Par chat

Chattez avec
Alcool Info Service

Par téléphone

Alcool Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Forums pour les consommateurs Télécharger en pdf Imprimer Envoyer à un ami

Arrêter ensemble...

Par Soso73

60 réponses


Carte - 10/03/2022 à 14h49

Bonsoir à tous

Et oui l'ensemble de ces écrits sont la réalité de ce que vivons tous sans exception presque.

Pour info hier, après 50 jours sans un gramme d'alcool , je me suis offert une belle bouteille de grand cru pour fêter mes 50 jours d'abstinence. Ceci en pleine conscience car ce n'était pas une crise de Craving. Juste un test avec moi même. Comme quoi il faut être Maboul. Le but étant de me rappeler pourquoi je me bagarre tout les soirs avec moi même pour ne crains consommer. Résultat, je n'ai pris aucun plaisir "2 verres pas plus" vider le reste de la bouteille ce matin dans l'évier et j'ai passé une nuit et une journée très désagréable. Ceci est peut être une persécution que je voulais m'infliger. Soit.... Et bien je repars maintenant pour 50 jours d'abstinence.... Avec encore plus de motivation.....

Courage à tous pas simple mais plus nous résistons et plus le cerveau nous oublie.... Il faut un temps relativement long mais ceci est faisable. Alors je vous souhaite à tous de trouver les parades pour sortir de cet enfer.

sy

exmat - 10/03/2022 à 15h12

Il m'est arrivé de vider tout un cubi dans l'évier après avoir bu quelques verres... durant le moment, le matin, où je prenais conscience du caractère presque diabolique que peut avoir l'alcool sur ma vie...

Le fait que tu n'aies pris aucun plaisir t'aide peut-être dans ta résolution à continuer cette abstinence ?

Courage à toi aussi... courage à nous tous.

Carte - 10/03/2022 à 16h11

Exmat

Oui c'est une bonne nouvelle de ne pas avoir pris de plaisir. ce soir c'est reparti à l'eau.
je me sentirai encore mieux demain

Bon le test était à faire, c'est fait, maintenant je sais que mon cerveau décroche doucement.

Bon courage à tous. le temps est un copain qu'il faut garder en tête

Sy

Soso73 - 10/03/2022 à 17h06

Je trouve ça très positif ce que tu as fait Sy! Boire 2 verres et jeter le reste de la bouteille, c'est super de se tester et surtout d'observer ce qui se passe, comment tu réagis !

Moi je te dis bravo!

Carte - 14/03/2022 à 08h04

Bonjour à tous

Une pensée pour vous tous afin que vous trouviez la force pour combattre cette maladie et d'en sortir la tête haute.
Après mon faux pas du jour 50 " 2 verres"
J'attaque donc mon jour 56 - 1 LOL 55. et l'envie disparait...... Doucement mais surement.

Courage à tous, nous pouvons nous en sortir.

La bonne et mauvaise nouvelle quand on arrête l'alcool. La mauvaise c'est que nous avons perdu la guerre et la bonne c'est que la guerre est fini. Et ceci peut être utilisé pour bien d'autre situation. Bonne analyse du modérateur.

Perso, j'ai bien compris que j'avais perdu la guerre mais j'ai retrouvé ma liberté de mouvement.

Courage à tous. ensemble nous sommes plus fort

Sy

exmat - 14/03/2022 à 12h59

Bonjour Sy,

La guerre ne trouve son plaisir que quand elle existe. N'étant plus, ne pouvant plus faire de ravage, c'est peut-être qu'elle a perdu.
Peut-être qu'on l'a perdue dans le sens où on ne sait pas où elle est...

Dans tous les cas, on est toujours là debout et volontaire

Merci à toi pour ton soutien.

Et bravo pour tes efforts ! J'aimerais arriver à 55 jours sans boire une goutte, ce serait un miracle.

Bonne journée à toi.

Soso73 - 14/03/2022 à 13h19

Bonjour les amis, bonjour Sy,

Comment s'est passé le week-end ?

Sy lorsque tu dis qu'on perd la guerre lorsqu'on arrête de boire, qu'entends-tu par là ? Ton point de vue m'intéresse...

Ce weekend j'ai ressenti l'envie d'alcool à plusieurs moments, j'ai réussi à la maîtriser.

Cela va bientôt faire 15 jours que je n'ai pris d'alcool et j'arrive à identifier les moments les plus déclencheurs et à ressentir ce que fait le vide ou le manque.

Je prends conscience que le fait d'avoir une vie de famille est dans mon cas une aide car je peux investir mes vides ou manques dans la relation avec mes proches.

Je vois le psychologue pour la première fois jeudi et j'ai hâte.

A bientôt

Carte - 16/03/2022 à 04h03

Bonjour à tous

Pour répondre à la question de Soso73. Cette phrase n'est pas de moi mais une proposition du modérateur qui posait une question ou plutôt c'est une approche psychologique qui laisse à réfléchir ou à analyser.

Lorsque un malade alcoolique devient abstinent il y a une bonne et une mauvaise nouvelle : la mauvaise, il a perdu la guerre contre l'alcool. La bonne, c'est que la guerre est finie !" Cela fait-il écho en vous ?

Pour revenir rapidement sur mon parcours et afin de ne pas casser les pieds à tous je vais être rapide. De 2010 à 2011 j'étais à (1 voir 2) litres de whisky par jour. De 2011 à 2013, après 2 cures et un suivi par un Addictologue qui m'a sauvé, en 2013 j'ai arrêté de boire totalement jusqu'en 2018 soit 5 ans d'abstinence. En 2018, après le décès de ma mère, un rentrant chez moi dans l'avion, j'ai pris un verre de vin et rebelote la machine du cerveau s'est remis en route. Alors pas une consommation aussi importante qu'avant mais avec une moyenne de 3 à 4 verres de vin par jour (le soir de 18h00 à 21h00). Nous sommes en 2022, cela fait donc 4 ans que cette consommation empoisonne ma vie. J'ai essayé sur les 6 derniers mois de l'année de 2021 de baisser le nombre de verre et de descendre à 2 ou 3 verres maxi. Le 18 janvier 2022, l'analyse perso est que c'est épuisant de passer son temps à se contrôler. Enfin de compte je m'épuisais à lutter contre moi. Donc le 18 janvier j'ai décidé de stopper totalement car fatigué de 1/ De me battre 2/ de passer mes wk au urgence 3/ de voir filer jour après jour ce que je ne faisais plus comme le sport.
Nous sommes le 16 mars 2022, 58 jours sans alcool (sauf 1 à 50 jours 2 verres de vin pour revoir les démons) il apparaît au fur et à mesure que vivre sans alcool devient de plus en plus simple. Il faut du temps, de la force ect ect ect etc ...
Donc cette phrase est l'épilogue de cette bataille... L'alcool sera toujours plus fort que moi (pour l'instant) j'arrête de me battre (c'est la mauvaise nouvelle) la bonne la guerre est fini. Mon énergie est maintenant orienter vers autre chose.
Et quand parfois, l'envie est forte de boire un verre, je relis l'ensemble des parcours sur le forum. Cela permet de relire et de revivre ces situations de détresse des uns et des autres.... cela me permet de remettre le souvenir de ces moments affreux de manque... Voilà un petit résumé, (désolé j'ai été un peu long) j'attaque ma journée 59 sans alcool et c'est fini j'ai baissé les armes... Maintenant, mon copain c'est la bouteille d'eau fraiche qui m'accompagne toute la journée et mes soirées.....
Courage à tous je suis avec vous tous. Ensemble et avec de l'aide des spécialistes nous pouvons en sortir mais ne restez pas seul surtout.... L'accompagnement est primordial. Après chacun est libre de son choix, de ses décisions , c'est son libre arbitre.

Bonne journée à tous, battez vous, ne baisser pas les bras, relever la tête et soyez fort et fier pour l'ensemble des efforts que vous faites...
Sy

Soso73 - 16/03/2022 à 11h20

Bonjour à tous,

Un grand merci Sy pour ta réponse ! J'ai bien compris la proposition autour de perdre la guerre !

Je trouve génial que tu racontes ton parcours, c'est justement l'histoire que tu partages dans les détails qui permet à chacun d'entre nous d'avoir des repères et de l'espoir. Cela rend concret les choses car nous avons tous des parcours différents et des besoins différents.

Il peut sembler qu'il y ait différents degrés de dépendance, ce n'est pas faux, mais il y a quelque chose de commun c'est la souffrance psychologique.

Dans mon cas, lorsque que je me descends 2 grandes bouteilles de bière ou 1 bouteille de vin en une soirée, je ne pourrai pas boire pendant plusieurs jours derrière car ma sensation de gueule de bois est si importante que rien que la vue d'une bouteille m'écoeure.

Le danger lorsqu'on a comme moi une pseudo dépendance qui semble maîtrisée avec des quantités hebdomadaires qui peuvent paraître "pas si pire" et qu'on a pas de syndrome de manque physique, c'est de dédramatiser un peu trop son problème et d'avoir un risque de voir la situation se dégrader et de passer à côté de sa souffrance.

Pour moi, à partir du moment où on picole tout seul, ce qui est mon cas, il y a une alerte à prendre en compte.

J'ai pendant longtemps relativisé ma consommation en me disant que je maîtrisais la situation. Oui je pense que d'une certaine manière je maîtrise pour l'instant plus ou moins mais je vois aussi que la fréquence de mon alcoolisation hebdomadaire peut parfois s'intensifier et que cela impacte mon énergie, mes capacités cognitives, mon métabolisme, mon foie, ma santé émotionnelle.

La bonne nouvelle c'est que j'ai décidé grâce au partage avec vous tous de ne pas culpabiliser et de prendre soin de moi avec gentillesse et respect.

J'ai pris conscience que me traiter de "nulle", "sans volonté","faible", etc...n'avait aucun sens car je ne le dirai jamais à un proche ou une autre personne.

C'est difficile de bien se traîter et comme tu le dis Sy, l'isolement est la pire chose qui arrive avec la dépendance à l'alcool.

Partager notre vulnérabilité nous rend forts, courageux et respectueux de nous.

Alors continuons et acceptons les rechutes aussi, elles font partie du processus.

Affectueuses pensées à tous

Répondre au fil Retour