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Par Soso73

60 réponses


exmat - 08/03/2022 à 17h31

Bonjour Soso, bonjour à tous,

Courage à vous tous d'abord pour ce combat à mener et Dieu sait qu'il est long et difficile...

J'ai 37 cette année et, au fil du temps, ma consommation d'alcool s'intensifie...

Tout a commencé durant mon enfance... dans le frigo de mes parents, j'ai vu une bouteille de rosé et sachant que c'était une boisson "pour les adultes", j'ai eu la curiosité d'y goûter simplement pour voir ce que ça fait.
Puis, jeune encore, j'ai bu quelques verres de cidre doux...

Ma consommation s'est arrêtée jusqu'en 2015 à peu près où j'ai commencé à boire en cachette de mon ex compagne et, au fil du temps, ça s'est empiré. Je vis vraiment seul depuis 2019 et j'en suis à une bouteille de vin par jour ou presque. J'essaie de me restreindre mais ça ne va pas plus loin que 3 jours. Je replonge forcément dans la consommation d'alcool. Évidemment, quand une bouteille est entamée, je ne peux pas ne pas la finir.
Aujourd'hui, j'ai vidé une bouteille de rosé. Oups.

S'ensuit une sensation de culpabilité, de résolutions mais ça ne tient évidemment pas.
J'ai pris quelques kilos à cause de ça puisque cela m'entraîne à manger des choses un peu trop gourmandes en plus des calories ingérées de l'alcool.

Je n'ai parlé de ça à personne, pas même un psy ou un médecin. Ma compagne actuelle n'est, évidemment, pas au courant du problème.
Je suis assez craintif tant qu'à la prise de médicaments. Sortir de la dépendance de l'alcool pour être dépendant à autre chose, je ne sais pas si c'est une bonne idée.


Merci à vous de m'avoir lu...
Peut-être qu'un partage de nos expériences peut nous aider. ????????

AL-colette - 08/03/2022 à 21h53

Bonsoir
Première visite sur ce site et comme tout le monde, je vois tellement de messages qui me parlent !
Je bois de la bière, tous les jours, genre un litre, pas de la Pils, non de la bière qui gramme, sinon, ça n'a pas d'intérêt. Je suis consciente de mon alcoolisme depuis plusieurs années. J'ai réussi à arrêter pendant un an, juste pour voir. Et puis au bout d'un an, j'ai repris pour être dans a convivialité. Les mois de confinement n'ont pas aidé, inutile d'être à 0 gramme d'alcool au réveil, puisqu'on ne conduit pas.
J'ai eu des matins compliqués pendant cette période, vraiment en vrac, mais qui pour le voir, j'étais en télétravail, seule à la maison, devant mon PC, l'essentiel étant d'être connectée, répondre aux mails, être connectée aux réunions Teams, faire des blagues pour garder l'esprit d'équipe. Personne n'a pu me prendre en défaut.

Et pourtant, je me réveille au milieu de la nuit, la gorge en feu par mon estomac qui se rebelle. Cette nuit, réveillée à 4h par mon coeur qui s'est emballé. Je me suis dit, "ça y est, c'est la crise cardiaque", j'ai un terrain, je l'attends, je vis seule, c'est mon destin. Et puis non.

Et chaque matin, se dire "mais pourquoi j'ai fait ça ?, ce soir j'arrête". Je ferais des courses et je n'achèterai pas de bière. Et puis je trouve toujours une excuse pour en trouver. Lundi, je suis allée dans une jardinerie. J'ai trouvé une plante et 4 bières. Je sais à quelle heure ferme la station service qui est ouverte tard et qui vend des bières, j'alterne les supermarchés pour ne pas me faire repérer. Par qui d'ailleurs ?
Et tous les après midi, ça recommence. J'ai vu une blague "Je me demande si la bière pense à moi pendant que je travaille", elle me fait rire parce que oui, quand je travaille, je pense à la bière. Mais quelqu'un qui ne boit pas ne peut pas rire à ça.

En septembre, j'ai voulu faire un Dry september, j'ai tenu 25 jours.
Et puis j'ai repris. En janvier, mon entreprise nous a demandé de rester à nouveau à 100% en télétravail... open bar.
J'avais 10 kg à perdre, puis 13, puis 16, j'en suis à 18. Tous les matins, je fais la grimace quand je me pèse. Et tous les soirs, j'évite le vélo elliptique pour aller directement ouvrir le frigidaire et décapsuler une 75 cl à 7 ou 8°.

Alors oui l'envie de chaque matin, c'est de ne plus boire. Refaire du sport, perdre du poids. Mais j'ai zéro volonté une fois la journée terminée.
Lire les messages peut aider, j'y retourne, je suis loin de ceux qui annoncent 4 mois, X années.
j'ai arrêté de fumer du jour au lendemain. Facile. Il suffit de ne plus acheter de cigarettes et trouver quoi faire quand on a un moment de "creux".

Mais arrêter de boire, c'est un autre niveau. Il faut être un warrior

Merci à tous ceux qui ont partagé leur expérience
Force et volonté à tous !!

Kat29 - 09/03/2022 à 14h25

Merci pour ton fil Soso73...

En tant que soignante moi aussi,la culpabilité et la honte de ne pouvoir consommer de temps à autre, pour le plaisir...

La honte et la culpabilité de n'avoir pas vu venir l'addiction quand le "petit verre du soir" pour décompresser devient la "petite bouteille du soir"..
Jamais ivre morte, jamais d'alcool en journée,toujours au top et motivée au boulot qui,d'ailleurs, est plutôt une véritable vocation..
Mon compagnon est top et n'a pas ce souci,mes "grands" enfants(19 et 21) adorables et faciles ..bref,en théorie, tout va bien...
Mais non:il y a un truc qui cloche..pourquoi un verre semble me "detendre" alors que je sais pertinemment que c'est absolument illusoire...ce qui ne m'empêche pas de m'en resservir un autre...
Je crois donc que la question est : qu'est-ce qui me fait souffrir et chercher un apaisement dans la bouteille ?

Carte - 09/03/2022 à 14h53

Bonsoir à tous

Je sui désolé, j'ai été absent un moment du site car j'avais besoin de prendre des forces pour moi même. Mais je lis le soir vos écrits et je suis heureux pour vous tous.... C'est un combat mais qui mérite d'être le plus fort possible.
Je termine aujourd'hui ma journée 50 sans un gramme d'alcool et le soir ce n'est forcement simple en vivant seul de trouver des alternatives pour reposer son cerveau du stress. Mais en relisant vos écrits, cela me motive de ne pas reprendre un verre. Je sais que la remontada ans sera encore plus difficile.
A ce jour, ls nuits sont calmes, l'appétit est bien présent "trop lol" pas grave.
L'énergie est de retour et l'envie de vivre pleinement en étant lucide le soir est vraiment un cadeau du ciel

Alors courage à tous et tenez bon... pas facile c'est certain mais effectivement e suivi Addictologue et Psy me permet de tenir le coup chaque jour

Bon courage et soyez fier de votre parcours
Sy

Soso73 - 09/03/2022 à 15h06

Bonjour Exmat, Al-colette et kat29 (trop rigolo de se parler en pseudo!),

Bravo à vous de partager le coeur ouvert vos expériences de vie avec vos amies bouteilles!

Je trouve que le fait d'écrire noir sur blanc son histoire avec l'alcool est déjà un pas de géant pour avancer vers une libération.

Il faut en avoir du courage pour sortir de sa coquille et venir sur ce site.

Vous en avez conscience les amis?

Nous avons osé taper les mots-clés ou les phrases " j'ai un problème avec l'alcool", "suis-je dépendant ?", "Alcoolisme", "Comment arrêter ?"

C'est un processus qui demande parfois du temps, avec des rechutes, des moments de découragement, mais oser le partager et demander de l'aide c'est déjà énorme !

Alors félicitations à tous!

Voilà une semaine que j'ai eu mon premier échange avec un écoutant en chat sur ce Site et que j'ai envoyé mon premier appel à l'aide !

Je n'ai pas bu d'alcool depuis une semaine et grâce à ces échanges j'ai pu réellement admettre mes moments d'envie de boire et le prendre avec un peu de dérision.

J'arrive à regarder ce vide qui me traverse et qui demande à être combler rapidement grâce à l'alcool.

La prochaine étape est le travail que je vais commencer avec un psychologue et hypnothérapeute la semaine prochaine.

Mon projet n'est pas forcément l'abstinence totale mais l'arrêt de l'alcoolisation à jeun et seule. On verra ce qui est possible ! Je fais également un travail sur la nourriture puisque j'ai un problème assez similaire de remplissage qui calfeutre l'émotionnel.

L'idée est de ressentir plutôt que fuir en ce qui me concerne ! Chacun a sa propre problèmatique et doit trouver la solution qui lui convient pour vivre au mieux sa relation à l'alcool.

Faire appel à un professionnel pour être accompagné me paraît une bonne idée.

En tous cas le chat de ce site m'a énormément apporté de bienveillance car l'écoute est fine et très ciblée. Je vous le conseille si vous n'avez pas encore essayé.

Soyons fiers de nous, même si nous nous écartons parfois du chemin. Restons en contact car l'isolement est la pire des choses avec l'alcool!

Courage les amis, on avance !

Kat29 - 09/03/2022 à 15h32

C'est vrai qu'il faut un peu de courage pour admettre que l'on se perd, mais tu as raison Soso73,qu'il est doux de pouvoir enfin en parler sans crainte de jugement et de ne plus se sentir seul face à cela!
Chacun de nous a effectivement son chemin qui l'a amené à cette impasse qu'est l'alcool (...ne jamais laisser le GPS nous guider sans une vigilance humaine, cqfd!)...

J'ai également pris l'option hypnothérapeute dans un 1er temps, je peux ne pas boire quelques jours sans aucun symptôme de manque...(d'ailleurs, hier soir,apres 3 jours sans,3verres de vin(standards!),et j'ai très mal dormi..,quelle andouille!)
Je me rends compte que je ressens le besoin de consommer pour une raison bien précise,ça y est,j'ai mis le doigt dessus..et ça pique..je ne sais pas comment l'exprimer pour m'en libérer sans faire de la peine...
Sans doute qu'une visite chez une psychologue pourra me donner le début d'une réponse
Merci à tous ,pour ce soutien (même silencieux:votre présence ici,aide tout le monde à se sentir moins seul!)

exmat - 09/03/2022 à 15h42

Bonjour Soso,

Et à mon tour de te remercier pour ta bienveillance.

En effet, il est tellement plus facile de pouvoir se confier à des personnes qui nous comprennent et qui partagent les mêmes inquiétudes, les mêmes souffrances quant à l'addiction à l'alcool même si nos chemins de vie sont différents.

Le premier pas est fait, celui d'être conscient que le problème existe et ne pas le renier, tout comme le deuxième pas d'avoir osé demander de l'aide.
Je te félicite aussi pour tes initiatives de te faire aider par un ou des professionnels. Ce n'est pas encore mon cas mais j'y songe. Pourquoi pas commencer par des consultations en visio afin d'y aller pas à pas...
Si quelqu'un a des conseils ou des recommandations, je suis preneur.

La solidarité dans les moments difficiles est toujours un plus qu'il ne faut pas négliger, bien au contraire.
Ensemble, on est plus forts comme on dit.

Bonne journée à toi.

Soso73 - 09/03/2022 à 16h09

Cher Exmat,

Ce n'est pas toujours facile de choisir le professionnel le plus adapté !

Sur ce site, tu peux communiquer directement avec l'onglet "chat" avec une personne formée et de manière anonyme. Elle va te poser des questions sur ton parcours et te donner des conseils par rapport à ta situation.

Par exemple dans mon cas, elle m'a plutôt conseillée un psychologue et non un addictologue car cela dépend aussi de la tolérance physique au sevrage.

J'ai trouvé super de communiquer en direct avec quelqu'un par écrit car je suis à l'aise avec cet outil (j'ai le sentiment que cela devrait bien t'aller aussi).

J'ai pu pleurer un bon coup derrière mon téléphone sans que personne me voit et ça m'a fait beaucoup de bien!

Cela peut être un premier pas? Qu'en penses-tu?

Lls2302 - 09/03/2022 à 16h25

Bonjour, je me sens un peu dans votre situation. Je sais que j ai un soucis avec l’alcool depuis un moment je sens que ça empire. Pour que je passe le cap d’écrire sur un forum c est que je sens bien que je ne gère plus du tous. Je suis dans le même cap, tous les matins je culpabilise, je passe une mauvaise journée et je me dis c est bon j’arrête, aujourd’hui je bois pas mais malheureusement je me trouve toujours une excuse pour aller m acheter une bouteille avant de rentrer. J’attend ce fameux déclic qui me fera réagir mais j’ai l’impression qu il n’arrivera jamais.

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