Profil supprimé - 13/02/2015 à 11h10

Bonjour Brigitte, j'avoue que ce cas me semble paradoxal, parce qu'il ne sent pas l'alcool, n'a aucun signes et ne le cache pas. Cepedant, il refuse d'en parler. Il y a un problème. Apparemment il n'en revend pas, sinon vous ne retrouveriez pas les cadavres de bouteille.
Me concernant mon fils a une période, vers 22 ans, à la fin de ses études, a cause des examens où il s'etait mis à boire, je 'lavais retrouvé en coma ethyllique dans sa chambre. Plus de peur que de mal, mais du coup nous l'avons emmené chez le médecin généraliste puis chez le psy, et enfin à des cours de sophrologie pour se détendre.

Profil supprimé - 13/02/2015 à 12h17

Merci pour votre message. Alors, il ne boit jamais devant moi à la maison (moi je n'ai pas d'alccol). Au restaurant, il boit comme tout le monde un peu de vin (devant moi d'ailleurs). Il ne se cache nullement, non plus, de boire 1 ou 2 bières avec des collègues ou amis, occasionnellement (ceci ne m'inquiète pas d'ailleurs). En fait il est dans sa chambre entre 21 h et l'heure à laquelle il se couche (minuit environ...) et c'est là, me semble-t-il qu'il boît. Ca me fait penser à "l'alcool-anxiolytique" avant de dormir quand on n'a pas le moral.... Ce qui m'alerte c'est le scenario "JE BOIS SEUL". Mais tant qu'il nie je ne peux pas le traîner en consultation à son âge.

Profil supprimé - 26/02/2015 à 11h17

Salut Brigitte,
Il est vrai que s'il nie, il te sera compliqué de l'amener en consultation ! Cependant, il faudrait que tu trouves une manière de l'amener à ce sujet, comprendre d'ou pourrait provenir reellement ce mal être qui l'amene à boire en cachette dans sa chambre. Aussi, bien que ce ne soit pas des plus "réglo", si l'on se base sur le fait qu'il vaut mieux prevenir que guérir, fouiller les moindres recoins dans lesquels il pourrait avoir caché ses bouteilles... C'est une situation très compliquée... Un dernier conseil, l'entourer.. Dans ce genre de situation, la famille et se sentir soutenu reste le plus important, ce qui aide à avance...

Profil supprimé - 26/02/2015 à 14h11

Merci pour ce nouveau message. Oui, j'avoue que je "fouille" dans la chambre, d'autant plus qu'il va repartir dans 2 mois dans un nouvel appartement (il est depuis 3 mois chez moi ; suite à la séparation d'avec sa compagne). Il me semble impératif de gérer ce souci rapidement, donc, car quand il ne sera plus à la maison, ce sera plus compliqué, voire impossible. A mon avis, il y a un net rapport avec cette compagne qui était très autoritaire, envahissante, "casse-pied" ; cela faisait un moment que ça n'allait plus (je me demande si ce n'est pas là que ça a commencé...) et il est plutôt soulagé d'avoir enfin eu le courage de rompre. Mon ex (le papa) me dit que, bien entouré (comme vous dites) il y a des chances que ça s'améliore. Je trouve d'ailleurs, depuis 1 ou 2 semaines, moins d'alcool.... Mais je continue à inspecter quotidiennement quand il est au travail.. J'aimerais surtout arriver à en discuter avec lui..

Profil supprimé - 26/02/2015 à 14h35

salut,

si il ne sent pas l'alcool, elle sorte d'ou toutes ces bouteilles ?? il te dit quoi lui ? qui les achete ? pour qui ? pour quoi faire ?

c'est vraiment étrange, téléphone sur ce site ou parle en chat il auront certainement des infos auquelle on ne pensse pas.

bises

Profil supprimé - 26/02/2015 à 15h06

Ah oui, je suis d'accord avec toi, c'est étrange. J'ai aussi remarqué qu'une personne qui boit, non seulement sent l'alcool sur le moment, mais a aussi une haleine particulière en permanence, très reconnaissable. Ce qui n'est pas le cas pour mon fils. Les bouteilles il les achète car je trouve aussi des tickets de caisse (il dit que c'est pour les soirées chez les amis, ok, mais les bouteilles vides en pagaille il les boit bien seul dans sa chambre !!!). Autre chose, il a une "collection" de capsules de bouteilles de bière. Je ne vois pas l'intérêt, et surtout ne comprends pas le sens de cette "collection". J'ajoute quand même, pour info, qu'il a des copains, est apprécié de nos proches, et à part ça, même si ce n'est pas un grand bavard, le reste de sa vie est "normale" ; travail, etc... Mais comme vous dîtes je vais essayer de téléphoner... Merci encore...

Profil supprimé - 26/02/2015 à 17h00

salut

j'espère que tu aura des réponses car je suis vraiment dans le brouillard pour t'aider et j'en suis désoler.

tiens nous au courant

bisous

Moderateur - 26/02/2015 à 18h32

Bonjour Brigitte,

Une situation effectivement un peu compliquée car on a du mal à savoir où est précisément le problème tout en sentant qu'il y a peut-être quelque chose d'anormal qui se passe. Mais je vais me concentrer sur votre demande à vous.

Si je comprends bien vous avez essayé de lui en parler. Vous avez eu pour réponse qu'il n'y avait pas de souci. Ce que vous interprétez comme un mensonge ou du déni parce qu'il y a plein de bouteilles vides et pleines dans sa chambre. Vous vous retrouvez coincée car vous ne savez plus comment aborder la question avec lui après cette première tentative. Vous voudriez pouvoir dialoguer.

Si je comprends bien vous êtes persuadée donc qu'il a un problème. Il a effectivement peut être un problème mais la nature de sa réponse nous fait comprendre soit qu'il le nie, soit qu'il ne veut pas en parler avec vous. Donc, si vous abordez la question avec lui sous l'angle "tu as un problème avec l'alcool" on est à peu près sûr qu'il vous répondra "à côté". Il faut peut être alors essayer de voir comment vous pouvez changer de stratégie.

Un autre élément que vous apportez est qu'il vient de vivre une rupture sentimentale avec une femme autoritaire. La rupture peut être une cause de surconsommation d'alcool. La rupture est un échec pour lui en même temps, si je comprends bien, qu'une libération. Je m'interroge donc sur son ressenti. En parlez-vous avec lui ? Ou quelqu'un d'autre dans son entourage en parle-t-il avec lui ? Car, en tant que mère, vous n'êtes pas forcément la mieux placée pour parler de la vie amoureuse de votre fils. S'il souffrait vraiment de cette rupture, le fait d'en parler peut être libérateur et amener ensuite la discussion sur l'alcool.

Il y a aussi les éléments objectifs : le nombre de bouteille, leur renouvellement. Vous pouvez l'interroger sur les amis auxquels il est censé offrir ces bouteilles : pourquoi il a les "cadavres" dans sa chambre ? En toute logique s'il les offre elles ne devraient plus être chez lui. Quelles quantités cela représente par semaine ? Du coup quelles quantité pense-t-il boire ? Qu'est-ce que boire raisonnablement ? Où met-il la barre ? Arrive-t-il à s'amuser sans boire ? Lui arrive-t-il de regretter d'avoir bu ? Qu'est-ce qui lui plaît dans l'alcool ? Toutes ces questions sont à essayer de poser sans induire forcément derrière qu'il a un problème mais dans la volonté réelle de l'écouter, de savoir ce qu'il en pense.

Enfin, vous parlez de la famille autour de lui. Effectivement le soutien est important en cas de problème reconnu. Mais pour l'instant y a-t-il d'autres personnes qui viennent le voir pour essayer de parler avec lui ? Il peut être plus facile pour lui de parler à d'autres personnes avant de vous parler à vous. Vous êtes sans aucun doute la dernière personne qu'il voudrait décevoir et donc la première personne auprès de laquelle il préférerait nier qu'il a un problème d'alcool si c'est le cas.

Racontez-nous la suite.

Bon courage.

le modérateur.

Profil supprimé - 26/02/2015 à 20h42

Je vous remercie vraiment beaucoup de la longue réponse que vous m'avez faite. Réponse, surtout, pleine de d'idées, de questionnements, de réflexions, etc... qui me sont bien utiles pour réfléchir et avancer. En parallèle de vous, j'ai eu une dame du site, très aimable, compétente, qui m'a aussi donné des idées et des conseils. Entre autre, elle m'a quand même rassurée, car elle m'a demandé précisément le nombre de "cadavres" que je comptabilisais, ce qui lui a paru moins catastrophique que ce que je disais, moi (j'ai tendance à dramatiser facilement). C'est mon fils qui a rompu avec sa compagne, et non l'inverse, mais il était toutefois perturbé depuis un moment par les exigences continuelles de la jeune fille. La personne du site pense que cela peut être un passage, rester quand même vigilant. Sinon le dialogue est plus facile avec son père qu'avec moi, alors nous nous tenons au courant. Ce qui a semblé positif à la dame du site c'est qu'il a un travail, des amis, un projet immobilier, bref, pas des symptômes de dépression. A suite toutefois. Cordialement.