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Arrêter ensemble...

Par Soso73

60 réponses


exmat - 09/03/2022 à 17h01

Soso,

Oui, je peux commencer comme ça d'abord, tout en échangeant avec vous tous, histoire de me sentir écouté et soutenu dans ma lutte contre cette sale addiction...
Et voir par la suite, qui sait.. peut-être trouverais-je un peu de sérénité grâce à tout cela avant d'aller consulter quelqu'un.

Mais tu as raison, je suis bien plus à l'aise à l'écrit, bien plus prolifique. Je ressens beaucoup d'aisance avec cette forme de communication.

Merci à toi pour tes conseils happy

Carte - 09/03/2022 à 17h04

Lis2302. je peux te rassurer sur un point, ce moment va arriver. Tu es déjà sur le forum pour en parler et c'est un début de changement pour toi.... Laisse le temps faire son oeuvre.... A un moment mais avec une équipe pour t'aider, tu trouveras la force et à un moment il y aura un déclencheur

Courage Maus rien n'est impossible. cette situation que tu décris, je l'ai connu pendant très longtemps. Et à un moment, "sans avoir vraiment la raison pour moi" la décision a été prise

Courage mais surtout garde la tête haute.... Rien n'est simple et bon nombre de personne sont dans cette situation.

Je te souhaite d'être accompagné car vraiment c'est une aide primordiale

Sy

Soso73 - 09/03/2022 à 17h08

Bonjour Lls2302,

Bravo pour ta venue sur le forum !

Tu dis que tu attends le déclic mais ne crois-tu pas que tu as déjà eu une belle prise de conscience en venant t'exprimer ici?

Tu vas être surpris (e) de voir le pouvoir du partage sur ce forum et le soulagement de se sentir compris sans jugement...

Félicitations donc pour ce premier déclic

exmat - 09/03/2022 à 17h34

Lls2302

Je suis dans le même esprit que toi, des sensations et des ressentiments reviennent incessamment : la notion de culpabilité la nuit quand je me réveille après avoir vidé une bouteille la veille au soir, le sommeil qui ne revient, cette même culpabilité le matin au réveil en me disant que c'est bon, que j'arrête et la rechute plus tard dans la journée
Me concernant, il suffit que j'aille au magasin faire mes courses et c'est foutu dans 90% des cas

AL-colette - 09/03/2022 à 18h46

Bonsoir Lls2302, bonsoir exmat, bonsoir à tous,

Vous n'êtes pas seuls ! Non, nous ne sommes pas seuls !

Nous pouvons ici partager nos mêmes constats, sur nos manques de volonté, la facilité de trouver de l'alcool, les ruses parfois pour ne pas se faire démasquer, ou pour s'approvisionner, les réveils au milieu de la nuit et surtout la culpabilité au réveil.

Et ça fait du bien de ne pas être seule sur ce coup là. Merci pour vos messages depuis hier. C'est idiot, mais en voyant dans ma boite mail 13 fois "une nouvelle contribution a été publiée..." , ça m'a fait du bien.

Merci Soso73, oui rigolo de s'appeler par des surnoms, merci d'être revenue dire que ça faisait 7 jours sans ! Un grand bravo à toi.
Cette année, mon record, c'est 2 jours.

On essaie ? En gérant un jour à la fois.

Il y a une heure, un mail du comité d'entreprise "Vente de vins et de bières", j'ai ouvert le mail, c'est un approvisionnement facile... et puis non, corbeille (tout en me disant que je saurai où le trouver si jamais).

Mon message est décousu, c'est que l'on est à l'heure H : pas d'alcool à la maison, et encore le temps d'aller en chercher.
Alors ça m'occupe de vous écrire ma lutte intérieure :
j'arrête ?
je sors ?
non j'arrête !
il reste 30 min pour Intermarché, il reste 1h pour Super U, tic tac...

On n'en a pas parlé, mais... sortir le verre tous les 4 jours, c'est du boulot aussi !

Allez, un soir, je sais faire ça.
Il suffit de ne pas sortir. Oui, le coup des courses avec forcément de l'alcool, tout pareil que toi exmat !). Mais alors, le jour où j'y arrive, la fierté quand je sors ! Enorme ! Championne du monde !
Bon, j'y retourne le lendemain, forcément.

Par contre, pas envie d'aller en parler avec des pros. Pas le temps. Non, pas envie de parler.

C'est fou quand même... pourquoi ça revient cette envie en cours de journée ? Alors que le matin, on est catégoriques. Nauséeux, assoiffés d'eau, mal au bide, mais catégoriques. Mémoire de poisson rouge ?

Lls2302 - 09/03/2022 à 19h06

J’ai écris sur cette discussion en me disant que j’aurai pas de réponses et je me sens limite bête de l’avoir fait. Mais merci en tous cas à vous d’avoir pris le temps de répondre. Effectivement me faire suivre serait là meilleure solution mais c est comme tous je commence certaines démarche dans des moments où la dépression est un peu plus accentuée mais je lâche vite l’affaire. Et j essais de cacher beaucoup à mes proches. Ma maman ayant vécu avec mon papa alcoolique toute sa vie j essais de la préservée au maximum même si je pense que dans le fond elle à très bien compris. Ça fait en tous cas du bien de voir qu on est pas seule à être comme ça. Bon courage à tous.

roland - 09/03/2022 à 21h28

@Lis2302,
tu as fait un premier pas, celui de sortir du déni, d'accepter de regarder les choses en face et de reconnaitre qu'il y a un problème, le reste suivra, ça demande du temps, il y aura des obstacles, des chutes, des reprises et des rechutes, mais tu as pris la bonne direction, fais toi confiance !

@exmat
Ce problème des courses au supermarché est difficile à gérer, il l'est moins pour moi aujourd'hui, mais combien de fois je suis rentré dans le magasin plein de bonnes volonté et ressorti avec du whisky ....
Ce que je faisais pendant un moment c'est passer par le drive, comme ça je ne rentrais pas dans le magasin et n'étais pas attiré par les bouteilles en promo en tête de gondole

Soso73 - 10/03/2022 à 10h33

Bonjour les amis,

Cela me fait toujours plaisir de discuter avec vous! Hier, j'ai réussit à ne pas prendre la coupe de champagne du midi proposée par des collègues d'un réseau professionnel. J'ai bien sentie que j'en avais envie et en même temps je n'aime pas le champagne.

Je me suis rendue compte que ça donnait une sacrée sensation de liberté que de sentir monter l'envie de boire, de prendre le temps d'observer cette envie (suspendre le temps, appuyer sur le bouton pause), d'imaginer le goût âpre de l'alcool, le coup de barre qui s'en suit et décider que finalement ça ne va rien apporter dans la journée.

La frustration s'en est allée et je n'y ai plus pensé.

En ce qui concerne les achats, c'est effectivement une sacrée problématique. Il est assez rare que j'aille exprès au magasin acheter de l'alcool, j'ai une dépendance qui reste assez modérée donc je me contente des réserves de la maison.

Je fais essentiellement mes courses au drive car je déteste les supermarchés (c'est limite un peu phobique en ce qui me concerne), c'est donc effectivement plus facile de ne pas cocher la case bière et vin. Mais je sais bien que si l'envie est là, c'est comme aller acheter un paquet de clope, on est prêt à tous les détours.

Je pense sincèrement que ce n'est pas la volonté qui est en jeu dans une addiction. Il y a des mécanismes inconscients et involontaires qu'on ne peut pas maîtriser dans le faite de noyer ses émotions dans l'alcool.

Il s'agit d'une fuite car la souffrance est trop grande! Alors certains boivent, d'autres prennent de l'héroïne, d'autres cours des kilomètres (cela peut aussi être une addiction même si ça passe mieux socialement et que c'est meilleur pour la santé), d'autres jouent aux jeux vidéos, d'autres vont sur des sites pornos...

A un moment, il s'agit d'aller explorer cette souffrance pour s'en sortir...

Seul c'est difficile et c'est pour cela, dans un deuxième temps, qu'un professionnel bienveillant peut vraiment nous aider à y voir plus clair...lorsqu'on est prêt.

En attendant, continuons à ne pas rester seuls dans nos souffrances, explorons-les et partageons les!

Je vous envoie à tous Lis2302, Sy, Exmat, Roland, AlColette, pardon à ceux que je ne mentionne pas, mes meilleures ondes pour cette journée.




exmat - 10/03/2022 à 13h14

Merci à tous pour vos messages, je m'y reconnais tellement facilement.
Je prends conscience que nous vivons les mêmes choses et éprouvons les mêmes ressentiments face à cette "tare" qu'est l'alcoolisme ou du mois la dépendance à l'alcool.

Au supermarché, effectivement, quand l'envie me vient le soir de boire et que je n'ai rien chez moi, je regarde l'heure, j'essaie de résister à aller m'acheter une bouteille et, bien des fois, je n'y résiste pas... dans la majeure partie des cas. Je regarde l'heure et, bizarrement, je me sens rassuré quand je vois que le supermarché ne ferme pas encore parce que je me dis que je ne dois pas prendre rapidement une décision et que je sais que, quand arrive bientôt 20h, je ressens une certaine pression... "j'y vais, j'y vais pas"... et c'est compliqué.
Quand je ne résiste pas, je m'achète d'autres choses en même temps pour éviter que, à la caisse, on se dise "tiens, il fait ses courses uniquement pour acheter de l'alcool, il doit avoir un problème", ce qui fait que je m'achète de la bouffe, de la bonne bouffe et ce n'est pas du light. L'envie de boire amène, chez moi, l'envie de manger un truc bien consistant...

Roland, tout comme toi, quand je fais mes courses, je suis de bonne volonté. Je me dis que je m'achète juste ce dont j'ai besoin et, bien souvent, je ne résiste pas... Je vois le rayon, je vois toutes ces bouteilles et tant pis, je fonce tête baissée. Après les achats, quand j'ouvre le bouteille, je ressens une certaine forme d'adrénaline et, même à cet instant-là, je me dis que j'ai bien fait de me prendre quelque chose alors que, finalement, au fond de moi, je ne sais que ce n'est pas le cas.

Le cerveau fonctionne de manière contradictoire, nous fait faire des choses qu'une autre partie du cerveau sait mauvais, et on se rend compte, toujours trop tard, qu'il ne fallait pas.

Hier, je n'ai pas bu, nos échanges me motivent, je n'ai personne à qui en parler, et j'espère réussir à tenir aujourd'hui encore.
Normalement, il est prévu que je participe à un dîner en famille ce week-end mais, pour éviter de boire, je pense refuser. Je ne me verrais pas leur dire que je ne bois pas d'alcool, ce serait un comportement qui donnerait lieu à trop d'interrogation de leur part.

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