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Père alcoolique

Par Viko59

Bonjour/Bonsoir.Je viens à vous afin d'avoir des informations, de l'aide, des conseils... J'ai 25 ans, un frère de 16 ans et nous vivons tous les deux avec notre père qui est alcoolique depuis ses 19 ans. Désolé pour la longueur du texte...

Il à commencé à boire à l'armée, à ses 19 ans... Et depuis il n'as jamais arrêté, il s'est fait aidé il y à quelques années, il devait prendre un cachet (il me semble), mais après quelques mois de traitements il à arrêter ce cachet, il savait quand il ne devez pas boire (pour les prises de sang) mais il était en manques (main tremblantes, agitation...).

Suite à cet arrêt de traitement, je l'ai retrouvé un soir allongé dans la salle de bain, je le croyais mort.. Je lui ai mis des claques pour qu'il se réveille, il s'est réveillé, et ne m'as pas reconnu.. Il à hurlé en disant "t'es qui?!" puis il est retombé aussitôt sur le sol... J'ai alors décidé d'appelé le SAMU, j'ai expliqué la situation (son alcoolisme, l'arrêt du traitement...) , le SAMU à même du faire appel aux forces de l'ordre, car mon père ne voulait pas les suivre...

Quand il est sobre, il me dis qu'il aimerais que l'on communique plus, sauf que quand il veux qu'on discute sérieusement il est déjà "rouge"... Et discuter avec une personne complètement, excusez moi du mot, déchiré ça ne m'intéresse pas. Les sujets sont incohérents, il change de sujet (quand j'entame celui de l'alcool), ou 5-10 min après ça lui arrive de me dire "on parlais de quoi y à 5min?" ou "ta dit y a quoi?" et me répéter ça commence aussi à me gonflé. Et ça lui arrive également le lendemain, ou de ne plus se souvenir qu'il été complètement "déchiré" ou qu'il est tombé etc... Il à déjà été violent avec moi physiquement, mais j'ai su le maitrisé... Mais le plus blessant ce sont ses mots envers mon frère et moi, il passe son temps à nous rabaissé, nous insulter, nous traité de moins que rien comme-ci il avait un élan de supériorité une fois bien alcoolisé... Mon frère passe la plupart de son temps, dans sa chambre sur ses écrans, il ne passe plus de temps avec nous en bas (je lui ai posé la question ce jour 07/08/2021, il m'as également fait part de son ras le bol, de la conduite dangereuse de mon père quand il est alcoolisé et qu'il prend le volant, de son comportement dans un centre commercial (comme aujourd'hui, il hurlé ou parler assez fort dans les rayons, il roulais pas droit...).

Question finance, et hors mis les factures à payer, tout passe dans l'alcool (plus particulièrement de la bière, du pétillant...). La semaine, ça passe puisque il est chauffeur-livreur, même si avant de partir il se prend une cannette pour la journée, mais le soir et le week-end, je ne vous en parle même pas.. Pourtant, je l'aide financièrement (factures, courses, frais sur la voiture ou autre...). J'aimerais l'aider, mais je ne peux pas l'interné de force dans une cure ou autre... Et il ne veux pas se faire soigné, quand je lui en parle il me dis "Tu saura pas gérer la maison, ni ton frère". Sauf que je subviens plus aux besoins de mon frère, que mon père lui-même... Et on en reviens au dicton "quand on veux, on peux" et il ne veux pas se faire soigné... Parce que comme il dis si bien, je suis un incapable. Et j'aimerais tellement qu'il parte quelques mois dans un centre, une cure ou quelque chose qui pourrait l'aider à aller mieux, ou guérir complètement de cette foutue addiction... J'hésite également à aller voir mon médecin traitant (au courant de l'alcoolisme de mon père) pour lui demander de l'aide, ou je ne sais quoi... J'ai essayé de lui poser des ultimatum mais même ça.. Ca lui fait ni chaud, ni froid... Comme le décès de deux de ses frères du à l'alcool... Je tiens à précisé plus ou moins les causes, car l'alcool c'est dangereux et les personnes alcooliques se sentent parfois surpuissantes... Un oncle, que je n'ai pas connu à eu un accident en vélo face à un camion, mon autre oncle qui lui hébergé un "ami" à lui, est devenue la victime de celui-ci, il à été tué sur fond d'alcool par son "ami". Et même ça, quand je relance ces sujets douloureux pour mon père ça ne lui fait pas peur de mourir avec cette addiction sauf que derrière il à trois enfants qui malgré tout tiennent à lui, mais même ça il s'en fous. Il nous là clairement dit.

Je ne veux pas partir de chez mon père et laissé mon frère seul avec mon père, car pour le moment je suis principalement la "tête de turc" de mon père, et je sais que si je pars du domicile c'est mon frère qui en prendra plein les dents, et je ne veux pas qu'il subisse ça à son tour. Je vais m'arrêter là.

Merci de votre compréhension et vos réponses.

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1 réponse


blurryx - 31/08/2021 à 22h39

Bonjour, j’ai 18 ans et mon père est alcoolique depuis, comme toi, très jeune mais je m’en suis rendue compte seulement vers mes 11/12 ans, l’âge ou on commence à comprendre la vie.

Dans mon adolescence, mis à part quelques remarques négatives et m’être fait rabaisser durant quelques repas tout semblait aller bien (dans mes souvenirs en tout cas..)
J’ai découvert que mon père était alcoolique quand il a chuté et s’est cassé le nez un soir ou j’étais en classe de 6eme, le SAMU avait refusé de se déplacer et mon frère de 4 ans de plus que moi a dû veiller sur lui toute la nuit.
Ensuite, mes parents ont commencé à faire chambre à part, ma mère me disait que c’était car elle voulait pouvoir s’endormir devant la télé sans déranger mon père, j’ai découvert quelques mois après que ce n’était pas pour ça et que mes parents étaient séparés, évidemment je l’ai découvert de moi-meme, pas top pour une jeune fille de 13 ans.

A mes 14 ans, mon frère est parti faire ses études supérieurs à 250km de route et ma mère a décidé de quitter mon père pour de bon et de s’acheter un appartement, c’est là où tout a réellement basculé car je me retrouvais seule avec mon père deux semaines sur deux et il buvait beaucoup plus, il était incapable de me faire à manger, de nettoyer la maison, de nettoyer le linge, etc.. il était toujours ivre mort et avait des hallucinations, hurlait pendant son sommeil etc donc impossible de dormir. J’ai eu beaucoup de troubles ce qui a faillit me faire redoubler mon année de 2nd au lycée.
Ensuite, il a été diagnostiqué avec un trouble dépressif, pas vraiment une partie de plaisir d’entendre son père dire qu’il aimerait rejoindre son père (mort il y a 20 ans). J’avais peur de lui et j’étais toujours très mal à l’aise, je ne lui parlais jamais, j’esquivais la conversation au maximum et comme ton frère j’étais toute la journée dans ma chambre devant des écrans avec le son du casque à fond, comme un échappatoire.

Ensuite, j’ai arrêté de venir chez lui toutes les deux semaines car il était incapable de s’occuper de moi. Cependant, il refusait de payer la caution alimentaire, ma mère étant au chômage ne pouvait pas me nourrir seule sans aides, donc elle me forçait à retourner chez mon père, je mangeais un sandwich triangle par jours car il était incapable de cuisiner ou même de faire réchauffer un plat, je ne pouvais pas aller faire les courses car je n’avais pas le permis. Donc je ne restais jamais plus que 4/5 jours avec mon père et je rentrais directement chez ma mère.
Ma mère m’a expliqué quelques années après pourquoi elle ne pouvait plus vivre avec mon père (alcoolisme, mon père ne voulait rien payer, etc..) et les problèmes d’argents ont commencé à devenir de pire en pire car mon père disait que ma mère lui prenait tout alors qu’elle lui demandait juste une pension alimentaire ou un peu d’argent pour me payer le permis, le code, etc..

Mon père a fait plusieurs cures de desyntoxe, 3 ou 4 je crois mais ça n’a jamais fonctionné, il est aussi sous traitement qu’il ne prend pas car médicaments + alcool = mauvais mélange.
Mes dernières années à vivre avec mon père étaient très difficile, je suis venue seulement 14/15 jours chez lui en 1 an et j’ai dû appeler le SAMU de nombreuses fois car convulsions, tentatives de suicides, etc..

Comme quoi, l’alcoolisme ne tue pas que le concerné mais aussi sa famille... malheureusement il n’y a pas beaucoup de solutions à cela, mis à part les cures qui marchent très rarement, même avec la plus grande foi du monde.

De plus, c’est super compliqué à gérer pour la famille car on se sent toujours coupable, de ne pas être présent, de ne pas réussir à aider etc alors qu’on n’y peut rien et qu’on doit aussi penser à notre santé mentale à nous.
Il faut essayer d’accepter et de ne pas culpabiliser, car on y est pour rien ce n’est pas de notre faute.

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