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Nouvelle sur le forum, besoin d’aide avec mon conjoint

Par pouillettedu69

Bonjour à tous,

Je découvre ce forum - et je dois l’avouer - ce site internet. Je suis à la recherche de témoignages, je me demande si mon compagnon n’est pas alcoolique.

Nous sommes ensemble depuis plus de 10 ans et nous avons déjà rompu plusieurs fois à cause de soirées envahissantes dans lesquelles je n’avais pas ma place. Mon compagnon est intégré dans une bande ou l’alcool et la coke ou autre drogue sont très banalisés. il ne se passe pas une semaine sans un week-end de beuverie, et chaque soirée en semaine dégénère sur le plan de la consommation.

les pires week-ends ont lieu en mon absence, où il découche et fait des after.

comme mon compagnon ne boit pas tous les jours, je ne sais pas si on peut dire qu’il est alcoolique. mais il ne peut pas passer une semaine sans vivre une vraie cuite. je suis mal, car je ne sais jamais comment, quand, il va rentrer chez nous. Je suis très angoissée quand il sort. J’avais l’impression que c’était moins excessif ces derniers temps car il rentre moins tard, mais en fait il part beaucoup plus tôt chez ses amis pour commencer à boire, parfois vers 16H.
Quand il rentre il n’est pas violent avec moi mais on ne peut plus discuter, et souvent, il ne se rappelle pas de nos échanges. Notre sexualité est également impactée car nos rapports n’ont lieu que lorsqu’il a bu. Et je n’ai pas toujours mon mot à dire.
Il est plutôt complexé et travaille dans un domaine où il a beaucoup de pression. L’alcool est évidemment un sujet tabou et je ne sais plus comment l’aborder.

comment savoir où est la limite ?

merci pour votre aide ! à bientôt

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1 réponse


Force2Courage - 26/10/2023 à 15h38

Bonjour,

La dépendance peut prendre de multiples formes, mono-produit, ou associée à d'autres drogues, quotidienne ou non, assumée ou en cachette, etc... Mais cela reste de la dépendance, dans le sens où la personne "malade" y recours systématiquement au détriment des conséquences et en toute connaissance des risques. D'après votre message, je dirai donc que OUI votre conjoint est dépendant.

La description de votre conjoint ressemble particulièrement au mien, une blessure d'orgueil compensé dans la dépendance.

La question du consentement à la sexualité est une conséquence connue par bon nombre d'entre nous, mais qui très malheureusement reste un sujet encore tabou, et pas encore exprimée par de nombreuses femmes d'alcoolique. Tristement banal, terriblement destructrice pour nous.

D'après ma triste expérience, nous tolérons l'inacceptable juste pour éviter une dispute, qui vient de toute façon! Et ça ne fait qu'empirer avec le temps, d'autant plus que la dépendance provoque l'impuissance mais qu'ils n'ont plus la lucidité pour s'en rendre compte!

Un couple repose sur la confiance, le respect mutuel et la communication. Il semblerait que les trois piliers vacillent entre vous. (Pareil chez moi, alors je vais certainement pas juger!!!)

Je n'ai pas de conseil à vous donner. En gros, vous avez trois options :
-rétablir la communication et fixer vos limites
-serrer les dents et encaisser, au détriment de votre propre vie (c'est ce que je fais depuis 17 ans, ce n'est pas éternel, vous atteindrez vos limites à perte et fracas!)
-partir et vous reconstruire en dehors de ce qui vous pourri la vie.

A la question : ou est la limite? Elle est en vous. De par mon expérience, cette limite est sans cesse repoussée, on accepte des choses de plus en plus graves, on accepte de se faire détruire, de sacrifier sa vie pour quelqu'un qui n'en a rien à foutre, et qui n'a même pas de reconnaissance pour le sacrifice. Et on les entraîne bien malgré nous dans un cercle vicieux: ils ont un complexe, donc ils boivent, ils nous font du mal, et malgré le déni ils le savent très bien, du coup ils se sentent encore plus mal, boivent encore plus et nous font encore plus de mal... Donc rester ce n'est même pas leur rendre service.

Je vous souhaite beaucoup de courage. Prenez soin de vous, personne d'autre ne le fera

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