Forums pour l'entourage

son déni total

Par Profil supprimé Posté le 29/01/2015 à 09h21

bonjour à tous et toutes,

je me tourne vers vous car mon mari refuse d'admettre son alcoolisme, et je ne sais pas quoi faire.
je précise que je suis totalement isolée car je suis maman au foyer vivant à la campagne et que je n'ai jamais pu passer mon permis.

il cache ses bouteilles qu il achete evidement en "secret"
ou si j'ai le malheur d'avoir cuisiner avec du vin et qu il en reste ( genre 1 bourguignon), me laisser la bouteille vide dans le frigo ni vu ni connu.
je ne peux malheureusement pas quantifier sa consommation journalière puiqu'il cache tout.

j'aurai pensé que son retrait de permis pour 1 mois et sa perte de boulot (il est chauffeur assainissement)à la suite de ca lui avait ouvert les yeux ( il retravaille depuis) mais non, meme son hypertension et son cholestérol ne le fait pas réfléchir.
il a pas le vin mauvais au contraire bien qu, il va faire le pitre ou il va s'engager dans des discutions longues et confuses sur des sujets divers ou il va faire la tete en marmonnant je ne sais quoi.

à cause de son alcoolisme, on a aucune vie sociale le week end car soirée = alcool = voiture = danger donc je refuse le peu d'invitation que l'on peut nous faire.

quand on en parle, il minimise toujours, c'est à chaque fois le meme refrain, " mais je bois pas tant que ca, j'arrete quand je veux ou c'est juste 1 verre ou juste 1 bière il y a rien de bien méchant"

habitant 1 petit village, les personnes bien intentionnées me signale souvent " et tiens j'ai vu ton mari au bar, il va bien ? et moi qui m'entend dire " il y etait surement pour chercher son tabac".
je ne suis pas dupe bien au contraire mais quoi répondre et quoi faire face à une telle attitude de sa part, il croit que je suis naive que je ne m'appercois de rien et comment l aider et m'aider à le vivre mieux.

bref, si vous avez des pistes pour m'aide rhésitez pas.
merci de m'avoir lu

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8 réponses

Profil supprimé - 29/01/2015 à 11h12

salut,

si tu a pas de moyen de locomotion ça peut être un problème poour bouger , a moins que tu es de la famille, des amis ou une voisine, il faudrais que tu te rende dans un csapa près de che toi pour te faire aider les équipe sont pluridiciplinaire, car tu ne peux pas rester seul, accepte les invitation quite à y aller toute seule au moins tu garde une vie sociale c'est très important pour ton moral. Si ton mari est dans le dénie et qu'il ne veux pas se faire soigner tu peux strictement rien faire pour lui, mais pour toi oui, en te prenant en main, ne pas te laisser isoler par sa dépendance.

tu as des enfants ? ils sont petit ? tu dois également les protéger de tout ça car l'alcool laisse trop de trace sur les enfants.

A tu possibilité de partir ? prendre le train ou autre et d'aller dans de la famille pendant un temps histoire de soufflé un peu.

tu peux voir aussi une assistante sociale (selon ce que tu cherche à mettre en place).

Comment vois tu les chose pour toi ? rester ? partir ? appartement séparer ?

commence par te poser, pour réfléchir et savoir ce que tu veux faire cela te permettera de faire les démarche.

bisous

Profil supprimé - 29/01/2015 à 16h47

Bonjour Bichette,

Bienvenue parmi nous!
tu me rappelles un peu ma maman : elle n'avait pas son permis, et mon père aussi dépassait « la » limite qu'elle surveillait scrupuleusement... tu ne vas pas jusque là heureusement.

Si ton mari est dans le déni, tu vas t'user en surveillance et en reproches... ça ne vous avancera pas.

Tu peux agir pour toi-même;
pourquoi dis-tu que tu n'as pas pu passer le permis?
Tu peux encore le faire ! ça te permettrait aussi de faire des sorties avec les enfants, d'aller voir tes copines, de sortir de ce cercle que tu décris si bien...
Tu as bien raison de ne pas te laisser véhiculer si tu n'es pas en confiance !
Aussi, il doit y avoir au moins un alco-test non-usagé et non-périmé dans chaque véhicule, pour que les automobilistes puissent vérifier eux-mêmes et être sûrs de l'état dans lequel ils prennent le volant.. deux c'est mieux : un pour l'aller, un pour le retour.
(Enfant, je n'avais pas le choix! j'étais tendue-crispée sur le siège arrière, alors que ma mère s'affolait!)

Quant aux personnes « bien intentionnées », laisse-les penser ce qu'elles veulent, ça les regarde. N'aie pas peur. Elles essayent d'entamer la conversation, tu peux continuer sur autre chose aussi, à ta convenance. Tu n'as pas besoin de faire des hypothèses sur ses achats, de l'excuser ni rien justifier.

Je rejoins aussi Clochette sur ses propositions et ses questions.

Des bises, et au plaisir de te lire.

brisée - 29/01/2015 à 19h14

Bonsoir Bichette, sans permis de conduire, c'est ennuyeux car vous ne pouvez pas vous changer les idées. Faites une activité qui vous plaise : moi je fais de longues marches et cela me fait du bien. Vous pouvez aller dans un CSAPA ? Il faut que vous ayez un soutien moral c'est important, le déni, je connais, ne contrôler pas la consommation, ça sert à rien. Moi, je ne vais plus jeter les bouteilles vides et elles sont devant chez moi dans un sceau, il n'a pas même pas honte mais au moins je le mets devant le fait : sa consommation d'alcool ! Que vous dire de plus, ce forum pour les proches est déjà un soutien, car vous n'êtes pas seule face à vos craintes. Nous avons tous les mêmes ressentis et douleurs et la même fatigue. Pensez à vos enfants, ma fille est parti dans un studio car elle est étudiante et elle vient de moins en moins. Nous sommes allés la voir hier, et cela s'est bien passé et génial elle vient d'avoir son code. Loin de son père elle se sent mieux car elle souffre aussi de cette situation mais elle a besoin de s'éloigner et je comprends. J'ai mes nièces qui me comprennent, avez vous quelqu'un ? Dans votre village, ne comptez pas sur les gens, car ils se voilent la face, et de toute façon cela ne les regarde pas, les gens de mon village ne m'en parlent pas mais ils savent, il faut s'accrocher pour vivre avec une personne alcoolique, qu'ils prennent notre place. A bientôt de vos nouvelles. Pour ce qui est des sorties, je sais ce que sais de se priver de s'amuser pour ne pas être confronter, on a trop la boule au ventre.

Profil supprimé - 30/01/2015 à 08h00

merci pour vos messages
pour répondre à vos questions :

j'ai 4 enfants à la maison de 16 ans 13 ans 5 ans et 3 ans.

pas le permis car tres gros accident étant enfant et cela engendre 1 grosse peur des autres voitures, j'avais essayé de le passer mais apres 45h de conduite j'ai dit stop. je ne peux vraiment etre conduite si j'ai 1 totale confiance du conducteur.

question de partir pour souffler j'y ai pensé mais pas de famille de mon coté, la sienne hors de question si c'est pour me faire rabaisser et les amis j'ai toujours "caché" son addiction.j'en parle pas.

pour l'aide, les assistantes sociales me connaissent pour ma dépression dût en parti à son souci ( mais je me soigne) mais toujours pareil, j'e parle pas meme si je pense qu'elles ne sont pas dupe quand elles le voient le peu de fois que c'est arrivé.

voilà vous en savez 1 peu plus sur la situation
merci de votre soutien

Profil supprimé - 30/01/2015 à 11h06

Bonjour Bichette

Je rejoins les autres, ne t'isole surtout pas... Et oui, pourquoi ne pas passer le permis ? Ok ça a un coût, mais si c'est juste une question de confiance en toi, conduire, ce n'est inné pour personne, ça s'apprend

Et toi, tu peux peut-être inviter des amis de temps en temps ?

Puis pour les gens, ils ne sont pas dupes, alors n'essaie pas de te justifier. Si tu n'as pas envie d'en parler, tu peux aussi ne pas répondre Ca ne les regarde pas.

En attendant de tes nouvelles...

brisée - 31/01/2015 à 19h42

bonsoir Bichette, vos enfants ont besoin de vous car votre souffrance et la leurs aussi. Faites quelque chose pour vous : pourquoi pas passer votre permis, vous auriez une porte de sortie pour l'indépendance et cela vous aiderait à vous sentir plus forte. Pendant des années j'ai vécu à travers le problème d'alcool de mon mari et j'ai mis du temps à dire qu'il était alcoolique : j'avais tout simplement honte. Maintenant, j'en parle sans souci au contraire cela me fait du bien d'évacuer. Je suis allée dans un rendez-vous CSAPA et la première fois cela fait drôle, les personnes qui vous accueillent savent que vous venez voir quelqu'un pour un problème d'alcool et restent discretes. Allez dans un centre car vous trouverez un soutien et des conseils. Vous faites de la dépression, moi aussi, et je n'ai rien demandé, c'est si dur de vivre au quotidien avec un mari alcoolique, à force, on tombe malade, car la dépression est une maladie, quoique ce certain qui n'en font pas pensent qu'on est "fou". Vous pouvez certainement dialoguer avec vos enfants 16 et 13 ans, ils peuvent vous soutenir, mais ce ne sont pas des adultes, il faut les protéger. Je vous souhaite d'avancer et de vous dire que vous avez droit au bonheur et surtout ne culpabilisez pas, vous n'êtes pas responsable, c'est l'alcool la fautive. Bon courage, vous n'êtes plus seule.

Profil supprimé - 18/02/2015 à 17h20

Bonjour Bichette,

comment vas-tu?
et comment vont les enfants?

on était un peu insistantes avec le permis...

moi j'affiche un grand sourire quand on me parle du mien! et je dis, t'inquiète pas, quand je l'aurai je ferai une fête et je t'inviterai! (et je fêterai!)
j'aurai 50 ans dans pas trop trop longtemps... et je me colle, enfin, sérieusement, au code.
jusqu'ici j'étais très sûre de moi, si j'avais pas le permis c'était par volonté d'originalité de ma part, par souci d'écologie... pas si évident au final...

alors, on n'a pas le même vécu, et je me demandais si tu avais pensé à l'hypnose pour surmonter un grave traumatisme ancien qui te bloque... ça me semble vraiment pertinent (l'hypnose est utilisé en remplacement de l'anesthésie en chirurgie dans certains cas).
je pense me tourner vers cette thérapie si je ne m'en sors pas autrement.
ça m'intéressera de lire tes idées, et tes nouvelles !

des bises !