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Arrêter ensemble...

Par Soso73

60 réponses


Carte - 16/03/2022 à 14h10

Bonsoir à tous et Hello Soso73

C'est bien la difficulté de cette maladie. Comme nous sommes confrontés à un déséquilibre du cerveau, il est difficile et même pas possible de transcrire son parcours aux autres. Même si les dysfonctionnements de cette maladie sont les mêmes (il me semble).

Personne n'est nul dans cette maladie.... Et c'est une des raisons qui fait que nous devons être tous fiers de vouloir arrêter de boire.
Comme disait Héraclite : on ne se baigne jamais 2 fois dans la même eau. Ainsi malgré les apparences rien ne se rejoue éternellement à l'identique. Les apparences peuvent être trompeuses mais le fond est toujours à se défaire et refaire. C’est peut-être là l’intérêt de nos vécus. La curiosité de ce qui change sous l’écume du temps. L’expérience en plus.
A tous de trouver Tranquillité et Paix en 2022.

Alors force et courage le meilleur est devant vous tous.

AL-colette - 16/03/2022 à 15h33

Bonjour à tous
Merci à Sy et Soso73 de continuer à partager vos expériences, impressions et encouragements.
Soso, je suis tout à fait d’accord avec toi sur le fait que la souffrance est la même quel que soit le niveau de dépendance. A partir du moment où l’alcool est plus fort que nous (si on boit tout seul ou en cachette, c’est déjà un signe), l’estime de soi en prend un coup. Et en effet, se traiter de « nulle » n’y change rien.
Je pense qu’il faut être prêt. Il y a un moment où un déclic se fait. Je suis heureuse qu’il ait eu lieu pour toi et que tu tiennes bon ! C’est encourageant pour tous ceux qui viennent sur ce site !
Sy, je ne sais pas comment tu as fait pour craquer volontairement !
Depuis mon premier post mardi dernier, je n’ai pas bu. Mercredi après vous avoir écrit, je ne suis pas ressortie acheter de la bière. Vendredi midi, j’ai pris un Coca avec mes collègues. Et hier, j’ai fait des courses en évitant soigneusement le rayon alcool (ô joie en sortant !). Que de petites victoires !
Ce soir en revanche, je suis invitée à un apéro. Et si je craque au 8ème jour… je ne suis pas certaine d’avoir encore la force de tenir, en particulier ce week-end où je n’ai rien de prévu.
Merci encore, vos messages participent à me faire tenir bon. Force et ténacité à tous !
AL

Soso73 - 16/03/2022 à 16h41

Bravo Al pour ces victoires, c'est déjà un très beau parcours! Jour après jour, pas après pas, on ne rejoue pas la même scène comme le dit Sy...

N'hésite pas à nous partager comment cela s'est passé dans les prochains jours.

On sera là pour t'écouter dans les émotions que tu traverses.

Forza

Carte - 16/03/2022 à 17h14

Coucou AL-colette
C'est avec les petites victoires que tu gagnes la guerre et lors de ton apéro de ce soir, reste à l'eau fraiche, au jus et pas d'alcool. Cette petite victoire de ce soir si tu y arrives sera pour toi demain matin une grande victoire. En analysant, il s'agit que d'un temps de 3 à 5 heures pour ne pas craquer. Pas facile dans un environnement ou généralement l'alcool est de toute manière présent. Mais cette situation, tu seras bien obligé de la vivre plusieurs fois. Invitation divers, anniversaire, fêtes , mariage ect ect ect C'est avec ce genre de situation que tu pourrais peut être avoir un déclic et de te retrouver demain matin en pleine forme et heureuse de ne pas avoir succomber. Après le faux pas (et non une rechute) ce n'est pas la même chose fait parti de l'apprentissage.

Et oui tu as raison quel étrange manège dans ma tête pour avoir décidé en pleine conscience de boire 2 verres de vin à 50 jours d'abstinence... C'est comme ça, je ne me l'explique pas. Mais le résultat est vraiment top pour moi.
1/ je n'ai pas apprécié mes deux verres de vin et pourtant c'était pas de la piquette. 2/ J'ai très mal dormi et 3 ma journée du lendemain faut une journée affreuse... Ce résultat est pour moi enfin de compte une petite victoire. Ceci est donc un faux pas et j'ai repris le lendemain ma bouteille d'eau fraiche. Demain jour 59 et toujours à l'eau.

Je l'analyse uniquement par le fait que moins tu bois et plus ton cerveau enfin de compte te laisse tranquille. (enfin pas totalement) mais il n'est plus aussi demandeur. Bon je ne sais pas si mon analyse est juste mais pour l'instant je n'ai trouvé que cette raison. Après dans mon écrit de ce matin, j'ai retrouvé exactement la sensation que j'avais eu pendant mes 5 années d'abstinence. Un dégoût total de l'alcool et en plus du vin. Comme quoi, notre cerveau demande de l'éthanol et peut importe ce que tu bois.

Je suis entièrement d'accord avec l'approche que la souffrance est la même quel que soit le niveau de dépendance. L'alcool est un dépressif... Donc tu passes ton temps à tourner en rond.... Je bois et je suis malade, je bois et je suis malade. Le plaisir est après analyse relativement court... Au bout de 3 verres, généralement nous n'apprécions plus grand chose. Le cerveau ne répond plus, l'ivresse te gagne et le lendemain rebelote , tu recommence à être malade et ainsi de suite... Drôle d'affaire cette histoire.

Alors que dire, essaye ce soir de ne pas boire et demain matin tu seras le plus heureuse.... Et ainsi de suite le chemin de la liberté s'installe. Mais comme tu le dis si bien, il y a un déclic qui ne peut être décidé que par soi-même.
Héraclite dans cette phrase explique bien que rien se rejoue éternellement à l'identique. Le lieu, les personnes, le temps, l'ambiance de l'apéro de ce soir sera forcement différent que celui d'hier. Il n'y a que le vécu qui permet de prendre conscience et de pouvoir changer les choses.

Enfin, c'est mon approche et nous sommes tous libre de penser différemment

Alors courage à vous et essayons de garder un fil conducteur l'abtinence.

Sy

Soso73 - 16/03/2022 à 22h06

Beaucoup de finesse, de richesse et de sagesse dans tes propos Sy.

On sent à quel point tu as été l'observateur de ton paradigme sous emprise de l'alcool.

Oui c'est une histoire de cerveau tout ça ! Et cette prise de conscience sur ces quelques heures à tenir est vraiment très intéressante pour permettre de prendre de la hauteur, faire un pas de côté...

J'ai déjà fait la fête sans alcool et on ne va pas se mentir, cette levée d'inhibition que provoque l'ivresse est quelque chose qui nous embarque. C'est une sensation de lâcher-prise qu'on aimerait revivre encore et encore...Un puissant décollage. Puis vient la chute mortifère et désastreuse : on l'a paye très chère la petite montée, à bien des égards !

C'est fantastique d'avoir ces descriptions d'autrui pour bien apprécier la sobriété à sa juste valeur. En attendant contempler ce vide en soi sans chercher à le combler d'office est un sacré défi mais au bout de ce chemin réside la liberté car la dépendance est une vraie prison...

Tiens-bon Al et raconte-nous ta victoire sur cette cochonnerie ❤️

Carte - 17/03/2022 à 09h27

Bonjour Sso73

Et oui c'est toute la difficulté de cette situation des premiers verres. Cette ivresse et ce lâcher prise... Compliqué de trouver une autre alternative à cette situation. C'est un travail sur soit, car le besoin de lâcher prise est le fait d'un besoin de décompression de notre vie à tous.
Pas simple mais si il y a une solution. Ceci est à prendre au troisième degré car il faut éviter d'être obligé de prendre ce médicament. Pendant ma cure de 2011 à 2012, j'avais un médicament que s'appelle le XEROQUEL dose à 600mg le soir pour moi à l'époque. J'en rigole encore car après ce traitement de cheval qui a duré 3 mois, je taquinais mon Addictologue pour m'en prescrire de nouveau. LOL avec ce médicament, je peux t'assurer que tu touches les nuages du lâcher prise.. Bon surtout ne pas prendre sans autorisation c'est un médicament dangereux. Mais j'en garde un super souvenir.

Journée 60 pour moi. Très calme, pas envie de boire autre chose que de l'eau. Le moral est bon et l'envie de vivre pleinement est bien présente.... Avec le temps, je sais que le moment de 18h00 à 20h00 ou l'envie du lâcher prise s'installe et que mon cerveau aimerai bien se poser, va au fur et à mesure disparaitre au profit d'une bonne lecture, de profiter de mes enfants, d'aller au cinéma et de faire du sport.

Le chemin n'est pas simple mais enfin de compte après 30 ans de vie sous l'emprise de ce poison, retrouver le joie après 60 jours de rien.... Franchement, notre corps est une merveille de technologie. Essayons de ne pas l'abimer trop pour éviter de ne plus pouvoir le récupérer

Courage à tous et soyez heureux

Sy

Soso73 - 17/03/2022 à 19h17

Bonjour Sy, bonjour à tous,

Aujourd'hui j'ai eu ma première consultation avec l'hypnotherapeute. Très bon contact, il m'a fait tester l'hypnose profonde pour voir si j'y étais sensible

La technique m'a beaucoup plus !

J'aurais ma vraie séance d'hypnose dans 15 jours.

En attendant, je continue de tenir bon! Pas bu depuis 16 jours.

Je me sens bien

Bonne soirée et à bientôt

Carte - 18/03/2022 à 09h16

Salut Soso73 et bonjour à tous

Hummm c'est top 16 jours maintenant tu n'es plus dans le manque physique.... Il va valoir travailler le mental.
Dis-toi que chaque journée gagné sera une sortie du tunnel et la diminution du stress.

Alors courage à toi et tiens nous informé de ta séance d'hypnose. moi j'ai essayé malheureusement absolument pas réceptif...

Bon demain ma journée 60. pas de verre pour fêter ça. LOL

Courage à tous

Sy

Renau12345 - 18/03/2022 à 13h36

Bonjour à tous,

J'ai lu votre fil de discussion que je trouve très inspirant, merci de nous inspirer !

Cette expérience de reboire après 50j, je la trouve courageuse, je pense qu'il ne faudrait pas la tenter trop tôt,
ce qui est inattendu et fascinant et ce résultat de non plaisir !

Si je pouvais en arriver là ce serait formidable
Pour ma part je n'en suis "que" à 5j d'arrêt, mais je pense que pour moi compter les jours ne m’intéresse pas c'est plutôt la date de mon arrêt que je vais retenir, ça évite de compter
Je me sens vraiment mieux chaque jour c'est impressionnant, et on me dit que j'ai meilleure mine, quel cadeau ce compliment !

Hier en voiture j'ai eu un petit craving sur le chemin du retour à la maison, il m'a suffit de lui crier dessus (j'ai trouvé ça avec mon addicto), je visualise le craving comme une sale chien fou qui me harcèle dans ma tête pour aller acheter, je peux lui crier dessus quand je suis seule "va te faire ***, ta g***, NON j'irai pas acheter de l'alcool !!!! sale chien fou !!
Et bien ça marche et aussi ça soulage de brailler seule dans sa voiture !

Ce soir ce qui me fait un peu peur c'est que c'est vendredi, il fait beau, je rentre tôt du boulot, il n'y aura personne chez moi.... et je sais que rebelote, dans la voiture, Pluto le chien Fou va venir me harceler les oreilles pour acheter, en passant devant le magasin ce sera pire, il va me trouver 1000 excuses,
jusqu'à ce que je cède OU que je lui gueule dessus un bon coup pour l'envoyer dans les cordes. Un vrai match de boxe mental qui ne dure que 5 mn environ... interminables parfois.

J'espère ne pas céder d'autant qu'au fond de moi je n'ai vraiment pas envie de ce goût d'alcool, j'ai envie de me sentir bien et fière de moi demain matin. Je m'accroche à l'image du reflet de mon miroir lundi matin : serais-je ou non fière de mon weekend ? C'est ce que je veux !!

Bon courage à tous happy

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