontrer, ils sont là pour toi.
Je sais pas si j'ai repondu a tes questions .. courage!

Profil supprimé - 02/11/2017 à 10h30

Merci Malaw de ta réponse,

Cela me soutient bcp. En fait, je me rends compte que le seul fait d'avoir écrit sur ce fil m'a énormément aidée... c'est comme si je regardais le problème en face. J'en ai donc parle a mon psychiatre qui va me donner des adresses d'adicto. Et j'ai décidé d'arrêter hier... c'était le 1er novembre, et comme je suis chrétienne, la Toussaint est une fête importante. Donc, je n'ai pas bi hier et ça a été.. . J'ai aussi annulé la visite d'une copine avec qui on boit bcp... comme je suis consciente de ma faiblesse, j'irai quand même voir qqun... les fêtes approchent et j'adore le champagne. Le plus dur est de me dire que je ne boirai plus jamais une coupe... En tous cas, voilà.. .
Après 15 jours, ta volonté commence telle a s'effriter ? Ça m'aiderait de savoir comment lutter contre le désir quand l'enthousiasme des 1ers jours s'est un peu calmé...
Bon courage à toi !

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