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J'ai besoin d'aide

Par Mikapac

78 réponses


Pepite - 23/08/2022 à 17h19

Bienvenue au club des enfants de père dépendant à l'alcool

Je n'aime pas ce mot alcoolique car je lui trouve que des défauts. Il efface la personne qui est un humain avant tout et qui est juste prisonnière d'une substance.

La résilience est possible car nous sommes doués d'adaptation. Certes elle coûte mais elle est possible.

Je suis fan de Boris Cyrulnik qui m'apprend énormément grâce à ses livres, ses conférences disponibles en ligne.
Vous le connaissez ?

J'ai inhumé mon père ce 14 juin. 75 ans. Je lui ai souhaité bon voyage après lui avoir dit que je ne le connaissais pas. J'ai profité de sa vulnérabilité, dans ses derniers instants pour le toucher, lui caresser la tête et la main car je n'ai aucun souvenir d'un attachement quelconque. Je voulais savoir si j'allais ressentir une émotion.

Je suis passée à côté de mes parents qui étaient un couple difficile. Isolés, fusionnels dans la violence occasionnelle et la maltraitance.

Ma mère est en dépression depuis au moins 30 ans. Depuis toujours elle refuse toute prise en charge psychologique.
Elle a été notre mère, avec ses valeurs mais aussi avec un comportement paranoïaque que j'ai combattu à perte pendant des années. Désormais elle délire.
Je l'accompagne du mieux que je peux, avec mes possibles.

Je suis en rémission, heureuse en couple (pas toujours facile) avec 2 garçons et un fils qui est dépendant au cannabis. C'est lui qui m'a amené sur ADALIS (sites alcool drogue addictions).
Il semble aller mieux aujourd'hui.

Depuis bientôt 2 ans, je consulte un psychiatre en EMDR. Je fais 120 km A/R pour le consulter. Il m'a beaucoup aidé.

Avez vous déjà consulté un professionnel ?

Par ailleurs je lis, je suis active sur les forums, je suis des masterclass avec des professionnels reconnus, je me documente. J'ose tout. Je suis curieuse et avide de comprendre, d'apprendre.

Depuis l'après cancer, j'apprends à prendre soin de moi. C'est tout un programme qu'on ne nous apprend pas.

Santé, bien-être, corps, mental, esprit, environnement mais surtout je sculpte mon cerveau pour me sentir bien avec les autres et face aux blessures de l'existence qui sont inévitables.

Je chemine et c'est confortable. Le voyage est passionnant avec des doutes, des pleurs mais aussi une certaine liberté intérieure.

Vous et moi connaissons les problèmes de santé et on a eu peur. Cette peur, ou en êtes vous ?

Concernant votre divorce, vous exprimez clairement l'abandon.

Ce sentiment est en vous et c'est vers lui aussi que vous irez voir ce qu'il s'est passé.

Merci pour le partage.

Pepite - 23/08/2022 à 17h31

Je tenais à vous dire que vous n'héritez pas du malheur de vos parents.
Certes vous avez été blessé, comme moi, comme 1 personne sur 2, mais pour autant votre chemin n'est pas tracé. C'est vous qui décidez de la trajectoire que vous prenez même si elle est sombre.

Vos choix, vos projets déterminent votre destination. Tout change, rien n'est permanent.

Selon Boris Cyrulnik le déterminisme social est une forme de racisme.
Il dit aussi que pour être soi-même j'ai besoin d'un autre.

Car la résilience est possible lorsque le milieu sécurise l'enfant, l'être qui se développe, lorsque la culture permet à celui qui est blessé de se réparer, de s'exprimer.

Pour cela les moyens, les outils sont nombreux.

Et c'est ce chemin qui vous attend. Prendre soin de vous, de l'enfant qui est en vous et qui a besoin de votre réconfort.

Avec toute ma bienveillance,

Pépite

Profil supprimé - 23/08/2022 à 18h39

Bonsoir
Je me permets d'intervenir au sujet du groupe AA qui, je dois le dire s'est montré très accrocheur au premier contact, mais sectaire dès la première réunion ( très très mystique ) en visio qui m'a valu un bannissement sans préavis dans les 10 1ère mn, sans avoir manqué de respect à qui que ce soit, juste parce que j'avais osé interroger le groupe sur la laïcité revendiquée du mouvement.
Je suis alcoolique, j'étais en recherche d'un soutient comme les autres, mais je ne répondais pas au critère de maniabilité qu'ils recherchaient.
Peut-être y trouverez-vous l'aide que vous cherchez, tout est bon pour sortir de ce cauchemar, mais pas à n'importe quel prix de mon point de vue. Avec eux, vous trouverez peut-être l'abstinence, mais vous risquez d'y perdre votre personnalité ( c'est mon avis ).
Mais c'est à vous de choisir ce qui vous aidera le mieux.
De tout coeur, bon courage.
Bien amicalement
Un alcoolique qui n'a toujours pas trouvé de solution.

Profil supprimé - 23/08/2022 à 19h17

Bonsoir Pépite
Je ne doute pas de la bienveillance de vos propos, mais, comme vous l'avez fait remarquer, vous êtes toujours en thérapie et donc loin d'être en capacité de vous exprimer comme une thérapeute.
Le problème de Mikapac est sérieux et va au-delà de votre zénitude. Et je sais de quoi je parle...
Une prise en charge urgente par un MEDECIN spécialisé s'impose.
Le parcours est compliqué à accepter, mais une fois cela fait, avec du temps et de la confiance en vos soignants, vous revenez dans la vie et la sociabilité et ce qui suit dans votre vie privée.
Mille excuses Pépite car vous êtes sans nul doute une très belle personne
Très sincèrement
Un vieil alcoolo pas encore sorti de l'auberge.

Mikapac - 24/08/2022 à 09h13

Bonjour et merci à tout les deux.

J'ai rendez vous chez un médecin demain matin, j'ai pris un médecin que je ne connais pas à la place de mon médecin traitant pour pouvoir parler plus facilement.

Bonne journée à vous

Pepite - 24/08/2022 à 09h49

Bonjour Mickaël,

Comment vous sentez vous ce matin ?

Cette nuit ?

Mikapac - 24/08/2022 à 10h52

Bonjour Pépite

Ça va mieux ce matin et c'est un problème, ça se reproduit à chaque fois. Quand j'ai une phase de "mieux" j'abandonne tout en me disant que je vais m'en sortir tout seul jusqu'au jour où ça recommence.
Il y a encore quelques minutes je me demandais si ça valait vraiment le coup d'aller voir le médecin ???? mais je me suis ressaisie car il faut que j'agisse cette-fois


J'attaque mon deuxième jour sans alcool (je ne compte pas lundi car j'étais encore chargé).

Je n'ai pas fermé l'œil avant 4h du matin.

Pepite - 24/08/2022 à 11h39

Vous êtes en effet capable de mobiliser des ressources pour dépasser vos obstacles.

De quoi avez vous peur ?

Pourquoi seul ? Quelle est votre (vos? croyances ?

Pour l'embolie, vous étiez seul pour la traiter ?

4h. Ça moulinait ?

Des idées redondantes ? Que disait vitre voix intérieure ?

Mikapac - 24/08/2022 à 13h41

Ma plus grande peur c'est de perdre l'amour de ma compagne car là je n'en suis pas loin.
Je n'ai pas de croyances.
Je vivais seul au moment de l'embolie juste quelques mois après mon divorce.
Je regardais une série car ça mouline trop.

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